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If You Only Knew... ❦ Swan Torres

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Nathan J. Carter

Nathan J. Carter

Admin


If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 4ahj
Pseudo : Lily Cat
Avatar & Copyright : Tom Holland By Lily Cat
Arrivée à Ottawa : 29/10/2020
Occupation : Notaire
Habitation : En colocation dans le quartier de Glebe

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptyVen 11 Déc 2020 - 17:33

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"
Depuis nos retrouvailles après son spectacle, mon cœur avait eu l'impression d'être dans des montagnes russes un peu trop intenses pour lui. De celles qu'on rêve de monter et qu'on regrette dès la barre refermée... Mais qu'on rêve de refaire une fois qu'elles sont terminées. Le plaisir de cette sensation grisante, le frisson. La montée lente et agréable suivie de la chute vertigineuse qui donne l'impression que le cœur se bloque dans la gorge, les virages qui vous font crier de surprise et d'enthousiasme... Un vrai paradoxe qui vous donne envie de le faire encore, sachant que les sensations seront toujours aussi intenses malgré l'habitude. Une drogue en quelque sorte, un besoin viscéral d'adrénaline, l'impression d'être vidé de toute énergie tout en étant terriblement excité une fois l'attraction terminée. C'était tout à fait ça, Swan était ma montagne russes, ma poussée d'adrénaline. Je me sentais tellement heureux en sa présence, ses caresses faisaient battre mon cœur si fort ! Puis il y avait les peurs, les moments de gênes ou de doute, descentes infernales... Un mal nécessaire néanmoins puisqu'elles étaient toujours suivies d'un sourire, d'un contact, d'un baiser, toutes ces petites choses qui faisaient remonter ma nacelle vers la stratosphère. Junkie de sensations fortes, j'avais trouvé ma nouvelle drogue, conscient des dangers qu'elle représentait pour ma santé mais déjà incapable de m'en passer.

C'est sûrement pour cette raison que je n'hésitais qu'à moitié à lui confier cette part de ma vie que peu de personne apprenaient si tôt. Poussé par l'adrénaline de nos baisers, par l'envie de la satisfaire, de tout lui dire. C'était à double tranchant et je ne le savais que trop bien... Avouer risquait de lui donner une autre image de moi, éveillant une pitié que je détestais dans les yeux des autres et que je ne pouvais clairement pas supporter dans les siens. Je ne voulais pas qu'elle reste avec moi pour me faire plaisir, je ne voulais pas qu'elle se sente contrainte de m'épargner sous prétexte que la vie avait déjà était assez difficile pour moi. Ce n'était pas vrai. Sans dire que ces deux deuils avaient été faciles, sans dire que j'avais réellement tourné la page, je n'avais pas besoin de pitié, ça ne m'aidait pas, ça ne changeait rien, ça ne les ramènera pas. Il m'était même souvent arrivé de mentir à leur sujet par le passé, prétextant qu'ils étaient toujours à New York et que tout allait bien... C'était rare remarque, je n'étais pas un bon menteur en général. Mais les connaissances qui n'avaient pas besoin de savoir ? Eux avaient droit à cette histoire, c'était plus simple, pour eux comme pour moi. Car que répondre à ça ? Je mettais aussi Swan en mauvaise posture ce qui ne m'arrangeait pas. Hors je lui avais promis la vérité et je comptais bien tenir toutes les promesses que je pourrais lui faire, quel qu'en soit le prix.

Une fois mon récit terminé, la gorge serrée par l'émotion et le cœur pétrifié par la peur, j'attendais sa réaction. Sa main dans la mienne était comme une ligne de vie dont je n'aurais pas pu me passer et que j'avais même inconsciemment attrapé sans savoir quand exactement. Elle était chaude et douce, envoyant des ondes rassurantes dans tout mon être, déjà vitale. J'avais besoin de Swan, un besoin que je n'avais pas soupçonné jusqu'à maintenant et dont l'intensité soudaine pouvait paraître effrayante. Comment pouvait-on avoir autant besoin d'une inconnue ? Comment pouvait-elle avoir déjà tant de pouvoir sur moi après seulement quelques baisers ? Nous n'étions que deux étrangers apprenant à nous connaître et pourtant j'avais l'impression que ce n'était pas notre premier rendez-vous, comme si nous étions tout deux des réincarnations manquées nous retrouvant enfin après des années d'errance. Il y avait quelque chose dans ses yeux, comme une lueur familière vers laquelle je ne pouvais que me diriger. Une lumière dans son sourire agissant comme un phare dans l'obscurité que semblait avoir été ma vie jusqu'à maintenant. J'avais été heureux pourtant, plus d'une fois même... Ou n'était-ce que des semblants de bonheur visant à me guider jusqu'ici, jusqu'à elle ? J'avais envie d'y croire, besoin même. Je voulais que Swan soit la bonne, LA fameuse personne des récits... Ce pouvait-il ? Sa réaction bien qu'étrange ne put que m'encourager en ce sens, faisant repartir mon cœur : pas de pitié, juste cette douceur et cette tendresse qu'elle seule savait me donner. Une réponse originale à la hauteur de son aspect extraordinaire.

Je ne la mérite pas mais, pitié, donnez la moi. Prenez tout ce que vous voulez de ma vie, ne me laissez qu'elle s'il le faut, je suis prêt.

Sa référence au roi lion allégea miraculeusement l'atmosphère bien que mes yeux eurent un peu de mal à se débarrasser du voile de tristesse apporté par mes aveux tout comme par sa réponse. Swan n'était pas extraordinaire, elle était Swan et il n'y avait pas d'adjectif suffisant pour la décrire. Nos mains jointes dansant sur la table me rappelaient d'ailleurs à quel point j'avais besoin de son contact, à quel point je n'avais pas envie que cette soirée se termine. À court de mot, encore dans la brume de mes émotions, je ne pus que la remercier avec toute la sincérité du monde. Merci de ne pas être comme les autres, merci de ne pas me voir comme le pauvre type perdu que je suis sans doute un peu, merci d'être toi, merci d'être là. Pouvait-elle se douter de l'ampleur réelle de ce petit mot ? Avait-elle la moindre idée de l'effet qu'elle avait sur tout mon être ? Sans doute que non et c'était sûrement mieux comme ça, c'était bien trop effrayant car bien trop prématuré. Qui peut aimer autant en si peu de temps ? Les films n'ont pas raison, le coup de foudre n'existe pas et je suis juste un dangereux psychopathe entrain de tomber sous le charme de la femme la plus merveilleuse de la planète... J'ai mal d'avance à l'idée de la chute mais qu'importe, le jeu en vaut largement la chandelle en vue de tout le bonheur que ce moment m'insuffle. Je me sens vivant, brûlant même, comme si je n'avais rien vécu jusqu'ici, vivant pour la première fois. Mais je m'emballe sûrement beaucoup trop alors... Tomate ? S'il était si simple d'oublier tout ça avec un simple mot !

« Effectivement oui. »

Souriais-je, émergent doucement de mon drôle d'état, guidé par son sourire et ses caresses. J'ai pourtant très envie de rompre la distance pour me sentir encore mieux... Envie de regagner ses bras qui semblent les seuls à pouvoir me sauver, sentir son corps contre le mien, respirer de nouveau au rythme de son souffle sur mes lèvres... Mais les restaurateurs n'ont visiblement pas prévu ce genre de besoin, ayant l'étrange idée de coller des tables entre les gens sous prétexte que c'est plus pratique pour manger. Quel drôle de monde ! Quoi que c'est sans doute préférable en vue de l'état dans lequel m'avaient mis nos précédents contacts... La chaleur dans mon corps, mon rythme cardiaque décuplé, ça n'annonçait rien de raisonnable et je ne pouvais pas me permettre de telles idées même si ces allusions semblaient prouver qu'elle y songeait aussi. Ou ce n'était qu'un test ? Qu'une illusion auditive ? Les deux étant probables, je ne pouvais pas me permettre d'y croire de trop, pas plus que je ne pouvais me permettre de m'emballer. Il fallait que je sois raisonnable comme j'avais toujours su l'être, patient et délicat. Je n'étais pas de ceux qui compte les rendez-vous dans l'espoir d'obtenir plus, je suis capable d'attendre, de respecter les envies de l'autre. Car je sais que c'est un moment délicat pour une femme, bien plus que pour un homme, société oblige. Hors de question qu'elle se sente obligée de s'offrir à moi si tôt, je veux plus d'elle que son corps alors je peux attendre. Je veux attendre même, trop effrayé à l'idée de la décevoir et de rompre le charme... Toutes les excuses sont bonnes pour la garder un peu plus longtemps dans cet illusion, pour la garder jalousement et égoïstement avec moi. Laissez la moi encore un peu au moins.

Désir qu'elle semblait d'ailleurs partager alors que la conversation dérivait vers mes rêves de carrière... Mais je rêve peut-être encore ? Emportés par les comparaisons à Spider-Man et MJ, nous nous sommes peut-être perdus ? Quoi qu'il en soit il est hors de question qu'elle sacrifie sa carrière pour la mienne, ses rêves sont plus importants, plus grands, plus beaux. Être notaire me suffit, surtout si j'ai la chance de partager sa vie ! Je suis même prêt à devenir éboueur s'il le faut, je l'ai dit, le destin peut tout me prendre s'il me la laisse, ce n'était pas exagéré. Hors ce n'est sûrement qu'une illusion de plus, une façon de parler, un élan allant avec notre délire. Après les voyages au bout du monde, les désirs de carrières... C'était normal non, d'usage même ? Mon cœur chavire pourtant à cet simple phrase alors que mon cerveau nous imagine déjà ensemble et heureux dans plusieurs longues années. Bien sûr Nate, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d'alu... Mais son regard semble si sincère, son sourire est si tendre ! Comment ne pas y croire ? Comment ne pas espérer ? Je suis un monstre d'égoïsme de la vouloir à ce point en étant si peu méritant... Je n'ai pas le droit de lui souhaiter cette vie minable au côté d'un petit flic ou d'un simple notaire quand elle pourrait avoir tant ! Swan est une future star, elle est talentueuse et merveilleuse, elle mérite quelqu'un d'aussi extraordinaire qu'elle, quelqu'un qui peut la tirer vers le haut ! Où je ne suis rien, rien qu'un petit minable qui ne pourra que la traîner vers le bas avec lui... Hors de question, j'aurais ces petits moments et... Et si tu l'aimes laisses la partir. Je l'aime oui... Alors je connais déjà la finalité de cette histoire et je peine déjà à m'y préparer. L'atterrissage va être violent mais quelle chute !  

« Même au find fond des Territoires du Nord-Ouest ? »

La taquinais-je, cherchant inconsciemment une confirmation que je savais ne pas mériter. Jamais. J'étais prêt à rompre pour l'en empêcher, prêt à refuser ma mutation plutôt... Non, rompre, je lui devais la liberté, elle méritait mieux... Mais j'espérais qu'elle s'en rende compte avant en sachant que nous avions le temps de voir venir. Car elle allait s'en rendre compte, je ne pouvais pas me faire d'illusions. Moi le petit notaire, futur flic ou non, je ne pouvais que rêver d'une femme comme elle et remercier le ciel chaque jour d'avoir eu la chance de faire un micro bout de chemin en sa compagnie. Un petit morceau de paradis à chérir jusqu'à cette mort que je trouvais dangereusement imminente alors que je flirtais si près du soleil... Qu'importe, chacun son heure et c'était si beau ! Elle était si belle. Même avec ma veste sur les épaules, pieds nus sur le pavé, dansant à la lueur des lampadaires... Elle était même plus belle que jamais, plus attirante encore... Une flamme dansant dans la nuit, faisant de moi un papillon stupide qui ne peut que fondre vers elle avant de brûler. Mort douloureuse que j'étais prêt à risquer si ça me permettait de la toucher, de sentir ses baisers dans mon cou, son corps contre le mien, ses lèvres si chaudes... Ça y est, je sentais le feu dévorer doucement mon âme et quelle douce sensation ! Voilà, j'avais choisi ma mort, je voulais brûler de désir pour elle jusqu'à mon dernier souffle, me consumer sous ses caresses jusqu'à redevenir poussière... Et le baiser partagé après ses aveux relance violemment l'incendie déjà bien entamé suite à cette idée folle de dormir à l'hôtel. Adieu monde cruel, je n'allais pas voir le jour se lever.

Prince charmant d'un soir, conscient de la chance qu'elle m'offrait, je la porte jusqu'à ce lieu qui semblait nous appeler. La pression monte, je n'ai jamais fait ça avant et j'ignore totalement ce qui nous attend. Je sais de quoi j'ai trop envie, je sais que je n'ai pas le droit d'y prétendre mais pourrais-je y résister ? Plus nous approchons de la chambre plus je sens que mon corps refusera de jouer le jeu... Je ne suis qu'un homme, il nous ai physiquement difficile de cacher ce genre de besoin bestial même avec toute la bonne volonté du monde. Près d'un an sans contact charnel en plus, ça n'aide pas... Peut-être était-ce une mauvaise idée ? J'avais si peur de la dégoûter, de la décevoir si jamais elle voulait aller plus loin et... Non, de toute façon je n'avais pas prévu cette éventualité et il n'y avait donc rien pour ça, excellente excuse pour en pas y penser, pour m'aider à me convaincre que ça ne pouvait pas arriver de toute façon. Swan voulait juste mes bras, ma compagnie platonique et je me devais de répondre à son désir. Être patient, docile, ne pas tout gâcher bêtement alors que je me savais capable de patience. Enfin, avec les autres... Ces quelques autres qui n'avaient jamais réussi à me mettre dans cet état de manque avant un bon moment. J'avais pourtant cru avoir été amoureux jadis, transit par le besoin de l'autre, frissonnant sous d'autres caresses... Mais rien comparé à Swan, à cette violence si prématurée qui rongeait mon âme. Rien ne m'avait préparé à ça, à elle, j'étais à la fois le plus chanceux des hommes et les plus dans le pétrin...

La porte se referme derrière nous, scellant cet avenir incertain et me rendant terriblement mal à l'aise. Je panique, presque soulagé qu'elle quitte la chambre pour gagner la salle de bain avant que je n'explose. Je n'aurais sûrement pas dû prolonger le baiser avant son départ, il a accéléré mon cœur de façon bien trop dangereuse... J'ai envie d'ouvrir la fenêtre tant je me sens bouillant mais ce ne serait pas raisonnable, je sais que ce n'est qu'une illusion. Allongé sur le lit, les yeux rivés vers le plafond, je tente désespérément de retrouver mon souffle. Je n'arrive pas à croire que nous sommes ici, seuls dans cette chambre d'hôtel, à deux doigts de passer la nuit dans le même lit... Comme j'aimerai avoir plus confiance en moi, confiance en nous ! Mais ce n'est pas le cas et je n'ose même pas profiter de la porte mal fermée de la salle de bain, conscient que ce serait à la fois la plus glauque et la plus mauvaise des idées de la terre. Je sais déjà dans quel état me mettent ses courbes que je n'ai pourtant qu'aperçu... Je sais que voir plus ne peut que redoubler mon envie déjà lancinante d'un contact plus charnel... Quel pervers ! Tu vaut quand même mieux que ça Nate ! Pourquoi as-tu si peu de résistance ce soir ? La fatigue ? Le champagne ? L'euphorie de te savoir avec elle ? Cette urgence de savoir que ça ne durera pas ? Oui, sûrement... Car je sais que notre relation n'est qu'illusoire et éphémère. Peut-être même n'ai-je que jusqu'au matin pour en profiter avant qu'elle ne réalise à quel point je suis une erreur sur son parcours... Mais ça ne m'autorise pas à devenir un monstre, je dois me contenter de ce qu'elle m'offre.

Plus facile à dire qu'à faire en la voyant dans ce peignoir trop court et bien trop transparent pour ma sanité. Une chance que j'ai détourné le regard le temps qu'elle l'enfile sans ça je n'aurais pas donné cher de mon âme. Il est d'ailleurs grand temps que je pique la place dans la petite pièce de sécurité, mourant d'envie de me jeter sous l'eau froide pour éteindre l'incendie de plus en plus dévastateur qui s'approche dangereusement de la partie inférieure de mon corps maintenant que mon cœur est en cendre. Chancelant, je me lève, manquant de perdre l'équilibre alors que son doigt malicieux glisse sur la boucle de ma ceinture afin de m'attirer vers elle. Bien sûr, je cède à cet appel sans me faire prier, incapable de résister de toute façon. J'ai l'impression d'être un mollusque, tous mes muscles devenus caoutchouteux alors que je sens ma circulation sanguine converger dans un endroit que je tentais pourtant d'oublier. Mais elle me cherche, évoquant à nouveau Spider-Man alors que ses lèvres sont trop proches de miennes. Mon cœur s'emballe et je souris bêtement, trop heureux de cette proximité, mon cerveau à présent parfaitement dépourvu d'oxygène... Swan, si tu savais ! Et elle sait sûrement, s'emparant de mes lèvres alors que je ne trouve pas les mots pour lui répondre. Baiser langoureux qui n'aide pas et auquel je réponds également sans la moindre résistance. Je peux être l'homme araignée pour elle mais là ? Là je ne suis qu'une poupée de chiffon à peine capable de tenir sur ses jambes, transporté par ce nouveau baiser qui ajoute un peu d'urgence à mon besoin d'isolation.

Une fois dans cette pseudo bulle de sécurité qu'est la salle de bain embuée, j'hésite. Il existe bien un moyen de me défaire de cette tension lancinante même si je sais que ce n'est qu'une solution temporaire... Jeunesse oblige, Swan étant une source ardente de tentation, ça ne m'épargnera qu'une heure au mieux et encore, avec beaucoup d'optimisme. Sans compter que je trouve l'idée répugnante, optant donc pour l'espoir vain d'une douche glacée qui ne fait que réduire (dans tous les sens du terme) le problème pour le moment. Je reste d'ailleurs un peu longtemps loin d'elle, cherchant désespérément à ré-alimenter mon cerveau principal, espérant calmer un peu mon cœur encore trop enthousiasmé par ce baiser et par ce léger contact bien trop proche de mon entrejambe. Quelle idée ! Elle me rendait déjà dingue dans un restaurant bondé alors dans une chambre d'hôtel ? Étais-je donc devenu fou ? Non... Ce n'était qu'un rêve... J'allais me réveiller de toute façon... N'est ce pas ? Hors je n'en avais pas vraiment envie... Ou peut-être que si tant je me sentais gêné et effrayé à l'idée de... VOUS N'AVEZ RIEN POUR ALLER PLUS LOIN ! Voilà, mets-toi bien ça en tête ! Pas de préservatifs donc pas de partie de jambe en l'air ! Facile, efficace, logique. Focus là dessus plutôt que sur son corps dénudé, plutôt qu'à ses baisers enflammés... RESPIRE BORDEL ! Finalement, heureusement que la peignoir est plutôt ridicule sur moi, il m'offre une légère distraction en facilitant un peu d'humour dans cet étrange situation. J'ai envie de me réveiller comme j'ai envie de vivre ce rêve jusqu'à ma mort. Bienvenue dans les montagnes russes 2.0, paix à mon âme vraiment. Surtout en vue de l'absence de réaction de la jeune femme qui semble étrangement sous la charme de cette tenue laissant peu de place à l'imagination et me mettant étrangement mal à l'aise.

« Comme si j'allais te laisser sortir comme ça tiens ! »

Notais-je avec amusement, soulagé qu'elle réagisse enfin. C'est d'ailleurs cela qui me redonne mes capacités motrices et me permet de la rejoindre sur le lit, pas mécontent de ne plus être aussi visible bien que dangereusement proche... Proximité que j'étais assez fou pour augmenter, posant délicatement une main sur sa joue chaude. J'aurais peut-être dû y aller doucement sur le côté froid de ma douche, ma main paraissant glacée contre sa peau. Mais il fallait au moins ça pour me calmer et je sens déjà les effets se dissiper... La chaleur de son corps irradie dans ma main et me réchauffe de l'intérieur avec une rapidité effrayante. Bientôt, j'allais de nouveau être en feu sans être capable de retirer ma main pour autant, incapable même d'en avoir envie. Tant pis.

« Tu étais pieds nus dans la rue, j'aurais pu partir en courant et avoir l'avantage. »

La taquinais-je, espérant cacher à quel point j'étais heureux qu'elle ne m'ait pas laissé le choix et à quel point j'aurais choisis cette option dans tous les cas. J'aurais été fou de refuser... Tout comme j'étais fou d'être ici... Dans les deux cas j'étais condamné mais j'avais opté pour le bonheur éphémère et la tentation brûlante. En bon masochiste qu'elle avait fait de moi. Si masochiste et si heureux que je ne réalise même pas que sa réponse n'est pas tout à fait identique à la mienne. Il faut dire que je peine à l'entendre tant mon cœur bat fort à mes tempes... Doucement mais sûrement l'incendie reprend le dessus sur mon âme et la réalité devient secondaire alors que nous nous perdons dans un nouveau baiser. Sa main glissant sur mon corps n'aide pas, me donnant la chair de poule et me poussant à fermer les yeux un peu plus fort. Ne pas céder, résister, rester sage... Mon souffle est pourtant déjà trop court, il y a peu d'espoir. L'eau froide n'y a pu rien changer.

« Ça ne va pas durer. »

Avouais-je, souriant contre ses lèvres avant de les capturer à nouveau, emporté par l'envie de ne pas rompre ce moment trop magique pour être vrai. Hors la chaleur monte en effet bien plus vite qu'escompter, assez pour que je réalise qu'il faut calmer le jeu pour ne pas flamber. Nous sommes trop dénudés, l'occasion est trop belle... Je ne peux pas me permettre d'être aussi idiot et inconsidéré. À contrecoeur, le souffle trop court et le cœur trop rapide, je trouve le courage de mettre une fin un peu plus efficace à ce baiser, reculant légèrement la tête malgré la brûlure laissée par le geste. Il faut que je me calme, quitte à bondir une nouvelle fois sous l'eau froide le temps de rétablir une circulation sanguine plus raisonnable... Même si je doute de pouvoir renouveler le miracle qui ne fut que de trop courte durée. Swan était beaucoup trop belle dans ce peignoir, je pouvais voir trop de chair et sentir trop de chaleur... Et que dire de ses baisers ? Je me serai damnée pour en avoir plus, pour ne jamais quitter ses lèvres mais ma passion allait finir par se voir et allait être trop difficile à cacher derrière si peu de tissus. Hors de question qu'elle ne me prenne pour un pervers même si mon aveu à demi-mot le laisser entendre. Seulement je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais dégoûté ou que je me ravisais, j'étais juste trop heureux d'être là... Beaucoup trop heureux.

Mon front contre le sien, je tente de reprendre mon souffle, incapable de quitter son regard et ce sourire béat qui me hante. Je suis réellement captivé par ses yeux même s'ils sont aussi un excellent ancrage pour m'éviter d'errer un peu plus bas. Tout comme pour moi, le peignoir en soi glisse légèrement trop dans cette position, découvrant un peu plus de peau au passage... Déjà qu'il ne laissait pas beaucoup de place à l'imagination... Alors je ne prends pas de risque, me perdant bien volontiers dans la contemplation de ses iris qui m'hypnotisent. Est-ce efficace ? Un peu oui, comme une accalmie avant la tempête. Nos souffles se mêlent, un léger silence s'installe, mon cœur fait un peu moins mal à mes tempes même s'il bat toujours trop fort. J'ai gardé ma main sur sa joue tout ce temps, l'autre sagement posée sur le lit avec le bras qui me sert d'appuie. Sage oui mais surtout volontairement bloquée pour limiter un peu ma marge de manoeuvre. Moins de tentation, moins de facilité avec une seule main... Quoi que, il ne me faudrait pas grand chose pour défaire le noeud glissant de soie autour de sa taille... Il ne me faudrait pas d'agilité particulière pour explorer sa peau sous le tissu délicat... Ne pas y penser, rester concentrer sur ses yeux, sur ce moment de pur bonheur qui ne peut pas durer. Car c'est trop beau n'est ce pas ? Oh comme j'aimerai qu'il ne s'arrête jamais !

Mais voilà que l'improbable surgit et une fois de plus mon cœur s'arrête.

Malgré sa pseudo promesse d'être sage, Swan guide soudain ma main sur sa hanche. Rien que ce geste aurait fait fondre mon âme mais c'est encore pire que ce que j'aurais pu imaginer... Elle ne m'a pas installé sur la soie mais dessous, à même sa peau douce et chaude que j'avais si savamment éviter jusque là. Veut-elle me tuer ? C'est bien parti, je ne peux plus respirer et mon cœur n'a toujours pas redémarré, pas plus que mon cerveau qui est incapable de donner la moindre ordre à mon corps. Inconsciemment, j'ai légèrement resserré mes doigts sur elle, presque dans un sursaut de surprise, sous l'effet de cette décharge inattendue d'adrénaline. A-t-elle entendu le petit hoquet de surprise produit par l'air qui s'était enfuit de mes poumons d'un seul coup ? Je ne sais plus quoi faire, plus rien ne répond et le reste s'enchaîne très vite. J'entends à peine sa phrase, parfaitement incapable d'en comprendre le sens, parfaitement incapable de réaliser qu'elle est à présent sur moi, la peau de ses cuisses en contact direct avec celle des miennes. Trop peu de tissu entre nous, mon cœur repart en trombe, créant un court-circuit sanguin qui risque de ne pas jouer en ma faveur d'ici peu.  

« Swan... »

Parvins-je à murmurer dans un nouveau hoquet de surprise. Même pas une tentative de résistance, je ne suis qu'un pantin entre ses doigts et je ne peux pas m'en plaindre tant j'en suis heureux... Il ne lui faut d'ailleurs pas vraiment fournir le moindre effort pour m'attirer vers elle après cette nouvelle phrase qui coule sur moi sans que je ne puisse la saisir. Je n'ai plus de cerveau, plus de neurone, juste cette passion violente et cette envie soudaine de tout envoyer valser. Adieu les peignoirs, adieu la prudence ou la décence, juste rompre cette légère distance, céder à la passion du moment, à l'envie de la posséder toute entière... Il ne nous faudrait presque rien pour mettre fin à la torture, un petit geste de hanche, tirer légèrement sur le reste de tissu qui sauve nos âmes... Mais la petite voix dans ma tête me hurle de résister, de ne pas faire ce que je n'ai jamais fait. Swan mérite mieux qu'une relation bestiale, je ne veux pas me contenter de ça même si j'en crève d'envie. Moi l'homme patient et réservé, celui qui n'a jamais eu trop confiance et qui a trop souvent hésité... Voilà que je suis sous elle, à sa merci, prêt à oublier toute prudence par pur désir.

Swan, tu me fais beaucoup trop d'effet...

Mais les mots ne sortent pas de ma bouche, bloqués par mon cœur au fond de ma gorge et l'incendie contre lequel je tente de lutter maintenant que mes deux mains sont dangereusement proches du bas de son dos... Par chance, son changement de position les a dirigé vers le dessus du tissu, m'offrant un vague répit qui ne durera pas. Nos bouches sont trop proches, ses épaules se sont trop dénudées... Je vais fondre ou brûler, il faut que je fasse quelque chose ! Hors rien, je suis complètement déconnecté, mes yeux perdus dans les siens, mon souffle ne fonctionnant que grâce au rythme du sien. Trop court d'ailleurs, il me faut plus d'oxygène, j'étouffe... Penser à quelque chose d'horrible, penser à quelque chose de dégoûtant, ne surtout pas quitter ses yeux, ne pas m'aventurer sur ses épaules ou sa poitrine qui doit être bien plus que devinable à présent. Je déglutis péniblement alors qu'elle affirme ne plus vouloir être raisonnable. Et qui suis-je pour m'opposer à son désir ? De quel droit moi qui avait promis de n'être que son humble serviteur ? Sans compter que je n'avais pas la moindre envie de résister, bien trop transit par l'idée de ne faire qu'un avec elle même si ça devait être la seule et unique fois... J'aurais voulu me montrer plus tendre, plus attentionnée mais je me sens trop bouillant, la passion montant dangereusement hors de mon contrôle... Respirer sous son nouveau baiser, fermer les yeux et garder mes mains sagement posées dans son dos. Penser à un truc horrible, essayer de reprendre un semblant de contrôle. Pourquoi faut-il que ses lèvres soient si douces ? Comment peut-elle me faire frémir autant et avec tant de facilité. Je lutte encore mais je sens que ce sera vain et je n'ai pas l'envie de lui résister...

« Swan... Swan... Attends je... » Arrivais-je à articuler entre deux baisers brûlant, mon cerveau tentant en vain d'ordonner à mes mains de glisser à nouveau vers ses hanches pour la retenir. C'est déjà un miracle que je puisse parler, petite victoire. « Je n'ai rien pour... » Bafouillais-je, les yeux toujours fermés et incapable de cesser de l'embrasser malgré tout. « Ce... Ce n'est pas prudent... »

Je joins cette fois les gestes à la parole, parvenant non sans mal à regagner ses hanches pour l'éloigner légèrement de la zone de danger après un dernier baiser. Penser en sentant son intimité si proche de la mienne est parfaitement impossible... Tout comme le fait de continuer à l'embrasser ce qui ne peut que nourrir l'incendie de plus en plus féroce dans mon bas ventre. Un peu de raison, un peu de courage... Je sais pourtant que je ne suis pas un danger car, ayant été trompé allègrement, je me suis fait testé après ma dernière relation. Entre temps, je n'ai pas eu la moindre prise de risque et c'était il y a près d'un an. Mais Swan a le droit de ne pas me croire sur parole... Et ai-je peur qu'elle représente un risque ? Je devrais oui, hors je suis à peine capable de penser correctement en vue de mon état alors tant pis. Puis elle n'avait eu qu'une seule relation visiblement, une vieille histoire si j'avais bien compris... Allions nous réellement le faire ? Je n'avais jamais eu de relation non protégées avant, toujours trop prudent, surtout avec la dernière petite amie que j'avais eu qui me trompait sans s'en cacher. Puis il y avait cette idée d'interdit, ce risque autre que les maladies. C'était effrayant non ? Mais tellement tentant en ce moment... Ne pas penser à ça, juste profiter, céder... Mon cœur s'emballe à nouveau à cette idée mais je résiste. Swan mérite mieux que ça, c'est la seule chose qui me retient un tant soit peu.

« Je devrais pouvoir aller en acheter quelque part... »

Proposais-je dans un murmure, incapable de parler normalement tant j'étais encore dans les brumes de la passion. Isaac n'habitait pas loin, j'étais même prêt à frapper à sa porte pour quémander son aide. Mais si je tombais sur Naya ? Bonjour le malaise... Et quand bien même, je n'oserais pas me pointé chez lui à cette heure pour un truc pareil, ça n'était jamais arrivé même quand nous étions en coloc ! Non, il y avait sûrement un distributeur quelque part ou un épicier ouvert 24h sur 24h. Nous étions en plein centre ville après tout, Ottawa ne dort jamais vraiment. Alors j'étais prêt à vaincre le froid, à sauter dans mon jeans pour sauver nos âmes. Sauf si...

« Si tu veux. » Ajoutais-je après un bref silence de réflexion difficile. J'avais l'impression que mon cerveau pédalait dans la semoule... Dur de faire cet effort sans oxygène dans la tête. « Je... Je me suis fait dépisté et je n'ai jamais... Enfin j'ai toujours été prudent alors... »

Admis-je, étrangement gêné. Gêné d'admettre avoir eu à faire un test ? D'avoir été prudent ? Non, plutôt de suggérer cette imprudence qui n'est pas de moi. J'avais pourtant eu des relations longues mais nous n'en étions jamais arrivé là sans que je sache vraiment pourquoi. Bon, avec la dernière c'était évident mais les autres ? L'âge sûrement, cette impression que ne pas se protéger donnait un autre sens à la relation. J'avais eu envie de tenter bien sûr, il paraît que la sensation est très différente et c'est tellement plus pratique ! Mais avais-je le droit de lui demander ça ? De lui imposer ça ? J'étais perdu, incapable de penser correctement, de respirer. J'avais trop envie d'elle, de ne plus réfléchir à rien d'autre qu'à son plaisir... Swan si tu savais dans quel état tu arrives à me mettre ! Je ne suis rien entre tes bras, juste un corps brûlant de désir dont tu peux tout faire... J'étais même prêt à courir dans les rues froides de la ville pour elle, prêt à affronter la gêne de devoir acheter des préservatifs au milieu de la nuit, indiquant clairement mes intentions à la caissière... Si ce n'est pas de l'amour !


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Swan Torres

Swan Torres

▲ Black Swan ▲


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Arrivée à Ottawa : 31/08/2020
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Nathan
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Aidan
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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptySam 12 Déc 2020 - 2:49

♛ If You Only Knew...


▼▲▼

Flash Back d’il y a longtemps, à la même période :

« Promenons-nous dans les bois... » sa démarche est lourde sur le parquet usé, grinçant même sous mon poids alors que je me force à ne pas respirer. Il n’est pas loin. Il traîne le pas. S’assurant que je l’entende s’approcher, parcourir les pièces comme un enfant en quête de son cadeau de noël. « … pendant que le loup n'y est pas. » Un objet accompagne son bas saccadé, tapant violemment contre les lattes du plancher troué, à chacun de ses pas. Un marteau peut-être ? Un rouleau à pâtisserie ? Ce ne serait pas la première fois. Il n’a jamais utilisé un de ces outils pour bricoler ou faire à manger. Je me force à retenir ma respiration, la main plaquée contre ma bouche pour me contraindre à ne pas faire trop de bruits. Je sais qu’il est tout prêt mais j’ai beau tendre l’oreille je n’arrive pas à le localiser. Son appartement n’est pourtant pas bien grand, comptant à peine cinq pièces au totale. Soudain, une porte claque violemment, brisant le silence de la nuit et me faisant sursauter contre le sommier du lit sous lequel je me suis réfugiée. Il aime instaurer un sentiment de chasse à l’homme, défonçant les portes d’un coup de pieds en m’imaginant derrière. Qu’importe si je me trouvais derrière d’ailleurs, je n’avais qu’à pas essayer de le fuir. Je me retrouverais écrasée sous le poids de cette porte sur laquelle il serait prêt à grimper dans l’espoir de m’étouffer sous son propre poids. C’est si souvent arrivé par le passé. Tout est bon pour apaiser ses nerfs, redoubler de créativité à des fins perverses. Victime éternelle d’un Jigsaw cruel, obligée de me plier à ses jeux pour éviter la douleur. Douleur que je finissais toujours par subir, incapable de me cacher convenablement, toujours découverte sans possibilité de m’enfuir. Ce soir, je n’échappais pas à ce nouveau rond, martyr de sa nouvelle colère du jour. « Si le loup y était, il nous mangerait... » malgré sa voix bredouillante dû à une quantité d’alcool dangereusement ingérée, je pouvais percevoir un sourire carnassier étirer ses lèvres pâles. Il prenait toujours énormément de plaisir à me poursuivre, se délecter de la peur qui faisait trembler mon petit corps frêle et amaigris par l’angoisse. J'ai mal... Le souffle entre-coupé par des gémissements plaintifs. Je crois qu’il m’a fêlé une côte mais je ne suis pas sûre, ayant eu du mal à ramper jusque sous le lit pour me protéger de ses intactes. Blessée mais plus sobre que lui, je l’avais semée pendant la course poursuite que je connaissais par cœur, me réfugiant dans l’obscurité de sa chambre dans l’espoir de me faire oublier. D’habitude, je me cache dans la baignoire ou dans un placard mais il commence à le savoir. Bête mais pas dépourvu de mémoire, il fallait que je redouble d’ingéniosité pour espérer passer une nuit paisible. Ce qui n’arrivait que très rarement, quand il avait beaucoup trop bu pour se soucier de ma présence, s’écroulant sur le canapé comme une vieille loque. J’espérais naïvement que la bière aurait eu raison de lui ce soir. Naïvement. Comme une jeune femme croyant encore au père noël.
Traquée comme un animal sauvage ou une héroïne de film d’horreur, consciente qu’il n’existe pas de bonnes fins et que j’allais forcément un jour périr, proche du Game over. Mauvais choix, mauvaises décisions, handicapée par les blessures et incapable de crier à l’aide, j’étais réduite à n’être qu’une enveloppe vidée de son énergie. Condamnée à écouter le doux son de ses pas s’approcher, prostrée sous un lit dans le noir le plus total. Il allait finir par m’entendre, alerté par mes gémissements, lui offrant l’occasion de me retrouver. Être celle qui répond “ je suis là “ pendant une partie de cache-cache où la seule issue est le sommeil éternel. C’est de ma faute, je démarrais la partie avec un handicap, n’ayant pas pu échapper aux premiers coups qui annonçait le début du chronométrage. C’est de ma faute s'il est comme ça. Je suis peut-être insupportable et pas assez à l’écoute de ses besoins. C’est de ma faute si je marque vite, j’ai qu’à être un petit peu plus endurant. Les larmes me montent aux yeux quand j’entends la porte de la chambre s’ouvrir au ralentis, le grincement familier et annonciateur de ma fin qui approche. Je ferme les yeux plus fort que nécessaire, me recroquevillant un peu plus sur moi-même pour dissimuler mon petit corps. J’ai encore un peu l’espoir de ne pas être découverte, un bras sur ma tête et l’autre protégeant mon ventre. 1,2,3,4... serait-ce un champ de tomates qui apparaît derrière mes yeux clos ? Je souriais à travers mes larmes, sentant la présence d’Alfonso dans la petite pièce dépourvue de lumières. Je ne pouvais pas songer à mes frères, inconscients de ce que je subissais au quotidien, ni à ma mère ni à mes amies Ruby et Vidarr. Je n’arrivais pas à me rappeler leurs visages, l’esprit occupé par des tomates qui dansent sous mes paupières. Quelle belle façon de mourir...
Sa main attrape vigoureusement ma cheville et me tire de sous le lit.
Je n’ai pas crié une seule fois, bien consciente de gaspiller mon énergie pour rien. Les voisins ne se préoccupent pas des problèmes conjugaux, prospérant dans leur petit foyer sans se soucier des hurlements venant d’au-dessus. Je le savais. Ce n’étais pas la première fois.
Ne me restais plus qu’à payer mon insolence, punis à cause de ma volonté de survivre. Comme depuis un an et pour les cinq prochaines années qui suivront, je me laisse faire, muette et le regard perdu dans le vide. Intouchable et morte intérieurement. Marquée par cette vie que je n’ai pas voulue.

Fin du flash-back

J’ai l’impression d’immerger d’un sommeil profond, belle au bois dormant Indienne et souffrant de narcolepsie spontanée. « Même au fin fond des Territoires du Nord-Ouest ? » je cligne plusieurs fois des yeux, redécouvrant le visage de Nathan, celui-ci se superpose au visage d’Alfonso, à mon plus grand bonheur. Les frissons laissent place à du soulagement, je me mordille la lèvre inférieure pour m’empêcher de lui demander de répéter. Où en étais-je ? Ma main glisse discrètement le long de ma côte tout en essayant de reprendre le fil de la conversation. « Je devrais bien pouvoir me trouver une ferme ou un ranch ! » je réponds en m’éclaircissant la gorge, souriante. Je n’ai aucune idée de ce que l’on pourrait trouver au Nord-Ouest du pays, ne m’y étant jamais aventuré que dans mes rêves. « Tout plaquer pour devenir cowgirl... » je poursuis, ne songeant pas une seule seconde au à la double-lecture “ escorte “ que représentais ma phrase toute innocente. Moi si je pouvais simplement monter à cheval et traire des vaches le restant de mes jours... Calamity Jane pour les beaux yeux de Nathan ? Risquer ma carrière professionnelle pour le suivre au bout du monde ? Il n’y a pas de carrières en devenir pour le moment, juste la perspective d’un éventuel lendemain à deux. Si c’est le prix à payer pour ne jamais être séparé de lui, je suis prête à prendre le premier avion pour nulle part. Quand bien même il s’y opposerait, je suis suffisamment souple pour me glisser dans une valise.

Malgré un sourire de façade, la sueur perle sur mon front et j’ai l’impression d’avoir des vertiges et voir ma vision périphérique pulser au rythme de mon cœur. Celui-ci bat encore trop fort, comme pris de panique par cette vision bien trop réelle. Elle ne pouvait pas être réelle, souvenir lointain d’une époque que je pensais disparue à jamais. Les fantômes que je traîne dans mes bagages sont plus malicieux que le créateur de ces souvenirs, m‘assaillant de souvenirs douloureux que je peine à ignorer. J’ai parfois l’impression de devenir spectatrice de ma propre vie, contemplant les souvenirs d’une autre vie si différente de celle que je vie à présent. La main qui progressait sur ma côte rejoint finalement celle de Nathan, la serrant un peu plus fort qu’à l’origine, m’y accrochant comme à une bouée, secouée par les flots de l’anxiété. Ce ne sont que des flash-back malencontreux. Rien de bien méchant. Il ne s’est pas transformé en Freddy Krueger pour venir m’abuser dans la nuit, vile démon assoiffé de chair fraîche. Pas pour l’instant du moins...

Je ne préfère même pas y penser, déjà trop perturbée dans mon sommeil par les cauchemars qui font de ma vie un enfer depuis l’accident. J’aimerais pouvoir passer une nuit tranquille, une nuit douce et paisible où je ne serais pas réveillée en sursaut, bouleversée aux larmes par un traumatisme qui remonte à des années. Et si Nathan était la clé de mon apaisement sensoriel ?
Je me rends compte que je contemplais silencieusement nos mains liées tout en réfléchissant pour moi-même, relevant la tête vers lui dans un tendre sourire. Mon esprit s’égare un instant, bercé par la douce musique émanent du restaurant, il se laisse délicatement porter vers la voie lactée. Cajolée par la chaleur des étoiles, je m’imagine le chercher dans un grand lit froid, nichant mon nez au creux de sa gorge dans une étreinte brûlante. Avoir le loisir d'enrouler mes jambes autour des siennes, me laisser parcourir de frissons quant à ce contact si sensuel. Me lover contre son corps que je devine doux, laissant danser les doigts sur son torse à la découverte de sa peau que je rêve d’embrasser du bout des lèvres. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir été la confidente spontanée de ses maux, oreille attentive à sa tristesse, mais je me sentais plus proche de lui, plus prompt à le comprendre et à éventuellement apaiser ses troubles. Même si ça me rappelle que j’allais devoir y passer un jour, soulager ma conscience et mettre en lumière la part la plus sombre de moi-même. Exercice périlleux et nécessitant beaucoup d'énergie pour retenir mes larmes... Même si je ne veux pas, supprimant à tout jamais cette période de ma vie de ma mémoire pour ne jamais avoir à en parler, imaginer être quelqu’un d’autre l’espace d’un instant, délicatement perdue dans ses bras. Ne plus subir l’assaut de ces tables qui m’emplit de frustration. Mourir de bonheur sous ses baisers brûlants et me laisse éternellement gémir sous ses caresses. Mais il y avait encore une étape à franchir avant d’espérer atteindre le septième ciel. Cette étape, je l’ai vaguement mentionnée dans la ruelle, la gorge serrée par les larmes sans savoir aborder le sujet. Plus le temps file, plus la possibilité de me dévoiler à nue sous ses yeux dégoûtés devenait inévitable... Le peignoir transparent n’aidant pas à me camoufler suffisamment, je gardais les bras croisés sur mon ventre dans l’espoir de paraître naturelle. C’était sans compter la vision de Nathan dans ce vêtement, délicieuse torture visuelle...

« Comme si j'allais te laisser sortir comme ça tiens ! » j’ai un léger spasme qui fait trembler mes muscles en contemplant le corps partiellement vêtu de Nathan, le sourire flottant sur un visage rêveur. Je ne sais pas si c’est fait exprès, mais sur lui ce vêtement lui donne une allure de Dieu de l’Olympe. Pourquoi est-ce qu’il fait si chaud tout d’un coup ? « Pourquoi pas... ? » je demande un brin provocateur en le regardant les yeux légèrement plissés. Je ne sais pas si c’est le champagne ou sa tenue mais un feu ardent s’embrase au creux de mes reins, m’empêchant de réfléchir correctement, le cerveau embrumé et le cœur qui bat à la chamade dans ma poitrine. Je peine à respirer, un mélange d’excitation et d’angoisse d’être sur la dernière ligne droite. Malgré mon cœur qui tambourine dans mes tempes, je m’approche davantage de lui, répondant à l’appelle de mon âme qui ne souhaite qu’une chose : le toucher. Sa main se pose sur ma joue, provoquant une décharge électrique dans tout le reste de mon corps. J’ai le cœur au bord des lèvres, prête à m’évanouir de bonheur. Je plonge mon regard dans le siens, me demandant bien ce que je pouvais avoir fait au bon dieu pour mériter Nathan Carter. Si beau, si inaccessible à une fille comme moi qui ne suis pas réellement différente des autres. Nue sur un lit d’une chambre d’hôtel aux côtés du blondinet le plus charmant de la stratosphère, offerte à ses caresses et victime de ses baisers.

« Tu étais pieds nus dans la rue, j'aurais pu partir en courant et avoir l'avantage. » je tourne légèrement mon visage pour embrasser sa paume glacée, frôlant du bout du nez les veines de sa main. « J'ose espérer que tu ne m’aurais pas laissée ainsi, toute seule, à la merci de n’importe quels voyous. » je réponds dans un chuchotement langoureux avant tournant à nouveau mes yeux de biche vers lui. Bien heureuse d’avoir enlevé le maquillage vulgaire sur mon visage, d’ailleurs ! L’eau c’est magique quand même ! Même si je me demande encore comment et pourquoi, je suis si heureuse qu’il ne m’a pas fichus dans un taxi pour me ramener chez moi. Je pense que ça aurait été la douche froide, réitérer ma déception de la soirée d’Halloween, amer séparation et remise en question. Mais je ne veux pas retomber dans les méandres de ce souvenir douloureux, préférant m’emparer de ses lèvres pour un baiser passionné. Une explosion de sensations s’échappe de mes entrailles, enrobant mon cœur de soleil. La chaleur, cette délicieuse chaleur qui s’empare de mes muscles. J’ai l’impression de renaître, trop heureuse d’à nouveau le sentir tout contre moi, incapable de me séparer de lui. Je me laisse envahir par un état second, proche de l’overdose de sentiments contraires. J’ai si peur de ce qui pourrait arriver si tu me déshabilles et que tu me vois, si peur que tu m’abandonnes à ce brasier qui détruit mes neurones. Je ne suis plus rien sans toi Nathan Carter, je le sais à présent que notre étreinte se fait plus étroite et que je te sens encore plus proche, devinant la moindre courbe de tes muscles sous ma poitrine à peine protégée.
« Ça ne va pas durer. » je gémis une deuxième fois depuis le début de la soirée, éprise d’un sentiment fou et incontrôlable. Gémissement naissant au creux de ma gorge, presque animal et représentatif de mon envie de lui appartenir toute entière. C’est la première fois que je ressens ça, autant de férocité et d’intensité pour quelqu’un, d’ordinaire si intimidée et angoissée à l’idée qu’on puisse me toucher aussi profondément. Avec Nathan ce n’est pas pareil, ce n’est pas un garçon comme les autres. Rengaine que je me répète depuis le début de cette soirée rocambolesque, expliquant pas mal de sentiments paradoxaux qui font un effet boule de neige dans mon esprit déjà bien embrumé par l’alcool. L’entendre me dire que ça ne va pas durer est à double tranchant alors que je le caresse du bout des doigts. Je sais que nous deux ça ne va pas durer, que tu trouveras forcément mieux un jour. Que malgré ce que tu dois penser ce soir, tu regretteras sûrement demain matin. Oui, ça ne va pas durer. Tu vas te demander ce qui t’as pris d’agir ainsi, dégoûté de me voir autant marquée par la vie. Parce que c’est comme ça que ça doit se terminer. Tu réaliseras que je ne suis pas à ton goût, trop imparfaite et mal fichus. La chute va être fatale mais j’aurais au moins ces souvenirs pour me rendre heureuse.

Il met fin à ce baiser, me laissant ainsi toute tremblante et le souffle court, frustré de ne pas pouvoir allez au bout de mes pensées lascives. Je le regarde dans les yeux, la bouche légèrement entre-ouverte par la surprise et les joues rouges de plaisir. Quand bien même je voudrais reprendre le contrôle de ma santé mentale, c’était trop tard, Nathan venait de me laisser emprunter le chemin de non-retour. Je devenais quelqu’un d’autre, éprise par ce besoin irrépressible de me coller à lui, de sentir sa peau contre la mienne et ne plus jamais le laisser partir. D’une main tremblante, je glisse la sienne sous mon vêtement trop fin pour cacher quoi que ce soit. Je ne me pensais pas aussi bouillante sous son contact, le cœur secoué par des frissons d’envie. Je réprime un nouveau gémissement quand il s’accroche à mes hanches, me mordant la lèvre pour contenir un nouvel élan de plaisir non dissimulé tout en le regardant dans les yeux. Ce n’était pas moi, je ne pouvais pas faire ça. Swan n’était pas aussi aventureuse ou même aussi … sexy. Je ne me pensais pas vouloir qu’on m’attrape comme ça, jusqu’à ce que Nathan s’accroche à ma peau comme si sa vie en dépendait. L’enjambant délicatement, je m’agenouille délicatement sur ses jambes, le souffle court, obligée de m’appuyer au mur derrière Nathan pour ne pas tomber à la renverse. Les sensations sont trop puissantes, pourtant nous ne faisons rien de particulier. Sagement assise contre lui, la poitrine à peine dissimulée sous le fin tissus blanc offrant une vue plongeante aux yeux de Nathan qui pourraient se délecter de cette vision s’il ne persistait pas à me regarder dans les yeux, comme abasourdie que je prenne ainsi les choses en mains. « Swan... » je souris en l’entendant prononcer mon nom, doux son si délicieux dans mes oreilles. Délicatement, comme pour répondre à son appelle, je bouge délicatement des hanches dans un endroit stratégique sans le quitter des yeux, l’embrassant du bout des lèvres comme j’avais pu le faire au restaurant. « Swan... Swan... Attends je... » une de mes mains vient se perdre dans ses cheveux tandis que l’autre parcourt la surface encore visible de son torse qui n’est pas caché par le peignoir de soie. Si seulement je pouvais accéder à cette ceinture, la laisser délicatement glisser entre mes doigts dans une danse lascive et suggestive. Je ne cesse d’onduler des hanches, l’épaule rendue visible par mes mouvements lancinants. A croire que c’est fait exprès pour qu’on se déshabille, je commence vraiment à penser que ce n’est pas un hôtel comme les autres ici. Je me penche alors pour venir picorer sa gorge de mes baisers, sourde et incapable de reconnecter avec le monde extérieur. Mes cheveux viennent se poser sur le côté de mon épaule dénudée alors que j’agrippe le col du seul vêtement qui lui reste, un point chaud venant se loger dans mon bas-ventre.

« Je n'ai rien pour... Ce... Ce n'est pas prudent... » j’ai comme l’impression d’être un vampire, rendue folle par l’appel du sang d’un humain. Or ce n’est pas tout à fait ça, excitée de sentir son corps répondre à mes baisers et mes mouvements charnels. Je n’ai jamais eu l’occasion d’être ainsi en symbiose avec un homme, partager quelque chose d’aussi délicieux sans craindre que ça ne tourne mal... à moins que ? Le mouvement assez brusque de Nathan pour me repousser me fait vivement lever la tête, obligée de mettre fin à notre baiser langoureux pour le regarder, les sourcils froncés et le souffle court. Comme un somnambule, je prends un peu de temps pour comprendre où je suis et ce qui est en train d’arriver. Le feu dans mes cuisses ne s’est pas éteint, encore bien brûlant et provoquant des tremblements perceptibles du point de vue de Nathan. Je n’ai encore jamais été contrainte à une telle pression sensorielle, c’est la première fois que je ressens autant de plaisir. Même si je n’ai été que dans la provocation, qu’il n’y a pas eu débordement et que mon partenaire à su prendre les choses en main avant que ça ne dérape. J’ai l’impression d’avoir de la fièvre, ma tension artérielle doit certainement battre tous les records et j’ai un peu de mal à respirer. Pour..pourquoi ça n’a pas dérapé d’ailleurs ? Les yeux rivés à ceux de Nate, je cherche des explications à mon questionnement intérieur, m’imaginant déjà le pire. Il a aperçu mes cicatrices, ce n’est pas possible autrement. Il va vouloir rentrer chez lui et ne plus jamais me rappeler, dégoûtée de ce qu’il a pu voir. Comment le blâmer, je ferais la même chose à sa place...
« Je... Je suis désolée... Je... » les larmes me montent alors que je détourne le regard, encore un peu tremblante. Je réalise alors à quel point je venais de perdre pieds, me transformant en créature immorale, proche du succube qui ne sais pas se tenir et qui est prête à violer pour satisfaire ses désirs. Je me sens sale, dégoûtée d’avoir été autant hors de contrôle et offrant une image si horrible de ma personne. Tout ça pour avoir eu l’occasion de le voir un peu plus dénudé que d’habitude, je ne sais vraiment pas me tenir... « Je... Je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis désolée. Je n’voulais pas... » je peine à terminer ma phrase, serrant mes bras contre ma poitrine pour éviter de le toucher à nouveau. Pour autant, je ne bouge pas de ses genoux dans l’espoir qu’il me retienne.

« Je devrais pouvoir aller en acheter quelque part.… » Comment... ? Le regard larmoyant, je tourne la tête vers lui. Acheter quoi ? Qu’a-t-il donc besoin à cette heure-ci de la n.… ? Oh. « Oh. » je répète, en échos à mes pensées. Ça fait sens à présent dans ma petite tête perturbée par le grammage d’alcool qui n’est pas près de s’évaporer. Comment j’ai pu ne pas penser au préservatif ? Bon, je ne suis pas à blâmer, je ne pensais pas que revoir Nathan ce soir après mon spectacle allait me mener à ce contexte si particulier. Je regarde un instant par l’unique fenêtre de la chambre, mesurant la possibilité d’aller en acheter dans une boutique avoisinante. Est-ce qu’il y a encore quelque chose d’ouvert à cette heure-ci de la nuit ? Je sais qu’Ottawa n’est pas du genre à s’endormir très tôt, mais quand même ! Puis je ne connaît personne dans les environs capables de me dépanner. Ruby risquerait de m’en coller une si je toquais chez elle pour des raisons comme celle-ci. Je ne peux pas laisser Nathan sortir par ce froid glacial, la neige sur le point de montrer le bout de son nez. J’ai l’impression de faire face à une impasse, le destin voulant très clairement nous mettre des bâtons dans les roues. Ça me fait penser que je n’ai pas apporté ma pilule... si ce n’est que ça, il existe des solutions pour remédier à ce genre de problèmes. Je reste passablement silencieuse, le regard dans le vide à me tordre les mains, toujours dans la même solution. J’ai vraiment l’impression de faire tout de travers, tout était beaucoup trop noir ou beaucoup trop blanc pour qu’il y ai un juste milieu.

« Si tu veux. » je n’ose pas le regarder, encore trop mal à l’aise et honteuse d’avoir perdu le contrôle. « Je... Je me suis fait dépister et je n'ai jamais... Enfin j'ai toujours été prudent alors... » un étrange frisson me parcourt l’échine. J’ai envie de me blottir sous la couette ou contre lui, ne pouvant faire ni l’un ni l’autre tant je suis paralysée. Serait-il en train de me sous-entendre de le faire sans protections ? Je ne devrais pas avoir l’air si surprise malgré mon cœur qui rate un battement, j’ai clairement failli flancher sans réellement à ce petit détail qui a son importance. Autant pour les maladies que pour la grossesse, il n’est pas à négliger et on rabâche sans cesse à la télévision de faire attention à ne pas l’oublier. Je glisse une mèche de cheveux derrière mon oreille, les pommettes rougissantes. « A... À l’hôpital... Ils m’ont fait faire des tests aussi... » j’ai la voix cassée, pareille à celle d’une petite fille prise sur le point de faire une bêtise. Lui avouer que j’ai séjourner à l’hôpital est difficile mais nécessaire. Je me souviens des perfusions et du sang qui remonte dans les tuyaux blancs. Noirâtre et si opaque, du sang me paraissant inhumain tant il était étrange d’en avoir ailleurs que dans les films. C’était après la mort d’Alfonso quand je me suis réveillée de mon coma, je présentais les séquelles d’une femme battue, ce n’était pas difficile à deviner quand on aperçoit mes cicatrices et hématomes. Je ne sais plus si ce fut ma demande ou celle des infirmières, mais j’ai pris soin de passer toute une batterie de tests avant de rentrer chez moi. VIH, grossesse, urine, psychiatre de l’hôpital... « Et ça fait trois ans que personne ne m’a touchée... » j’avoue, toujours en chuchotant sur le même ton que Nathan sans vraiment savoir pourquoi, passant mon pouce sur sa lèvre inférieure. « J'ai peur Nathan... » je voulais le faire, je n’avais aucun doute là-dessus. Quand bien même je refuserais, je serais incapable de trouver le sommeil après une telle étreinte. Je ne pouvais me résoudre à changer d’avis, juste m’endormir à ses côtés et possiblement regretter le lendemain. Je voulais sauter les pas, trop éprise et excitée par son corps, par sa beauté, par ses yeux profonds. Tout en lui m’appelait à la faute, me donnait envie de me soustraire à mes vices. Je ne pouvais pas changer d’avis et vivre avec ça sur la conscience. Pas après l’avoir touché, pas après en avoir trop vue. Mais j’étais terrifiée, terrifiée à l’idée d’avoir mal... ça faisait si mal autrefois. La pire douleur que je n’ai jamais ressentis dans ma vie. Mais surtout j’avais peur qu’il me rejette, qu’il se rende compte que je ne suis qu’un monstre au passé bien trop présent pour être tout à fait stable. Juste une âme en peine prête à errer éternellement sur terre.
« J’ai peur... » je répète en le regardant finalement dans les yeux en défaisant la ceinture de mon peignoir avant lenteur. « Je... J'ai peur que ça te dégoûte... » même si nous en avions parlé dans la ruelle, ce n’était que des mots murmurés l’euphorie de nos baisers. Des paroles en l’air... même si j’espérais le contraire. Les mains encore tremblantes, je m‘empare de celles de Nathan que je dépose sur mon centre, le vêtement partiellement défait. Des cicatrices barrant ma peau sur la longueur de mon ventre jusque sur la rondeur de ma poitrine, rosées et boursoufflées par le temps et la difficulté à cicatriser. Je ferme les yeux dans l’espoir de ne pas voir son regard écœuré, prête à me faire voler de l’autre côté du lit lui permettant de s’enfuir en toute hâte. La sensation de sentir ses mains dessus est très étrange, à la fois brutal et très doux, un baume répérateur pour mon cœur blessé.

CODAGE PAR AMATIS




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Nathan J. Carter

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptySam 12 Déc 2020 - 8:47

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"
J'avais toujours été trop naïf concernant la gente féminine, manquant trop de confiance en moi pour voir les signes les plus évidents. Il était si simple de trouver des explications à tout, de se réfugier derrière l'humour pour ne pas voir l'évidence. Il n'était donc pas impossible que j'ai manqué plus d'une occasion ainsi, plus d'une relation... Mais tout cela me semblait soudain parfaitement superflu voire même bénéfique alors que je me perdais dans les yeux de Swan, seule femme de la terre digne d'interêt. Une illusion de plus remarque car son attention à mon égard ne pouvait qu'être temporaire. Elle allait se réveiller de cette torpeur pleine de bulles de champagne, sortir de l'euphorie de son spectacle pour finalement constater que je n'étais que moi, que ce petit minable qui se prend pour plus juste pour avoir le plaisir de partager cette soirée avec elle. Monstre d'égoïsme incapable de résister, trop hypnotisé par tant de perfection et tant de bonheur illusoire. Assez même pour espérer cet avenir à ses côtés, prêt à bondir dans le premier avion juste pour la rejoindre, juste pour l'emmener loin du reste du monde, juste pour être avec elle à tout jamais. Quel crétin... Mais la douleur à venir ne me fait pas peur, pas vraiment. Son sourire me réchauffe l'âme et l'imaginer sincère me fait me sentir plus heureux que je ne l'ai jamais été.

« Autre idée de costume interessante. »

Notais-je avec malice, faisant référence à la longue liste qu'elle m'avait donné un peu plus tôt. Mais Swan n'avait pas besoin de costume pour me mettre dans tous mes états... Je l'avais constaté à mes dépends lors de notre baiser un peu trop langoureux dans la rue après son spectacle et avais eu le loisir de la constater à nouveau à la sortie du restaurant. En avais-je seulement douté quand un simple regard avait suffit à me retourner le cœur lors de notre rencontre ? Non, je n'étais pas naïf à ce point même si j'avais longtemps tenté d'ignorer ce détail... Comment s'avouer être à ce point épris d'une inconnue ? Comment admettre une condamnation sans appel si rapide ? C'était du jamais vu, du jamais ressenti, trop prématuré et fort pour être normal... Hors Swan n'était pas normale, elle était extraordinaire et il n'était donc pas surprenant que mes sentiments pour elle le soient tout autant. Le plus chanceux des hommes sur le point de devenir le plus ridicule alors qu'elle acceptait cette idée folle de passer la nuit avec moi dans un hôtel. Ce n'était plus du masochisme, c'était de la folie pure et simple, la pire des idées que j'ai pu avoir de ma vie... Alors pourquoi étais-je si heureux malgré tout ? Pourquoi mon cœur battait-il si vite ? Parce que je savais que c'était une chance, LA chance d'une vie. Passer la nuit au creux de ses bras, esclave de ses baisers, victime de ses caresses. Résister à l'envie de plus allait être terrible, la peur qu'elle me rejette immonde mais tout le bonheur que je pouvais espérer en contre partie prenait largement le dessus.  

« Parce que la liste de prétendant est déjà bien assez longue comme ça ! »

M'amusais-je, comme si c'était une évidence. Sa réponse m'avait rassuré, me permettant de retrouver la force de me mouvoir jusqu'au lit. La douche glacée n'ayant été qu'un réconfort temporaire vite oublié une fois que nos corps furent de nouveau si proche... Je m'étais sentis ridicule dans cette tenue et pourtant mon cœur s'était serré d'une étrange manière en constatant le regard qu'elle m'avait lancé. Cette petite étincelle, ce sourire... Avais-je rêvé ? Ce n'était pas grand-chose mais je m'étais senti entouré d'une étrange chaleur que je n'avais pas ressenti depuis... Depuis jamais en fait. Comme si personne ne m'avait jamais regardé ainsi. Ou peut-être que mes souvenirs s'étaient simplement dissipés ? Peut-être aussi avais-je imaginé ce regard dans les yeux de la belle... Car comment pouvait-elle me désirer moi ? J'étais peut-être musclé mais j'étais loin d'être le top modèle auquel elle pouvait prétendre ! Mais qu'importe, ce soir j'avais envie de croire à cette petite lueur, envie de me laisser bercer par cette douce illusion, envie de me perdre dans ses bras. Je ne peux d'ailleurs que la remercier d'être ici, bien trop conscient de ma chance et de ce privilège.

« J'aurais appelé un taxi. »

La taquinais-je, frottant mon nez contre le sien alors qu'elle tournait vers moi des yeux de biche. Inutile de dire que j'avais bêtement frissonné au contact de son nez chaud contre ma main fraîche, je frissonnais à tout, le corps électrifié de plaisir et constamment balayé par ces vagues de désir de plus en plus violentes. Lui résister n'allait pas être aisé, tout comme lui cacher mon envie de plus derrière ce trop peu de tissu... Fichu corps masculin trop démonstratif ! Mais je tenais bon pour le moment, je luttais vaillamment malgré ce nouveau baiser et ses mains chaudes qui exploraient sagement mon corps qui n'allait pas rester glacer longtemps. Il allait sûrement me falloir plus d'une douche froide dans la soirée ce qui risquait de sembler louche... Non, je pouvais faire autrement, tentant de rattacher mon esprit à des pensées moins agréables. Hors son corps était contre le mien, ses lèvres se jouaient des miennes, nos langues dansaient sensuellement un tango dangereux. Résiste Nate, respire, ferme les yeux et... Et c'est trop, un ultime frisson se glisse dans mon échine alors que sa main atteint mon pectoral, me forçant à mettre fin au baiser de façon un peu trop abrupte à mon goût. Le souffle court, le cœur en vrac, je parvins tout de même à justifier timidement mon geste, avouant à demi-mot n'être qu'un homme un peu trop tenté par tant de plaisir soudain... Elle est trop belle, son corps est trop dénudé, trop chaud, je ne peux pas être cet homme, cet animal qui ne désire que sa chair, ce n'est pas moi et elle mérite bien mieux que ça.

Elle semble d'ailleurs comprendre ma réticence soudaine, restant sagement à la distance que je nous ait imposée, admettant même devoir être plus raisonnable aussi. Mon cœur s'apaise légèrement de ne pas l'avoir dégoûté mais il repart en trombe alors que nos corps se rapprochent à nouveau bien plus dangereusement que jamais... Ma main désormais sur sa hanche nue, je ne peux que serrer légèrement les doigts alors que je sens mon être partir en combustion spontanée. Je n'étais pas prêt à ce contact, pas prêt à réaliser l'évidence : elle était réellement nue sous son peignoir, aucun autre obstacle à son corps que la soie légère qui nous entoure. Un simple geste aurait suffit, j'aurais pu aventurer ma main un peu plus loin vers la courbe délicieuse de ses fesses ou remonter vers son ventre... Elle venait de m'offrir un terrain de jeu dont j'avais secrètement rêvé depuis bien trop longtemps pour accepter de l'admettre... Hors je reste immobile, le cœur partagé entre un arrêt immédiat et un martèlement effréné. Si elle savait comme j'en ai envie et comme il m'est difficile de résister ! Une chance que je sois tétanisé par la surprise et par cette peur du faux pas qui m'avait déjà perturbé en début de soirée. Je ne veux pas être un monstre, je ne l'ai jamais été... Combien de temps traîne ce léger silence ? Ai-je encore serrer un peu mes doigts sur sa peau trop douce ? Impossible de le savoir, je suis perdu dans la contemplation de ses yeux, tout mon être en reboot délicat depuis un Windows 95 rouillé. Près d'un an sans relation charnelle et dans le même lit que la femme la plus merveilleuse de la terre, c'est beaucoup pour un seul homme.  

Nouveau changement, nouveau hoquet de surprise.

Sans que je n'ai l'occasion de faire quoi que ce soit (même si je n'aurais sûrement rien fait de toute façon), la belle Swan se retrouve assise sur moi, me dominant de toute sa grâce face à laquelle je ne peux pas résister. Je n'ai même pas pu retenir un regard loin de son visage, remarquant que le peignoir offrait à présent trop de chair à ma vue. Note à moi-même : ne pas quitter ses yeux. Tel un acrobate ayant le vertige, je sais à présent que je ne dois pas regarder en bas, risquant cette chute sans retour que je tente tant bien que mal d'éviter. Hors le mouvement léger de ses hanches n'aide pas, réveillant doucement mais sûrement l'animal... Assez pour que je ne parvienne qu'à prononcer son nom comme on jette une bouteille à la mer. Swan pitié, je ne pourrais pas résister. Mais rien ne vient et je n'ai même pas la force de retenir ses mouvements, mes mains de nouveau à l'abri sur le tissus mais toujours trop proches du bas de son dos. Je ne suis qu'un pantin entre ses mains, peinant à respirer, refusant de ne pas répondre à ses légers baisers. Son intimité est trop proche de la mienne et la chaleur que j'y sens à présent n'annonce rien de bon... Vaincu par KO, j'aurais tenté. Dernier effort pourtant, difficile alors qu'une de ses mains se perds dans mes cheveux pendant que l'autre explore mon torse dénudé. Le mouvement de ses hanches m'hypnotise et m'empêche de perdre mon esprit vers d'autres idées moins sensuelle. Il ne faudrait pas grand chose, juste tirer sur la ceinture de son peignoir, juste un coup de hanche de ma part pour pousser le tissu restant... Ne pas y penser, je tremble.

Je tremble comme mes mots qui peinent à sortir entre deux baisers que je ne peux retenir. L'appel de ses lèvres étant plus fort que celui de la raison qui tente pourtant de me rappeler à l'ordre... Nous n'avons pas de quoi continuer ce manège dangereux, nous ne pouvons et devons pas être aussi imprudents, elle mérite mieux. Oui, voilà, elle mérite mieux. C'est à cette idée que je m'accroche, espérant me convaincre que je ne peux pas me permettre de la traiter ainsi alors que je pourrais lui offrir bien plus. Swan est un trésor que je n'aurais peut-être qu'une seule nuit, je me dois de la chérir, de lui offrir un moment à sa hauteur. Nous n'étions pas des animaux, nous ne pouvions pas nous contenter de nous sauter ainsi dessus sans délicatesse et sans prudence. Elle mérite mieux. Mille caresses, mille baisers... Et j'ai envie d'explorer son corps, de dévorer chaque parcelle de sa peau pour m'en imprégner avant qu'elle ne disparaisse. Je veux enregistrer chaque détail de ses formes, son odeur, son goût... Elle mérite mieux. Alors que je sens l'envie se faire plus dure où elle ne devrait pas l'être, je trouve le courage de retenir enfin ses hanches, encore un peu plus abruptement que je ne l'aurais souhaité mais je ne contrôle qu'à moitié mes gestes, l'esprit trop embrumé par ce désir brûlant.

Idiot. Idiot car elle doit penser que je ne la désire pas... Idiot car je ne peux que remarquer des larmes poindre au coin de ses yeux auxquels je m'étais accroché tout du long pour ne pas céder trop vite. Mon cœur cesse à nouveau brutalement, détruit pas sa réaction bien que soulagé qu'elle ne quitte pas mes cuisses. Mes doigts sont toujours sur ses hanches, fermement accrochés et sans la moindre intention de la laisser fuir de toute façon. Ce n'est pas que je ne te désire pas Swan ! Au contraire ! Mais là encore les mots ne viennent pas, je suis trop perdu, trop troublé par ce changement soudain d'énergie dans la pièce. Ce n'est pas à elle de m'excuser mas à moi ! Moi qui aurait dû être plus raisonnable, qui aurais dû résister un peu plus efficacement à ses baisers ! Hors il était impossible de tenir face à tant de beauté, tant de chaleur... Je ne suis qu'un homme Swan et tu me mets à rude épreuve. J'ai envie de lui dire, de lui avouer même à quel point je l'aime et à quel point je suis émerveillé par ce moment mais rien ne sors de ma bouche à part un souffle saccadé. Si bien qu'elle s'excuse à nouveau, serrant ses bras contre sa poitrine et serrant mon cœur au passage. Quel minable. Encore une fois je me retrouve à court de mots, moi le grand bavard, le pro des bêtises à la chaîne... Avec elle, les gestes semblent toujours plus sûrs alors je laisse mes mains glisser de ses hanches à son dos, rapprochant ainsi mon visage du sien dans l'espoir de capter à nouveau son regard.

« C'est moi qui suis désolé... »

Murmurais-je sincère avant de trouver la force de lui proposer de quitter la chambre pour aller nous acheter ces petits bouts de plastique inconfortables mais salvateurs. Son hésitation me retourne l'estomac. Il est pourtant évident qu'elle voulait plus non ? Ou alors ce n'était qu'un jeu de plus ? Un test ? Et si je venais de foirer en osant proposer davantage ? Je me sens défaillir, à peine sauvé par son « Oh » trop songeur et arrivé un peu tardivement. Oh de dégoût ? De réalisation soudaine ? Peut-être que ça lui a permit de réaliser son erreur ? Peut-être va-t-elle quitter mes cuisses pour se replacée de son côté du lit et me demander d'éteindre la lumière ? Peut-être que je venais de la perdre pour de bon ? Mon cœur refuse cette possibilité, meurtrit par la vision qu'elle m'offre : immobile, le regard fuyant, se triturant les mains... Pitié Swan, je suis tellement désolé ! Hors ce ne sont pas ces mots qui franchissent mes lèvres, prouvant une fois de plus que mon corps entier a été hacké par le désir. Je ne contrôle rien, ni mes gestes ni mes paroles, ni cet espoir idiot qu'elle aurait pu être sincèrement attirée par moi. Moi qui me retrouve à lui proposer l'impensable à demi-mots... Crétin n'est plus le mot, vraiment.  

La gorge sèche, cherchant toujours son regard, je suis pendu à ses lèvres comme si ma vie en dépendait. Sa réponse comme seule gardienne de mon avenir incertain. Je viens sûrement de signer mon arrêt de mort en me montrant si pervers, en avouant ainsi que j'étais prêt à envisager de la prendre sans précautions et sans décence sur le champ... Moi le grand timide, moi l'homme patient... Swan avait fait de moi un animal guidé par le désir, un désir qui par chance s'était un peu calmé, submergé par ces émotions soudaine. Ce n'était pas plus mal, surtout si elle voulait que je sorte acheter de quoi faire... L'espoir fait vivre non ? Et marcher avec la trique n'est pas des plus agréable, surtout dans un jean relativement moulant... Mais elle va refuser, elle va me dire qu'elle est désolée, qu'elle n'aurait pas du, que c'est une mauvaise idée... Elle aurait raison, je ne le mérite pas alors avoir le droit à son corps ? J'ai été stupide de ne serait-ce que l'espérer ! Un vrai débile, autant que je me jette directement par la fenêtre, la chute sera moins longue et l'atterrissage finalement moins douloureux. Une mort rapide et sans bavure même s'il faudra nettoyer le trottoir derrière moi...

Sa réponse me coupe le souffle.

La mention d'hôpital bien sûr mais surtout le test. Serait-elle entrain de m'avouer être aussi "saine" ? Serait-elle entrain de subtilement accepter cette idée folle ? Reboot effectué mais la machine est trop vieille, entrant immédiatement en surchauffe. Mon cerveau pédale toujours dans la semoule mais dix fois plus vite alors que mon cœur recommence dangereusement à diriger mon afflux sanguin du mauvais côté de mon corps. Je dois rêver, ce n'est pas possible autrement, elle ne peut pas me désirer assez pour oublier toute prudence ! Elle ne peut pas me désirer tout court ! Et pourtant elle précise ne pas avoir eu de relation depuis ces test, prouvant donc que nous ne risquons rien de ce côté là. Mais les maladies ne sont pas les seuls risques ce que je sais très bien. J'ai fais mes cours d'éducation sexuelle, on nous a assez rabâché toutes les implications des relations non protégées, toutes les choses à prendre en considération avant de se lancer. Malheureusement, la fanfare idiote lancée par mon organisme prend une fin abrupte alors que la jeune femme avoue autre chose. Quelque chose qui ne peut que me fendre à nouveau le cœur en lançant une nouvelle vague de culpabilité dans mon âme... Elle a peur. Quel idiot ! Bien sûr qu'elle a peur ! Peur de tout ce que ça peut engendrer, peur que je n'en veuille qu'à son corps, peur que je sois un monstre, peur de l'image que ça pourrait me donner d'elle, peur de l'image que ça lui donne de moi, peur que je ne sois pas à la hauteur, peur de regretter, peur que ce soit trop rapide, trop bizarre et j'en passe ! MAIS QUEL CON PUTAIN !

Un soupir m'échappe alors que c'est à mon tour de baisser les yeux.
Nathan Carter, roi des cons

« Rien ne t'y oblige Swan je... Je suis désolé... Tu ne me dois rien. »

L'ai-je dit à voix haute ? Je n'en suis pas sûr, ça ressemblait plus à un murmure à peine audible par dessus les craquements de mon cœur en morceaux. Quel monstre de perversité ! J'avais promis d'être patient, d'être docile et voilà qu'elle pensait devoir s'offrir à moi et sans protection en plus ! C'était si loin de ce que j'étais, de qui j'étais ! Mais c'était aussi si loin de ce que je voulais pour elle ! Moi qui m'étais pris à rêver de lui offrir la lune, assez de caresses pour la faire frissonner, assez de baisers pour la noyer de plaisir. Je m'étais même imaginer me priver, ne faisant que combler docilement ses désirs sans rien attendre en retour... J'étais prêt et ce ne serait pas une première d'ailleurs. Juste l'entendre soupirer de plaisir, la sentir frémir sous mes doigts, je ne demandais rien de plus, elle n'avait qu'un mot à dire et je serai son esclave. Seulement elle pensait à présent que j'étais un odieux personnage et elle allait me détester. Détruit d'avance, j'attends la fin de ma sentence, ne pouvant que relever un regard sceptique vers elle alors qu'elle ajoute que sa peur n'est pas du tout ce que j'imaginais.

« J'ai peur que ça te dégoûte. » Ses mots raisonnent dans mon esprit comme ils l'avaient fait tout à l'heure. Elle redoute quelque chose venant d'elle, quelque chose qu'elle croit suffisant pour me faire fuir. Comme si c'était aussi simple, comme si c'était possible ! Swan rien ne peut me faire fuir, je t'aime déjà trop. Cette fois je retiens volontairement ces mots qui ne pourraient que la faire fuir elle. Et je reste interdit, immobile et songeur. Doucement, elle guide mes mains vers son ventre dénudé, laissant à mes doigts le loisir d'explorer cette partie de son corps qu'ils avaient tant désiré. Mais ils se heurtent à ce qu'elle redoutait sans doute, des traces irrégulières sur sa peau douce. Mes yeux n'ont pas quitté son visage tout de suite et le simple fait de la voir soudain si inquiète me déchire. Croit-elle réellement que ce sera suffisant pour me faire fuir ? L'espère-t-elle ? Non, elle est réellement troublée et ses mains tremblent encore sur les miennes. J'ignore d'où proviennent ses cicatrices mais je sais qu'elles ne changent rien à ce que je ressens pour elle. J'aurais aimé pourtant, ça aurait été une chance pour mon âme de se libérer de ce trop plein d'amour prématuré... Toujours ce silence, mon cœur qui recommence doucement à battre malgré tout, mes doigts qui suivent délicatement la courbes de ces traces loin d'être aussi effrayantes qu'elle ne le craignait.

Une fois encore je ne sais pas quoi dire, trop effrayé à l'idée d'en dire trop ou de ne pas avoir les bons mots. À quoi bon parler quand on peut agir ?




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Swan Torres

Swan Torres

▲ Black Swan ▲


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Arrivée à Ottawa : 31/08/2020
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Nathan
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Nathan & Naya & Isaac
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Intervention de Nanabozo : Pas de problème viens quand tu veux


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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptySam 12 Déc 2020 - 19:30

♛ If You Only Knew...
  

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L’amour est subjectif.
Il se présente sous différentes formes, différents aspects. Message furtif qui résonne dans la nuit pour s’assurer qu’on est bien rentré jusqu’au tango sensuel de deux corps consumés par le désir de l’autre. Désir qui ne m’est pas inconnu, s’imposant dans mes pensées plus ardemment que je ne le voudrais, doux sous-entendu au détour d’une conversation mondaine. Comment pouvait-il en être autrement ? Déjà si frustrée par une simple table me séparant de son corps, je n’étais rien de plus qu’une loque en quête d’un nouveau contact. Il m’avait marqué de son sceau brûlant comme on marque un animal à l’abattoir, me condamnant à souffrir du manque de proximité, du manque évident de ses baisers contre ma peau. Moi qui n’avais jamais succombé à aucune drogue, je commençais à dépendre dangereusement de de Nathan Carter. C’était bien plus fort qu’un simple bad trip, bien plus dévastateur qu’un rêve illusoire et hors de portée. C’était Nathan, l’ami inaccessible d’une collègue devenue une amie proche. C’était Nathan avec qui j’avais beaucoup trop de points communs, comme lointaine âme-sœur de vies antérieures nos chemins ne cessent de se décroiser. Etions nous maudits ? Voués à se chercher à travers les années, la mémoire remise à zéro à chaque renaissance et la sensation que quelque chose manque un nous, un trou béant difficile à combler. Un cœur dont il manque un morceau, la pièce d’un puzzle impossible à clôturer. Cette sensation me rappelle notre après-midi à l’appartement, partageant une douce étreinte amicale. Elle aurait pu être chaste si je n’avais pas été bouleversée par ce sentiment nouveau au moment de me blottir contre lui. C’était là qu’avais commencé ma douce torture, cette lente descente aux enfers dont je ne voulais pas revenir. Si j’étais damnée, contrainte de me soustraire aux doux baisers de ce prince qui me fait face, je suis prête. Que l’on me tatoue un pentagramme sur le front et que l’on m’apporte ma longue robe noire. Ou peut-être que mon costume d’halloween fera l’affaire pour plaire à Lucifer ? Comme quoi, il y a une solution à tout.
L’amour est subjectif, une succession de sensations grisantes provoquées par sa main dans la mienne. Sa main ou ses lèvres. Qu’importe finalement, il était un tsunami sur mon petit cœur, prêt à s’abattre sur moi et me réduire en poussière. C’était être au bord du précipice attachée à un élastique, consciente que la chute me serait fatale et qu’il y avait peu de chances de survie. Mais je me fichais de vivre, désireuse de faire ce saut de l’ange. Juste planer un instant dans le vide, les yeux fermés pour ne pas voir le sol s’approcher, le sourire aux lèvres. Vivre l’instant présent, être heureuse et ne se soucier de la douleur que quand elle sonnera à ma porte.  

« Autre idée de costume intéressante. » pour une fois, ce n’était pas moi qui remets le sujet sur le tapis. Je lui souris, touchée qu’il ait l’audace de me complaire dans ce désir farfelu et potentiellement provoquant. Moi qui pensais être seule instigatrice de ce projet aux mœurs légères, je suis plutôt soulagée que Nathan me suive dans ce fantasme extravagant, ayant l’impression de n’avoir été qu’une perverse jusqu’ici à toujours suggérer et le faire languir. Un costume de Cowgirl donc ? Je sais déjà où me procurer la jupe et les santiags s’il n’y a que ça pour lui faire plaisir. Il n’a pas l’air contre à l’idée de me voir dans la tenue d’une super héroïne, de préférence avec un costume laissant apercevoir de la peau à des endroits stratégiques. Même moi je peine à contenir mon enthousiasme, trop désireuse de le voir enfiler son costume de Spider-Man. Je ne saurais expliquer d’où me vient ce penchant lubrique pour l’homme araignée, mais rien qu’imaginer Nathan dans ce célèbre costume bleu et rouge suffit à me donner des sueurs froides. Bien que mes futurs costumes évoqués seront lourds de sous-entendus, ils ne feront pas le poids face au siens. Je crois que j’atteins déjà les quarante de fièvre en laissant mon esprit ainsi divaguer : l’imaginer me voler un baiser renversé, sous la pluie, ou me sauver des mains de Méphisto en m'emmenant voler à travers les immeubles New-Yorkais. Que de doux scénarios qui font vibrer mon cœur, le sourire béat aux lèvres. C’était si facile d’imaginer Nathan en homme araignée ou en Marty Mcfly, ne me demandez pas pourquoi. Tous deux amoureux transit de moi à l’école, vous vous en doutez !

Mais la vie a décidé de m’offrir un autre cadeau : l’image d’un Nathan partiellement dénudé et affublé d’un peignoir trop court pour lui. Une offrande venue du ciel, un cadeau des dieux pour me féliciter d’avoir été bien sage toute l’année ? Ou seulement pour se faire pardonner de tout ce malheur accumulé durant ma vie. Comme quand on paie trop de charges sur une année et qu’on finit par se faire rembourser la différence. Bon, ça ne m’ai jamais arrivé jusqu’ici mais je connaît des gens qui ont eu ça, apparemment ça fait bien du plaisir. Quoi qu’il en soit, pour rattraper tout le surplus de négatif sur vingt-cinq ans, me voici dans une chambre d’hôtel avec lui en tenue d’Hercule. Elle n'est pas belle la vie ?  
Le regard louchant sur son torse parfaitement dessiné, je me fais violence pour ne pas descendre plus bas. Ce ne serait pas prudent, je risquerais de griller un neurone ou de faire une crise d’épilepsie. Ce garçon est tellement parfait objectivement, allant bien au-delà de mes attentes. J’ai des attentes en ce qui concerne la nudité ? Cette pensée me frappe de plein fouet, me forçant à réfléchir à travers le voile embrumé de mon cerveau. Je n’ai vue qu’un homme nu dans ma vie, et ce n’était pas bien glorieux.  Il n’y a même pas éléments de comparaison, Nathan surpasse largement mes rêves les plus fous. Quand bien même j’évite la zone de danger, j’ai un bon pressentiment. Je rougis, surprise d’avoir de telles pensées qui me traversent l’esprit. Ce n’est pas prudent de continuer sur cette voie, il va finir par se rendre compte que je suis trop immobile sur son corps, que je le dévisage avec des yeux ronds et un sourire carnassier sur les lèvres. Quelle sensation ce serait de laisser parcourir mes doigts sur ses pectoraux... ?  
« Parce que la liste de prétendant est déjà bien assez longue comme ça ! » je lève les yeux au ciel avant de le suivre du regard tandis qu’il s’installe à mes côtés dans le lit. C’est bien la première fois que je défigure un garçon avec autant d’envie. Il y a quelques temps, ce concept était encore inconnu et je n’éprouvais aucun désir pour le sexe opposé. Bien trop apeurée a l’idée qu’on puisse me juger pour mes actes ou mes blessures, je voulais me renfermer jusqu’à être sûre de ne plus souffrir. Quoi de mieux pour éviter la douleur que de se couper de la vie, sous le joug d’un bourreau qui n’est plus là pour me passer la corde au cou. C’était peut-être ça le problème, je voulais que rien ne change, continuer à subir ce pénible assaut de mes démons intérieur. Ne pas avoir à sortir de ma zone de confort et continuer à vivre comme on me l’avais appris : être belle et se taire, baisser la tête et éviter un quelconque contact visuel. Juste continuer à se morfondre dans la solitude, guidée par un fantôme disparu depuis longtemps. Je n’avais pas appris à aimer, je n’avais pas appris à gérer cette sensation de désire qui progresse au creux de mes cuisses. Je n’étais qu’une novice aux bras d’un garçon aux conquêtes que je devine nombreuses. Je n’étais rien d’autre qu’une enfant dans un corps de femme, trop inexpérimentée mais curieuse de m’aventurer un peu plus loin sur son corps. Il se berçait d’illusions, m’imaginant des prétendants qui n’existent pas. En ce qui le concerne, je suis sûre que le lâcher dans une soirée bondée de nana suffirait à l’enlever à moi. Pas par volonté, mais par obligation. Un morceau de viande jeté dans la fausse aux lions.

« J'aurais appelé un taxi. » je lui adresse une moue équivoque en fronçant le nez. « Ne t’avise plus jamais plus de m’abandonner... » j’approche délicatement mes lèvres des siennes sans les toucher « … que ce soit dans un taxi ou un hall d’immeuble... » je lui adresse un satisfait, un peu coupable de remettre le sujet du bal sur le tapis. Mais c’était plus fort que moi, à travers ma voix suppliante et taquine j’étais sérieuse. Je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir surmonter un nouvel échec, le voir s’éloigner en courant pour m’échapper ou à travers l’habitacle d’un taxi random. Même consciente que je tombais amoureuse d’une histoire sans lendemains, je voulais m’accrocher à ce semblant d’espoir. Celui qui transparait au travers de ses baisers, de ses encouragements, de ses rires et de nos étreintes. Tout laissait croire à la possibilité d’un éventuel “ peut-être “ , m’entraînant jusqu’aux étoiles pour me permettre de chuter d’un peu plus haut ? J’étais prête à courir le risque, confier mon cœur entre ses mains protectrices. Sauver ou périr, là était le dilemme. Mais j’avais déjà fait mon choix depuis longtemps, prête à périr pour un peu sauver mon âme. Sauvegarder cet instant de bonheur pour l’entraîner avec moi jusqu’aux portes de l’enfer.  

Et c’est à croire que je veux succomber au plus vite aux appels de Belzebuth, m’emparant de ses lèvres comme pour y retrouver un second souffle. Je sais que je devrais y réfléchir à deux fois, ne pas me laisser attirer par cette douce assassymphonie qui rythme mon cœur. Je sais que je ne devrais pas. Mais je ne suis qu’un papillon de nuit, attirée irrésistiblement par lui comme à une lumière divine. Il n’y a rien de raisonnable à capituler, laisser nos travers les plus charnels prendre possession de nos deux corps, faire qu’augmenter cette sensation de chaleur au creux de mon ventre. Elle se dissipe même jusque dans mes reins, délicieuses fourmilles dans mes pauvres membres endoloris. Sensation mystique et lancinante qui s’empare de mes muscles, fièvre progressive et animosité dans mon ventre. C’est comme si je me laissais dépasser par cette seconde part de moi, dévorante et dépendante de sa peau. Parce qu’il n’y avait plus que ça finalement : une dépendance destructrice qui me ronge l’estomac et bloque mes voies respiratoires. Il n’y avait pas de répit à cette passion brûlante, juste la recherche de l’oxygène qui se raréfie à mesure que je l’embrasse. L’embrasser comme si ma vie en dépendait, comme si on m’avait fait la promesse d’à nouveau pouvoir respirer en m’enivrant de son parfum. Qu’importe après tout, je voulais être sienne aussi intensément que je voulais respirer. Quoi que la seconde option m’importât peu, juste prolonger cette nuit éternelle. Par pitié, ne me l’enlevez pas. Je suis prête à vendre mon âme, vouée à des années de servitudes au dieu des enfers pour une nuit écourtée par le plaisir. Peut-être une unique nuit à profiter de lui ? Laissant s’envoler la possibilité de nos voyages à la neige, de ce bal costumé à deux invitations. Comme dans ce célèbre livre de Marc Levy, l’aube présageait-il la fin d’un rêve qui avait à peine débuté ? C’était fort probable. Tout sera si différent demain matin, comme un vampire qui a peur de la lumière, je redoutais ce moment fatidique de me séparer de lui, contrainte par le temps et la vie qui défile malgré nous.  

Poussée par le vice, je l’enjambe et augmente ainsi cette proximité cruelle qui enflamme mes sens. Difficile de ne pas deviner la forme de son intimité entre mes cuisses, le tissu fin qui nous sépare n’est pas suffisamment épais pour nous permettre de rester sage. La sagesse n’est qu’un concept ridiculement abstrait à ce stade de ma course, l’embrassant à en perdre haleine, me délectant de son parfum et de sa peau si fraîche contre la mienne, ardente. La danse lascive de mes hanches met un point d’honneur à ma perte de contrôle, inlassable provocation de mes désirs les plus enfouis. J’ai l’impression de ne plus rien voir au-delà de ses pupilles dilatées par la même envie que moi. Je ne rêve pas n’est-ce pas ? Il semble si prompt à me laisser l’entraîner, l’attirant avec moi dans ce gouffre de sens que nous gardions pudiquement au plus profond de nous-même. Juste le laisser me satisfaire de sa présence au plus profond de moi, fauter et en redemander jusqu’à ne plus savoir se parler. Ce que j’aimerais qu’il enserre plus fermement ma taille, qu’il glisse délicatement ses doigts un peu plus haut ou un peu plus bas. Je n’ai même plus la force de m’inquiéter pour moi-même, trop éprise par la violence des flammes dans mes reins pour songer à mes cicatrices. Mais visiblement, je suis la seule à avoir choisis de l’ignorer. Vigoureusement repoussée, je tangue légèrement avant de reprendre contenance, l’esprit encore embrumé par cet élan passionnel qui a traversé mon corps. Comme éveillée d’un rêve trop réel, je cligne plusieurs fois des yeux, le souffle encore trop court. C’était si doux, cette tension sexuelle palpable à laquelle je me suis offerte sans retenue pour la première fois. Encouragée par ses baisers et ses paroles susurrer durant la soirée, il était écrit que je flanche ainsi ? Trop malmenée par sa tendresse, par un désir qui augmente en crescendo. Alors pourquoi mettre fin à cette extase ? Je le pensais pourtant réceptif, prêt à me recevoir et à m...
Avait-il curieusement jeté un œil à mon décolleté dans la bataille ? Impossible, je ne l’ai pas quitté des yeux. Sauf peut-être pour l’embrasser dans le cou... j’ai été distraite par sa gorge en manque de mes baisers, fermant les yeux pour me délecter du goût de sa peau contre mes lèvres. Il a dû voir mes cicatrices, ce n’est pas possible autrement...

« C'est moi qui suis désolé... » je détourne le regard, bien trop proche de son visage alors qu’il m’attire un peu plus à lui. Je voudrais lui dire que ce n’est rien, qu’il n’a pas à s’excuser de ne pas être attiré, c’est normal et ça se comprend. Qui pourrais lui en vouloir ? Il est si beau, si parfait dans tout ce qu’il représente. Il n’y a rien d’anormal, rien de potentiellement écœurant pouvant me donner envie de prendre mes jambes à mon cou. Il était juste beau, tendre avec cette personnalité qui a fait que je suis tombée amoureuse sans vraiment m’en rendre compte. Il n’avait rien à envier là où je pouvais le plus complexer. Ces irrégularités qui me pourrissent la vie, me rappelant à quel point j’ai pu souffrir par le passé. C’est tellement injuste d’être ainsi marquée par une vie antérieure, triste handicape m’empêchant de poursuivre tranquillement ma vie. M’empêchant d’être désirable aux yeux du seul et unique garçon que je n’ai jamais aimé. Ce monde est cruel.

Mais comme la vie est bienfaite, il ne s’agissait que d’un malencontreux quiproquo qui m’a mise dans un sale état le temps d’un instant. Prête à me renfermer comme une huître, j’ai resserré les pans de mon ensemble trop court en espérant me cacher un petit peu, honteuse d’être aussi provocatrice alors que nous n‘avions clairement pas le même désir l’un pour l’autre. Mais au fur et à mesure, la conversation fait finalement sens dans mon esprit encore embrumé par l’alcool et l’excitation. « Rien ne t'y oblige Swan je... Je suis désolé... Tu ne me dois rien. » je le regarde en me mordillant légèrement la lèvre, ne sachant que répondre à son invitation chuchoter à demi-mot. Est-ce réellement prudent ? Succomber au langoureux appelle de la chaire sans protections ? Malgré cette forte envie de me laisser tenter, je ne pouvais pas m’empêcher de songer aux risques que cela pourrait encourir. Les maladies, une grossesse non désirée... un ensemble de faits qui pourraient me pousser à refuser son offre, me détacher de lui et m’endormir sur mes frustrations. Mais je lui faisais aveuglement confiance pour croire en ses paroles, pensant naïvement qu’il ne représentait aucun risque pour ma personne. Il a été assez sage pour faire les tests adéquats, ce n’est pas négligeable ! Moi ils ont été faits sous la contrainte, en prévention des trop nombreux risques que la frivolité d’Alfonso aurait pu engendrer sur mon organisme. Je n’étais pas la seule dans sa vie, j’en suis bien consciente. Il me trompait sans se cacher, enchaînant les conquêtes et me réservant les poings.

« J'ai peur, Nathan... » Impossible de me défaire de cette angoisse lancinante dans ma poitrine, songeuse. Je lui murmure sur le ton de la confidence, espérant lui faire comprendre sans trop en dire. Comme toujours. Le sexe a toujours été si douloureux et si cruel, une excuse de plus pour vois mes bras se strier de bleus. Je ne connaissais rien d’autre que ces piqûres amer dans mon ventre, de ces larmes perlant au coin de mes paupières. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce sentiment déplaisant de n’être qu’un animal à la merci de son alpha. Juste un bout de viande dont on se sert par dépit, quand il n’y a rien d’autre à manger. Je regrette tellement de partir sur de telles bases, ne comprenant même pas ce que je pouvais lire au travers des livres. Sensations méconnues, incompréhension et incapable d’éprouver de l’empathie pour mes héroïnes. Au contraire, échapper à cette étape traumatisante était un cadeau du ciel. Mais quand était-il avec Nathan ? Déboussolée par cette envie nouvelle, l’envie de lui appartenir de tout mon corps et de tout mon être. Juste qu’il pénètre en moi et me découvre pleinement. Quel sentiment étrange... délicieux et délectable. Je voulais plus, j’avais besoin de plus c’était certains. Mais je ne pouvais pas l’obliger à faire face à mes maux, faire comme si de rien était et ignorer ces traces. C’était impossible. J’allais devoir y passer, me confronter aux vestiges d’un autre temps...

Les yeux rivés aux siens, je commence à légèrement défaire le nœud qui marque ma taille fine. Je ne le défais que très peu, laissant ma poitrine encore légèrement dissimulée malgré mes tétons qui se laissent deviner au travers du tissu. Tremblante comme une feuille, je m’approprie ses mains que je pose sur mon ventre, premier contact et première rencontre. Sa peau froide et rugueuse contre elle me provoque une décharge électrisante tout le long de mes épaules et de mes hanches. Sans quitter son regard, je m’accroche à la moindre de ses réactions en espérant qu’elle ne devienne pas trop virulente. C’est si difficile pour moi d’ainsi me dévoiler, n’ayant jamais été contrainte de me mettre à nue jusqu’ici. Je savais que ça allait finir par arriver, que j’allais devoir lever le voile sur ce mystère qui englobe la majeure partie de ma vie. Je savais que je ne pourrais pas échapper à ce destin qui me poursuis comme la boule géante d’Indiana Jones, prête à m’écraser de tout son poids. Mais je ne voulais pas que Nathan me voie comme un monstre, qu’il me rejette et puisse se sentir dégoûtée de me voir avec de telles marques. Un peu de jugement peut-être dans son regard aurait été dévastateur. Mais rien ne se passe... le silence est d’or, angélique et magistrale. Comme si le monde avait besoin de reprendre son souffle, lui aussi trop malmenée par cette course contre la montre de notre am... de mon amour pour ce garçon si beau. Bien trop beau pour une fille comme moi. Le souffle contenu dans l’espoir de ne pas hoqueter de surprise s’il venait à me repousser un peu trop violemment, je ferme les yeux si fort que des étoiles se forment derrière mes paupières. Pitié, faites qu’il comprenne..
La danse de ses doigts traçant la courbe de mes cicatrices me provoque un arrêt cardiaque immédiat. Je prends une goulée d’air un peu trop bruyante, resserrant la prise de mes doigts sur sa main, perturbée par ce geste qui est si doux et si agréable malgré la violence de cette vision.



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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptyDim 13 Déc 2020 - 8:52

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"
Même si j'étais un geek capable de croire en beaucoup de choses un peu mystiques, je gardais les pieds sur terre, aimant me tourner vers la science et la logique le plus souvent possible. Tout avait une explication, tout avait un sens malgré les apparences, c'était plus rassurant comme ça non ? Hors l'amour n'a pas réellement d'explication logique au delà de la réaction purement chimique causée par nos corps et le réflexe instinctif de l'être humain à se sentir attiré par une partenaire viable. Des siècles de programmation génétique, un besoin de faire perdurer l'espèce humaine. Dopamine et autre neurotransmetteurs en action, instinct plus que raison... Mais le destin dans tout ça ? Ces histoires idiotes de coup de foudre, de n'être destiné qu'à une seule et unique personne que nous pouvions mettre des années à rencontrer ? J'avais été très sceptique jusqu'à maintenant, me moquant souvent de ma mère et de ses idées fleur bleu, supportant mal les films trop romantiques qui manquaient cruellement de logique à mon sens. Comment peut-on tomber amoureux de quelqu'un au premier regard ? Ce n'est qu'une attirance physique qui ne peut mener à rien d'autre qu'à une nuit torride parfaitement dépourvue de sens ! Ça c'est logique, le besoin bestial, l'instinct animal... Mais tomber amoureux ? Non, il faut du temps pour ça, connaître la personne, partager plusieurs rendez-vous, partager des valeurs, des idées... Il avait été si simple d'en être convaincu avant de croiser la route de Swan !

Hors plus rien n'avait de sens pour moi à présent et, bloqué par cette fichue table, je voyais toutes mes croyances s'écrouler comme un château de cartes. Chaque sourire me rendait un peu plus amoureux d'elle, chaque regard échangé accélérait mon cœur. Il y avait de l'attirance physique bien sûr, comment pourrait-il en être autrement face à une créature aussi sublime ? Mais ce n'était pas tout, il y avait bien plus que la brûlure de désir dans mon ventre, il y avait ce frisson dans mon cœur et dans toute mon âme qui me donnait l'impression de planer. J'ai cru être amoureux avant ce soir. Sentiment trompeur acquis après plusieurs jours d'une relation finalement sans lendemain. Du bonheur qui passe pour de l'amour, j'avais été naïf, tout comme je l'avais été de croire que les films romantiques sont des publicités mensongères de la vie. Ma mère avait raison, j'allais rencontrer cette femme un jour et j'allais savoir dans la seconde que c'était elle. Pas d'explication, pas de logique, juste cette certitude poignante qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus jamais. Je comprenais aussi ce qu'avait voulu dire mon père quand il m'avait avoué savoir tout de suite qu'il devait parler à ma mère, qu'il ne pouvait pas la laisser filer... C'est ce que je ressentais maintenant, souhaitant égoïstement demander plus que cette soirée à Swan, voulant de tout mon être rester à ses côtés pour toujours même si je ne la méritais pas.

Ainsi, faisant fît de toute raison, je me retrouvais à moitié nu dans cette chambre d'hôtel, paniqué à l'idée de la perdre mais trop brûlant à l'idée de pouvoir la garder avec moi au moins jusqu'à l'aube. Égoïste et fou, pourquoi faire les choses à moitié quand on est déjà masochiste ? En tous cas, la vue de son corps trop peu couvert sur le lit ne pouvait que m'encourager à ne pas regretter. Qui aurait pu croire que j'aurais autant de chance ? Elle était si belle, si terriblement attirante ! Attirance physique oui, aucun doute la dessus mais il serait inhumain d'être indifférent à un corps pareil. Sans compter son sourire si merveilleux, son regard envoutant... Oh non, Swan n'était pas juste merveilleuse, elle était absolument parfaite ce qui était douloureux pour moi puisque ça ne pouvait que me rappeler à quel point je ne méritais pas d'être ici et d'avoir le droit de toucher cette merveille. Mais tant pis, c'était peut-être ma seule chance d'en profiter alors je comptais bien me délecter de chaque seconde, retenant toutes ses courbes pour les connaître par cœur au levé du soleil, enregistrer chaque détail pour me les repasser en boucle jusqu'à cette mort que je savais trop proche. Car elle allait disparaître, emportant mon âme avec elle et me laissant sans vie... Risque que j'étais prêt à prendre ne serait-ce que pour la beauté de la chute et pour le plaisir de planer si près du soleil, sentant mes ailes se réchauffer à sa lumière avant de brûler lentement. Pas de douleur, juste l'amour et le bonheur d'être à ses côtés... Quelle volupté !

« On ne m'y prendra plus. »

Promis-je, souriant contre ses lèvres avant de les capturer avec une passion un peu trop incontrôlée. Je ne voulais plus l'abandonner non, c'était même si fort que je ne pouvais pas le lui avouer vraiment. Il était plus sage de jouer le jeu de la plaisanterie, de rester léger... Meilleur moyen de ne pas l'effrayer par tant d'ardeur et d'amour prématuré. C'était si fort que je me faisais peur à moi-même alors imaginez ce qu'elle pourrait ressentir en ayant ne serait-ce qu'une petite idée de mes pensées ! Non, je ne pouvais pas lui faire ça, je devais rester le plus calme possible, neutre. Nous ne nous connaissions pas, nous n'étions qu'aux prémices d'un potentiel peut-être qui n'arrivera sûrement jamais... Elle est trop parfaite pour moi, je ne suis pas à la hauteur. Profiter donc, me brûler doucement les ailes à sa lumière puis mourir. Sans pour autant abuser de mon privilège, me contenter de sa présence, de sa peau si douce contre la mienne, de la chaleur de son corps... Hors de question de lui imposer plus, d'en demander davantage alors que j'en demande déjà tellement en la gardant cette nuit ! Résister donc, reculer avant que mon intimité ne s'éveille de trop et me fasse passer pour un pervers monstrueux.

Plus facile à dire qu'à faire alors que ses hanches jouent à un jeu dangereux... Emporté par mes sentiments pour elle, je me suis laissé faire comme une poupée de chiffon, la laissant monter sur moi sans offrir la moindre résistance, redressant mon torse pour le coller au sien avec une docilité déconcertante. Je ne vis plus, je vibre, sentant le désir brûler chaque centimètre de mon corps alors que nos lèvres ne se quittent pas. Dire que j'ai envie d'elle est un euphémisme, ce n'est plus une envie mais un besoin presque douloureux. Il m'est d'ailleurs de plus en plus difficile de le cacher sous mon souffle trop court et alors que mon cœur bat trop fort, envoyant mon sang dans la mauvaise direction. Si je ne fais rien, si je me laisse emporter, elle aura bientôt une preuve trop concrète de ce désir secret... Je ne suis pas un monstre, je sais me retenir, je sais résister... Je le savais du moins, jadis, il y a fort fort longtemps dans une galaxie fort fort lointaine. Seulement Swan était trop belle, j'étais trop dépendant de ses lèvres, trop gourmand de sa peau que je découvrais à peine... VITE, FAIS QUELQUE CHOSE.

Par miracle, je trouvais la force d'attraper ses hanches pour les écarter un peu de la zone sensible sur laquelle je n'avais presque plus de contrôle. Je tremblais presque, mon souffle irrégulier et cette étrange sensation de vertige comme si ma pression artérielle venait soudain de chuter. Ai-je le tournis ? Un peu oui, la rupture a été trop brutale alors que j'étais déjà si haut ! Mais il fallait être raisonnable, non seulement parce que je voulais mieux pour elle mais aussi parce que nous n'avions rien pour aller plus loin. La première raison étant évidement la principale puisque, conscient de ma mort éminente, je me fichais bien des risques encourus par une relation non protégées même si je savais pouvoir lui faire confiance. Bien que ce genre de détail ne soit pas une question de confiance dans la mesure où un accident est vite arrivé, dans la mesure où les symptômes ne sont pas visibles... Seulement je n'ai plus réellement les neurones assez branchés pour penser à tout ça et je me concentre donc sur elle et sur ce que je voulais de mieux : À défaut de pouvoir être à la hauteur, je voulais au moins lui offrir plus qu'une nuit bestiale que je n'avais jamais offerte à personne d'ailleurs. Grand romantique malgré mes idéaux, trop peu confiant pour me permettre ce genre de folie... Le sexe et moi c'est une drôle d'histoire en réalité et mon manque d'expérience n'aide pas.

Quoi qu'il en soit la question en se pose déjà plus puisque Swan s'excuse, ayant sans doute réalisé que c'était une erreur. Elle a peut-être été déçu par la taille ? Après tout, le tissu ne laissait pas beaucoup de place au doute et, vue sa position, il était peu probable qu'elle ait manqué ce détail. Je pensais pourtant être dans la bonne moyenne mais elle a sûrement connu mieux ? Ou peut-être justement a-t-elle était inquiète de ne pas sentir plus de réaction ? Si elle savait l'effort surhumain qu'il m'avait fallut pourtant ! Mais non, mon optimisme légendaire me poussait plutôt à croire qu'elle était déçue de moi, réalisant enfin que je n'étais pas assez bien pour elle, que je n'étais qu'un pervers immonde, un idiot, un monstre. Tant d'adjectifs abominablement mérité qui me faisait me sentir terriblement coupable. J'avais profité d'elle, de sa faiblesse, de l'alcool et de l'euphorie de son spectacle, je ne méritais vraiment pas une femme comme elle, je ne méritais rien. Alors je m'excuse à mon tour, le cœur en vrac et la tension dans les chaussettes. Au moins le désir s'est calmé, un peu trop brutalement pour mon âme mais la nuit sera plus simple à gérer sans doute.

Alors quelle folie s'empare soudain de moi ? Qui prend soudain le contrôle de mes mots, me poussant ainsi à lui suggérer à demi-mot autant d'imprudence ? Mon cœur peut-être ? Dans un ultime battement empli d'espoir ? Mon cerveau dans un dernier élan désespéré de satisfaire son autre moitié ? Ou plutôt le monstre de désir que je sentais encore tressaillir dans mon bas ventre ? Sûrement lui, poussé par un dernier sursaut d'espoir. Moi qui n'ai jamais été aussi fou même avec mes ex de longue date... Swan, as-tu la moindre idée de ce que je suis prêt à faire pour toi ? De cette absence totale de contrôle que tu provoques ? Si tu savais comme je suis tout à toi, si tu savais à quel point je... Des mots qui ne franchiront pas ma bouche malgré l'envie. J'ai tellement peur qu'elle me prenne simplement pour un pervers tout en ayant tellement peur qu'elle me prenne pour un malade mental de l'aimer déjà à ce point ! Pris entre deux feux, le cul entre deux chaises... Je souffre de cette lutte constante au fond de mon âme sans être capable de faire la seule chose qui pourrait me sauver : fuir. M'éloigner d'elle pour de bon avant qu'il ne soit trop tard.

Seulement je l'aime et j'ai trop envie de me laisser une chance, de goûter un peu plus longtemps à ce bonheur illusoire. Égoïste et masochiste.

Égoïste oui, monstrueux même, son aveu d'avoir peur n'en étant qu'une preuve accablante. Comment puis-je lui imposer ça ? En demander autant d'elle après si peu de temps ? Nouvelle vague de culpabilité, nouvelle fêlure dans mon cœur déjà presque en miettes. Je ne veux pas qu'elle ait peur, je ne veux pas qu'elle se sente obligée, elle ne me dois rien ! Je cherche son regard, tentant désespérément de la rassurer, de lui faire comprendre que je ne suis pas ce monstre... Je veux qu'elle sache que je tiens à elle, que cet élan de passion peut se rattraper, que je peux rester sage toute la nuit, que je suis désolé. Le vrai Nathan Carter n'est pas comme ça, il est plus patient, plus respectueux, il n'invite pas des filles à l'hôtel, il ne cherche par à les prendre sauvagement au premier rendez-vous il... Il n'est pas aussi amoureux, aussi passionné, aussi pressé de profiter de ce qu'il va bientôt perdre. Seulement le vrai Nathan Carter n'a jamais été dans cette situation, il n'a jamais aimé, jamais eu envie à ce point de quelqu'un. Le vrai Nathan Carter ne mérite pas Swan Torres, il n'aurait jamais imaginé avoir droit à ces moments merveilleux et il ne sait donc pas quoi faire. Pas de repère, trop de bonheur d'un coup... Le vrai Nathan Carter n'est qu'un homme et un idiot par dessus le marché.

Il me faut donc du temps pour sortir de ma torpeur et pour comprendre pleinement ce qu'elle voulait dire par là. Ce n'était pas que la peur de céder à la passion qui nous avait animé trop soudainement. Ce n'était pas la peur de cette imprudence potentielle. C'était quelque chose de plus profond, quelque chose qu'elle avait déjà évoqué sans que je ne puisse comprendre l'ampleur réelle des faits. Ses mains m'avaient guidé jusqu'à son ventre, restant accrochées aux miennes alors qu'elles montraient le chemin vers les marques de son passé. Des cicatrices que je pouvais sentir sous mes doigts encore un peu frais malgré la chaleur que je sentais toujours en moi. Mes yeux ne quittent pas son visage, troublés de la voir si mal à l'aise. Je comprends bien sûr, je sens aisément que les marques doivent être visibles. Pense-t-elle vraiment que ce détail peut la rendre écœurante ? Sûrement oui, sûrement parce qu'elle ignore à quel point je suis déjà épris d'elle et à quel point ce sentiment dépasse tout aspect physique. Je n'avais pas vu son corps avant de tomber sous son charme, le deviner m'avait rendu fou mais ce n'était pas ce qui avait fait flancher mon âme. Swan était plus qu'un corps, bien plus même, trop. Si bien que je ne pouvais rien lui dire.



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Swan Torres

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptyMar 15 Déc 2020 - 20:45

♛ If You Only Knew...


▼▲▼

Aussi loin que je m’en souvienne, l’amour n’a jamais été plus qu’un concept nébuleux à mes yeux. Inaccessible comme les contes de fées, douce épopée à citer au coin du feu, le tout à peine éclairé par une nuit sans étoiles. Une notion obscure dont je n’ai eu que brièvement connaissance en lisant mes livres, spectatrice désabusée d’un sentiment que je ne pourrais jamais acquérir. Un sentiment dont je ne connaissais même pas les effets et les impacts sur le corps humain. Jusqu’à maintenant. Comme la magicienne d’un MMORPG minable, je n'avais pas le droit à l’amélioration ou une remontée d’XP, je n’avais pas l’expérience nécessaire. Condamnée à subir les attaques incessantes d’un troll assoiffé de sang, je ne pouvais qu’esquiver, danser autour de lui dans l’idée de l’hypnotiser et le fatiguer. Espoir naïf, empathie mignonne pour mes efforts louables. C’était comme se battre sans cesse contre un building dans l’espoir qu’il s’écroule à force de persévérance. Impuissante face à la douleur, vouée à n’être qu’un réceptacle à cette haine injustifiée. Je ne pouvais que danser, tourner sur moi-même jusqu’à voir ma vue s’obstruer, un flou artistique qui m’empêche d’être fataliste. Après tout, je n’étais qu’une particule de vie à peine brillante, que pouvait-il bien m’arriver de pire que de ployer sous le joug de la haine ? Quand bien même j’étais en danger, je ne le verrais pas arriver. Ce coup qui me serait fatale. Comme durant ma chute vertigineuse de ce précipice de sous-entendus, le sol n’est plus très loin, prêt à l’impact. 5,4,3,2,1...

Mais c'est sans compter sur Nathan Carter, faisceau de lumière dans l’obscurité de ma vie. Plus brillant que la plus brillante des étoiles de notre galaxie, il parvint à venir à bout de ce monstre prêt à mettre fin à mon existence. Une double lecture à ce triste récit retraçant mon désespoir de ne pas avoir croisé plus tôt sa route, parfait bouclier contre la négativité et protecteur de mon cœur. Un ange gardien qui a pris son temps, comme un doux rêve qui progresse sans se presser, attendant son moment pour nous emmener voyager. Qu'adviendrait-il de moi aujourd’hui si la vie ne m’avait pas fait ce cadeau ? Comme avoir une épée Damoclès sur la tête, en proie au danger constant, je sombrerais certainement dans la folie. Incapable d’aimer, incapable de réellement vivre, naïvement heureuse dans cette illusion dépourvue d’espoir. La brûlure de la trahison et la piqûre du rejet font mal, mais rien ne dépasse la douleur de se sentir vide. Le cœur gonflé en contemplant Nathan sortir de la salle de bain, je songe à mon existence dépourvue de couleurs sans sa présence. Une existence vouée à l’échec, qui n’a plus lieu d’être. Comment pourrais-je imaginer vivre sans ses sourires ? Rien qu’imaginer le perdre suffit à me donner l’impression que l’on m’arrache le cœur. Je ne pouvais plus prétendre le contraire, il était désormais l’essence de mon incandescence.

« On ne m'y prendra plus. » ce que je pouvais aimer ce petit ton taquin contre mes lèvres, douce plaisanterie empreint de promesses. Nous partageons un baiser passionné dans lequel je souris, touchée par son assurance. Mais pouvais-je seulement croire en ses paroles ? Même si je le voulais au plus profond de mon être, je ne pouvais pas m’empêcher d’appréhender le lendemain. Ce dernier sera probablement aussi destructeur que l'après bal, où je me décomposais à attendre tristement son coup de fil. Vieille loque aux larmes faciles, jusqu’à me confier à Aidan. Le hasard fait bien les choses ! Toujours est-il que je ne pouvais pas croire en la possibilité d’une idylle naissante comme le suggérais le chanteur, Le cœur trop lourd de cet élan d’espoir broyé par l’absence du jeune Carter. L’amour n’avait aucun goût si je ne pouvais le partager avec lui. J’avais déjà lu trop d’histoire sur la non réciprocité des sentiments, je ne pouvais pas en être l’héroïne. Cette perspective m’était insupportable, comme celle d’imaginer que sa tendresse n’était que de la pitié, le plaisir de bien faire et de ne pas passer pour un goujat auprès de la copine de sa colocataire. Qu’il ne puisse s’intéresser à moi que par charité...
La douleur est l'un de ces endroits hideux dont on doit se battre pour sortir. Quand on y est allé une seule fois, et, même quand on pense qu'on s'en est échappé, on découvre qu'elle vous a marqué à jamais. Vivre sans Nathan et me faire des films pendant une longue semaine a été aussi destructeur que la présence d’Alfonso dans ma vie. Nous ne parlons pas ici de douleur physique mais quelque chose de plus profond, plus dévastateur comme du poison qui nous tue à petit feu. Juste cette sensation d’être seule dans une pièce remplie de monde. Une pièce immense qui me fait me sentir si à l’étroit que je hurle de désespoir. Je hurle tellement fort que mes cris se transforment sous mes yeux en petite étincelles. Mais personne ne se préoccupe de moi, personne ne semble entendre mes cris qui résonnent contre les murs blancs. J’étais abandonnée. Recroquevillée dans un coin à l’abris des regards qui passent à travers moi, je pleurais la disparition de cette petite flamme au creux de mon coeur. Tout simplement parce qu’il en était la source, douce lueur dans ma pénombre.

J’ai tant pleuré, le cœur en lambeau et l’impression de ne plus avoir le goût de rien. Sensation apocalyptique à l’intérieur de ma cage thoracique, Hiroshima de larmes et d’incompréhension. Pourquoi m’infliger pareil sévices alors que je le connaissais à peine ? Pourquoi avait-il à ce point le contrôle sur mon cœur après si peu de temps à se découvrir ? Pourquoi je me sentais irrémédiablement attirée par cet être au cœur tendre ? Certainement parce qu’il est à l’origine de cette passion qui dévore mon âme, créateur de mes émotions les plus enfouis et seul capable de me faire ronronner sous ses baisers. Ça ne fait aucun doute, je suis en train de tailler mon épitaphe en méprenant de Nathan Carter. Il était à la fois mon renouveau et ma perte, maître de ma raison et dictateur de mes réactions épidermique. La pièce est aussi bouillante que mes reins et pourtant je frissonne, enivrée et réceptive à ses caresses qui me poussent à me mouvoir sur lui comme une petite diablesse.

Il est si beau, son regard auburn épouse le miens tandis que je l’enjambe, me délectant de ses réactions quant à ma prise en main soudaine. Je me sentais belle sur ses genoux, prenant le pouvoir de cette électricité statique qui nous submerge depuis qu’il est sortis de la douche. Je ne pouvais pas faire autrement, j’avais beau promettre de bien me tenir c’était plus fort que moi, il m’obsédait. Un baiser de plus et je ne réponds plus de rien, vendant mon âme au diable dans l’espoir d’accéder à plus de plaisir. Laisser place à la Swan du restaurant, celle aux pensées qui vous font rougir, celle que je ne parviens plus à contrôler quand Nathan me touche un peu trop longtemps. Malgré moi, j’ai un râle de surprise en sentant sa main s’agripper à mes hanches dénudées, désireuse qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin. Je devine le gonflement de son désir entre mes jambes, m’obligeant à me mordre la lèvre pour ne pas quémander plus. Je ne me reconnaissais pas, laissant l’euphorie du moment prendre le contrôle de mes plus bas instincts. L’euphorie, l’alcool, ou ce besoin viscérale trop souvent refoulé par la peur ? La peur que finalement ce ne soit pas fait pour moi, que je ne sois pas désirable aux yeux de mon amant. Celui-ci bien trop parfait pour prétendre à autant de bestialité, malgré qu’il se montre plutôt réceptif à ma danse suggestive. Son corps répondant à mes envies inavouées, m’encourageant à prolonger mes efforts. Je glisse une main dans ses cheveux, l’embrassant jusqu’à ne plus sentir mon cœur tambouriné contre ma poitrine. Celle-ci trop démonstrative de mon excitation progressive, je suis encore moins douée que lui pour dissimuler mon désir. L’univers n’a plus de limites si ce n’est les murs de cette chambre, nos souffles saccadés et ce besoin qui fait trembler mes membres. C’est tout mon cœur qui abandonne, de mon ouïe qui siffle comme après une explosion jusqu’à ma vision qui s’oblitère, rendant le visage de Nathan presque flou. Je me surprends à me plaindre par la pensée, regrettant de ne plus pouvoir le contempler comme je le voudrais pendant cet élan de plaisir à peine dissimulé. Nos vêtements ne représentent plus le moindre obstacle, c’est à peine si je songe à mes cicatrices dans cet état second. Mes doigts, comme rythmés par une chorégraphie étrangère, progressent dans sa nuque et autour de sa mâchoire dans des caresses sensuelles malgré la férocité du moment. Mais le plaisir est de courte durée. Comme je le disais plus haut, Nathan est le seul commanditaire de cette tentation abrupte. Et il y met fin, me laissant frustrée alors que je m’éveille seulement de cette transe délicieuse.

Comme toujours, je me pose des questions sur ma légitimité. Cet arrêt si soudain et imprévu était-il de ma faute ? Ça ne pouvait pas être autrement, il est si parfait et consciencieux, j’ai certainement dépassé les bornes des limites à laisser ainsi parler mes envies. Sa douceur contrecarre avec ma sauvagerie, véritable pachyderme dans un magasin de porcelaine. Je sursaute presque en découvrant à quel point je venais de perdre pieds sous ses yeux, les mains toujours de part et d’autre de son visage. Je le contemple sans me priver, le regard faisant la navette entre sa bouche et ses iris. C’était comme le découvrir, me réveiller d’un sommeil trop parfait. Qu'est-ce que je faisais là ? Dans un hôtel de ville, chevauchant Nathan Carter avec une fougue mêlée à du désir lancinant dans mon bas ventre. Chaleur que je ressens encore malgré le froid qui s’empare de moi, du fait de ne plus être collée à lui. Je regarde le vide qui sépare mon corps du siens, prenant soin de ne pas m’aventurer trop bas pour visualiser cet élan de désir que j’avais sentis provocateur contre mes jambes. Je ressentais une effroyable tristesse d’être ainsi séparée de lui, payant le prix de mes erreurs. Erreur d’avoir succombé à des mœurs douteuses, m’opposant à lui et à ses convictions profondes. Erreur que de lui imposer ma présence sur ses genoux et mon désir troublant, presque obsessionnel de pleinement entrer en contact avec lui. Cette envie viscérale de le compléter, de laisser mon âme s’insinuer et retrouver sa place tant désirée depuis des années. Je voulais tant de lui, jusqu’à la moindre parcelle de sa peau, je voulais lui montrer à quel point sa présence me fait perdre le contrôle. Moi qui ai tendance à être si sage, si patiente, je venais de découvrir une nouvelle part de ma personnalité : l’obsessionnelle névrosée. Mais option Nathan Carter, c’est à dire que je me languissais de son contact et des baisers, fumeuse en manque ou alcoolique en cure. J’étais fichus, conquise par tous les pores par cet homme dont j’ignorais l’existence il y a quelques semaines encore. Le sol toujours plus proche... impact imminent.

Au-delà de mon élan provocateur, ce pourrait-il qu’il ait été dégoûté de la vision cauchemardesque de mes cicatrices ? Marquage profond laissé par l’homme, moment de vie suspendu dans le temps et bagage émotionnel, une bombe à retardement menaçant d’exploser quand on s’y attendra le moins. Je quitte un instant ses yeux pour me regarder, mon peignoir n’est pas assez échancré pour laisser deviner mes “ problèmes “. Quand bien même, je nage dans l’incompréhension. Quand bien même j’avais pris un plaisir intense a ainsi me mouvoir sur ses genoux, je n’étais pas fière de l’image que je rendais. Je n’avais rien d’une provocatrice ou d’une femme fatale, juste une gamine un peu paumée qui ne sais pas quoi faire de toute cette tendresse. Âme vide comme un coquillage abandonné dans le sable, je ne savais que faire de ces sentiments qui me submergent comme une vague déferlante. Ma langue trébuche, bafouillant des excuses à mi-voix en fuyant son regard, les bras camouflant mon corps pour sauver les meubles. Je me sentais sale. Sale d’avoir ainsi abusé de sa gentillesse, m’imprégnant avec gourmandise des empreintes de son corps sur ma peau. C’est plus fort que moi, dès que je pose les yeux sur lui je m’enflamme d’un brasier ardent, me poussant à commettre des actes dont je ne me soupçonnais pas capable. Il n’était pas un homme comme les autres, il était Nathan, le plus merveilleux des garçons qui m’ai été donné de rencontrer. Et je venais de tout gâcher, encore une fois, laissant le contrôle à mes instincts primitifs pour une dernière danse sensuelle. Voilà peut-être la raison de ma folie passagère, bien trop consciente que ce rêve ne perdurerait pas. J’allais me réveiller, seule dans ma chambre, en quête comme une âme en peine de ma moitié perdue à jamais. C’était ainsi, je devais m’y résoudre, je ne pourrais jamais être heureuse. Comme je le dit si bien, je ne suis qu’une princesse au destin de vilain, condamnée à errer et voir les gens être heureux à mes dépends. Jusqu’à ce que je décide de rendre les gens aussi malheureux que moi pour ne plus être différente. Fin funeste et injustice... le sol n’est plus bien loin, je vais finir par m’y écraser.

L’impact, lui, est pourtant bien loin. La gravité s’amusant à me mettre dans des états pas possibles avant le supplice final. Alors que je tournais honteusement la tête, incapable de le regarder sans rougir après mes ébats pervers, je fronce les sourcils et le contemple avec une mine soucieuse. M’offrir à lui sans réelle protection ? Idée séductrice, mon esprit ne retenant que l’offrande charnelle au bout du tunnel du désir inavoué. Mais je ne pouvais pas ignorer le lot d’inconvénients qui accompagne une telle décision : grossesse non désirée, maladies, infections et j’en passe...
Un beau packaging à l’approche des fêtes, mais c’est le genre de cadeau qu’on ne voudrais pas trouver sous le sapin. Suis-je seulement assez folle pour accepter une telle proposition ? Faire fi d’imprudence et croiser les doigts pour que ça passe ? Je n’arrivais pas à joindre les deux bouts, trop proche de son corps magnifiquement sculpté qui attire mes yeux comme des aimants. Yeux, bouche, doigts. J’étais happée par lui comme jamais auparavant, laissant choir mes principes fondamentaux. Alfonso ne s’est jamais protégé, bravant l’interdit et se délectant du danger. Je remercie ma bonne étoile de n’avoir rien attrapé, presque étonnée que mes tests se soient avérés non concluants. Je me rappelle que je voulais faire des démarches avec preuves à l’appuis pour le condamner pour ses monstruosités. Mais il est impossible d’incriminer des morts ou du moins le rendre plus malheureux qu’il ne devait déjà l’être, six pieds sous terre. Quelle importance ça avait finalement ? Il avait payé le prix de ses actes en donnant sa vie pour que je survive. Finalement, c’était là le plus beau cadeau qui puisse me faire, même indirectement.

Je ne voulais pas que cela cesse, cette caresse charnelle et ces baisers brûlants. Je voulais mourir sur ses genoux, succomber dans un dernier râle de plaisir. Si pour cela je devais me passer de préservatif, c’est déjà tout réfléchit. Je songe à la notion d’exclusivité que représentait ce passage à l’acte, obligeant Nathan à ne plus pouvoir faire l’amour à aucune autre femme sans se faire tester au préalable. Est-ce que c’est vraiment comme ça que ça marche ? Je ne sais pas trop, en tout cas cette pensée me met du baume au cœur mais ne contribue pas forcément à ma prise de décision dans l’immédiat. Il faut que je pense à passer à la pharmacie demain matin pour me procurer une pilule du lendemain, contrecarrer les risques, prévenir pour ne pas guérir. La situation se concrétise et me donner des bouffées de chaleur. Alors ça va vraiment arriver ? Jusqu’ici tout cela n’a été qu’un questionnement nébuleux, un potentiel rêve prêt à mourir sous les appels de l’aube. Un fantasme crépusculaire qui n’avait rien de réel jusqu’à maintenant. L’autoriser à me posséder sans se protéger était une réelle angoisse, m’imaginant souffrir le martyre comme ça a été trop souvent le cas par le passé. Mon partenaire se fichait bien de mon bien-être, je n’étais qu’un gouffre à remplir pour satisfaire ses besoins masculins. Bestialité ravageuse et cheveux qui s’arrachent sur le moment, prise en main trop violente pour monter au septième ciel. Trop de douleur, trop de larmes dans le cœur. J’avais si peur de brûlée sous une pénétration trop rude ou de ne pas vraiment aimer ça, malgré la transe hypnotique dans laquelle je m’étais mise sur ses genoux. C’était trop paradoxale pour ne pas se laisser tenter, je voulais répondre à mes interrogations et faire taire les exigences de mon âme. Je voulais Nathan Carter. Et pour cela, il fallait qu’il me veuille à son tour, entièrement...

Tout en me confiant sur mes craintes à demi-mot, je défais la ceinture de mon peignoir avec douceur. La pression sur ma taille s’envole et c’est la libération, laissant ma peau nue se dévoiler sous les pans relâchés d’un tissu trop transparent. Je le guide aveuglément, les yeux rivés aux siens sans pouvoir réellement bouger moi-même. Je ne voulais pas ça, pas maintenant. Je ne pouvais pas ainsi me confronter aux vestiges de mon passé en l’entraînant avec moi dans ma chute. Je ne pouvais pas laisser Alfonso s’immiscer entre lui et moi, éternel démon exerçant son poids sur mes épaules dans l’espoir de me noyer. Me noyer dans mes cauchemars qui me submergent toutes les nuits. Mais je n’avais pas le choix, Nathan mérite de savoir et de voir ce à quoi il aspirait. Je devais lui laisser le choix de m’accepter ainsi ou de fuir, prête à ne pas lui courir après dans les rues enneigées d’Ottawa. La gorge serrée mais le regard encré à ses yeux noisette, je le laisse découvrir tactilement ce pourquoi je manque cruellement de confiance en moi. Ce tatouage qui n’a rien d’embellissant, ce pourquoi je suis obligée de me couvrir pendant l’été et qui explique mon amour pour l’hiver. Eternellement couverte et fuyant le regard d’autrui, honteuse de mes cicatrices, souvenir intemporel d’un passé que je m’efforce d’oublier. Je déglutis péniblement tandis que ses mains parcourent mon ventre mutilé, tentant certainement de deviner la courbe de ses monstruosités rougeâtres. La sensation est étonnante, ses doigts traçant des lignes de feu à chaque contact sur ma peau. C’est anxiogène mais. C’est si difficile de faire ça, de le laisser lire en moi, pianoter sur mon désespoir, me mettre littéralement à nue. Je souhaite de tout cœur qu’il ne change pas d’avis sur moi, qu’il ne me prenne pas en pitié …
A-t-il conscience de ce privilège qui lui est offert ? Premier examinateur de mes complexes. Personne jusqu’ici n’a eu l’audace de me questionner là-dessus ou me demander d’y jeter un œil. Il est le premier. Premier dans tellement de choses, je ne les compte même plus...
Le silence règne dans la petite pièce, me préparant à éventuellement pleurer ou le supplier de ne pas m’abandonner une deuxième fois. Pouvait-il en être autrement ? Il allait être dégoûté de me voir ainsi mal faite, c’était obligé. Les mains encore sur les siennes pour suivre ses mouvements délicats, je m’agrippe à sa peau au fur et à mesure qu’il progresse. Mes jointures blanchissent et je peine à respirer, prise d’angoisse à l’idée qu’il ne dise rien, qu’il me laisse mariner dans mon doute et me laisse imaginer le pire à venir. Je ferme les yeux, pas assez courageuse pour subir l’assaut de son écœurement.



CODAGE PAR AMATIS


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Nathan J. Carter

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptyMer 16 Déc 2020 - 6:35

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"
C'était une bien étrange sensation de se sentir comme dans un rêve mais avec des émotions si vives que ça ne pouvait clairement pas en être un. Tout était trop beau pour être vrai mais bien trop brutal pour n'être qu'une création de l'esprit. Car c'était loin d'être un cauchemar malgré ces moments de doutes brûlants, malgré cette gêne latente. Je me sentais comme sur le fil du rasoir, oscillant sans cesse entre un espoir inimaginable et une terreur profonde, assez pour me donner le tournis. Allais-je me réveiller soudainement ? Étais-je mort à un moment donné ? Impossible de le savoir, je planais à huit mille, mon cœur s'épuisant de tant d'aller-retour entre le bonheur et panique.

Bonheur car Swan en elle-même était irréelle. Bien trop belle, trop parfaite pour ma petite personne... Et que dire de ses baisers ardents qui me catapultaient au septième ciel avec une facilité déconcertante ? Quant à la panique elle avait bien trop de raison de s'emparer de mon âme maintenant que nous étions seuls dans cette petite chambre. Peur de la perdre au petit matin, peur de la décevoir, peur de lui donner une mauvaise image de moi, peur de faire un faux pas, peur qu'elle ne réalise déjà à quel point je ne la méritais pas... Il y avait tant de raisons que je ne les comptais plus, me sentant au bord de la noyade alors que je sentais l'eau glacée couler sur ma peau incendiée par ses caresses.

Il fallait impérativement que je me calme, que je regagne un semblant de contrôle pour ne pas flancher. Je ne la méritais pas, certes, mais je pouvais au moins passer cette nuit avec elle, profiter de chaque seconde avec dignité et sans céder à cette envie qui n'était pas de moi. Moi qui avais toujours eu tant de facilité à me contrôler, tant d'aisance à garder les pieds sur terre avec le peu de femme qui avaient eu la gentillesse de partager mon chemin... Patient, docile, peut-être grâce à mon manque de confiance et à ce pessimisme qui ne me lâchait jamais quand ça me concernait de trop près ? En tous cas, aujourd'hui, mon pessimisme ne faisait pas le poids face à la jeune femme qui réveillait malgré elle un monstre dompté jusque là.

Respirer. Ne pas perdre mon regard sur son corps. Penser à autre chose. Tenter un peu d'humour. Hors même lui ne faisait pas le poids, vite massacré par un nouveau baiser incandescent suite à une promesse bien plus sincère qu'elle ne devait le penser. On ne m'y prendra plus non, plus jamais je ne serai assez idiot pour la laisser filer. Je ne mentais pas, sa seule façon de se débarrasser de moi à présent serait en me le demandant clairement. Me dire qu'elle ne voulait pas de moi, que je n'étais pas à la hauteur... Ce qui allait arriver bien sûr, comment pouvait-il en être autrement ? Mais j'étais prêt à cette fin tragique, bon Roméo trop réaliste, j'avais déjà la fiole de poisson à mon chevet, prêt à m'en délecter quand elle quittera ma vie.

J'aurais au moins flirté avec le bonheur, ce n'est pas donné à tout le monde.

Et ainsi, voilà que je me lance dans un nouveau combat avec moi-même, luttant contre mon envie grandissante alors qu'elle s'est subrepticement installée sur mes cuisses sans interrompre notre baiser. Mes mains dans son dos, les siennes autour de mon visage, nos corps trop proches, trop dénudés... Le feu que j'avais pu ignorer jusque là dans mon bas ventre est dangereusement attisé par les mouvements subtiles de ses hanches, mon être brûle doucement, la chaleur monte progressivement jusqu'à mon cerveau qui ne pourra bientôt plus formuler la moindre pensée cohérente. Il faut que je fasse quelque chose, que je reprenne le contrôle du navire avant d'être trop proche de l'iceberg. Je n'ai pas d'excuse, je connais la fin de l'histoire, je fois faire vite.

Elle mérite mieux.

Guidé par cette pensée comme par un phare dans l'obscurité de mon désir trop grand, je parvins à attraper ses hanches pour l'implorer de cesser. Elle mérite mieux que moi mais, si elle veut mon corps malgré tout, elle mérite mieux que ça. Je ne peux pas juste me laisser faire, je ne peux pas juste lui offrir une étreinte bestiale sans au moins lui prouver à quel point j'en suis fier, à quel point je sais que c'est un honneur. Dans ces rêves les plus fous où je m'étais autorisé à imaginer cette scène malgré moi, j'avais pris le temps de m'occuper d'elle, d'explorer son corps, d'en apprendre chaque détail pour justement pouvoir m'en souvenir quand elle ne voudra plus de moi. Futur, c'était une certitude. Alors cette envie de prendre mon temps était aussi un peu égoïste finalement. Mais comment ne pas l'être face à tant de chance et de perfection offerte ?

Sans compter un autre détail bien trop important pour être négligé : le fait que je n'ai effectivement pas été assez optimiste pour emporter avec moi de quoi parer à cette éventualité folle. À ma décharge, qui l'aurait cru ?! Comment aurais-je pu imaginer une seule seconde qu'elle accepte mes excuses déjà ? Alors penser que nous aurions pu finir à moitié nu dans le lit d'une chambre d'hôtel ? Même mes rêves les plus fous ne m'auraient pas conduit jusque là, d'où cette certitude que tout était bien vrai d'ailleurs... En plus de cette chaleur bien trop magnétique de sa peau nue contre la mienne évidement... Par Crom qu'elle était douce ! Si elle savait à quel point c'était une torture de devoir la retenir, de devoir lutter à ce point contre mon envie de plus ! Mais je n'étais pas dans un rêve et elle méritait mieux.

Honteusement poussé par un espoir trop grand et sans doute terriblement boulversé par sa réaction insondable, je me surpris à lui proposer l'impensable. Mon cerveau était réellement trop perdu dans les brumes de cette passion trop soudaine, ce n'était pas de moi... J'avais toujours eu tellement peur des effets que pouvaient avoir les relations non protégées, je m'étais toujours posé tant de question par rapport à leur signification profonde. Grand romantique peut-être ? Pour moi ce n'était pas le genre de chose à prendre à la légère, tout comme le sexe tout court d'ailleurs. Dans mon esprit s'offrit à quelqu'un est un acte qui se doit d'être réfléchi, qui ne peut pas être spontané ou aléatoire. Mais, là encore, c'est peut-être simplement mon manque de confiance en moi qui parle ? Cette peur de ne pas être à la hauteur des désirs de l'autres ? Cette peur de ne pas pouvoir répondre aux attentes d'un tel engagement physique ?

Hors je n'ai pas le temps d'y réfléchir puisque Swan me confie sa peur et efface ainsi toutes les miennes. Ce n'est pas clair au départ, aveu à demi-mot prononcé avec bien trop de tristesse pour que je puisse le saisir correctement. Je me sens si mal de l'avoir rendue si tremblante soudain ! Un tremblement qui n'avait rien à voir avec celui qui l'animait à peine quelques secondes plus tôt... Je ne suis donc qu'un monstre, trop égoïste et aveuglé par le désir pour la traiter comme il se doit... Une fois encore, je vis un paradoxe, partagé entre l'envie de disparaitre de honte et celle d'en savoir plus. Je veux comprendre ce qui ne va pas, je veux corriger à toux prix mon erreur, lui prouver qu'elle n'a pas à avoir peur de moi. Moi qui ne suis rien face à elle, esclave conciliant de ses désirs, prêt à tout...

Ce n'est que quand mes doigts effleurent pour la première fois son ventre que je commence à comprendre. Ce n'est pas de mon attitude qu'elle à peur. Pas non plus de cette proposition indécente... Guidé par ses mains, mes yeux perdus dans la contemplation de son visage, je caresse son passé le cœur battant à la chamade. Avait-elle réellement pensé que je pouvais la détester pour ça ? Pour ce bagage qu'elle trouvait sûrement trop visible ? N'avait-elle dont pas idée de mes sentiments ? De cette amour déjà bien trop brûlant ? Sans doute que non et ce n'était pas plus mal car ça, c'était réellement effrayant. Aimer à ce point si tôt n'était pas humainement possible mais qu'importe, je ne voulais plus lutter et encore moins maintenant. Je n'ai qu'une vie et peut-être même qu'une nuit, je veux qu'elle sente cet amour, cette admiration sans faille.

Je l'aime. Et à défaut de le lui dire, je peux le lui prouver.
 


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Swan Torres

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptyVen 18 Déc 2020 - 21:26

♛ If You Only Knew...
   

▼▲▼    

Il n’y a pas pire que la perte de contrôle. Cette impression étrange de laisser les clés de son être à quelque chose de sombre. Tapis dans l’ombre, le désir porté par ce besoin irrésistible d’appartenir à Nathan Carter, à la fois si délicieux et si traumatisant que je ne sais plus sur quel pied danser. Je n’ai jamais appris à faire face à ce paradoxe grisant, me laisser envahir par ce troublant frisson qui parcours mon échine, me donnant d’ailleurs l’impression d’avoir des points de chaleur disséminés sur le corps. Tendresse d’un baiser enflammé ou stimulation délicate relève de la chimère, doux rêve qui me transporte toutes les nuits jusqu’à se transformer en cauchemars. Mon sommeil a lui aussi été impacté par la colère de mes démons. La douleur a toujours été point essentiel à ma vie, je ne connaissais que ça. Je ne pouvais prétendre à rien d’autre, comme endoctrinée par ce pessimiste qui a fini par me monter à la tête, me poussant à croire que je ne méritais pas d’être un jour heureuse. Je ne connaissais rien d’autre que ce dictat imposé à mon cœur. Juste une vie conquise par la violence avec des éclats de bonheur parsemés un peu partout à différents stades de ma vie. Un peu comme une glace au chocolat avec des éclats de noisette, on déteste le lactose mais on trouve son compte grâce au nappage. Ce n’est pas très cohérent avec mon amour pour le fromage, mais je me suis toujours trouvée compliquée...

Il m’est difficile de m’habituer à la tendresse offerte par Nate, le beau garçon à la chevelure dorée, me manipulant avec douceur comme on manipulerait une poupée en porcelaine âgée de plus d’un siècle. Je ne suis pas différente de la figurine au teint pâle, aussi capable de me fissurer au moindre geste un peu trop brusque. J’ai même mes propres fissures, triste rappelle à l’ordre que je ne suis pas quelqu’un de normal. Un marquage offert rouge qui invoque les démons d’une vie antérieure, celle que je souhaiterais pouvoir oublier. Délicieusement lovée dans les bras de Nathan, le souffle encore court de notre brève étreinte, je songe un peu à cette vie d’avant. Chose que je n’ai pas fait depuis des années. Vivre dans le déni, c’est plus facile que de nager dans les larmes et la tristesse. Il n’y a rien de joyeux à raconter avant l’apparition divine de Nathan dans ma vie. Peut-être juste mon adhésion au club de vacances et le fait de m’occuper des enfants ? Leur offrir une vie meilleure le temps d’un été, inculquer des valeurs saines et être fière de faire de ces petits humains des personnes meilleures à l’avenir. Un objectif sur la durée que je m’étais fixé dès toute jeune, au départ de mon père quand ma maman ne trouvait plus la force de s’occuper de nous. Cultiver le positif pour accroître le positif, ne pas laisser de place à la déprime même si elle fait partie intégrante de notre petit foyer Canadien. Peu à peu, ce dogme quotidien s’est transformé en promesse muette : ne jamais abandonner, faire passer les besoins des autres avant les siens. Promesse qui a causé ma perte sur le long terme, moi jeune naïve au grand cœur vouant une adoration sans faille aux démons se faisant passer pour une brebis égarée. Mais il est impossible d’aider une personne qui ne veux pas être aidé, même si on y met toute notre âme et toute notre volonté. La toxicité est indélébile sur un cœur pur, tranchant de sa marque noire un cœur auparavant sain. Comme quoi il faut parfois savoir frôler l’enfer pour toucher le paradis. J'en avais la preuve sous les yeux, croisant celui du beau garçon à peine vêtu sur lequel je suis nonchalamment assise.

Comment en suis-je arrivée à être aussi transit de bonheur ? Moi qui étais encore rougeoyante de larmes ce matin, perturbée par cette absence et actrice du plus grand mélodrame de ma vie. Je pensais qu’à défaut des jours qui s’écoulent sans nouvelles de lui, la douleur deviendrait moindre. J’allais jusqu’à essayer de ne plus y penser, tentant vainement d’ignorer ce visage qui revenais sans cesse sous mes paupières. Comment faire l’impasse sur mon cœur encore en tachycardie grâce à ses sourires ? Je pourrais me damner pour le voir s’illuminer, user de mes charmes encore discrets pour le rendre fou. Tempérer ses réactions, onduler sur son corps et voir la folie apparaître dans ses yeux, me jouer de ses failles pour attiser un peu plus la flamme. Un jeu de séduction dangereux qui risque d’enflammer mes petites ailes, m’envoyant tout droit dans les limbes d’Hadès dieu des enfers. Mais qu’importe, je voulais disposer de cette sensualité salvatrice pour mon âme en manque. Tentations et débordements compris, je voulais de Nathan Carter, qu’il s’insinue jusque sous les pores de ma peau et que l’on s’appartienne. Même si ce n’était qu’une question d’heures, encourageant cette attraction énergétique qui anime mon corps au contact du siens, révélant son excitation avec timidité. Mais avant de succomber à l’appelle de Méphistophélès, je voulais le préparer à cette vision certainement plus choquante de mon point de vue que du siens. Je ne pouvais pas passer outre ce complexe qui allait certainement être un frein à son excitation. Mais comment m’y prendre sans trop en dire ? Comment faire face à sa perfection en assumant mes défauts ? Il avait mis la barre si haut avec son corps taillé dans la pierre, ni trop développé ni trop fin. Une véritable œuvre d’art se mouvant sous mes doigts fins. Quel bonheur, je pouvais simplement mourir d’extase rien qu’en l’effleurant. Si seulement je pouvais être à son image, juste une déesse à la beauté renversante qu’il mérite d’avoir. Tout sauf moi, pauvre petit cygne meurtris au passé trop lourd, incapable d’aimer comme il faut, prête à faire un faux pas. Trop de pression pour lui plaire. Je n’avais aucune chance d’assumer totale pérennité dans sa vie, c’était perdu d’avance. Je devais juste profiter du moment présent, rêver les yeux ouverts et espérer qu’il n’y ai pas de matin.

Finalement, je n’avais que très peu prêté attention à l’éventualité de faire l’amour sans protections, plus inquiète par le fait de me dévoiler à Nathan que de véritablement passer le pas. En toute honnêteté, je ne savais que trop bien la sensation désagréable de n’avoir aucun moyen de se protéger de cet assaut, mes souvenirs liés à ce moment d’intimidité ne sont pas des plus joyeux. C’était comme vouloir allumer un feu, frotter avec convictions sans prêter attention à l’état du bois. Il y aura toujours des étincelles mais pas de là à embrasser le ciel. J’émet une légère grimace en songeant à cette sensation de brûlure intense qui se répétait inlassablement, encore et encore jusqu’à ce que je n’en puisse plus, le suppliant d’arrêter. Je n’obtenais jamais gain de cause, évidemment. Peut-être même appréciait-il que j’implore sa clémence ? Probablement, les monstres se délectent de la peur et de la douleur, ce n’est pas pour rien qu’ils sont cruels.

Je sais que tout ça appartient au passé, que je n’ai aucune crainte à avoir en ce qui concerne Nathan. Quand bien même j’ai mal, il saura faire en sorte d’apaiser mes maux non ? Comme il sait toujours faire d’ailleurs, véritable ange gardien et seul impacte à mon humeur. Je le voulais ce soir, m’offrir à lui sans concessions et sans ce petit bout de latex. Même si nous voulions fleurter avec le vice, il y avait toujours une solution pour éviter le drame : la pilule du lendemain par exemple ? Une responsabilité que je suis prête à porter si ça me permet d’avoir la conscience tranquille. Faut-il encore que je pense à passer à la pharmacie demain matin. Rien ne présageait une fin de soirée comme celle-ci, nous étions dans l’incapacité ce matin de prévoir ne serait-ce qu’une brosse à dent pour prolonger la nuit. Jamais je ne me suis senti aussi chanceuse au point de prévoir le kit de survie requis à une escale à l’hôtel. Jamais je n’ai été aussi chanceuse. Jamais je ne pensais me retrouver dans une chambre d’hôtel à moitié nue en compagnie de Nathan Carter au corps sublime. Trop sublime pour être réel. Est-ce que c’est à mon tour de me pincer ? Non, j’ai mieux que ça...

Je m’empare délicatement de ses mains pour qu’elles entrent en contact avec la peau de mon ventre. Cette dernière particulièrement irrégulière causé par les boursoufflures de mes cicatrices, sombre vestige d’un passé encore trop présent dans ma tête. Je suis beaucoup trop têtue, j’aurais dû écouter le conseil des médecins et porter une ceinture pour tendre la peau, faire en sorte qu’elles ne soient pas aussi visibles et en relief sur mon ventre mince. Je ne voulais en faire qu’à ma tête, prouver que ce n’était que des blessures minimes et que ma peau allait retrouver son élasticité d’origine. Sous les doigts curieux de Nathan, je me tends un peu, appréhendant sa réaction que je guette avec la bouche un peu entre-ouverte. La sensation est si différente de ce que je pouvais imaginer, ses mains parcourent les massifs rocailleux de ma peau avec bienveillance et délicatesse. J’ai l’impression d’être un vase en terre dans un atelier de poterie, stimulé par sa grâce qui forme mes courbes et me découvre avec lenteur. Plongés dans le film “ Ghost “ , il était mon Patrick Swayze et j’étais sa Demi Moore.

Ce n’était plus si effrayant finalement, son contact rendait cette blessure pratiquement bégnine, presque normale malgré sa profondeur. Est-ce que je pouvais espérer faire la paix avec moi-même après avoir si longtemps batailler ? Je ne sais pas, trop perdue dans son regard à demi-clos dans lequel je me perds, me provoquant des décharges électriques au creux de mes reins jusqu’à mon bas ventre. Même sans offrir mon corps à la volupté de ses baisers, je lui appartenais déjà. Il suffisait d’un regard comme celui-ci pour que je ne réponde plus de rien. Nathan Carter, tu vas finir par me tuer à force de malmener mon cœur comme ça. Et je n’étais pas au bout de mes peines...

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptySam 19 Déc 2020 - 8:47

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"
Même si elles se comptent sur les doigts d'une seule main, j'avais eu d'autres histoires avant celle-ci. Pas toujours belles, pas toujours heureuses mais assez longues dans l'ensemble. Espoir, manque de confiance, pessimisme me concernant, optimisme concernant l'autre ou l'avenir ? Ce n'était pas parfait bien que ce n'était jamais forcé puisque j'avais cru les aimer. Mais qu'est ce que l'amour au juste ? Comment savoir ? Réaction purement chimique de deux corps ? Attirance instinctive ? Amitié un peu trop profonde pour n'être que ça ? Admiration ? Ou peut-être justement un mélange de tout ça qu'on ne peut trouver qu'auprès d'un seul être ? Et dire que j'avais cru en être sûr, que j'avais pensé pouvoir y trouver une explication purement scientifique et logique ! Hors l'amour n'est pas logique, il ne répond à aucune règle et il est bien trop fort pour être définit correctement.

À moins ce que ne soit qu'elle ? Que son pouvoir sur moi ? Ce n'était pas improbable, Swan étant largement assez merveilleuse pour m'infliger quelque chose allant au delà de l'amour... Et quel amour d'ailleurs ? Je ne méritais tellement rien de sa part ! Ce n'était donc sûrement pas ça, c'était encore autre chose, un sentiment aussi agréable que dévastateur qui allait avoir raison de mon âme après m'avoir offert un bonheur comparable à nul autre. Cette soirée, ce moment d'intimité même s'il restait platonique, son corps, son sourire... Perfection éphémère que j'allais perdre à l'aube, flirter trop près du soleil et mourir quand elle allait disparaître dans l'éclipse de la réalité. Car c'était une évidence, Swan allait retourner à sa vie et m'oublier, réalisant que je n'était rien, que je ne méritais rien... Brûler par le bonheur, par ses baisers, j'allais violemment retomber sur terre, écrasé mais heureux d'avoir eu le droit à ce privilège. Comment ne pas l'être ?

Comment ne pas être heureux en sentant son corps sur le mien ? Comment ne pas succomber à ses lèvres si douces sur les miennes ? Je n'avais jamais embrassé avant aujourd'hui, je n'avais jamais eu envie de quelqu'un avant ce moment précis. Swan venait de m'ouvrir les portes d'un autre monde que je n'avais jamais soupçonné et dont j'étais déjà dépendant. Un monde qui allait s'écouler bien trop vite mais que j'étais comblé de pouvoir visiter à ses côtés. Surtout que je ne pouvais que mourir dans les décombres, presque soulagé de savoir que ça allait être la dernière image que j'emporterai avec moi. Que demander de plus ? C'était si merveilleux, si grisant ! Trop bref, trop intense oui mais qu'importe, j'étais prêt à payer n'importe quel prix pour en profiter, à peine conscient du reste, mon cœur prenant le dessus sur ma conscience bien que je parvins à trouver le courage de calmer un peu cette excitation pour un semblant de raison. Elle méritait mieux... Je voulais lui offrir le meilleur, toute mon âme, tout mon corps, tout mon être.

Volonté que je n'aurais jamais cru réciproque, ne le réalisant qu'à peine alors qu'elle me laissait timidement découvrir ses blessures. La peau douce de son ventre sous mes doigts avait déclenché une étrange chaleur dans le mien. Les cicatrices étaient bien là mais j'étais loin de m'en inquiéter comme elle semblait le craindre. Je ne voyais que la beauté de son corps, le courage dont elle avait fait preuve pour être encore debout malgré tout. Swan n'était pas merveilleuse, je ne pouvais que le penser un peu plus à chaque seconde, elle était bien plus que ça. Et moi j'étais moins que rien, trop chanceux de pouvoir ainsi contempler cette perfection, d'avoir accès à autant de confiance. Comment pouvait-elle penser une seule seconde que ça suffirait à me dégoûter ? Qui pourrait l'être ? Elle est si parfaite au delà de ce petit détail ! Si belle, si intelligente, si drôle, si... Si loin de moi et pourtant si proche... Trop pour que je ne souhaite pas m'y brûler un peu plus, attiré par sa chaleur comme un papillon à de la lumière vive.

L'aimer n'est pas une option, je ne peux pas faire autrement et je n'ai plus envie de lutter.



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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  - Page 5 EmptyDim 20 Déc 2020 - 16:57

♛ If You Only Knew...
   

▼▲▼    

Je n’ai plus aucune notion du temps qui passe ou de l’heure qu’il est. Comme si nous venions de mettre l’univers sur pause, prolongé tendrement ces retrouvailles en étirant l’éternité. Même si j’avais peur de l’aube naissant ou des lendemains différents, je voulais me perdre dans ses bras jusqu’au bout de la nuit, continuer à frémir sous ses caresses et me jouer de ses baisers. C’était tellement grisant de pouvoir enfin répondre à l’appel de mes sens, m’autoriser ce à quoi j’aspirais depuis des jours voir des semaines depuis notre première rencontre. Pouvoir me perdre dans son regard ou plonger mes lèvres dans les méandres de sa peau. Le plaisir de me laisser saisir par ses grandes mains sur ma taille de guêpe, le laissant enserrer ma taille pour lui appartenir, le laisser me découvrir mon histoire à travers les marquages d’un passé trop douloureux pour être conté ce soir. Je lui devais ce récit poignant, il méritait que je me livre comme il a su se livrer à moi à propos de ses parents. Mais ce soir je ne pouvais pas, préférant laisser mes neurones se griller un par un au fil de ses caresses. Abandonner le drame un instant, se concentrer sur lui comme une lumière vive qui m’attire dans la nuit trop sombre. Trop d’intensité, trop de besoin que je n’arrive pas à combler, même en le chevauchant et rompant le cosmos séparant nos corps partiellement dénudés. Rien ne comptait à par sa présence si bénéfique à mon âme, ce besoin omniprésent pareil à une dépendance. Plus la vie s’écoule, prolongeant ce moment hors du temps, plus je ressens de l’affection pour ce garçon. Mes sentiments sont si irréels qu’on ne peut plus parler d’affection à ce stade, je me perdais réellement dans l’obscurité de l’amour. Un sentiment que la terre entière s’arrache, première muse de l’art en règle générale. Sans que je ne demande rien à personne, elle avait sonné à ma porte, m’offrant le plus cadeau jamais espéré jusqu’ici.

Je me perds dans l’océan de ses yeux alors qu’ils ne sont même pas bleus, sauvegardant au mieux les traits de son visage pour me souvenir de cet instant dans les moindres détails. Juste pouvoir repenser à ce moment, retenir la moindre sensation de ses mains parcourant mon ventre, cette petite électricité statique qui s’empare de moi et embrase mon cœur. Qu’est-ce que j’ai bien pu faire de ma vie pour mériter Nathan Carter ? Moi, passablement destinée à la douleur et la solitude, j’ai la chance de côtoyer le paradis sans pouvoir y entrer. Serait-ce une nouvelle forme de torture ? Lucifer est réellement inspirée me concernant, amusé de me voir galérer et tomber toujours plus profondément dans la tristesse. Le bal de princesse malgré l’angoisse sur le moment, cette douloureuse disparition de mon prince et ces retrouvailles inespérées. Un ascenseur émotionnel si abrupt dont je ne pense pas ressortir un jour vivante, mon système cardiaque mis à rude épreuve.

Même si nous plaisantions au sujet de son rôle d’ange gardien dans ma vie, ça ne pouvait pas être plus réel. Je le sentais prêt à tout pour assurer ma sécurité, même au risque de sa propre vie. Quand bien même Alfonso aurait été vivant, ça n’aurait rien changé. Me savoir à présent à l’abri de la négativité éveille mon cœur, même si je sais que ce ne sera que de courte durée. Qu’importe, j’ai encore un peu d’espoir pour que ma malédiction ne frappe pas. Comme quand on regarde Titanic en espérant que le bateau ne coule pas, j’étais un peu optimiste quant au destin de ma ligne de vie. Mon unique relation amoureuse n’a été qu’un brouillon, un aperçu de ce qu’il y a de plus néfaste dans la vie. Me laisse apercevoir l’enfer pour mieux apprécier le paradis. Torture ou coup de génie, à méditer ! Et dire que je me pensais amoureuse, subissant la perversité et la toxicité d’un homme qui ne m’attirait même pas. Aveuglée par un semblant de tendresse, mensonges et faux semblant. Ça n’avait été qu’un spectacle de marionnette pour m’attirer, une mise-en-scène dans l’unique but de m’emprisonner. Longuement prise dans la toile de l’horreur, je n’avais même plus la dignité de croire que je méritais mieux. Comme ma mère avant moi, je donnais mon âme et ma vie à complaire à cet homme qui ne voulais de moi que le corps meurtris par ses coups. Finalement, je n’étais pas bien différente d’elle malgré ce que je voulais laisser croire. Me lançant dans une romance comme si je signais un pacte, offrant mon âme à l’enfer sans possibilité de retour.

Dans les bras de Nathan, confortablement lovée, je le laissais manipuler mes blessures à sa guise. Triste signature d’un passé troublé, je lui laissais le loisir de faire son propre jugement. Unique maître de notre nuit, seul capable de mettre fin ou non à ce rêve éveillé. C’était très difficile pour moi de me mettre ainsi à nu, de lui imposer mes défauts et espérer qu’il ne s’en incommode pas. C’était presque injuste, allez à l’encontre de ses espérances à mon égard. Qu’il se fasse une image de moi qui ne m’appartient pas, me penser parfaite alors qu’il n’en est rien. Je ne suis pas à sa hauteur, je ne pourrais jamais l’être. Il méritait une femme au tempérament de guerrière, quelqu’un capable de se battre et de dire non, quelqu’un qui n’aurait pas subis tout ça parce qu’elle aurait su se défaire de cette entrave. La simple persuasion d’une personnalité plus imposante pour éviter de s’embourber dans le malheur. Je regrette de ne pas avoir ce caractère, être plus rude et savoir maîtriser mes émotions. Mais c’est plus fort que moi, j’ai la larme facile. Et ça se vérifie une nouvelle fois au regard de Nathan qui ne me quitte pas, inchangé et profond à mon intention.

Si seulement il avait conscience de l’amour que je lui porte, de mon envie de me battre quand il me regarde comme ça avec autant de passion. Une passion peut être curieuse en coalition avec son aventure tactile sur mon ventre plat. Je voudrais pouvoir lire en lui, me glisser dans les couloirs de ses pensées pour l’espionner. Mais je devais me fier à ce jeu de regard trop ardent, à ces soupirs mêlés et à ce silence d’or qui n’est pas gênant. Je devais faire confiance au traçage de ses doigts contre mon ventre rugueux, lui prouver que je voulais sa confiance, l’intégrer dans ma vie comme jamais personne auparavant. Car lui ouvrir la porte de ce mystère le privilégiais énormément, seul connaisseur de cette blessure malencontreuse qui serpente ma peau. Je crois que même Ruby et Vidarr ne connaissent pas l’existence de ces cicatrices et je pense que c’est mieux ainsi. Pourquoi Nathan et pas un autre ? Ce lien invisible en or blanc qui m’attache à lui, qui a su traverser les époques, nous attirer l’un l’autre sur des générations jusqu’à se perdre à jamais. Je voulais qu’il connaisse les moindres détails de ma vie, qu’il soit conscient des risques que ma présence représentait dans sa vie. Rien à voir avec l’entrée dans la police ou une embuscade à la Batman. Non, juste une malédiction vicieuse qui fait toujours plus mal à chaque fois qu’elle s’abat sur moi. La prochaine salve de coups me sera probablement fatal, mais qu’importe. Je préférais mourir dans les bras de Nathan que de m’en éloigner et vivre éternellement sans lui. La vie éternelle sans la moitié de mon âme était aussi cruelle que la mort.  Plus lente et douloureuse toute fois...

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