Auva Claire Lane ❅ Every Rose Has Its Thorn

**Gabriel H. Wallace** Admin

Auva Claire Lane

We can complain because rose bushes have thorns, or rejoice because thorn bushes have roses

Nom : Lane
Prénom : Auva Claire
Surnom : Auva étant assez court, elle n'a pas vraiment de surnom. Mam's par Maddie et quelques surnoms idiots par sa famille mais rien d'officiel.
Âge : 33 ans
Date et lieu de naissance : Née à Aix-en-Provence un 16 Décembre.
Nationalité et origines : Canadienne & Française
Date d'arrivée à Ottawa : Depuis toujours.
Situation familiale : En instance de divorce et maman d'une jeune fille de treize ans nommée Maddie.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Situation professionnelle et financière : Professeur d'université le jour et propriétaire d'un bar la nuit, sa situation financière est assez confortable même si elle ne roule pas sur l'or.
Signes distinctifs : Il lui arrive de fumer de temps en temps mais jamais de substances illicites ○ Depuis la naissance de Maddie elle n'avait plus refait de moto mais s'y est remise depuis peu. C'était une vieille passion. ○ Auva est une bricoleuse de talent et elle sait tout réparer, voitures et motos incluses ○ À une peur injustifiée des mantes religieuses ○ Parle Français et Anglais couramment ○ N'a pas le moindre tatouage pour l'instant mais à promis à sa fille de faire le même qu'elle pour ses dix huit ans.
Groupe : Goose Bumps
Avatar : Alicia Vikander

Anecdotes

Les parents d'Auva sont Français mais ils ont immigré à Ottawa alors qu'ils avaient la vingtaine. Contrairement au reste de sa fratrie, elle est née en France ce qui n'était pas réellement prévu. Depuis petite, elle se rend souvent à Aix-en-Provence pour voir ses grands parents. Aujourd'hui, il lui ne lui reste qu'une grand mère qu'elle aime beaucoup et à qui elle parle souvent par internet.

La jeune femme a été bercée par la belle histoire d'amour de cette même grand mère, tombée amoureuse d'un soldat Canadien pendant la guerre. Il a tout quitté pour être avec elle et ils ont été amoureux jusqu'au décès de ce dernier quelques années auparavant.

Auva parle donc couramment le Français qu'elle enseigne aujourd'hui à l'université. Elle est spécialisé en littérature précisément.

C'est alors qu'elle est haute comme trois pommes à genoux qu'elle rencontre Saul, le fils du meilleur ami de son père. Ses derniers sont d'ailleurs entrain de monter le projet de leur vie : acheter un bar ensemble. Il leur faudra plusieurs années pour réaliser leur rêve, soutenu par la mère d'Auva qui s'implique également beaucoup.

Saul devient rapidement l'homme de sa vie. Un amour mignon au départ, enfantin et innocent qui se concrétise alors qu'elle n'a que dix-sept ans. Lui en a vingt mais l'âge n'importe peu, ils s'aiment, ils sont les meilleurs amis du monde, c'est une évidence.

Trois ans plus tard, en 2007, ils se marient enfin et nait la jolie Maddie, huitième merveille du monde aux yeux de ses parents. La famille est heureuse, tout va bien dans le meilleur des monde, rien ne semble pouvoir briser leur petite bulle de bonheur. Auva à vingt ans, elle suit des cours du soir pour terminer ses études tout en s'occupant de sa fille. À côté, elle travaille au bar de son père pour avoir un salaire mais sa famille l'aide beaucoup. Ils sont invincibles même s'ils ne roulent pas sur l'or.

2015, tout s'écroule. Saul est envoyé en prison et la vie de la jeune femme s'effrite doucement. Auva n'a que 28 ans, elle devient mère célibataire... Obligée de doublée ses heures au bar et à l'université, épuisée moralement, elle lutte pour ne pas plonger dans la dépression, sauvée par sa fille de qui elle est très proche. Pour ne pas crouler sous les dettes, elle déménage dans une petite maison en banlieue qu'elle partage avec son grand frère William. Ce dernier, bien qu'assez immature malgré qu'il soit plus âgé, est très présent pour Maddie et pour sa cadette, il devient une aide précieuse.

3 Javier 2019, le destin s'acharne et la père d'Auva décède d'une crise cardiaque. C'est la goûte d'eau, elle explose et demande le divorce pratiquement dans la foulée. Le sentiment de solitude, le désespoir, la colère... Elle ne veut plus attendre, il faut qu'elle reprenne sa vie en main pour de bon.

Sachant qu'elle est en instance de divorce et moralement troublée, William préfère ne pas lui dire qu'il n'est pas le seul légataire du bar paternel dont Saul a également hérité. Étant le fils de l'autre propriétaire, c'était pourtant logique mais la jeune femme ne semblait pas y penser et il n'insista pas pour le lui rappeler. Saul étant encore en prison, il gère seul le bar où elle travaille toujours de longues heures pour payer ses factures. Malheureusement, son aîné n'est pas un fin gestionnaire et elle troque donc son tablier de serveuse pour la casquette de gestionnaire qui lui va comme un gant. L'aîné Lane a fait en sorte de lui offrit officiellement le statut de co-gérante récemment pour augmenter son salaire et la protéger légalement. En parallèle, elle travaille toujours à l'université quelques heures par semaine.

Sa relation avec Maddie a été très délicate quand Saul a été emprisonné. La petite fille en a voulu à sa mère, persuadée qu'elle aurait pu faire quelque chose pour empêcher son père de quitter la maison. Néanmoins, avec le temps, les deux femmes se sont beaucoup rapprochées et elles sont très proches aujourd'hui. Complices, elles se disent tout et passent beaucoup de temps ensemble. L'annonce du divorce a été un coup dur mais elles en ont beaucoup discuté et Maddie veut juste voir sa mère heureuse.

Caractère

Auva est une femme aux multiples facettes qui s'adapte en fonction des personnes qui l'entoure. Ce défaut (ou ce don ?), elle l'a depuis toujours, comme si elle voulait sans cesse se protéger et être acceptée des autres. C'est pourtant faux car Auva se fiche de l'avis des gens et fait toujours ce qu'elle pense juste et dans l'intérêt de ses proches. Car c'est une femme généreuse qui est prête à tout pour le bonheur des siens, quitte à s'effacer ou se sacrifier. Tout comme elle est prête à faire mordre la poussière à qui s'approchera de trop près... Oui, elle est assez possessive et peut vite se montrer jalouse, voire impulsive. Mais c'est sûrement lié au fait qu'elle soit une boule de nerfs. Pas forcément juste colérique mais plutôt hyper-active : Elle aime que les choses soient faites vite et bien, elle a besoin de bouger en permanence et elle n'est pas très patiente. Peut-être justement car elle grille sa patiente au travail ? En effet, avec ses élèves, elle est un professeur plutôt cool avec qui on peut plaisanter même si il est évident qu'il ne faut pas pousser trop loin. Au bar, c'est une patronne exigeante mais juste qui pousse ses employés à donner le meilleur d'eux-même.
Dans l'intimité, quand elle est en confiance, elle est douce et vibrante d'énergie positive. Malgré toutes les épreuves de la vie, Auva est profondément optimiste et sait toujours trouver les mots pour rassurer et encourager les gens qu'elle aime. Forte et digne, elle garde toujours la tête haute et n'a jamais pleurer devant personne d'autres que sa famille proche. Jamais elle ne montrera sa fragilité ou son côté fleur bleue que seule sa fille peut voir aujourd'hui. C'est d'ailleurs une super maman avec tout le monde, toujours prévoyante et bienveillante. Enfin, avec qui sait le mériter bien sûr car elle peut aussi se montrer froide et rancunière... Tout dépend vraiment de vous en fait, il faut savoir la cerner la Lane mais, une fois que c'est fait, on ne peut que l'aimer.
À noter aussi que depuis son divorce et le décès de son père, Auva a prit un sacré coup au moral ce qui fait qu'elle a encore plus de mal à s'ouvrir et à faire confiance. Encore démolie malgré les apparences, elle n'est pas passée loin d'une dépression conséquente qui la guette toujours de temps en temps. Mais elle lutte, c'est une battante.

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Derrière l'écran

Pseudo : Lily Cat
Âge : 30 ans toujours ^^
Pays : France
Fréquence de connexion : Le plus souvent possible
Inventé ou scénario : Scénario de @Saul Fitzgerald luv

Que penses-tu du forum ? : C'est pas pire ?

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**Gabriel H. Wallace** Admin

Histoire

La nouvelle était tombée peu après les fiançailles : J'attendais un enfant. Pour moi, c'était presque un signe du destin, une autorisation divine d'épouser l'homme que j'avais toujours aimé. Nous étions encore jeunes, certes, mais la vie semblait nous sourire et je ne doutais pas une seule seconde de la suite. Bien sûr, ça n'allait pas être facile, les choses n'allaient pas être toutes rose tous les jours mais j'étais avec Saul, nous ne pouvions qu'être heureux. Une fois que la grossesse fut certaine, je m'étais précipité chez mes parents pour leur annoncer, trop impatiente pour attendre de faire ça de façon très officielle... Saul allait sûrement m'en vouloir un peu de ne pas l'avoir attendu mais je n'avais pas pu tenir plus longtemps.

« Vous êtes sûrs de vous ? »

Ma mère était la plus raisonnable des Lane. Une femme droite et posée, toujours la tête sur les épaules, toujours calme. C'était grâce à elle que le foyer avait toujours bien tourné malgré les moments plus difficiles, grâce à elle aussi que le bar marchait aussi bien. Isabelle était une femme de l'ombre, œuvrant pour le bien de tous subtilement et sans jamais en tirer le moindre mérite. Un vrai modèle. Mon père, de son côté, était plus impulsif et spontané, plus enthousiaste aussi, un boutentrain ! Il soupira d'ailleurs à plein poumon face à la réserve de son épouse.

« Isa allons ! Ces deux là se connaissent depuis des lustres ! Puis on était pas beaucoup plus vieux quand on a eu William finalement ! »

« Nous avions tout de même terminé nos études Marc. N'est ce pas un peu précipité ? »

Au fond, je savais qu'elle avait raison, que j'allais avoir du mal à jongler entre mes études et ma vie de maman mais j'avais très envie de le faire, j'étais sûre de moi, je le sentais dans mes tripes. Peut-être étais-je un peu trop romantique ? Un peu trop bercée par cette belle histoire d'amour conté par ma grand-mère tant de fois ? Et mes parents aussi se connaissaient depuis le lycée ! Ils avaient fait pire d'ailleurs en quittant carrément leur pays d'origine pour vivre ensemble à Ottawa où ils avaient terminé leurs études. Une autre folie mais à peine plus raisonnable que la notre !

« Je sais que c'est de la folie mais... Je ne pourrais même pas l'expliquer, je suis sûre de moi et Saul l'est tout autant. Nous en avons beaucoup discuté, nous avons pesé le pour et le contre et... Et on veut vraiment garder le bébé. »

Expliquais-je, cachant mon émotion. J'étais très enthousiaste, parfaitement positive vis-à-vis de tout ça. Cet enfant, nous n'en avions pas voulu, c'était un accident. Un bel accident que je ne regrettais plus. J'étais même impatiente de le rencontrer, de pouvoir être maman pour de vrai. J'avais toujours rêvé de devenir mère, depuis toute petite j'attendais ce moment et savoir que je portais l'enfant de Saul ? C'était encore plus merveilleux, un rêve éveillé ! Mon père vint me prendre dans ses bras, rendant plus difficile de retenir les larmes de joie. Foutu hormones !

« J'ai confiance en vous, Saul est un type bien, il saura veiller sur vous et nous serons toujours là au besoin. »

Me murmura-t-il en caressant tendrement mon dos. Je fermais les yeux, le serrant à mon tour, ne réalisant pas que ma mère s'était rapprochée pour nous rejoindre dans ce gros câlin de famille. Nous faisions souvent ça, les Lanes étaient unis, toujours prêt à ne faire qu'un dans l'adversité. S'ils savaient à quel point je les aimais !

« Si tu es sûre alors tu as notre bénédiction ma puce. Et nous serons là quoi qu'il arrive. »

Affirma-t-elle. Et c'était vrai. Ils furent là en toute circonstances, gardant Maddie au besoin, nous aidant à choisir un appartement plus grand, nous aidant à arrondir les fins de mois... Une bénédiction qui nous permis d'être une famille heureuse et soudée comme j'en avais toujours rêvé.

* * * * * * * *

« C'est sympa... Moins que votre appart mais c'est plus grand et il y a le jardin aussi. »

William n'avait pas hésité une seule seconde à m'accompagner pour les visites. Suite à l'arrestation de Saul, j'avais longtemps hésité mais il était évident que j'avais besoin de changer d'air. J'avais l'impression d'étouffer dans notre appartement, il me manquait, j'étais en colère contre lui, ça me rongeait de l'intérieur et je ne voulais pas que Maddie en souffre. Pas question de vendre pour autant mais, quitte à l'attendre, autant louer et m'installer ailleurs. J'avais tellement mal, tellement besoin de changer les choses...

« Il faut faire quelques travaux, c'est juste un peu vieillot. »

Expliquais-je sans grand enthousiasme. Moi qui était toujours optimiste et pleine d'énergie, je ressemblais à un zombie sans âme... Facette que je cachais à ma fille du mieux que je pouvais mais notre relation en avait quand même prit un sacré coup.

« Je pensais que tu pourrais prendre cette chambre, c'est la plus grande. »

« Alors laisse la à Maddie, je prendrai celle qui reste, ce n'est que temporaire de toute façon. »

Avait-il dit avec douceur, posant une main rassurante sur mon épaule avant de me tirer contre lui. Il me connaissait par cœur et il ne fallait pas être un génie pour voir à quel point j'étais au fond du trou.

« Juste le temps de remettre ma petite sœur en route et je disparaitrai comme je suis apparut. »

Sourit-il. C'est vrai qu'il avait été un peu distant ces derniers temps, toujours en vadrouille, toujours dans des plans foireux... J'étais heureuse qu'il soit de retour, qu'il soit là pour nous. Maddie l'adorait, il allait être une présence masculine importante, surtout à cet âge. J'aurais préféré que ce soit Saul bien sûr, mais à situation désespérée...

* * * * * * * *

« Ton père l'aimait beaucoup tu sais... »

Derrière moi, juste en face de ma mère, William lança un discret non de la tête qui fit taire notre mère sur le champ. Nous étions tous attristé par le décès de papa, les semaines passées depuis n'avaient rien changé... Une crise cardiaque deux jours après la nouvelle année, sortie de nulle part. Au moins il n'avait pas souffert.

« Je sais mais je n'y arrive plus... » Avouais-je dans un soupir. La mort vous fait mettre les choses en perspective... Douloureusement. « À chaque visite en prison j'ai de plus en plus de mal à faire semblant c'est... Je crois que je lui en veux beaucoup trop, je ne pourrais plus lui faire confiance. »

Il ne m'avait rien dit, il avait caché cette part de sa vie et il nous avait mis dans le pétrin. Je m'étais retrouvée mère célibataire du jour au lendemain, avec une ado qui m'en avait voulu de ne pas avoir empêché ça, avec des factures qui s'empilait, avec des heures de travail à rallonge... Et tout ça pour quoi ? Non, il fallait que je me réveille, que je reprenne ma vie en main, elle était trop courte et trop précieuse pour que je me torture de la sorte.

« Il avait sûrement une bonne raison... » Murmura ma mère, attristée que j'envisage le divorce. « Une bonne raison de les abandonner ? De leur mentir ? »

William comprenais ce que je ressentais car il le ressentait lui aussi. Saul était un de ses amis les plus proches, ils étaient comme cul et chemise et il n'avait rien su non plus... Sans compter que c'est lui qui avait dû recoller les morceaux et qu'il avait fait beaucoup pour nous aider maintenant qu'il vivait à la maison.

« Wil s'il te plait... »

Dis-je doucement, au bord des larmes. J'avais attrapé sa main avec tendresse puis avait reposé mon regard dans celui de ma mère. Ils savaient tous les deux que le bar allait être au deux nom et c'est ce qui inquiétait ma mère. Quand Saul allait sortir de prison, il allait être officiellement co-propriétaire du bar... William en avait déjà les tripes à l'envers de colère mais ils ne voulaient pas m'imposer ça, surtout maintenant que je venais de leur annoncer ma volonté de divorce.

« De toute façon je ne ferai rien sans en avoir parlé à Maddie. C'est elle avant nous. »

Avouais-je, le cœur lourd. C'était notre fille et je ne voulais que son bonheur... Mais j'avais confiance en son jugement, elle était extraordinairement mature. Pas vraiment par choix remarque, notre situation l'avait poussé à grandir avant l'âge. Ma mère acquiesça doucement, ils n'avaient pas le choix. Pas plus que moi.

* * * * * * * *

« Je comprend. »

Avait simplement répondu Maddie avec un haussement d'épaules alors que je m'étais torturée pendant des jours pour trouver les mots juste afin de lui expliquer la situation et ma potentielle demande de divorce. J'avais tellement peur de sa réaction, peur de lui faire mal, peur de détruire sa vie un peu plus... Son père n'allait pas sortir de prison avant quelques mois mais il restait son père après tout. Hors je ne pouvais plus m'imaginer vivre avec lui, j'étais trop en colère, je n'avais vraiment plus confiance...

« Je... Tu comprends ? »

Demandais-je, désarçonnée par sa réaction si facile. Elle rit doucement, secouant la tête avec une certaine tendresse. Si notre relation avait été très conflictuelle les premiers mois, nous étions maintenant très proches et très complice. Et Maddie était mature, bien plus qu'elle n'aurait dû l'être à son âge. Au fond, j'en étais fière même si je m'en voulais que nous ayons gâché ainsi son enfance...

« Man' sérieux ! Tu crois que je suis aveugle ? » Expliqua-t-elle, décroisant ses jambes pour s'asseoir à côté de moi sur son lit. « C'est de pire en pire à chaque fois qu'on y va. »

J'avais effectivement de plus en plus de mal à avoir l'air joyeuse et optimiste, loupant même certaines visites pour la laisser seule avec son père. Nous y allions moins souvent d'ailleurs, c'était trop dur pour moi et le décès de papa n'avait rien arrangé. J'avais l'impression de stagner, de mourir de l'intérieur à petit feu, il fallait que je bouge. J'attrapais tendrement sa main et la serrais fort, mon regard plein de reconnaissance plongé dans le sien.

« Je suis désolée... »

« Tu n'as pas à l'être ! » Soupira-t-elle avec un petit sourire rassurant « Honnêtement je préfère que vous arrêtiez là plutôt que de vous voir vous arracher la gueule comme les parents d'Elsa. »

« Tu as raison mais ça reste ton père et... »

« ET on trouvera une solution ! Il pourra reprendre notre ancien appart au pire et je pourrais faire une semaine d'un côté et l'autre de l'autre. » Expliqua-t-elle comme si elle avait tout calculé à l'avance. « T'inquiètes c'est cool ! Deux télés, deux consoles, deux fois plus de vêtements... Franchement, j'y gagne grave dans cette histoire ! »

Plaisanta-t-elle joyeusement, me poussant à lui donner une petite tape sur l'épaule. Maddie était un rayon de soleil, une réelle bénédiction pour moi. D'ailleurs, sans elle, je serais sûrement encore au fond du trou. Elle était ma raison de vivre, de me battre... J'étais prête à tout pour elle.

« Ouais ne te fais quand même pas trop d'illusions jeune fille ! »

La narguais-je même si je savais qu'elle avait totalement raison... Nous allions continuer à la gâter comme nous le faisions avant mais chacun de notre côté cette fois donc, effectivement, double dose de cadeaux... Notre fille ne perdait jamais le nord et elle ne se laissait jamais démonter, une battante.

« Ouais genre ! » S'amusa-t-elle avant de se laisser tomber sur son lit dans un soupir. « Du coup tu vas enfin pouvoir dire oui à ce mystérieux prétendant. »

Ajouta-t-elle l'air de rien, les yeux rivés sur son plafond et un sourire légèrement narquois sur les lèvres. J'ouvrais de grands yeux, mon cœur tombant dans mon estomac. J'avais pourtant été discrète et il n'y avait rien entre nous pour le moment... Mais il me plaisait beaucoup, depuis longtemps en réalité...

« Mon mystérieux prétendant ? »

Demandais-je, tentant de paraître perplexe sans grand succès. J'étais pourtant bonne menteuse en général mais il faut avouer qu'elle m'avait tellement choqué entre ça et le reste que je ne savais plus où j'habitais.

« Tu sais le beau brun aux yeux clair avec qui tu passes pas mal de temps... Celui qui est revenu récemment je crois ? »

« Maddie, ce n'est qu'un ami d'enfance ! » M'exclamais-je, piquée au vif. « Papa aussi c'était un ami d'enfance... »

« C'est différent et... »

« Blablabla... En tous cas moi je l'aime bien, il est canon ! Et tonton en a dit que du bien... »

William le connaissait aussi, bien sûr. Un vieil ami d'école avec qui j'avais passé pas mal de temps à l'époque. Nous avions le même âge, plus ou moins le même parcours jusqu'à ce qu'il quitte Ottawa... Il était revenu en ville quelques jours plus tôt et nous nous étions retrouvé par hasard. Ou pas ? Quoi qu'il en soit nous avions partagé un repas et quelques cafés, des moments agréables qui m'avaient donné l'impression de revivre. Mais il était encore tôt pour affirmer quoi que ce soit... Et le divorce n'était pas encore prononcé...

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