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It could not get any worse... ❦ Naya Smith, Swan Torres & Isaac Walker

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Swan Torres

Swan Torres

▲ Black Swan ▲


It could not get any worse... ❦ Naya Smith, Swan Torres & Isaac Walker - Page 2 1600427261-f0ff4ca0e5aaba9aa7c233727f3afe56
Avatar & Copyright : Naomi Scott / Bazzart & Tumblr
Arrivée à Ottawa : 31/08/2020
Occupation : Espère faire de sa passion son métier
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Nathan
Event Halloween
Aidan
Ruby
Nathan & Naya & Isaac
Mes écrits : 378
Intervention de Nanabozo : Pas de problème viens quand tu veux


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MessageSujet: Re: It could not get any worse... ❦ Naya Smith, Swan Torres & Isaac Walker It could not get any worse... ❦ Naya Smith, Swan Torres & Isaac Walker - Page 2 EmptyMar 9 Mar 2021 - 23:09

♛ It could not get any worse...
 

 
▼▲▼  
 

Voilà pourquoi je suis plutôt casanière. Non pas que je sois asociale, mais l’abondance de la foule et l’alcool qui coule à flot n’est pas l’atmosphère dans laquelle je me sens la plus à l’aise. La proximité trop importante avec de parfaits inconnus, le bruit tonitruant des voix dans les micros nous empêchant d’entendre nos propre pensées, les lumières vacillantes me rappelant l’angoisse des boites de nuit. C’est trop pour moi. Bien qu’entourée, la solution de solitude est à son apothéose. Je pourrais hurler à la mort que personne ne m’entendrait.  

Un profond soupire s’échappe de mes lèvres tandis que je promène mon regard sur les visages inconnus qui me progressent dans l’espace restreint du bar bondé. Qu’est-ce qu’il m’a pris d’accepter l’invitation de Naya ? Mon incapacité à dire non à des yeux de chat potté ? Croire au fait que “ ça sera vraiment super sympa “ alors que jusqu’ici j’ai plutôt envie de me cacher dans un placard à balais et pleurer. Mieux encore, je rêverais de pouvoir me téléporter jusqu’à mon lit et me déverser dans un flot pathétique de larmes au creux de mon oreiller. N’importe quoi qui ne m’obligerait pas à être dans la même pièce que lui, sentir son odeur me rappelant nos câlins et la douceur de sa peau contre la mienne.  

Douce torture qu’il m’inflige à être ainsi à la recherche du moindre contact. Le cœur lourd, je fuis sa présence en tentant d’ignorer son énergie qui appelle la mienne. Cette âme délicieusement liée à mon âme, l'envie dévorante de me blottir à nouveau dans ses bras. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais plus. Il a été très clair à l’appartement, m’ignorant comme si je n’étais qu’une inconnue de plus dans ce vaste monde. Créant une barrière entre lui et moi infranchissable. Il avait mis des limites à notre intimité publique, j’avais saisi le message lorsque Naya s’est emparée de son bras pour quitter l’appartement. Je me souviens de la douleur lancinante qu’a provoqué son geste sous mes yeux. L’impression qu’un poison mortel s’insinuait dans mon sang et faisant exploser mon cœur comme une bombe. Attentat à mon amour. Ce bras qui autrefois enlaçait ma taille, elle se permettait de l’attraper, de se l’approprier. Je n’avais été qu’une passade dans un moment hors du temps, moi la briseuse de ménage, celle qui blesse sans réellement le vouloir. Le fait qu’il s’agisse de mon amie au passer similaire au miens me fend le cœur. J’ai l’impression de subir une triple trahison : Nathan vis-à-vis de moi, Naya vis-à-vis de moi, moi vis-à-vis de Naya. Bon, en ce qui concerne cette dernière, elle n’était pas censée être au courant de notre idylle naissante entre le beau blond et moi. Pouvais-je la blâmer finalement ? Qui ne craquerait pas... moi qui pensais avoir un cœur de pierre depuis la tragédie, j’ai été la première à tomber dans cette bataille sordide. Non, je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même finalement...

La belle blonde s’est lancée dans un show dont elle a le secret, bluffant tout le monde avec sa voix de femme dans un corps de poupée Barbie. Qu’est-ce que je peux lui envier cette force d’esprit, moi rien qu’à l’idée de me retrouver sur scène devant autant de monde j’en ai les genoux qui tremblent. Et ça veut être danseuse...  Pour“ Grease “ ce n’était pas pareil, tout le monde n’avait pas les yeux braqués sur moi du début à la fin. Dans l’incapacité de me concentrer sur la chanson avec toutes ces sollicitations extérieures, je me fraye un chemin vers le bar où, une nouvelle fois, je ne trouve pas la tranquillité espérée. Je ne sais pas si c’est relatif à tous les hommes que l’on trouve dans les bars, je ne fréquente pas assez souvent ces lieux pour me faire une idée précise, mais je tombe constamment sur de gros lourds. Ils me suivent ou comment ça se passe ? Pas étonnant que je ne passe pas mon temps libre à écumer les boites de nuit, regardez ce qu’on y trouve. Ok, je fais peut-être une généralité, mais je suis trop bouleversée pour avoir les idées claires.  

De retour à la table en ayant royalement ignoré Nathan qui se lançait à ma poursuite, je sirote tranquillement mon cocktail, les yeux dans le vide. Mais c’était sans compter sur la persévérance du beau Spider-Man qui me sollicite au travers d’un duel de textos. Je tente de ne pas avoir l’air trop impolis devant Isaac, déjà certaine de lui avoir gâché sa soirée avec cette embrouille muette, zyeutant mon écran de téléphone discrètement entre chaque envoi. Je rentre rapidement dans le vif du sujet, l’accusant de ne pas avoir été honnête au sujet de Naya et lui. Hésitante, le doigts au-dessus du petit symbole “envoyer”, je me demande si c’est bien raisonnable. Répondre à ses avances ne serait pas un sale prétexte pour retomber dans ses bras ? Commettre le péché ultime en fricotant avec l’amoureux d’une bonne amie... ? Et pourtant... je ne pouvais ignorer cette alchimie qui me lie à lui inexorablement, m’obligeant un faire deux pas vers lui quand mon esprit me pousse à en faire un en arrière. Quelle était la meilleure décision entre choisir son cœur ou sa raison ? Finalement, je cède à l’appel du démon et envoie mes reproches, le cœur au bord des lèvres. Ce n’est pas bien, ce n’est pas bien, ce n’est pas bien...  

Je pose le téléphone, écran vers la table pour m’éviter de trop le regarder en attendant sa réponse. Ce n’est pas bien. Je n’ai pas le droit de vouloir de réponses. Je n’ai pas le droit de me positionner en victime dans cette histoire parce que ce n’est pas de moi qu’il s’agit. Naya risque d’être totalement meurtris quand elle apprendra la terrible nouvelle... serait-ce de mon devoir d’amie de lui en faire part ? Amie/ennemie je vais devenir quand elle saura...
En fermant un instant les yeux, je me revois à son appartement, l’enlaçant alors que j’étais en quête de réconfort. En proie aux doutes comme à ma grande habitude, j’avais besoin de soutiens, donnant naissance à une force astrale plus forte que l’amitié et plus importante que la tendresse d’un moment à deux. La vision de ce moment de complicité se chevauche à celle de sa disparition aux bras de Naya au coin de la porte, plus tôt dans la soirée. Il n’y avait aucun doute, ils étaient beaucoup trop proche pour que ce soit platonique. Serait-ce plus sage de ne rien dire pour la préserver ? Quitte à souffrir en silence de la mort d’une relation prématurée, ce serait peut-être plus sage que briser une amitié ? Amitié et relation entre elle et lui. Dilemme qui n’en est pas vraiment un puisque je me connaît, je sais que je préfèrerais être le bouclier contre les flèches plutôt que devenir archer. Ainsi soit-il.

Seule à la table avec Isaac, je lui fais face avec un sourire timide en attendant impatiemment la réponse à mes mystères. Je m’en veux de lui offrir un spectacle aussi pitoyable alors que l’on se connaît à peine, lui renvoyant une image de moi qui n’est absolument pas représentative de ce que je suis réellement. Au contraire même... mais j’ai l’impression que quand ça touche Nathan, je ne maîtrise plus mes émotions. Je regrette déjà d’avoir été si transparente, de montrer trop vite que j’ai été touchée par son indifférence. Ce serait tellement plus facile de ne pas être un livre ouvert, de pouvoir dissimuler ce que je ressens et avoir un pseudo cœur de pierre. Mais mon hypersensibilité, ma naïveté et mon attachement pour le beau blond est le parfait cocktail molotov capable de tout détruire sur son passage.  
La légère sonnerie m’annonçant l’arrivée d’un nouveau message est comme un tintement angélique au travers du brouhaha ambiant.  Je prends sur moi pour ne pas me jeter sur le petit appareil, trop impatiente d’avoir le fin mot de cette histoire. Soulagement ou déception ? Maintenant que la clé est à portée de mains, j’ai un doute. Est-ce que je veux réellement savoir finalement ? Alors que Nate se réinstalle à la table, je baisse les yeux sur mes mains qui gravitent entre le verre et le téléphone, pesant le pour et le contre silencieusement. Je ne pourrais pas attendre la fin de la soirée pour savoir, la présence du garçon à mes côtés créer une pression trop forte sur mon cœur. Lentement, je retourne à peine l’écran du téléphone qui s’illumine beaucoup trop fort à mon goût, gâchant l’effet de discrétion que je voudrais créer. Par pitié les gars, ne me regardez pas et occupez-vous, discutez entre vous par pitié...

C’est lent et rapide à la fois : je retourne une demi-seconde l’écran vers mes yeux puis le repose dans un claquement pressant. Je n’ai pu lire que quelques mots dans la précipitation : “ Il n’y a que toi dans ma vie “. De simples mots qui représentent déjà beaucoup, qui suffisent à chambouler mon cœur. Serait-ce vrai ? La boule qui s’est formé dans ma gorge au début de soirée est toujours présente, mais d’origine bien différente à présent. Plus qu’un soulagement, c’est un déferlement électrique qui imprègne mes muscles. Serait-ce possible ? L’idée d’être la seule lumière pouvant illuminer sa vie m’emplis d’une sensation étrange, proche de la peur. Ses mots sonnent très officiels, comme une promesse amoureuse prématurée, une déclaration maladroite qui nous dépasse. C’est terrifiant. Mais terriblement excitant. Je me mordille la lèvre plus que de raison pour m’empêcher de me tourner vers lui, le regard perdu dans le vide, peinant à prendre conscience de l’ampleur de ses mots. De la double lecture qu’ils suscitent. Ai-je raison de m’emballer ainsi ? Je n’en ai pas la moindre idée, mais je sais que le poids sur mes épaules est sur le point de s’alléger. Un poids en moins mais une inquiétude en plus finalement : celle de ne pas être à la hauteur de ses sentiments. Il ne me connaît pas réellement, il risquerait d’être déçu... cette pensée est lunaire par rapport à l’euphorie qui imprègne mon cœur, si bien que je décide de ne pas m’en préoccuper pour le moment. Il sera toujours bon d’en discuter avec lui plus tard, la tête reposée et au calme, loin des regards curieux... pour autant, je m’autorise à effleurer ses doigts discrètement, dissimulant mon geste en croisant les bras. La sensation est telle que je manque de tressaillir, comme quand je bois un premier verre d’alcool un peu trop vite. La sensation est grisante et me rappelle de trop bons souvenirs...

Jetant un regard vers la scène pour voir où en est Naya, je me rends compte qu’elle a cédé sa place à un groupe de filles trop bruyantes et certainement alcoolisées. Je fronce légèrement les sourcils en la cherchant des yeux dans la foule. Peut-être est-elle passée par le bar pour se rafraîchir ? Bizarre, connaissant Naya, elle aurait d’abord pensé à bifurquer vers la table pour demander notre avis sur sa prestation avant de payer sa tournée. Je me tourne vers Isaac et Nathan au moment où le premier se lève, visiblement mal à l’aise. « Je... vais allez fumer. » surprise, j’ouvre légèrement la bouche pour m’exprimer mais il a déjà disparu dans la foule, nous laissant comme deux ronds de flan. Je fronce légèrement les sourcils, me laissant dix secondes de réflexions avant de me tourner vers Nathan « Bizarre... je... j’espère que ce n’est pas à cause de moi...  » je lui demande, inquiète et embarrassée d’avoir mis Isaac en mauvaise posture. Finalement, j’aurais mieux fait de ravaler mes larmes et faire comme si de rien était toute la soirée. Sourire, rire et picoler... ménager mes hôtes et prendre Nathan à part une fois seuls. Rah bordel je m’en veux vraiment là...  

« Oui... Mais c'est bizarre, je vais aller jeter un œil. » hein ? Je fais mine de vouloir le retenir, mais son expression nerveuse m’empêche de formuler quoi que ce soit de cohérent. Ok, il y a vraiment un problème là... je ne sais pas si c’est à cause de mon lien invisible avec lui ou s'il ne cherche pas spécialement à dissimuler son inquiétude, mais l’atmosphère se fait encore plus pesante qu’au départ. Muette, je le regarde emboîter le pas à son ami après avoir glissé un doux baiser au coin de mes lèvres. Qu’est-ce qui se passe, là ? Je reste un moment immobile, fixant le chemin invisible qu’il a emprunté, me laissant ainsi entourée d’inconnus et totalement seule. Qu’est-ce que je suis censé faire ? Je contemple mon verre comme s'il allait m’apporter les réponses à mes interrogations. Je devrais peut-être les rejoindre ? Je ne voudrais pas surprendre une conversation trop intime ou quoi, mais le frisson glaçant que je sens dans ma nuque est signe d’un mauvais présage. La jambe tremblante d’hésitation, je regarde la porte de sécurité et la scène, dubitative. Je devrais peut-être prévenir quelqu’un avant de le suivre ? Au cas où ? Non, je suis certainement parano, rien de plus...
Si ça se trouve, Isaac s’est senti mal à l’aise à cause de mon comportement et a préféré se retirer avant de me mettre une tête, rien de plus. Bon c’est à la fois rassurant et angoissant car je n’ai pas spécialement envie qu’il me déteste, surtout si c’est un ami proche de Nathan. Mauvaise ambiance en perspective...
« Oh et puis zut... » je marmonne en enfilant ma veste. Qu’importe si je passe pour une quiche, il faut que j’en ai le cœur net. Qu’importe si je me ridiculise auprès de ses amis, il faut bien que je donne mon point de vue et puisse rétablir une certaine vérité. Parviendrais-je à avouer ce qui me relie à Nathan à voix haute ? En public ? Mystère et boule de pétanque. To be or not to be. Hé-là qui voilà, inspecteur gadget. Bref, dans la précipitation, je laisse mon sac et mon téléphone portable sur la table, me frayant un chemin dans la foule jusqu’à arriver à la porte que j’ouvre avec force.

Le froid de l’extérieur me prend aux tripes. L’hiver s’est bien installé sur Ottawa, m’obligeant à serrer les bras contre mon cœur pour me réchauffer. Je n’ai clairement pas la tenue adéquate pour une escapade nocturne et viendrait presque à regretter la chaleur étouffante du bar qui se referme derrière moi dans un claquement. Vive la discrétion ! Recroquevillée sur moi-même, je fais quelques pas dans l’obscurité en cherchant des yeux la chevelure blonde de Naya. Merde, tout serait plus simple si j’avais mon téléphone, pour le flash... bon, mes yeux vont bien finir par s’habituer à la pénombre. Je progresse à l’aveugle jusqu’à entendre des voix sans distinguer les tenants et aboutissants de la conversation. Juste un déferlement de mots sur un ton froid. Comme si quelqu’un serrait les dents de rage ou de peur. J’ai envie de faire demi-tour, le corps tremblant plus d’anxiété que de froid à présent. Je suis en train de faire une erreur, une grosse erreur... mais je ne peux pas faire machine arrière. Imaginons qu’il s’agisse d’une femme qui se fasse embêter par un vieux pervers ? Imaginons qu’il s’agisse de Naya... je ne peux pas partir en faisant mine de n’avoir rien entendu. Impossible. Déglutissant, je m’avance lentement jusqu’à l’origine des bruits qui se font plus nets. « […] tu n'as aucune chance. » cette voix... ? Je tressaille, mon hoquet de surprise résonne dans la ruelle sombre. « Nathan... ? Qu’est-ce que... ? » ma voix est aussi fragile qu’un miaulement de chaton, mon cœur résonne comme un tambour dans mes oreilles, l’acidité me prends à la gorge. Nathan est là, en compagnie d’Isaac. Mais ils ne sont pas seuls. Face à l’homme qui a chamboulé ma vie, une espèce d’armoire à glace le surplombe de toute sa hauteur. C’est qui l’espèce de Terminator là ? Je fronce les sourcils, le silence est pesant et seul le souffle fort de l’inconnu parvient jusqu’à mes oreilles. Son aura est noirâtre, toxique... il émane quelque chose de familier, quelque chose d’horrible dont j’ai parfaitement conscience. Comme un cauchemar qui se répète chaque nuit. Je voudrais pouvoir alerter Nate du danger, mais ma voix est bloquée au fond de ma gorge. Je suis tétanisée, fixant d’un regard apeuré l’homme sans pouvoir me défaire de son emprise. Il est comme lui. Doté de ce magnétisme qui affaiblis ses victimes, capable de les détruire d’un seul regard. Comme réincarner, j’ai l’impression de faire face aux démons de mon passer meurtris. Son image se superpose à la réalité, comme si à tout moment il risquait de fondre sur moi, prêt à m’étrangler de ses mains de géant. Comme si, finalement, il n’était jamais parti... Serait-ce possible qu’il soit toujours en vie ? Je glisse lentement le regard vers Nathan, ne sachant que faire ou que dire pour l’inciter à partir en courant. Sa vie est en danger, autant que la mienne s'il devait s’opposer à ce personnage. Je le sais, ils sont tous pareils...

Un peu plus loin dans l’obscurité, quelque chose attire mon regard et m’oblige à faire volte-face. J’ai l’impression d’être un pantin désarticulé, le froid s’étant emparé de mes muscles pour les transformer en morceaux de glace. Mais en voyant la longue chevelure dorée de mon amie, tout s’envole et l’adrénaline me pousse à courir vers elle et m’agenouiller lourdement à ses côtés. Je me suis un peu écorchée les genoux mais qu’importe. L’alcool n’aidant pas à me sentir plus légère, je manque même de tombant à la renverse, perchée sur mes talons. « Naya ?! Tu vas bien ?! Naya ?! » je ne reconnaît pas ma voix. Hystérie mêlée à l’angoisse, j’ai peur pour ma vie. La main de la belle blonde est glacée dans la mienne quand je m’en empare, la tapotant délicatement pour la faire revenir à elle. La présence dangereuse du prédateur dans mon dos disparaît alors, je me focalise sur l’état de santé de mon amie qui semble bien mal en point. Ce que j’aimerais avoir des notions de secourisme pour ce genre de cas... ou un téléphone pour pouvoir appeler les secours ! Je suis vraiment tête en l’air quand je m’y mets !
« -i….il ma toucher… j.. » son discours est incohérent, entrecoupés par des inspirations douloureuses. Je fronce les sourcils et serre un peu plus fort ma main dans la sienne, l’encourageant à me parler et ne pas s’endormir. « Tout va bien, les secours vont arriver... » mensonge, personne n’est au courant de notre présence à tous ici. De plus, j’ai oublié mon téléphone portable sur la table ! Mais je ne peux pas prendre le risque d’abandonner Naya, qui sais ce qui pourrait arriver. J’enlève vivement mon manteau que je pose sur le corps frêle de la belle, serrant les dents pour résister au froid. « Il faut que vous partiez…. Il va vous massacrée… Swan… il a un couteau sur lui. Fuit avec eux je t'en supplie et aller chercher la police. Seul un taser et encore je ne suis pas sûre qu’on puisse venir à bout...je ne veux pas qu'il vous fasse du mal... » mes sourcils se froncent en l’écoutant et mon cœur commence à battre au ralenti. Un couteau ? Comment sait-elle qu’il … ?  

Je n’ai pas le temps de formuler une pensée cohérente qu’aussitôt je me retrouve sur le sol, le souffle coupé et un cri strident qui résonne dans mes oreilles. Le sang obstrue ma vision, je fronce les paupières et me crispe sur le poids qui m’écrase contre le béton. Tomate... tomate... Tomate... se raccrocher à quelque chose, se raccrocher à une pensée abstraite, comme je le disais à Nathan. Ne pas sombrer dans les souvenirs. Et pourtant, me revoilà quatre ans plus tôt alors que je suffoque et que je me tortille pour me raccrocher à la vie. Ou ce moment libérateur où je me suis retrouvée allongée contre l’asphalte humide, les yeux levés vers la pluie à sourire après l’accident de moto. Me revoilà, recouvrant de pleins fouet les souvenirs d’un temps que je souhaitais oublier. Me revoilà affrontant un nouveau démon, à avoir peur pour ma vie. J’ai peur de mourir, peur de mourir comme ça. Comme si c’était ma destinée finalement. Je devais succomber entre les mains d’un démon, probablement pour des actes horribles que j’ai dû commettre dans une autre vie. Tout devient silencieux autour de moi, je n’entends plus rien ou je ne veux plus rien entendre. Je me sens juste crier à pleins poumons, hurler à la mort en voyant le sang sous mes yeux. Je ne sais pas s'il m’appartient, je ne sais plus. Je n’ai pas mal, mais je vois rouge. Que fait Naya ? Pourquoi est-t ’elle sur moi ? Je déconnecte complètement malgré les hurlements qui s’échappe de ma gorge, celle-ci plus brûlante que jamais. Je suis aveuglée par le sang et les larmes, il est trop proche de nous. Je ne comprends pas... je ne comprends pas comment quelqu’un peux être aussi en colère. Comment on peut faire autant de mal ... je ne l’ai jamais compris. Il semble prendre plaisir à me voir hurler, divin dérangé qu’il est. Les poings serrés, recroquevillée sur moi-même pour nous protéger, je tremble comme jamais je n’ai tremblé auparavant. Le cauchemar recommence, ou alors il ne s’est jamais arrêté...
CODAGE PAR AMATIS
 



@Nathan J. Carter @Naya Smith @Isaac Walker
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