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One for the road (ft. Swan)

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MessageSujet: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyVen 18 Sep 2020 - 21:52


One for the road


L'attente est longue. Interminable. Trois longs soupirs du combiné, alors que le métal de ton briquet frappe frénétiquement le bureau devant toi. À deux doigts de perdre espoir, de perdre patience avant que ça ne décroche enfin. La voix cristalline de ta gamine se fait entendre à l'autre bout, et un sourire déchire tes lèvres quand elle prononce ce mot que t'aimes tant. "Papa". « Salut, Maddie. Ta mère est pas là ? » Interrogatif, sans doutes trop curieux. Parce qu'en temps normal, c'était elle qui décrochait. Vous étiez en mauvais termes depuis que t'étais sorti de prison. Enfin, probablement déjà bien avant. Mais tu t'étais toujours voilé la face. T'avais toujours fermé ta gueule et pris sur toi. Evité les prises de becs inutiles, les règlements de compte. Et pourtant, il en aurait fallut. Beaucoup. Au moins pour que tu puisses évacuer cette rage qui coule dans tes veines, qui déchaîne les battements de ton cœur. Pour mettre des mots sur vos maux. Mais elle avait toujours fuit la discussion, s'était toujours contenté du minimum. Trop faible pour reconnaître ses tords. Incapable de trouver ne serait-ce qu'une excuse bidon. Un mensonge aurait probablement été mieux que rien. Mais tu te contentais de faire abstraction. Au moins pour le bien de la gosse. Parce que c'était tout ce qui t'importais réellement, maintenant. « Je pense que j'ai plus besoin de te le répéter, tu le sais très bien... Toujours aussi occupée... » Tu te contentais de répondre d'un soupire, d'un instant de silence. Comme si t'appuyais sur le bouton reset pour recommencer la conversation sur un meilleur ton. « J'vais pas pouvoir te garder longtemps au téléphone, ma pause touche bientôt à sa fin. Elle est toujours d'accord pour ce weekend ? » Garde alternée à la con. Vas et viens incessants pour la gamine qui sait plus trop sur quel pied danser, à force. T'aimerais pouvoir l'épargner, faire en sorte que les choses soient différentes. Mais t'es impuissant, spectateur de cette situation qui te glisse entre les doigts. « Oui, oui. D'ailleurs, tu penses qu'on pourrait aller au cinéma ? Ça fait longtemps... et y'a ce film qui est sorti... » Rien qu'à sa voix, t'imagines son visage. Ce regard qui te supplie de retrouver cette complicité que vous aviez, avant. Cette envie de rattraper les années perdues. Ça t'arraches un sourire, un léger rire nerveux. « J'sais pas trop si tu le mérites, hein... » Tu l'entends sourire à l'autre bout de la ligne, alors que ton regard se pose sur l'horloge accrochée au mur. Et que ton attention est attirée par la sonnette qui retentit dans l'entrée. « On ira. J'te récupère en sortant du boulot, vendredi soir. J'dois te laisser, Maddie, faut que j'y retourne. » Deux trois derniers au revoir échangés avant que l'appel ne se coupe. Et que tu ne te tue à décoller ta carcasse de la chaise pour rejoindre le hall. Ton regard dévie sur la poupée brune postée à l'entrée. « Bonsoir, j'peux vous filer un coup de main ? » Ta voix rauque rompt le silence alors qu'il n'y a que vous deux dans la pièce. Les autres déjà trop occupés à bosser de leurs côtés dans les locaux du garage. Et d'un coup tu te figes, tes idées se troublent alors que la brune fait volte-face. Sa tête te dit vaguement quelques choses, ressemblances flagrantes avec ton ex-femme. Tu clignes trois fois des yeux au moins pour réattérir, revenir les pieds sur terre. « Désolé. La reprise est compliquée, j'reviens de ma pause. » Ou pas. Vilain prétexte pour diluer ton trouble alors que t'essaies, tant bien que mal, de lui offrir un sourire. Attendant silencieusement qu'elle te serve du boulot sur un plateau d'argent.
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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptySam 19 Sep 2020 - 10:42

♛ One for the road
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« Tu délires, Sweeny.. » marmonne mon père en faisant les cents pas devant le garage. Agenouillée, je passe un dernier coup de chiffon sur la carrosserie flamboyante qui me rappelle bien des souvenirs. « Je ne vois pas en quoi... » je répond un peu ailleurs en croisant mon regard dans le reflet des fards. « C'est un peu ma madeleine de prouste avec un level glauque niveau 8000, c'est tout! » le ton de ma voix me donne l'air de prendre cette étape à la légère, mais pas du tout. C'est réellement perturbant de faire face à cette engin qui m'a libérée de mes chaines, c'est glauque mais c'est la réalité. Sans cette journée pluvieuse, je n'aurais sûrement pas été la femme que je suis aujourd'hui. « Ca ne va t'apporter que des problèmes, puis tu ne sais même pas en faire ! Souviens toi ce qui est arrivé à Alphonso... » je le regarde avec un air lourd de sous-entendus. Je suis tout à fait au courant de ce qui est arrivé à Alphonso, j'en ai encore des séquelles sur le corps d'ailleurs. Mais le contexte était différent, il ne portait pas de casques et était du genre un peu kéké sur la route pour impressionner les filles. Même quand j'étais à l'arrière... le respect n'était pas présent.
Je décide d'ignorer ses remarques déplacés, mon père est le champion pour parler à tord et à travers sans mesurer l'impacte que cela provoque chez les gens. Puis je suis pas mal têtue, je compte bien allez au bout de mes idées même si ça reviendrait à me casser salement la gueule. 

Je gare le pick-up rouillé de mon père sur le parking du garage Weary, la moto reposant à l'arrière et solidement attachée.
Le fait de connaître les frérots mécanos a été un tremplin dans mon idée de passer le cap, je savais que je ne risquait rien et qu'ils sont très professionnels...
Je descend de la camionnette beaucoup trop haute pour moi et progresse dans le garage qui semble désert. Des voitures de collection surélevés, des motos garés un peu partout, c'est un réel plaisir pour les yeux. Je déambule pour regarder un peu de plus prêt les accessoires posés dans un désordre calculé, me demandant à quoi ça pouvait bien servir. Je ne suis vraiment pas une professionnelle, je devrais commencer à réviser car ça me semble être un univers drôlement passionnant. Alors que je frôle des doigts une réplique miniature d'une Harley Davidson, une voix derrière moi me fait sursauter : « Bonsoir, j'peux vous filer un coup de main ? » je me retourne et croise le regard d'un homme que je ne connaît pas encore. Je m'attendait à voir Deran ou même Craig, mais c'est vrai qu'il y a d'autres employés dans ce garage. Je m'apprête à répondre mais l'expression sur le visage de mon interlocuteur me perturbe : on dirait qu'il a vue un fantôme. Je penche légèrement la tête sur le côté « Ahem.. vous ... vous allez bien ? Vous êtes tout blanc .. » je demande avec inquiétude « Désolé. La reprise est compliqué, j'reviens de ma pause. » je lui souris avec compassion, comprenant son point de vue. Moi-même j'ai souvent du mal à me remettre dans le travail après une pause, préférant tout boucler tout de suite pour ne pas me sortir les idées de la tête. « Promis, je vais essayer de ne pas trop vous brusquer ! » je dit en riant un peu. Vous ai-je déjà dit que je suis une éternelle catastrophe ? Non ?
En bougeant, je bouscule la figurine qui manque de s'écraser au sol. Bien heureusement, j'ai le réflexe de la rattraper avant qu'elle ne s'éclate et ne s'éparpille en morceaux. Je souffle un coup et la repose sur son socle. « Excusez-moi, je suis comme un éléphant dans un magasin de porcelaine... » je passe nerveusement une main dans mes cheveux.. 
« Je suis venue pour un.. ma moto, elle est un peu .. comment dire.. en mauvais point.. » je dit en montrant le pick-up sur le parking d'un signe de tête. En effet, compliqué d'expliquer qu'elle est un peu ravagée suite à un lourd accident vécu il y a de ça deux ans. 
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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyDim 20 Sep 2020 - 22:52


One for the road


Les appels de ta gosse ont toujours pour effet de te réchauffer le cœur. De l'envelopper dans un voile. De lui donner à nouveau la force de pomper du sang. Ça avait été ton seul moyen de lutter contre la folie, en taule. Ses appels. Aussi peu nombreux et courts étaient-ils. Une fois par semaine pendant vingt minutes seulement. Tellement de choses à se dire à chaque fois et pourtant, jamais le temps de toutes les déballer. Et pourtant, ils t'avaient servi de thérapie. T'avaient empêché de sombrer dans cette solitude qui te brûlait les entrailles, qui déchaînait tes vices. C'était ta gamine. Maddie. Ta fierté, ton sang. Probablement la seule personne sur terre pour qui tu crèverait, à qui tu laisserais ta vie. Elle avait été le plus beau cadeau que ta foutue vie de merde avait pu te faire. La seule chose positive de ces treize dernières années. Et de pouvoir essayer de rattraper ces années foutue dans le placard, ça te redonne espoir. Espoir de retrouver cette complicité perdue. Cette relation père-fille égale à aucune autre. Ça te déchire toujours un peu quand elle raccroche. La peur qui te ronge. Que sa mère te la mette à l'envers, une fois de plus. Qu'elle refuse de te ramener la gosse. Que t'aies pas le droit de la garder, à ton tour. Comme c'était pourtant convenu. Le divorce qui traîne. Les sentiments qui rongent. Haine indomptable qui persiste et persiste encore. Tu te perds dans tes pensées un instant, alors que tu reposes le téléphone et que tu regagnes le hall du garage. La main nichée sur la nuque, tu te grattes nerveusement. Alors que cette poupée brune se tient face à toi, des airs bien trop familiers qui dessinent les courbes de son visage. « Ahem.. vous ... vous allez bien ? Vous êtes tout blanc .. » Tu t'attardes, tu la détaille. Moment de gêne alors que tu l'observes, lui proposant ton aide. Le teint pâle, elle souligne ton état. « Ça va, merci. C'est gentil d'vous en soucier. » Tu reprends tes esprits, les lèvres étirées dans un large sourire. Histoire de pas paraître con. De pas paraître chelou. Le rapport avec la clientèle est bien trop important dans ce genre de boulot. Et si Deran venait à apprendre que tu foutais les boules à ses potentiels clients, tu repartirais aussi vite que t'étais arrivé. Les bagages sous le coude et hop, dehors. Sans plus aucune espérance de trouver un boulot fiable et réglo. « Promis, je vais essayer de ne pas trop vous brusquer ! » Un rire nerveux t'échappe. Parce que si elle prétendait vouloir essayer de ne pas te brusquer à l'avenir, elle l'avait déjà suffisamment fait en plantant son regard dans le tiens. « J'ai comme l'impression que c'est déjà fait. » Tu te rends compte de ta connerie. Tes mots qui sont sortis tout seul, déballant le fin fond de ta pensée. Trop pleins de sous-entendus. Maladresse inhabituelle. La poupée brune avait le talent de te foutre dans tout tes états, ou presque. « Désolé, c'est pas c'que j'voulais dire. Vous m'faites penser à quelqu'un que j'connais bien. J'veux dire, votre visage... » T'arrives pas à décoller ton regard d'elle, alors que d'un pas mal placé, elle menace de faire tomber la déco du hall. Si l'atmosphère était étrange à la base, elle l'était encore plus maintenant. Et pourtant, tu pouvais pas t'arrêter de sourire. Bêtement, niaisement. « Excusez-moi, je suis comme un éléphant dans un magasin de porcelaine... » Tu ne peux pas t'empêcher de rire à sa remarque. Toutes comparaisons faites, elle était pourtant bien loin d'avoir la carrure d'un éléphant. « Ça va, d'toute façon, elle est pas terrible cette figurine. Ça aurait été un mal pour un bien. » Tu jettes un coup d'oeil sur ladite figurine. Cette vieille relique qui, selon toi, devrait avoir au moins déjà une cinquantaine d'années. Elle était ancrée à son socle depuis au moins l'ouverture du garage. « Je suis venue pour un.. ma moto, elle est un peu .. comment dire.. en mauvais point.. » Ton attention se porte à nouveau sur la brune. Une moto ? Ton dada. Probablement ce à quoi t'aimais le plus toucher pendant tes heures de boulot. Adepte de bécanes depuis ton plus jeune âge, la passion de ton père dont t'as hérité sans broncher. « Ah sympas, vous faites de la moto ? » C'était pas si commun que ça de voir une nana monter sur une bécane. La question était peut-être pas forcément nécessaire, mais ta curiosité avait été plus forte que tout. Tes yeux se portent ensuite sur le pick-up qu'elle désigne de la tête. « On va aller voir ça de plus près. J'vous suis. » T'imaginais déjà la gueule de la bécane. T'estimais dans ta tête la marque, le modèle. Pressé, excité, comme un môme impatient. Alors que t'emboites le pas, lui tenant la porte pour qu'elle te passe devant. Faussement gentleman, au moins pour faire bonne impression et rattraper tes conneries.
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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyMar 22 Sep 2020 - 20:41

♛ One for the road
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« Ca va , merci. C'est gentil d'vous en soucier. » son sourire appelle le mien presque automatiquement. Bien que sa réaction sois peu commune, je ne me sentais pas en danger. Il avait une aura chaleureuse et bienveillante qui me donnait envie de vivre et revivre ce premier regard encore et encore. Comme si je ne pouvait plus me lasser de cette surprise sur son visage, que je prenait plaisir à le sentir troublé et que je voudrais presque rire de cette situation intimidante. Son regard s'attarde un peu sur moi sans ménagement, il ne s'en cache même pas. Je rougis un peu et croise les bras sur mon ventre pour dissimuler mes formes invisible sous mon t-shirt ample. Non pas que je me sente gênée, j'ai juste l'impression de ne pas mériter un regard aussi... lubrique ..? Surprenant...? Alors que je ne suis pas maquillée, à peine apprêté avec ma queue de cheval faite à l'arrache et mes baskets que je met pour allez courir. Et que j'aime bien mettre car elles me font gagner des centimètres...
Je regretterait presque de ne pas avoir fait un effort vestimentaire, ressemblant plus à Madonna dans les années 80 qu'à Julia Roberts dans Pretty Woman.

Bien que j'ai conscience qu'il s'agisse du garage de Deran, je ne m'attendait pas à voir un homme comme ça. Dans la vraie vie, les garagistes ont les fesses à l'air, sentent la cigarette et ont un embonpoint abdominal assez conséquent, non..? L'homme qui se tient face à moi est exactement l'opposé des clichés que je me faisait de ce milieu, et j'en suis bien heureuse. J'ai véritablement le sosie de Logan Marshall-Green sous mes yeux et j'en perd tout mes moyens. En général je ne déborde pas d'assurance mais là, j'ai l'impression d'être une biche prise dans les fards d'une voiture.
« J'ai comme l'impression que c'est déjà fait. » qu'il me dit en faisant référence à mes paroles. Je fronce légèrement les sourcils, étonnée de sa réponse. Est-ce qu'il cherche à me faire du rentre dedans ou est-il vraiment ... brusqué par ma présence ? Le petit diable sur mon épaule voudrais que ce soit la première option. « Désolé, c'est pas c'que j'voulais dire. Vous m'faites penser à quelqu'un que j'connais bien. J'veux dire, votre visage... » notre jeu de regard s'éternise et j'en ai des frissons jusqu'à la pointe de mes pieds. J'aimerais pouvoir baisser les yeux mais je me sent comme happée par la puissance de ses iris. 
« Vous n'avez plus qu'à me dire " votre visage est identique à celui de ma soeur qui est morte depuis dix ans " et ça deviendrait un parfait scénario de film d'horreur... » je dit avec un petit rire pour détendre l'atmosphère. Je le sent un peu nébuleux à cause de moi, j'aimerais pouvoir le faire sourire ou même rire avec mes calambours miteux.
Je dit ça mais je ne suis pas plus maîtresse de mes émotions que lui : un peu dépassée, je manque de faire tomber la figurine que je contemplais auparavant. 
« Ça va, d'toute façon, elle est pas terrible cette figurine. Ça aurait été un mal pour un bien. » je fait mine d'être outrée en lui faisant des gros yeux « Vous êtes dur, ça doit avoir une grande valeur sentimentale ! ... enfin.. c'est ce qu'on dit des objets pas terribles... » je reprend ses mots et me risque à lui faire un clin d'oeil complice qui fait bouillonner de l'intérieur d'un sentiment inexplicable.

Pour m'occuper les mains, je décide de défaire ma queue de cheval et passer les doigts dans mes cheveux pour les attacher en une crinière vague sur mes épaules. Là ont a atteint un summum de glamour, j'ai l'impression de sortir du lit...
« Ah sympas, vous faites de la moto ? » je regarde mon pick-up sans vraiment le regarder, songeant à l'accident et au changement de vie que ça a provoqué. « Non, pas jusqu'à maintenant... » je dit distraitement en me rendant jusqu'au véhicule bien trop haut pour moi. Je voulais dire la vérité sur les raisons de cette décision brutale : l'accident, le besoin de faire face à mes démons et de tourner radicalement la page sur cette phase douloureuse de ma vie. Pouvoir avancer sans rêver toutes les nuits de mon corps gisant sur le macadam mouillé...
Mais je n'en était pas encore capable, et ce n'est pas quelque chose qui se dit comme ça au premier venu. Bien qu'il me donne confiance et qu'il me fasse ressentir quelque chose d'inexplicable.
« C'est l'ancienne moto d'un ami à moi . Il a eu un accident avec il y a deux ans et depuis ne roule plus avec... » j'ai pris la voix du mensonge bien que ça ne soit pas totalement un. J'ai juste oublié de précisé que cet ami est décédé dans l'accident et que j'étais à l'arrière. Et aussi que c'était mon petit ami...
Rien que du détails...
« Je l'ai récupéré en me disant que ce serait dommage de la laisser comme ça au fond d'un garage ! » ni une ni deux, je prend mon élan et grimpe à l'arrière du pick-up en enjambant les petites barrières. Merci la danse pour avoir donné autant de souplesse à mon corps, ça aurait été peine perdue vue la taille de la machine.
Je présente alors à Saul une petite Harley Davidson Fat boy 107 dans un état assez inquiétant. Je me demande même si elle démarre encore...
Du haut de mon perchoir, je fait face à Saul, les mains sur les hanches.
« Je ne sais pas si c'est surmontable vue l'état, mais je voudrais tenter de la conduire... quitte à prendre des cours car je ne sais même pas la démarrer.. »
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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyMer 23 Sep 2020 - 16:43


One for the road


Depuis qu'Auva avait demandé le divorce, t'étais paumé. T'avais plus ou moins perdus tes repaires. Auva avait été ton premier amour, probablement le plus beau et le plus  grand. Typique de ceux qu'on pourrait voir en images dans un film. Romance qu'on idéaliserait comme celles dans les romans, dans les histoires à l'eau de rose. Depuis cet appel où elle t'as dis que c'était fini, t'avais revu aucune fille. Enfin, sérieusement. Tu te contentais de coups d'un soir, de coups de reins dans le vent, ne t'attardant plus sur les sentiments. T'en a certainement fait, des faux espoirs. T'as sûrement eu l'étiquette de bourreau des cœurs placardée sur le front. Mais tout ce que tu cherchais, toi, au fond, c'était à consoler ta peine. Panser tes maux, faire cicatriser ton palpitant. Ça avait été dur, au début. Refus de voir la réalité en face. De passer l'éponge. De te faire rentrer dans le crâne que : elle et toi, c'était terminé. C'est terminé. Ça ne sera probablement plus. Même si, au fond, t'avais toujours gardé un peu espoir. Espoir qu'elle revienne, qu'elle te demande pardon. Que tout redevienne comme avant, mais non. Elle avait pris ses affaires et Maddie sous le coude et elle avait claqué la porte. Sans regarder derrière elle. Sans se soucier de toi, certainement persuadée que ce n'était que pour son bien. Aucune fille ne t'avais vraiment frappé à l’œil. Jusqu'à maintenant. Sentiment étrange qui commençait à naître en toi, qui te dérangeait un peu, aussi. Émotion inconnue, presque flippante. Tu peux pas t'empêcher de décoller les yeux d'elle, ne serait-ce qu'une seconde. Tu la fixes, ça paraît sûrement un peu glauque. Mais c'est plus fort que toi. Ses mots t’envoûtent, ses yeux te bouffent. Elle a un putain d'effet sur toi alors que tu la connais pas. Et ça, ça te plaît pas trop. Parce que tu deviendrais faible, vulnérable trop rapidement. Tu cernes ses pommettes qui virent doucement au rouge. Tu fais mine de pas y prêter attention, te contentant d'un simple sourire. C'était mal vu, de flirter au boulot. Alors, même si d'une certaine façon et dans cette situation, c'était loin de te déranger, vaudrait mieux que t'évites. Et pourtant, tes réflexions en disent tout le contraire. Tu l'observes froncer les sourcils, noyé dans ses iris. Le palpitant qui manque un battement à chacun de ses battements de cil. « Vous n'avez plus qu'à me dire " votre visage est identique à celui de ma sœur qui est morte depuis dix ans " et ça deviendrait un parfait scénario de film d'horreur... » Tu fronces les sourcils, étonné de sa remarque qui ne peut t'empêcher de lâcher un rire nerveux. « Non, vous êtes beaucoup plus agréable à regarder qu'un film d'horreur. Même si j'suis loin de les détester, ces films là. » Bien conscient de tes mots cette fois-ci, pourtant certainement mal placés à nouveau, tu passes une main nerveusement sur ta nuque. Elles étaient pas communes, ce genre de rencontre qui retournent l'estomac et qui te foutent la boule au ventre. Elle dégageait un truc, cette gamine. Elle avait une aura, une prestance. Ce charisme dingue malgré le fait qu'elle soit pas sur son trente-et-un. Mais t'étais loin d'être en mesure de juger quoique ce soit, avec ton t-shirt blanc presque noir, trop tâché par tous ces engins que t'as trifouillé toute la matinée déjà. Certainement d'autres traces de cambouis sur la gueule, bien loin d'être l'exemple même du sex symbole, du parfait playboy. Mais tu sens néanmoins qu'elle est toute aussi déstabilisée que toi. Peut-être parce que tu lui fous les boules, qui sait. Ton attention est attirée par la gaffe qu'elle manque de faire, alors que son regard change, faussement outré, suite à ta remarque. « Vous êtes dur, ça doit avoir une grande valeur sentimentale ! ... enfin.. c'est ce qu'on dit des objets pas terribles... » Tu inclines légèrement la tête, faisant mine de juger la statuette de bas en haut. Avant de prendre à ton tour un air faussement outré. « Avec du recul... Ça m'étonnerait pas que cette statuette fasse partie des fantasmes de Deran. » Tu ne peux t'empêcher de rire de tes conneries, de cette remarque calquée sur de l'ironie. Même si tu sais très bien que ce serait pas le genre de Deran de prendre son pied sur des trucs chelous comme ça. Mais ton rire est rapidement mis sous silence, coupé dans son élan par le clin d’œil de la poupée brune.  Ce putain de clin d’œil qui te donnerait envie de la bouffer. Et qui te file une décharge dans tout le corps. « C'est dans vos cordes de déstabiliser les hommes que vous rencontrez ? Ou alors c'est moi qui développe une forme d'hypersensibilité. » Obligé de mettre des mots sur ton ressenti. L'impression que, d'un côté, elle jouait de cette emprise qu'elle avait déjà sur toi. Tu détaches pas ton regard alors qu'elle relâche sa crinière. Féline et sauvage. Fallait pas qu'elle commence à jouer sur ce terrain, parce que si tu rejoignais la partie, tu serais sans merci.

Tu l'observes sortir du hall, suivant ses pas de près jusqu'au vieux pick-up garé devant la cour, alors qu'elle t'explique brièvement pourquoi elle est venue. Une bécane, ton dada. T'allais prendre un malin plaisir à t'en occuper. « Non, pas jusqu'à maintenant... » Parfois, tu te demandais comment les gens faisaient pour ne jamais avoir eu envie de rouler une moto, ne serait-ce qu'une fois dans leurs vies. Depuis gosse, t'en avais rêvé. T'avais attendu d'avoir l'âge pour enfourcher toi-même ta propre bécane, seul. Sous les yeux fiers et émerveillés de ton paternel  qui t'avais transmis sa passion. Les motos n'avaient plus aucun secret pour toi. « C'est dommage, vous avez loupé quelque chose. En terme de sensations, ces bécanes peuvent faire des folies. » Des paroles pleines de sous-entendus sans vouloir vraiment en faire. Tu l'observes faire le tour du pick-up, fermant sa marche dans la foulée. T'observes la bâche qui couvre la bécane, presque hystérique et pressé à l'idée de voir ce qui t'attends. « C'est l'ancienne moto d'un ami à moi . Il a eu un accident avec il y a deux ans et depuis ne roule plus avec... » Tu portes à nouveau ton regard sur elle et tu la sens un peu déstabilisée par ses émotions. Sans savoir où te foutre, tu croises tes bras sur ton torse. Pleins de questions te traversaient l'esprit, mais tu préférais ne pas les poser. Curiosité mal placée, tu préférais te taire. Ne pas entrer dans les détails. « Ouais, je sais ce que c'est. Les traumatismes, ça pardonne pas. Et les accidents en bécane font pas souvent de cadeaux. J'ai perdu mon père, comme ça. Mais comme je sais que c'était un passionné, j'peux pas m'empêcher d'essayer de le rendre fier en bossant dans ce qu'il aimait. » Tu haussais les sourcils, stoïque, parce qu'avec le temps t'avais appris à apprendre tes émotions. À ne plus te laisser submerger quand tu parlais du décès de  ton père. Tu frappais un coup dans tes mains, comme pour éviter de te laisser divaguer. Pour te remettre les idées au clair. « Bon, voyons voir ce bijoux. » Tu l'observais grimper à l'intérieur du pick-up, surpris par sa souplesse et sa facilité à se hisser dessus. Appuyant à ton tour tes mains sur la paroi du pick-up afin de t'avancer légèrement pour avoir une meilleure vue sur l'engin. « Je l'ai récupéré en me disant que ce serait dommage de la laisser comme ça au fond d'un garage ! » Sur ce point là, tu ne pouvais qu'acquiescer. Mais tes yeux ne peuvent pas s'empêcher de s'écarquiller quand elle enlève finalement la bâche, révélant la Harley qui se planquait en-dessous. « Wow. Quand même. » Fallait avouer, tu t'attendais pas à ce qu'elle soit aussi amochée. L'accident en question avait pas dû être joli à voir. Et si son ami s'en était sorti sans la moindre séquelle, ou alors minime, il avait eu de la chance. Beaucoup de chance. « Je ne sais pas si c'est surmontable vue l'état, mais je voudrais tenter de la conduire... quitte à prendre des cours car je ne sais même pas la démarrer.. » Ton regard se posait à nouveau sur la brune et tu lui offrais finalement un sourire, probablement pour lui redonner un peu d'espoir parce qu'elle avait pas l'air convaincue. « Disons qu'il y a pas mal de taff à faire. Mais si j'commence tout de suite, j'dirais qu'elle devrait être remise en état dans la semaine... » C'était l'un de tes modèles préférés et, par chance, tu visualisais déjà plus ou moins tout ce que t'avais à retaper dessus. Et même si à première vu ça semblait impossible, t'allais faire ton maximum pour la remettre sur pied et faire en sorte qu'elle puisse reprendre la route. « Et pour ce qui est des cours de conduite, j'peux m'en charger. C'est pas bien compliqué, vous verrez. » T'accentuais tes mots d'un clin d’œil avant de ramener la rampe de déchargement jusqu'au pick-up pour y faire descendre la Harley et au moins pouvoir la traîner dans un des locaux. La journée allait être longue et, sans mentir, c'était bien l'un des chantiers les plus compliqués auquel t'avais à faire.
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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyMer 23 Sep 2020 - 23:39

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« Non, vous êtes beaucoup plus agréable à regarder qu'un film d'horreur. Même si j'suis loin de les détester, ces films là. » 
Ses mots me font l'effet de planer au-delà de mon enveloppe corporelle. La sensation de m'observer avoir cette discussion insolite avec un homme que je connaît à peine. Un homme qui est mon garagiste et que je ne devrais pas trouver aussi attirant. Pourquoi est-ce que chaque homme que je croise dans mon entourage est littéralement à tomber par-terre? Deran, Craig et maintenant lui : homme inconnu aux yeux translucide qui me donnent envie de plonger la tête la première. Nos iris ne font qu'une depuis de longues minutes et c'est agréable même si ça reste assez troublant.
Même Alphonso, mon défunt amant bouillonnant de rancoeur, n'a jamais su me regarder avec autant de profondeur. Personne ne m'a jamais regardée. Je ne parle pas de simplement poser ses yeux sur quelqu'un, mais bel et bien de découvrir profondément ce qu'elle cache en elle, de voir la véritable personne à travers ses yeux. C'est ça, être regardée. Je pense au fond qu'Alphonso n'a jamais su regarder quelqu'un, mis à part lui-même.
Aujourd'hui, je sais que c'est ce petit quelque chose qui me manquait...
Je ne suis pas du genre à enchaîner les conquêtes pour le simple plaisir charnelle, même si ça y contribue. Je cherchais un déclic.
« J'espère bien être un peu plus présentable que la demoiselle dans L'exorciste ! » je répond avec humour à ses mots, malgré tout troublée par son compliment. « Mais un point pour vous, j'adore aussi les films d'horreur ! » 
Un détails qu'il n'avait pas besoin de savoir, mais je me sentais plus proche de lui avec ce point commun.
Je cherchais ce déclic. 
J'ai perdu mes sentiments sur cette route inondée au macadam encore chauds des roues de la moto. J'ai perdu ce qui faisait de moi un être à part entière, le sentiment d'aimer que, je pense, n'avoir jamais possédé jusqu'ici. Les six ans passés avec Alphonso n'étaient que de la poudre aux yeux. 
Mais ce que je ressens aujourd'hui est effrayant et me rend vulnérable face à l'homme aux beaux yeux glaçant. J'ai l'impression d'avoir danser sur ma musique préférée encore et encore jusqu'à ne plus savoir respirer. C'est hyper déstabilisant... je perd beaucoup trop mes moyens, il faut me ressaisir.
« Avec du recule ... Ça m'étonnerait pas que cette statuette fasse partie des fantasmes de Deran. » je fronce le nez, riant de bon coeur en analysant la petite figurine de plus prêt : un simple motard aux allures de Johnny Hallyday au volant d'une petite Harley rouge vif. Rien de bien attrayant, elle me fait un peu penser aux bibelots de brocante sur les marchés... une couche de poussière en plus sur celle-ci. Signe qu'elle doit bien être là depuis l'ouverture du garage.
« C'est dans vos cordes de déstabiliser les hommes que vous rencontrez ? Ou alors c'est moi qui développe une forme d'hypersensibilité. » je reporte mon attention sur lui, étonnée de ses mots. Etonnée et flattée qu'il puisse se sentir déstabilisée ... dans le bon sens du termes par ma présence. Serais-je aussi magnétique ? Au fond de moi, j'espère que ce n'est pas un baratin qu'il sort aux nanas qui franchissent la porte de cette établissement. Je me sentirais comme une vache qu'on mène à l'abattoir : une parmi tant d'autre, juste un numéro, une chute de reins...
« Je pense que c'est un peu des deux... » je dit avec un petit ton espiègle en me mordillant la lèvre inférieure. « Je brille par mon charisme qui vous a fait flancher instantanément ! » évidemment je ne dit pas ça sérieusement, ajoutant un brin d'exagération dans ma voix pour souligner l'absurdité de la situation. 
Dans ma vie, je n'ai jamais voulu être comme les autres. Je n'ai jamais suivis de mode et j'ai agis selon mes propres idées et convictions. J'aime être originale et pas comme les autres filles dans la rue, c'est peut-être simplement pour ça que je marque les esprits ? J'ai tendance à agir et m'exprimer différemment des autres femmes et ça n'apporte pas toujours que du positif. 
Le fait est qu'il a pu me donner un petit badaboum dans le coeur en exprimant ainsi son ressentis vis-à-vis de moi.

« C'est dommage, vous avez loupé quelque chose. En terme de sensations, ces bécanes peuvent faire des folies. » prise au dépourvu, je le regarde avec un air qui est sans appel. J'ai toujours décrit cet accident comme libérateur, signe d'une nouvelle envolée et d'une seconde chance de pouvoir enfin être heureuse. Mais néanmoins, j'aurais aimé offrir à Alphonso la chance de se repentir de ses erreurs, choisir une voie moins chaotique et d'espérer la miséricorde. Il s'est perdu spirituellement et j'aurais tant aimé le sauvé. Lui accordé mon pardon pour ses erreurs...
« Certainement oui.. » je répond avec douceur en lui faisant un petit sourire. Il ne pouvait pas savoir que ses mots m'affecteraient autant. Je ne suis pas encore totalement guérie bien que cela fasse déjà deux ans. Justement je comptais accélérer la guérison en me rendant ici... Au grand maux, les grands remèdes. 
Je laisse alors sous-entendre qu'il y a eu un accident justifiant l'état pitoyable de la moto. J'aurais aimé en dire plus, me livrer à lui à coeur ouvert tant il me semblait ouvert d'esprit. Mais je ne pouvait pas... j'avais encore cette sensation de me ridiculiser.. de chercher à me faire plaindre alors que pas du tout. Je n'était juste pas prête à mettre des mots sur ça ... « Ouais, je sais ce que c'est. Les traumatismes, ça pardonne pas. Et les accidents en bécane font pas souvent de cadeaux. J'ai perdu mon père, comme ça. Mais comme je sais que c'était un passionné, j'peux pas m'empêcher d'essayer de le rendre fier en bossant dans ce qu'il aimait. » 
Un éclair violent me transperce le coeur. Je regarde cet homme qui semble si proche de moi à présent. Portée par ce point tristement commun, je pose ma main chaleureusement sur son bras par réconfort. Ce geste me vaut un petit frisson de bien-être partagé. « Je ne sais pas si ça peux vous aider, mais il y a un dicton qui dit que les défunts vivent à travers nous. En donnant vie à sa passion, vous contribuez à le rendre heureux même au-delà.. » j'avais peur de passer pour une folle dangereuse à parler de spiritualité avec lui. Si ça se trouve ça n'a plus le même impacte pour lui aujourd'hui, peut-être c'était il y a longtemps. C'est plus fort que moi, faut toujours que je me mêle de tout en voulant être une épaule pour les gens! Je regarde ma main sur son bras et l'enlève rapidement en faisant comme si de rien était, en cachant que cela m'avait fait le plus grand bien.

Je me hisse par la force de mes bras dans le coffre ouvert du pick-up pour présenter la bête et le résultat est sans appel : « Wow. Quand-même. » je grimace. Effectivement elle n'est plus très fraiche avec les pièces qui se barrent dans tout les sens et la carrosserie rayée. J'ai l'impression d'avoir fait preuve de négligence alors que ce n'est même pas de ma faute si elle est dans cet état. Il me lance un regard rassurant qui suffit à me redonner le sourire :
« Disons qu'il y a pas mal de taff à faire. Mais si j'commence tout de suite, j'dirais qu'elle devrait être remise en état dans la semaine... » 
Vue l'état de la machine, je suis étonnée qu'il puisse être aussi optimiste. Mais il connaît mieux son métier que moi et doit être suffisamment passionné pour travailler rapidement. Je lui souris avec reconnaissance, me disant, avec une bonne dose d'adrénaline, que je pourrait sûrement très vite monter dessus.
« Ca serait chouette ! Mais ne vous en faites pas, ce n'est pas pressant... je ne voudrais pas vous accaparer trop longtemps en dépit des autres clients!  » je dit ça avec un ton pleins de sous-entendus, voulant justement l'accaparer au maximum avec cette excuse de moto. Bien qu'au départ ça ne soit pas une excuse. Je pense me rendre ici souvent à l'avenir pour des problèmes inexistants... si vous voyez ce que je veux dire.
Pendant la réparation, je songeais à passer le code et le permis afin d'être totalement opérationnelle quand elle sera prête. Une fois cela fait, je pourrait enfin tourner la page sur toute cette histoire.
« Et pour ce qui est des cours de conduite, j'peux m'en charger. C'est pas bien compliqué, vous verrez. » je le regardait en me demandant si j'avais bien compris, mais le clin d'oeil ne faisait que de me confirmer mes pensées les plus obscures. Je rougis de plus belle et pousse la moto sur la rampe qu'il venait d'installer, lui laissant le pleins pouvoir sur l'engin. Ce dernier était beaucoup trop lourd pour moi...
« Oh euh c'est... ahem.. c'est adorable de votre part ! » je crois bien que je suis devenue rouge tomate. « Je ne savais pas que vous faisiez aussi de l'apprentissage.. je.. il faudrait me dire combien vous demander en plus des réparations.. » je le rejoins en bas de la parcelle de déchargement en trottinant. Non pas que les fins de moi sont difficiles, mais mon travaille est à peine suffisant pour subvenir à mes besoins. Je ne suis pas sûre que payer des réparations et des cours de conduite soient bien raisonnable...

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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyLun 28 Sep 2020 - 16:09


One for the road


Elle avait cette prestance, cette douceur quand elle parlait. Sa gestuelle t'hypnotisais et ton palpitant manquait de battre à tout rompre. Ça te foutait la migraine de te voir dans cet état là. Dans cette posture de faiblesse, comme tu l'avais plus été depuis un bail maintenant. Jusqu'à aujourd'hui, la seule qui avait été capable de te rendre sensible à ses moindres faits et gestes, c'était ton ex. Probablement la seule femme dont tu étais tombé amoureux, à qui t'avais réellement ouvert ton cœur, montré tes douleurs et ta plus maladroite des douceurs. Ça fait longtemps que ces sentiments là t'avaient pas enveloppé le palpitant. Comme un sentiment d'inconnu, maintenant que ça t'arrives à nouveau. Pourquoi aujourd'hui et surtout, pourquoi elle ? Elle t'intriguait, te mettais mal à l'aise. T'étais planté face à elle comme le plus imbécile et le plus fragile des hommes. Essayant de ne pas flancher sous ses yeux de biches. Le grand méchant loup redevenu qu'un simple chiot. Marin perdu en mer, attiré par le doux chant des sirènes. La façon dont vos regards se lie est troublante, alarmante. T'as l'impression que la musique est déjà écrite ; ça se fait tout seul. Et au fond de toi, tu sais que ça te fais du bien. Mais ça t'arracherais la gueule de l'avouer. Le coeur probablement encore trop tabassé des douleurs de ton divorce. L'impression de trahir Auva alors qu'elle et toi, ça n'existe pas. Ça n'existe plus. « J'espère bien être un peu plus présentable que la demoiselle dans L'exorciste ! Mais un point pour vous, j'adore aussi les films d'horreur !  » Sa voix te fais redescendre sur terre et t'arraches à nouveau un sourire. Comme si c'était automatique pour toi d'étirer les lippes à l'écoute de ses mots. Tout semblait plus doux et plus harmonieux dans sa bouche. Même la plus violente des injures pourrait être plaisante à entendre, peut-être. « J'imagine que c'est bon à savoir... » Tu lui réponds dans un élan de maladresse qui te colle - trop bien - à la peau. Sous-entendus d'un éventuel rendez-vous. Un point commun qui pourrait certainement vous rapprocher. Tu secoues la tête, comme pour t'effacer toutes ces mauvaises idées du crâne. C'était loin d'être professionnel, ta façon d'agir. Et si elle venait à prendre ses jambes à son cou et à se barrer, t'étais en mauvaise posture. Tu perdrais probablement le seul taf qui avait vraiment voulu de toi après ta sortie de prison. Bordel, mais à quoi tu joues Saul ? Fallait pas que tu te laisses emporter même si franchement, t'en crevais d'envie. De te laisser aller à un rapprochement. Tes idées étaient pas claires, tout semblait se brouiller autour de toi. Mais c'était malsain à quel point ça te plaisait quand même. Ça te dérangeait et en même temps ; pas trop. Encore moins que le fait que la figurine de Deran aurait pu s'éclater au sol en mille morceaux. Tu la détailles un instant, sous-entendant d'éventuels fantasmes bizarres de la part de ton boss, sans manquer de marquer ton manque de sérieux. Tentative réussie pour tenter de détendre l'atmosphère, ne serait-ce qu'un petit peu. Jusqu'au nouveau plongeon. Où les mots se déballent sans aucune once d'un libre arbitre. T'avoues tes faiblesses, t'avoues qu'elle te mets en mauvaise posture. Attiré sans scrupule par le magnétisme de la poupée brune à laquelle tu portais déjà une attention particulière. « Je pense que c'est un peu des deux... Je brille par mon charisme qui vous a fait flancher instantanément ! » L'envie de te laisser sombrer te traverses l'esprit quand tu la vois mordiller sa lèvre. Tu ravales difficilement ta salive, besoin de reprendre le contrôle sur toi-même assez rapidement. Immédiatement. « Je pense que ça doit être ça, oui. » Tu lui réponds sur le même ton, tout en pensant au fond de toi qu'elle ne pouvait pas plus avoir raison que maintenant.

Le chemin jusqu'à son pick-up te semble long et t'aimerais qu'il le soit encore plus. Comme si le temps passait au ralenti, t'étais bercé par ses mots. Attentif, tu les buvais comme si c'était un verre de ton whisky préféré. Elle t'avouait qu'elle n'avait jamais roulé d'elle-même, en bécane. Et son regard te déstabilise, l'impression que t'as touché une corde sensible sans vraiment vouloir le faire. « Certainement oui.. » Tu la regarde en biais, te sentant déjà fautif de son état. L'impression de ne faire qu'empirer les choses plus les minutes passes. Tu déglutis. « J'ai dis quelque chose qui ne fallait pas ? » Ta voix emprunte le chemin de la douceur et de l'envie de bien faire. Tu voulais prendre soin d'elle, comprenant bien que tes mots avaient frappé là où ils n'auraient pas dû. Et pourtant, une part de son sourire arrivait quand même à t'apaiser. Et ton attention chavire à nouveau au sujet de la conversation : la moto. Elle te fait comprendre que tu risques pas de la trouver dans un état impeccable, sous-entendus d'un accident de la route. Et presque naturellement, tu venais à te soulager d'un poids qui, malgré des années, continuait à te pincer le cœur : la mort de ton père. Un accident comme t'en avais jamais vu un. Il lui avait coûté la vie et t'avais donné comme objectif de ne jamais baisser les bras et de vivre pour la passion de ton père. « Je ne sais pas si ça peux vous aider, mais il y a un dicton qui dit que les défunts vivent à travers nous. En donnant vie à sa passion, vous contribuez à le rendre heureux même au-delà.. » Ton cœur manque un battement quand la douceur de sa main vient à se poser sur ton bras. Ça t'électrocutes presque de l'intérieur, légère décharge qui fait du bien et que t'attendais presque depuis que t'avais posé les yeux sur elle. « C'est un poids que je traîne avec moi, constamment. On va dire que j'fais avec. C'est plus compliqué parfois... Mais j'peux pas m'empêcher de vivre parce qu'il est parti. Au contraire, faut que j'vive, pour lui.  » Tu grimaces. Ça avait été toujours ton remède. Te dire que tu continuais à vivre, à te battre pour lui. Convaincu que s'il était là, il serait fier de toi. Mais les mots de la jolie brune te réconfortait davantage. Ton regard se posait sur sa main qu'elle dégagea aussi tôt. Tu te contentais de lui rendre un sourire, amusé par la situation, et pourtant déçu qu'elle ai mis fin à ce léger rapprochement.

Place au boulot, alors qu'elle grimpe dans le pick-up et qu'aussitôt, vous déchargez la bécane du véhicule. Elle est mal en point, t'en a jamais vues des comme ça. Mais chaque jour est un nouveau défi alors, t'étais bien déterminé à la remettre sur pieds. Pessimiste, peut-être un peu fou. Deran t'aurais déjà certainement dit de lâcher l'affaire, vu la gueule de la moto. Mais quelque chose en toi te motivait à la rendre presque intacte. Alors tu la rassure, persuadé de pouvoir lui redonner une nouvelle vie, précisant quand même que ça prendrait un peu de temps. « Ca serait chouette ! Mais ne vous en faites pas, ce n'est pas pressant... je ne voudrais pas vous accaparer trop longtemps en dépit des autres clients!  » Tu hausses les épaules, tout sourire. « Au contraire. J'aimerais bien que vous accapariez mes journées plus souvent. » Tu lui lances un clin d'œil, suivi d'un rire presque nerveux. Si elle pouvait rester à côté de toi des heures, pendant que tu bossais, t'étais bien le dernier à refuser l'offre. Une si jolie compagnie, agréable à regarder autant qu'à écouter, c'était loin de te déplaire. Tu lui proposes même de lui faire des cours de conduite, l'observant rougir de plus belle, alors que tu t'appuyais sur la bécane que vous veniez de descendre du pick-up. « Oh euh c'est... ahem.. c'est adorable de votre part ! Je ne savais pas que vous faisiez aussi de l'apprentissage.. je.. il faudrait me dire combien vous demander en plus des réparations.. » Tu la dévisages un moment, les sourcils froncés. Lui tendant une main pour l'aider à descendre de la remorque du pick-up. « Disons que pour vos beaux yeux, un verre devrait suffire. » T'accompagnes tes mots d'un sourire. Tu savais pas combien les réparations de la bécane allaient coûter alors tu voulais pas non plus qu'elle y laisse un bras si elle allait accepter ton initiation à la conduite en moto. T'étais bien le dernier à vouloir profiter de son porte-monnaie et tu savais combien ça pouvait être difficile à gérer parfois, un budget. « On pourra utiliser ma bécane, pour vous entraîner. Disons une heure par jours à partir de... demain ? » Tu voulais pas lui mettre la pression, ni la pousser à le faire si elle n'était pas motivée. Tu voulais juste lui tendre une main, lui filer un coup de pouce pour que les choses aillent plus vite. Et si ça pouvait te permettre de la voir plus régulièrement, alors ça t'arrangeais presque.
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Swan Torres

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MessageSujet: Re: One for the road (ft. Swan) One for the road (ft. Swan) EmptyJeu 8 Oct 2020 - 23:22

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Quelque chose d'improbable commence à danser tout au fond de mon coeur, partant au creux de mes reins pour venir se coller au fond de mon estomac. Une sensation douce-amère provoquée par l'éclat glaçant de ses yeux braqués sur moi. J'ai l'impression de perdre le large en le fixant, comme si tout devenait océan autour de moi et que je n'avais jamais appris à nager.
Je n'ai jamais réellement appris à nager cela dit...
Quand j'ai pieds ou dans le pédiluve je sais flotter, mais au-delà d'un mètre cinquante il faut m'oublier.
Mon cerveau dérive en absurdité pour supporter l'éclat d'émission qui me submerge. Il y a bien longtemps que je n'avais pas été aussi fébrile, je ne suis même pas sûre d'avoir déjà été dans un tel état.
Quotidiennement, je croise environs une dizaine de garçons qui me regardent avec intérêt et parfois même lourdement. Souvent à mon grand déplaisir et sans que je ne le veuille...
Aujourd'hui je quémande encore ce regard perçant en l'épousant de mes yeux, voulant que le temps s'arrête pour ne jamais plus avoir à franchir la porte du garage.
Quel sentiment déstabilisant qui ne me plaît pas du tout...
Ou peut-être que j'aime un peu...?
Difficile à décrire. C'est aussi agréable que douloureux...
« C'est bon à savoir... » je souris timidement en baissant les yeux. D'ordinaire je suis assez franche et j'arrive à m'imposer, mais là j'ai glissé l'éventualité d'un rendez-vous comme une adolescente récitant sa poésie devant toute la classe. Sa carrure imposante me domine de tout mon être et j'ai du mal à me concentrer sur autre chose que lui dans la pièce. Heureusement que nous ne sommes que deux car j'offre un spectacle vraiment pitoyable...

Sa question a du l'effet d'un coup de poing dans mon ventre. Un compliment à peine dissimulé qui a fait chaviré mon esprit. Et comme toujours quand je perd pieds, je répond la première chose qui me passe par l'esprit : des paroles un peu cash qui me donnent l'impression d'être imbue de ma personne. C'est tout moi, quand je suis prise de court, j'ai tendance à parler à tord et à travers avec un débit si rapide que même moi je ne me comprend pas...
Fort heureusement, il a l'air d'avoir compris et son sourire est un crève coeur. « Je pense que ça doit être ça oui. » je suis soulagée qu'il ne me prenne pas pour une snob en vue du ton complice qu'il prend avec son sourire à faire pâlir de jalousie les plus beaux mannequins du Canada. 
Lors d'une lointaine époque troublante de ma vie où mon couple n'était que douleur et mise en scène, je ne me rappelle pas avoir déjà vue Alfonso me regarder avec autant de désir et de tendresse que lui. Lui n'était que violence et douleur tandis que le mécanicien en face de moi... il lui ressemble sans les mauvais côtés. Autant dire qu'il ne lui ressemble pas...


Le chemin jusqu'au pick-up est trop court et j'aimerais tant avoir des yeux dans le dos pour ne pas quitter les siens.
On s'arrête au niveau de mon auto fraîchement emprunté au paternel qui ne doit pas être ravis que j'utilise son bébé. Bien qu'elle soit rouillée, plus vieille que moi et en mauvais état, cette machine doit tenir une place plus importante que quiconque dans le coeur de mon père. Plus importante que ses propres enfants, quoi qu'il puisse laisser paraître.
Je m'attendait un peu à devoir mentionner discrètement l'accident, mais je ne pensait pas que ça serait aussi dur de mettre des mots dessus.
Les yeux perdus dans le vide, je laisse mon esprit vagabonder sur les circonstances du drame, l'enterrement sous la pluie, ma jambe dans le plâtre, la peur de ne plus jamais pouvoir danser, la rééducation, les cicatrices à vie que je cache soigneusement...
Un déferlement de souvenirs douloureux qui s'imprègnent de moi comme un fantôme ou une boule de neige qui me happe violemment.
« J'ai dis quelque chose qui ne fallait pas ? » me demande-t'il avec autant de douceur que peux contenir sa masse musculaire et son côté dur à cuire. Les bras légèrement croisés sur mon ventre, je le regarde comme si je me réveillais d'un mauvais rêve : les yeux écarquillés d'étonnement et la bouche entre ouverte. Cela m'arrive à chaque fois que je repense au passer, à ce qui me donne l'impression d'avoir vécu une autre vie qui n'était pas la mienne. 
« Non... » je souffle avec un petit sourire désolé « Ce n'est pas vous c'est moi je ... ahem.. » je me racle la gorge et détourne les yeux, un peu honteuse. « En faite... j'ai été moi-même impliquée dans l'accident donc ça fait bizarre.. Mais ça va! » je lui souris tendrement de ma petite lèvre encore endommagée. Un des nombreux séquelles de l'accident que je camouffle au mieux avec des baumes. Elle restera une cicatrice dure à porter...

Quand il me parle de son papa décédé, je ne peux m'empêcher de ressentir énormément de peine pour lui. Dans un sens, j'ai faillis vivre la même chose et j'ai aussi perdu un être chère dans un accident, du coup je sais plus ou moins ce qu'il ressent. Même si Alfonso n'était pas quelqu'un de bien et qu'il doit sûrement bruler en enfer à l'heure qu'il est...
Instinctivement, je pose une main douce et bienveillante sur son bras. Ce geste me vaut un long et fascinant frisson qui démarre du bout de mes doigts jusqu'aux omoplates. On dirait presque qu'un geste a suffis à me faire pousser des ailes...
« C'est un poids que je traîne avec moi, constamment. On va dire que j'fais avec. C'est plus compliqué parfois... Mais j'peux pas m'empêcher de vivre parce qu'il est parti. Au contraire, faut que j'vive, pour lui. » je hoche la tête pour lui donner raison. La vie continue et il faut continuer à avancer avec la douleur, aussi forte soit elle. Personnellement, perdre Alfonso ne fut pas aussi marquant que ça pour moi. Je n'arrivait pas à pleurer et je m'en voulais de paraître aussi stoïque à son enterrement. J'ai d'ailleurs été rudement critiquée pour ma froideur qui n'était qu'un hymne à la délivrance...
« Le plus difficile ce n'est pas ceux qui partent, c'est ceux qui restent ! » je lui dit avec compassion « Ca vous arrive de regarder les étoiles ? » je demande de bute en blanc en contemplant le ciel qui n'est pas prêt de se noircir vue l'heure. « Quand j'étais petite, ma maman me disait que chaque étoile est un proche qui s'est envolé et qui veille sur nous. » je lui adresse un sourire complice avant d'enlever ma main de son bras à contre coeur. « Vous devriez rechercher l'étoile la plus brillante cette nuit, juste pour voir.. » je dit d'un petit haussement d'épaules avant de monter habilement sur le pick-up. La bécane est si abîmé que je ne suis même pas sure de pouvoir la démarrer à nouveau... 

« Au contraire. J'aimerais bien que vous accapariez mes journées plus souvent. »
mon sourcil se lève dans sa direction, aussi étonnée que prise de court par ses mots. C'est clairement du rentre dedans, là. Et ce n'est pas pour me déplaire évidemment, mais il est si agile de ses mots que j'ai du mal à ne pas succomber. Est-il aussi habile avec les autres femmes ou juste avec moi?
Franchement, j'ai du mal à l'imaginer se contenter d'une seule femme. Je n'aime pas juger au premier regard mais j'ai aussi peur de ressentir des choses qui ne sont pas réciproques. C'est un système d'auto-défense qui agit en me laissant penser qu'il n'est qu'un dragueur comme les autres qui parle par automatisme à toutes les femmes. Mais ma raison me pousse à penser le contraire... Tout est beaucoup trop contradictoire !
« Si vous proposez aussi des stages découverte en mécanique, je veux bien essayer d'accaparer un peu de votre temps ! » je dit pour plaisanter en faisant semblant de ne pas avoir vu son clin d'oeil qui me ferait presque transpirer. Il a cerné mon état d'esprit et sais que je rougis très vite... je doit d'ailleurs être aussi rouge qu'une tomate en plein été. Je lui lance les clés de la bécane avant de descendre du tacos rouillé en prenant sa main. Cette dernière est rude par le travail mais tendre et ferme, mon esprit malin commence à s'imaginer cette main toucher ma peau douce et chaude jusqu'aux points les plus sensibles de mon anatomie. Je secoue vivement la tête pour m'enlever cette vision délirante et poser les pieds à terre.
« Disons que pour vos beaux yeux, un verre devrait suffire. » je le regarde avec un petit sourire en coin, m'adosse au pick-up et croise les bras. « Je ne suis pas sûre que votre chef soit très content de vous voir offrir les services de la boite aux petites demoiselles dans mon genre.. » je dit sans vraiment répondre à son invitation. Evidemment que j'accepterais mais je prend un vilain plaisir à le faire patienter, essayant de garder le contrôle sur la situation.
« On pourra utiliser ma bécane, pour vous entraîner. Disons une heure par jours à partir de... demain ? »
Ha ouais, effectivement il ne perd pas de temps. Je suis plutôt contente qu'il fixe une date, je n'aurais pas pu me soumettre à un " On se tient au courant " qui n'aboutis jamais. 
« Va pour demain. » je répond sans chercher à dissimuler mon enthousiasme. « Mais en fin de journée ça m'arrangerait plus, je suis plutôt pas mal accaparée par mon travail en ce moment... » je repense à tout ce que je doit faire encore pour finaliser le spectacle et ça me donne déjà des migraines. « D'ailleurs je ne me suis pas présentée : je m'appelle Swan. Comme le Cygne... » répondre ça est un automatisme pour désamorcer les éventuels blagues beauf qu'on pourrait faire sur mon prénom. 

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