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Xander † I See Dead People

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Alexander S. Madsen

Alexander S. Madsen

Alias ♫ Xander l'Artiste Hanté ♫


Xander † I See Dead People Le9OJ
Avatar & Copyright : Lee Pace
Arrivée à Ottawa : 31/10/2020
Occupation : Anciennement Løytnant (Second grade d'officier soit lieutenant) du Beredskapstroppen, aujourd'hui propriétaire et conservateur d'un musée
Habitation : Le Glebe

Xander † I See Dead People YqpLd
Mes écrits : 110
Intervention de Nanabozo : Seulement une fois de temps en temps


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MessageSujet: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 13:39


Alexander Svein Madsen

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness


Nom : Il a troqué le nom de Evensen pour porter celui des Madsen depuis 1995.
Prénom : Inscrit sous le nom de baptême de Svein Alexander, il a fait inverser ses prénoms pour être communément appelé Alexander au lieu de Svein au moment de son adoption.
Surnom : Se présente usuellement en tant que Xander plutôt que d'énoncer son prénom entier, ce qui laisse souvent croire à tord que c'est son véritable prénom et non un diminutif. Il aime également parfois s'appeler Mad-Son, caustique déformation de son nom de famille.
Âge : 39 ans.
Date et lieu de naissance : Né le 17 Mars 1981 à Oslo, l'ajout d'une bougie supplémentaire à souffler approche à pas lents.
Nationalité et origines : De nationalité Norvégienne tout au long de sa vie par-delà sa migration domiciliaire, bien qu'il travaille à une naturalisation canadienne pour obtenir la double nationalité, Xander détient actuellement la simple nationalité Norvégienne.
Date d'arrivée à Ottawa : Arpente le sol canadien en tant que lieu de résidence définitif depuis moins de deux ans.
Situation familiale : Célibataire, veuf depuis la fatidique nuit du Dimanche 12 novembre 2018.
Orientation sexuelle : Bisexuel, bien qu'il ait une préférence pour la gente féminine.
Situation professionnelle et financière : A effectué une double licence en psychologie et histoire de l'art avant d'orienter sa carrière auprès des forces de l'ordre à l'âge de vingt-deux ans. Il finit Løytnant (Second grade d'officier soit lieutenant) du Beredskapstroppen, poste qu'il occupa jusqu'en 2018 avant de migrer sa vie au Canada. Depuis février 2019, il est propriétaire et conservateur d'un musée, après avoir y réinjecter ses économies et l'argent récupéré de la vente de son ancien domicile. La valeur pécuniaire de ses biens et sa situation financière en général font de lui quelqu'un d'Aisé.
Signes distinctifs : S'est fait tatouer peu après son arrivée à Ottawa une croix prenant une bonne partie de son avant-bras gauche intérieur ○ Victime de sa manie à passer son index sur ses lèvres lorsqu'il est perdu dans ses pensées, ce qui est un phénomène régulier ○ A forcément quelque chose à grignoter sur lui
Groupe : Bonne question, j'hésite entre Busy Beaver et Goose Bumps, je laisse le choix suivant ce qui serait le mieux.
Avatar : Lee Pace.

Anecdotes
A été hospitalisé deux fois, (1991 et 1994), a eut sept factures dont deux qui ont laissées des cicatrices, trois autres cicatrices viennent de ses années au Beredskapstroppen Il est ceinture noire 5e dan de Ju-Jitsu Aime voyager et a déjà visité nombreux pays tels que ; Angleterre, Allemagne, Afghanistan, France, Japon, Égypte, Australie Ne fume pas et boit occasionnellement, rarement avec excès La chose qu'il déteste le plus en fin de compte, c'est lui-même Il est chatouilleux Tendance à avoir des migraines et a déjà perdu connaissance en plusieurs occasions suite à ça Travaille sur l'apprentissage de l'espagnol Xander passe des journées entières au cœur de son lieu de travail à reproduire sur papier les pièces de son musée, le faisant souvent passer au premier abord pour un visiteur Adore la cannelle, la menthe et le thé Bien qu'agile grâce au sport pratiqué, c'est un médiocre danseur plus raide qu'une planche Il a toujours les mains, et par extension la peau, chaudes Passionné d'origami, il en a apprit les techniques au Japon Affectionne les espaces ouverts et naturels tels que les forêts, les montagnes ou la mer, ceux bondés de foules ayant au contraire parfois tendance à être générateur de tension Il lui arrive parfois de parler une autre langue par inadvertance, dans son sommeil, ivre, par épuisement A un sens de l'odorat particulièrement développé A conservé son port d'armes Converti au culte du peignoir mal noué une fois confortablement installé chez lui, ou au boxer en unique tenue vestimentaire Amateur de vin et de champagne Ne veut pas avoir d'enfants par pure crainte de transmettre un quelconque gène lui appartenant, il compte bien éteindre la lignée avec sa personne en plus de se considérer inapte à l'épreuve Il est sujet à des hallucinations, source principale d'inspiration pour ses toiles macabres qu'il considère comme sa thérapie personnelle A déjà été somnambule Il n'a jamais remit les pieds dans une église depuis la mort de sa femme Donne des cours particuliers de dessin et de peinture, mais aussi de violon Polyglotte, il parle couramment cinq des langues qui correspondent aux pays qu'il a visité, en plus de l'Anglais et du Norvégien considérées comme ses langues maternelles   Adroit mais malchanceux Peintre et dessinateur, il a sa propre 'galerie' chez lui, large pièce à l'éclairage optimisé où les œuvres sont exposées mais paradoxalement recouvertes d'un drap la plupart du temps Avait pour coutume de régulièrement participer à des expéditions humanitaires dans le monde, parfois accompagné d'Elizabeth Une partie du musée dont il est propriétaire est réservée aux expositions d'artistes en tout genre désireux de se faire connaître Sujet à de quasi-quotidiens cauchemars Envisage d'adopter un chien Est de ceux qui vont favoriser au possible les escaliers aux ascenseurs à cause d'une subtile -même si non incapacitante- appréhension de rester bloqué durant des heures.

Caractère

N'étant pas forcément naturellement des plus intimidant de par sa carrure du temps de son enfance, il avait dû favoriser un développement de l'intelligence pour pallier à la mauvaise première impression qu'il générait. C'est qu'il fallait être aux aguets des plus infimes modifications atour de lui pour savoir quand prendre ses jambes à son cou en ses juvéniles années. Et il a perdu le compte du nombre de fois où il lui a fallut prendre la poudre d'escampette face au caractère détonnant de son père. Fight or Flee est le raisonnement ayant souvent régit son enfance, où prendre la tangente était communément son option à moins d'être acculé. Cela vient en vérité d'une peur à l'idée de rester camper sur ses positions pour se battre et laisser un éclair d'impulsivité le posséder, effrayé par la simple pensée de ce qu'il pourrait faire, de ce qu'il pourrait en ressentir. Il sait au moins où mène la fuite. Sensible, il s'est éternellement avéré plus affecté par les mots de ses proches prononcés à son encontre que par les violences physiques qu'il a pût subir. Si bien qu'à présent la douleur aurait tendance à le laisser de marbre sans toutefois être appréciée pour autant, alors que quelques paroles blessantes pourraient provoquer une réaction insoupçonnée. Crainte du jugement d'autrui qui aurait pût venir à confirmer ses pires terreurs ; Celles qui établiraient que ses géniteurs avaient raison à son sujet. Comme trop longtemps animé par le besoin d'être apprécié et accepté pour sa personne, le besoin d'être aimé. La nécessité implacable d'être quelqu'un de bien. Une naïve utopie. Pessimiste, son expérience a finit par faire de lui une personne dont l'espoir a trop de fois laissé un arrière goût de déception et de souffrance. Voir le verre à moitié vide permet par ailleurs d'être toujours sur le qui-vive, ce qui lui a sauvé la vie à plusieurs reprises, à défaut d'atténuer les déceptions se liant intrinsèquement à l'optimisme. Puisque s'il n'y a pas de bonne raison d'être sur ses gardes pour sa propre intégrité psychique, il y aura toujours celle de vouloir protéger les autres de lui-même. En conséquence, il préfère s'attendre naturellement au pire, sachant qu'au mieux, il serait d'autant plus agréablement surprit en cas d'issue positive. Honnête, dans une majorité de cas Xander favorise les dialogues qui ne se basent pas sur une série quasi poético-comique de sous-entendus laissant le doute sur les intentions à chaque fluctuations et syllabes. Pas qu'il soit rustre ou complètement antipathique en ces échanges sociaux, bien qu'il puisse l'être quand il n'estime pas l'autre ou qu'on lui ment, il n'a juste pas de temps à perdre en joutes verbales et préfère s'exprimer sans détours. Après avoir passé sa vie entière à mentir tant à son entourage qu'à lui-même plus ou moins consciemment, il n'a aujourd'hui plus de crainte à révéler le fond de sa pensée si interrogé quitte à faire fuir les personnes potentiellement capables de lui porter un réel intérêt. C'est majoritairement avec cette finalité en tête qu'il se motive paradoxalement, cela lui permettant d'entretenir l'image sombre qu'il a de lui. S'il n'avait pas raison sur lui ces personnes n'auraient pas eut cette réaction non ? Généreux, l'idée de partager ne lui est pas étrangère. Plus ou moins dans son caractère depuis sa tendre jeunesse, c'est un trait qui a sans le moindre doute été exacerbé par l'éducation de ses parents adoptifs, puis cultivé au cours de ses années de mariage. Prêt à offrir son repas sans rechigner même s'il salivait la veille au soir de pouvoir le déguster, là pour dépanner et donner de son temps à la demande quitte à retarder ses propres projets. Son aversion relativement récente pour la religion n'a néanmoins jamais ternie cette qualité qui n'est pas difficile à percevoir une fois qu'on le connaît un tant soit peu. Tourmenté, Alexander nourrit grassement une insondable culpabilité suite au décès de sa femme, un événement dont il se considère responsable. Alors dès les prémices il a accueilli sa sentence à bras-ouverts, l'infamie s'étant infiltrée au creux de son esprit au travers d'illusions et murmures irréels. Tant d'apparitions fruits de son imagination qu'il a apprit à reconnaître en tant que telles, conscient de l'aspect inexistant des visions. Aux murs qui suintent d'un liquide pourpre identifiable, aux odeurs familières de parfums qu'il serait impossible à sentir le cas échéant, aux silhouettes toutes droites sorties de sa précédente occupation ou de son ancien entourage, aux chuchotements susurrés à l'oreille telles d'invisibles messes-basses. Multiples manifestations lui tenant régulièrement compagnie et laissant parfois une image extérieur d'homme songeur. Jaloux, cela relève davantage d'une supposition que d'un fait établi. En réalité, ayant tragiquement oublié et perdu la notion de ce qu'était que ce sentiment appelé Amour depuis des années, il ne fait que présumer qu'il appartiendrait à ceux qui seraient aisément piqués de jalousie. En vue de son opinion le concernant, il serait logique de craindre voir sa moitié abordée et charmée par un tiers ou autre, si tant est qu'il ait un jour l'opportunité de pouvoir qualifier une personne ainsi. Et l'origine n'est pas qu'il n'aurait pas confiance en l'autre, mais qu'il estime qu'il ne serait pas compliqué de réaliser que trouver mieux que lui est aisé. Gourmand, depuis que sa femme s'était efforcée de lui apprendre la cuisine, Xander a indéniablement prit goût à la nourriture, des plats cuisinés équilibrés aux gâteaux sucrés qui font culpabiliser pendant des jours. Sans également mettre à la trappe le supplément de vice qui veut qu'il grignote, souvent et un peu tout ce qui peut lui passer sous la main jusqu'à s'être déjà réveillé dans sa cuisine en train de manger. Glouton pouvant se manifester pour piller son réfrigérateur à quatre heure du matin comme à dix-huit heure, il peut remercier son rythme de vie soutenu sans quoi toutes ces fois à s’empiffrer auraient finit par lui porter préjudice.

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Derrière l'écran
Pseudo : Cha.
Âge : 26 ans.
Pays : France.
Fréquence de connexion : 3-4/7 mais je tente en général de passer tout les jours.
Inventé ou scénario : Inventé.
Que penses-tu du forum ? : Toujours magnifique et si accueillant  love eyes
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Alexander S. Madsen

Alexander S. Madsen

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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 13:41


Histoire




« A delusion starts like any other idea, as an egg. Identical on the outside, perfectly formed. From the shell, you’d never know anything was wrong. It’s what inside that matters. »

Prologue
Six feet under


« C'était dans un parc où la lune blafarde projetait sa lumière blême sur les rares feuilles des arbres, l'hiver mordant les vestiges d'un automne morne. Le froid s'insufflait si aisément dans les bronches qu'il aurait été surprenant de ne pas contracter une quelconque maladie sans vêtements appropriés. Désert depuis le départ de la chaleureuse lumière du soleil, un silence tapissait le lieu de son ombre avec la révérence d'un suaire, et tandis que sous les rayons lunaires où de claires formes peinaient à remuer au gré de la fraîche brise, elle gisait. Assise et lassée, la silhouette frêle d'une inconnue se défilait comme toutes les nuits depuis un temps incertain. Son allure chétive laissait croire qu'en un battement de cil, elle pouvait se briser en mille et un éclats pourpres sous les attaques du vent tranchant. Sa pâle peau mortuaire et immaculée jurait avec talent contre la noirceur de ses vêtements. De longs cheveux, noirs de tristesse coulaient sur ses épaules maigres dont les vêtements amples accentuaient l'allure décharnée. Les anguleuses courbes de son visage faisaient ressortir ses pommettes, saillantes et marquées. Deux grandes mirettes d'un bleu délavé sans lueur semblaient se perdre dans la pénombre nocturne. Ces dernières avaient tellement tendance à s'embrumer que les quelques perles cristallisées qui coulaient sur ses joues la laissait indifférente. Ses lèvres tremblotaient une fois encore, le froid mordant son corps de verre. Voyez Victoria ma génitrice.

Les lumières baignaient la salle d'un bar avec une chaleur que seuls les habitués pouvaient considérer agréable. Les odeurs s'y mélangeaient, s'y liaient, sales et pesantes, alourdissant l'air alcoolisé. Une ambiance malsaine agitait les corps assit sur des tabourets de cuir noir qui avaient sans nul doute été témoins de bien trop de vices. L'endroit semblait nager dans une musique aux sonorités agressives, les longs accords d'une mélodique dissonante se fondant avec un naturel désarmant dans l'atmosphère propice à la violence. Laissant un individu projeter sa chaise au sol, saoul et brutal, un rire bourru et brute de décoffrage avait toujours l'habitude de passer ses lèvres encore humides de boisson. Un physique imposant aux cheveux courts d'un blond abîmé. Ses vêtements étaient constamment imbibés de ce qu'il avalait tout les soirs, affichant tels des trophées des décolorations et empreintes aux couleurs douteuses. La senteur désagréable de la vomissure remplaçait sans honte l'eau de toilette du jeune homme, qui de toute façon était vidée par l’œsophage en cas de pénurie -pas si rare- d'argent pour payer ses consommations. C'était un regard d'un noir hagard presque complètement dévoré par les litres d'alcools quotidien qui déshabillait les catins. Et cet inconnu plus familier qu'il ne l'aurait fallut, empoignait chaque soir une nouvelle prostituée, les serrant les unes après les autres contre son corps repoussant. Voyez Haldor mon géniteur. »



Chapitre I
17 Mars 1981
Help, I lost myself again

« Mes parents sont d'origine norvégienne, mère aux manières graciles et volatiles qui siéent parfaitement à son travail de danseuse classique, et père professeur de Boxe Thaï dont le visage avait déjà assurément subit plus de coups qu'un sac de frappe. Couple improbable et pourtant fonctionnel. Je naquis d'un amour éphémère et sans avenir, je crois que si l'on m'avait demandé mon avis, j'aurai préféré ne pas voir le jour dans un monde si corrompu. Surtout qu'au fil des années écoulées, j'ai eu davantage de ressemblances avec mes géniteurs que je ne l'aurais voulu. Ma naissance fut banale, c'était à l'époque où ce qui me servait de mère était encore sous notre toit, j'eus une enfance des plus normale. Ma famille était relativement aisée, je n'ai ainsi souffert de problème d'argent. J'ai été choyé et couvé, comme tous les clichés de ces familles où tout va bien dans le meilleur des mondes ; là où la pelouse est parfaitement entretenue et verdoyante, la route de graviers lisse abrite une voiture de famille ordinaire et une vague rayonnante de convivialité se dégage de la propriété. Je peux me rappeler des premiers Noëls en familles si mielleux qu'ils feraient honte à ces films qui déferlent sur les télévisions en fin d'année. Un peu trop parfait pour être tout à fait sincère avec le recul. »


Chapitre II
17 juillet 1989
But I remember you

« Du haut de mes huit ans je commença la boxe en dehors des enseignements prodigués par mon père depuis deux années. Cependant l'un de mes entraînements étant annulé, j'avais eu le plaisir de rentrer plus tôt qu'à l'accoutumée. Mon père étant naturellement au travail vue l'heure, seule ma mère demeurait à notre foyer. C'était en entrebâillant la porte que j'eus la merveilleuse surprise, sons et images d'une qualité irréprochable. Je venais de trouver ma mère en train de jouir avec un homme qui n'avait aucun des traits de mon paternel. C'est un peu plus tard que j'appris que cet inconnu avait été son amant avant même le mariage de mes parents, ce qui a éternellement laissé planer un doute de véritable paternité jamais vérifiée. Aujourd'hui encore il m'arrive de me demander si j'avais bien fait à cette époque de toute raconter à mon père. Tout n'avait été que curiosité et confusion, envie de vérité et de sens exprimée face à mon géniteur de peur d'être grondé par sa femme puisque je savais pertinemment que les espionner à leur insu était mal.

Le divorce avait beau être prévu, j'ai maudis ma mère de toute mon âme, si ce n'est plus, malgré les moments où j'étouffe toujours une certaine compassion, je n'ai jamais trouvé de raison valable quant à la violence contre les femmes. Je suis davantage l'un de ces adeptes pensant qu'ignorer et faire abstraction totale de quelqu'un est la meilleure et la pire des choses à faire. Mais ce parasite ne méritait que le malheur, si elle était si accablée par les hématomes elle n'avait qu'à prendre ses jambes à son cou et se réfugier dans les bras d'un autre, elle pouvait s'enfuir de son mari. Elle. Vers quoi d'autre pouvais-je me réfugier moi, rien que je n'ai été capable d'envisager à l'époque. N'y voyez pas juste là les pensées de quelqu'un de foncièrement mauvais. Mais comment réagir lorsque la raison même de tout ces maux était qu'elle n'avait pas eut l’honnêteté ou la décence de garder les cuisses fermées et d'assumer une séparation. Non, bien sûr que non, Victoria avait préférée rester confortablement blottie dans son petit cocon de sécurité et d'opulence. Son propre bien-être et plaisir étaient les seules véritables priorités de son existence. Personnification de l’égoïsme emballé d'un joli ruban.

Alors je me suis fait silence toutes les nuits où ma mère était battue, son calvaire signifiant que le mien était momentanément allégé. Mais les soirs où mon père préférait boire représentaient sûrement les moins synonymes d'ecchymoses. À son tour il coucha à tout bout de champs, dégringolant de manière stupéfiante dans l'échelle de la société. Les premières factures furent dures à payer, les prochaines impossibles suite à la perte de son emploi devenu ingérable à trois grammes dans le sang. Lorsque mon infidèle de génitrice quitta enfin notre domicile, mon paternel n'eut d'autre idée que de se venger sur ma personne, puisqu'en toute logique, il fallait toujours qu'il y ait quelqu'un pour combler tout ce temps libre qui découlait du départ de Victoria, femme empoisonnée jusqu'à l'héritage. Car ce jour de printemps mars 1991 où elle se faufila furtivement hors de la maison pour ne jamais y revenir, elle n'a pas même eut le courage d'emmener son unique fils, trop lâche, individualiste, rancunière, effrayée ou qu'en sais-je. Je ne la revis qu'une seule fois pleurant dans un parc, ne suis pas allé la voir, et l'ai laissée à son misérable sort, autant par peur d'éprouver plus d'empathie que je n'étais capable de le supporter, que par punition pour ces années de mensonges grossiers. »



Chapitre III
9 mai 1994
Don't come back, it won't end well


Un jour, il prit la décision d'affronter l'hostilité du monde de la rue plutôt que celle de son paternel et n'arpenta pas le chemin du domicile à la sortie de son école. De toute façon, il doutait sincèrement qu'il ne s'aperçoive de sa disparition si ce n'était seulement parce que son sac de frappes préféré manquait à l'appel. L'alcool aurait bien vite fait de lui faire oublier ce qu'il cherchait en premier lieu et son carnet de dessin serait une meilleure compagnie. Et cela fonctionna, lorsque trois jours s'écoulèrent sans qu'il n'ai vu son épouvantable visage, il avait eut l'espoir d'en être enfin libéré. Cela ne rendait pas sa condition actuelle moins précaire, comme le soulignait son apparence défraîchie, mais c'était une liberté de conscience qui valait tout les conforts physiques et matériels du monde. L'incident de la quatrième nuit rendit néanmoins cette bouffée d'air frais viciée.

Les caméras de surveillance de la ville filmèrent le début de l’altercation, où deux jeunes adolescents d'une quinzaine d'années importunaient un plus jeune clairement installé aussi confortablement que possible dans le renfoncement d'une porte de boutique abandonnée, Svein. Très clairement, après avoir été réveillé par une barre de fer pressant contre ses côtes de façon hésitante, à la manière dont l'on vérifie si un animal sauvage est mort du bout d'un bâton, il avait vaguement tenté d'écarter de son espace personnel l'objet sans grandes représailles. L'espace de plusieurs frappes volontairement administrées par cette cruauté juvénile, il s'était presque sentit à la maison à nouveau, à l'exception près que le boxeur était remplacé par deux lâches. Puis il avait été saisit et traîné sans ménagement dans la ruelle, l'appui de la caméra de sécurité devenant inutile sous cet angle. Une fois remit sur pieds droitement sous la contrainte d'une douleur vive au côté, il avait pour la première fois depuis le début de la nuit jeté un réel coup d’œil à ses tyrans. Et quand la barre métallique menaça de fondre sur son visage violemment fut stoppée, il réalisa à quel point la situation était différente. L'ironie des choses avait voulue que son incapacité usuelle à se défendre contre quelqu'un de bien plus expérimenté l'aidait en ce jour à rendre la monnaie de leur pièce aux deux adolescents. Le sentiment de puissance lié à la fin d'une soumission fut un cocktail au souvenir honteusement aussi grisant qu'effrayant.  

« Il va nous falloir les coordonnées de ton père pour qu'il vienne te chercher.
- S'il vous plaît n'appelez pas mon père..
- Écoute gamin ça c'était quelque chose à laquelle il fallait penser avant d'en venir aux mains et envoyer un ado' à l'hôpital.
- Je voulais juste qu'on me laisse seul.
- Il y a quelque chose que tu voudrais me dire ?
- Rien. »

« L'accueil que j'ai reçu à mon retour fut mémorable, un peu trop même puisqu'une nouvelle excuse crédible avait dût s'échapper de mes lèvres lorsqu'un médecin avait été contraint de soigner mon poignet facturé et mes trois côtes fêlées. C'était un homme plein de cran Haldor quant il assurait que c'était ma faute s'il était devenu décadent et pestiféré. Je n'y pouvais rien, j'avais treize ans. L'excuse de mes bleus était mes entraînements sportifs intempestifs et quelques bagarres, ou l'une de ces célèbres chutes dans les escaliers. C'est que j'avais l'erronée réputation d'être celui dont la maladresse était légendaire, toujours en retrait, Gentil. Cependant l'on ne ment jamais assez longtemps et les raisons finissent pas devenir suspicieuses, quelles qu'elles soient. Je fus placé en famille d'adoption un an plus tard lorsqu'on découvrit la violence de mon géniteur et je n'ai jamais cherché à m'inquiéter de ce qu'il avait pût advenir de sa carcasse ou de celle de son ex-femme. Cela fait bien longtemps que je ne les estime plus en tant que père et mère de toute façon. Ironiquement, ce fut sans hésitation la tournure la plus improbable et idyllique que pouvait prendre cette situation, je suis convaincu que les autres issues auraient inclues la mort de Haldor ou la mienne. À moins que ce n'eut été ça, le chemin réellement salvateur.

Mes parents adoptifs représenteraient un judicieux moyen de définir le clair-obscur une fois comparés à ceux qui m'avaient engendré. Je ne pourrais pas citer de plus fervents croyants qu'eux, d'un altruisme qui me sembla surjoué au premier abord. Comment pourrait-on être si résolu sur la beauté de la nature humaine et du monde qu'on gorge d'espoir les lieux. Ada ma mère adoptive était une radieuse psychiatre, qui me fixait souvent longuement les premiers mois, comme si j'avais été témoin trop tôt de la cruauté qu'était avide d'offrir ce monde, elle m'appelait 'Mon Ange'. Mais comme elle pensait tout bas, j'avais cette haine pour une part de l'humanité qui m'entourait, dont je faisais malheureusement indéniablement partie. Je n'étais pas suffisamment condescendant pour le nier ; Je me sens tout aussi destructeur que mon voisin, mais n'ai pas besoin de tirer sur mon prochain, à moins qu'il n'y ait plus l'alternative de la fuite. Cela dit et contre vents et marées, elle avait été victorieuse dans sa conversion à la religion, jeune, troublé, je ne demandais qu'une route sûre à emprunter. Tomas mon père adoptif était un membre de la crème du Beredskapstroppen, l'élite des unités de polices en Norvège. Depuis une dizaine d'années, il incarnait parfaitement la figure paternelle par excellence, transmettant sa fierté dans chacune de mes réussites d'une tape affectueuse sur l'épaule qui, contrairement à Haldor, ne m'inspirait ni dégoût ni ce réflexe de survie qui souhaitait que j'appréhende, que je reste dans le doute de savoir quand le karma viendrait pour punir ma naïveté juvénile et me gifler au visage. Il y avait tout les agréables sentiments liés à mes premières années, sans ce revers de médaille oxydé. Je délaissa finalement l'apprentissage forcé de la boxe Thaï, et le couple chrétien jusqu'aux racines me conseilla le Ju-Jitsu comme activité de synthèse, un bon moyen d'évacuer ses rancunes d'après eux et de maîtriser ses émotions. »



Chapitre IV
1 août 1999
How can you die carelessly ?


« Tout en découvrant un fort attrait pour l'art et la musique, plus particulièrement le violon, j'assouvis parallèlement une soif de connaissances liée aux comportements humains, à la psychologie et la sociologie. J'étais tout bonnement curieux sur une panoplie de sujets parfois diamétralement opposés, affamé de toutes informations que je pouvais assimiler, m'attaquant en supplément aux différentes sonorités et locutions des langues étrangères. Aux voyages. L'Histoire comportait un attrait tout aussi fascinant. Peut-être cherchais-je à prouver que j'étais capable d'exceller dans un maximum de domaines. Une partie de moi a toujours été captivée par cette aptitude que certains ont à déceler la nature profonde des individus par de simples analyses et déductions, notion qui demanda des efforts à aborder et l'aide d'Ada. Les choix officiels furent néanmoins d'effectuer une double licence en psychologie et histoire, où dès les études terminées, je me suis lancé dans les forces de l'ordre, suivant la lignée de Tomas comme un fil d'or. C'est sans me vanter que je peux dire que j'avais gravis les échelons relativement rapidement, sûrement motivé par une meilleure rémunération et un toit où je ne serais plus obligé de vivre avec ma famille adoptive, bien que je n'ai rien contre elle. Et même si durant un premier temps mes variés collègues sous-estimèrent mon potentiel, mon acharnement et ma volonté inflexible comblèrent ce mauvais préjugé au fil du temps grâce aux brillants résultats en découlant. J'avais ce don, ou cette malédiction aux dires d'Ada, de savoir m'immiscer dans l'esprit des meurtriers en adoptant leur vision macabre. Sans omettre de dire que j'ai toujours entretenu ce recul déconcertant lors des missions ; Cette insensibilité une fois mit face à des scènes toutes plus oppressantes et horribles visuellement que les autres allant jusqu'à susciter l'inquiétude d'Ada. À la manière dont un photographe observe avec détachement au travers de son objectif. Dès l'instant où je prenais mon service, il y avait cette compartimentation d'émotions remarquable qui s'opérait, une muraille me protégeant des effets pervers d'un métier aussi éprouvant psychologiquement. Un dévouement à une cause immunisant avec prodige. Mon but était de rendre radieux de fierté les deux personnes qui avaient été capables de m'apporter une vocation et une véritable envie de changements. Il y avait également une légère ambition qui faisait surface comme sortie de nulle part, montrant à quel point mon métier me plaisait, la recherche de l'indépendance n'était alors qu'une suite logique. Je sais toujours que si au cours des années de dur labeur j’atteins un poste à responsabilité, c'était parce que j'avais mérité cette place, chose qui allait malgré tout devoir attendre une belle demie-douzaine d'années minées d'autres événements marquants.

Lors de cette sortie pourtant routinière en 2004 par exemple, dans un parc. J'y avais croisé une certaine Elizabeth pendant que j'étais absorbé par la lecture d'un ouvrage exceptionnellement hors du rayon intellectuel et se glissant dans celui du pesant manuel d'instructions. Cela dit le mot croiser devrait être remplacé par trébucher, pour l’anecdote. Inutile de préciser que mon intention n'était pas de manquer de tomber sur quelqu'un, j'étais très adroit d'usage, contrairement aux rumeurs répandues dans ma jeunesse. Pourtant il faudra bien des années avant que j'en vienne à regretter cette maladresse de ma part car le sourire rassurant qu'elle avait offert à ce moment là avait réussit à tout effacer. Dois-je préciser que les vestiges du doute persistant quant à la croyance fondit pratiquement sur place ? Je veux dire, j'avais toujours des restes de cette petite envie de cracher mon venin à toutes ces personnes égoïstes et pleines de vices qui grouillaient partout. Mais pester contre cette femme avait été la dernière chose qu'elle m'inspirait et aurait relevé du blasphème ; La voir échouée à mes pieds ne pouvait qu'être retranscrit en tant que coup du destin. »



Chapitre V
14 août 2005
I can't help but wonder


« Elizabeth était une femme religieuse dans chaque cellule de son corps. Tant et si bien qu'elle s'offusquait de la moindre grossièreté ou geste aventureux, comme elle qualifiait si bien cette certaine spontanéité que j'avoue posséder quand il s'agit d'une personne qui me plaît. Elle voulait que je sois différent, c'était certain, j'avais pût regrettablement instillé la peur en elle lorsqu'elle avait eut un avant-goût de la haine et la colère que ma mère adoptive avait déjà décelée à mon adolescence. Traits indéniables de mon caractère qui ne tardent jamais longuement avant de refaire surface, même juste dans un regard ennuyé ou dans un commentaire acide sur moi-même. Elle voulait que je sois meilleur. Et il était plus facile de se calquer sur son attitude irréprochable que d'assumer que je n'étais et ne suis simplement pas une personne saine. Qu'il n'y aurait pas d'endroit où je pourrais ressentir ce sentiment d'appartenance, l'Unique. Celui d'être exactement là où je suis supposé être. Alors oui, il y eut des moments où je dû brider le fond véritable de ma pensée. Réprimer certaines envies. Mais je ne pouvais pas concevoir d'être privé de la stabilité et de la sécurité que la foi aveugle la guidant diffusait. Elle était avant tout la lumière obsédante du phare. J'étais intimement dépendant d'elle car je n'étais pas en mesure d'accepter ce que j'étais. Mais aussi longtemps que je serais en mesure de rester dans son champ d'influence, il était inconcevable que je n'en sois pas quelqu'un de bon.

À la suite de cette rencontre fortuite s'en suivit de nombreux rendez-vous et mon besoin de demeurer dans son influence ne cessa de croître, si bien que nous avions rapidement décidé de s'installer dans une routine de vie commune. Même s'il y eut ces quelques insinuations détectables comme tentatrices de la part de sa sœur jumelle aussi ressemblante physiquement qu'opposée caractériellement, je ne me préoccupais que peu de cette dernière. Ceci, malgré cette peur rongeant mes os un peu plus à chaque fois que je quittais le domicile pour aller travailler en tant qu'enquêteur. J'avais confiance en elle, là n'était pas la question. Quoi qu'il en soit, craintes futiles mise à part, à cette époque tout semblait au plus proche de l'idylle, quelqu'un m'aimait et je l'aimais en retour, un temps où les choses les plus simples suffisaient amplement. Le mariage avait eut lieu en petit comité, religieux dans les détails après deux années à vivre sous le même toit. En cette été d'année 2006 je me rappellerai toujours de sa voix fébrile qui prononçait les mots qui scellaient notre union, ses vœux amenant des larmes que je nierais si interrogé. Suite à cela, plusieurs années s'écoulèrent et le bonheur fut de mise. Contrairement à la plupart des personnes, Elizabeth avait réussit à passer au-delà de ma carapace fortifiée pour la faire voler en morceaux dès qu'elle se présentait. Détenir son affection et cette sensation de foi récompensée avait un goût enivrant, me donnant une impression d'invincibilité tant que ces deux points flottaient dans mon centre d'attraction. »



Chapitre VI
12 novembre 2018
If our grave was watered by the rain


« Quelqu'un un jour a eut la mauvaise idée de dire que toutes les bonnes choses ont une fin, et celle-ci fut bien plus rude que je ne l'avais imaginé. Tandis que j'enquêtais sur un homme dont le meurtre était la passion morbide, je laissais ma femme seule à s'occuper de la maison. Là fut ma principale erreur. Ce n'est pourtant que lors de mon retour que j'ai compris toute l'ampleur de cette connerie. J'avais osé laisser celle que je chérissais le plus au monde sans autre protection que la Grâce Divine lorsque je poursuivais avec acharnement un assassin un peu trop versé dans l'art mortuaire. C'est là que j'ai saisis à quel point j'étais aveuglé d'une stupidité probablement héréditaire. Poussant la porte d'entrée, un lourd silence inhabituel à cette heure pesait dans la demeure. J'avais prudemment rejoint la cuisine, puis le jardin où Elizabeth se trouvait usuellement. Le pire des scénarios se produisait sous mes yeux. En plus de souiller ma maison, ce monstre menaçait ma femme d'un large couteau pressé contre son cou délicat. Malheureusement, j'avais à peine le temps de dégainer mon arme qu'il faisait généreusement glisser la lame sur la peau tendre de son cou gracile, ses grands yeux s'écarquillant de terreur à l'ouverture crue de ses carotides dans une effusion de sang. J'avais tiré un coup de feu précis l'instant suivant et les deux corps en face de moi s'étaient affaissés lourdement dans un bruit mat amorti par les feuilles. Je m'étais ensuite précipité vers mon épouse, composant le numéro des urgences d'une main alors que l'autre tentait de stopper l'afflux de sang. En vain. Cette dernière image est la seule qu'il me reste de ma femme et elle me poursuit chaque nuit, ayant donnée naissance à d'autres réminiscences déformées, autant de fantômes sortis de mes années d'expériences. Une porte brusquement dégondée accordant au flot de noirceur droit d'affluer en mon fort intérieur. »

À en juger par le regard déjà complètement vitreux qui se reflétait dans le sien, il la savait déjà passée n'importe quelles compétences de médecine, aussi miraculeuses soient-elles. Sa main droite à présent maculée d'un liquide vermeil vital avait beau être pressée contre sa gorge béante, l'action était superflue et plus jamais elle ne serait animée par le moindre souffle de vie. Plus jamais cette maigre paire de lèvres n'auraient la vitalité de remuer pour communiquer sa sagesse. Ainsi, rien ni personne, pas même lui-même, n'aurait pût ralentir la cadence et la haine avec lesquelles il s'était précipité sur le meurtrier empreint d'un rictus. Durant plusieurs secondes, ou était-ce des minutes, il avait abattu toute la fureur et la frustration imaginable pour un être, et ce sous la forme de phalanges serrées en un poing crispé. L'ironique véritable miracle fut probablement qu'il ne fissura pas le plus infime os à force de fracasser la boîte crânienne de l'homme jusqu'à ce qu'il n'émette plus aucun de ces médiocres gargouillements plaintifs, ceux qui filtraient de façon chétive hors de ce qu'il restait de sa trachée. Et alors que ses mains mêlaient le sang de sa femme, son assassin et le sien en une nouvelle couleur de peau écarlate, il s'adressait à ce qui était au-dessus de lui, ses traits angéliques parsemés d'une constellation d'étoiles filantes carmines.

« Qu'est-ce que t'attends !? J'ai vécu la vie la plus vertueuse possible, j'ai essayé de les sauver tous même lorsque je les savais perdus ! Suivis toutes tes règles stupides à la lettre et pardonné les abominations par dizaines ! J'ai dépensé toute l'énergie dont j'étais capable pour faire une différence en Ton Nom, priant pour ta sagesse et la seule protection de ma famille ! Et c'est ta seule réponse ?! Tu ne vas pas me châtier pour ce putain de massacre blasphématoire ?! Tu ne vas donc rien faire ?! »

Les détails concernant l'état du corps comme l'art et la manière dont la 'neutralisation' s'était déroulée sont restés consciencieusement confidentiels. Les avantages d'avoir des antécédents irréprochables, une bonne position et un père adoptif suffisamment respecté et haut placé pour facilité l'oubli d'une nuit clairement maudite. D'autant qu'il était impossible d'effacer différentes mémoires ; Celles du visionnage des caméras de sécurité ayant faites l'accablante surprise d'un témoignage supplié confirmé par l'autopsie, la récente création d'une vie qui n'aurait injustement jamais la chance d'atteindre son terme. En conclusion, l'affaire fut classée et étouffée comme le plus tragique accident menant au décès de la femme enceinte de sept semaines du lieutenant en charge, celui-ci n'ayant pas eu d'autres choix que de neutraliser l'agresseur.



Chapitre VII
16 novembre 2018
Would roses bloom ?

Dans la chambre mortuaire, juste avant l'envoi du cercueil et une fois le corps passé sous les soins d'un thanatopracteur, Alexander s'était réservé quelques minutes de tête-à-tête, le temps de glisser une lettre manuscrite sous le manteau de sa défunte épouse. À l'apparence paisible, un foulard trop significatif autour du cou venait à son goût plus accentuer que cacher l'affreuse réalité.


Citation :
- Nous n'avons jamais proprement eut le temps de nous dire adieu et je n'en ai pas eu le courage plus tôt, cette lettre semble être le meilleur moyen. Je tenais d'abord à te remercier, tu as voulue faire de moi une personne respectable et tu y es certainement parvenue des années durant, tu étais de ces âmes qui apportent lumière, sécurité et espoir. Tu as juste eut la malchance d'avoir croisée mon chemin. Je peux voir aujourd'hui que je n'apporte que déception, peine et mort. Alors je te demande hypocritement pardon, même si je ne le mérite absolument pas, d'avoir engendré ta mort et celle du fruit de notre union, de ne pas être celui que tu aurais méritée. Je devrais être celui entre ces quatre planches, mais je suppose qu'au bout du compte les pires sont réellement ceux qui disparaissent en derniers. Aussi je m'excuse d'être incapable de pointer présent pour ton enterrement, car je ne peux m'amener à passer les portes de l'église ou être témoin de ta cérémonie d'adieu religieuse. Il serait de toute manière probablement plus juste que je t'épargne cette mascarade. J'aurai aimé pouvoir te promettre que je serais à la hauteur de tes exigences et de ce que tu étais crédulement capable de voir en moi, cela dit nous savons pertinemment que ce serait un odieux mensonge. Je n'ai jamais été cette personne et je pense qu'au fond tu en avais conscience. Pour tout te dire, je n'ai pas l'intention de revenir ici dans le futur. Tristement, tu m'as fait réaliser qu'il n'était pas possible de sauver tout le monde. Tu n'es plus parce que ton souhait était de me sauver, c'est une leçon que je n'oublierai jamais. À défaut d'avoir été en mesure de te protéger de moi, j'espère que ta foi t'a récompensée d'une paix éternelle.

1 janvier 2019

« Finalement, j'ai finis par prendre certaines habitudes que mon géniteur avait. J'ai légèrement pris goût à l'alcool sans encore être tombé aussi bas que lui. Certes et je le concède j'ai bien des défauts, notamment concernant la gestion des émotions, mais je n'ai jamais levé la main sur une femme, contrairement à certains. Je nourris d'ailleurs grassement un  profond sentiment de haine envers mes parents biologiques, l'une pour son mensonge et l'autre pour sa violence. Depuis l'enterrement, bientôt deux mois se sont écoulés et la fervente foi qui m'animait, elle, s'est évaporée à la vitesse d'un glaçon en plein soleil d'été. Peut-être ce Tout-Puissant est tout autant déçu par sa création que je peux l'être de lui. En ces temps les premières apparitions éthérées se manifestèrent, avec pour seule thérapie celle d'évacuer ces néfastes impulsions de mon cerveau d'une manière créative. Tel un cancer ayant pour souche la culpabilité, rongeant et grattant la sanité progressivement. Ce fut donc le retour naturel à l'art. Pas que je retranscrive réellement toujours ces illusions sur toile telles que je peux les voir, mais c'est une méthode plus imagée et symbolique de gérer ces moments où je suis assez littéralement hanté. Durant ces six longues semaines j'ai opéré de nombreux changements, comme déménager vers une maison possédée par les Madsen, dans une ville bien loin de tous ces drames, bien loin de tout ; Ottawa. Par ailleurs de ce bien immobilier nouvellement acquis sans frais, la vente de l'ancien domicile personnel me permit de conserver de larges économies, un peu plus amoncelées encore par mon ancien poste, permettant ainsi d'investir dans un bien d'une catégorie différente. »


Epilogue
31 octobre 2020
Could roses bloom ?

« Mon choix s'était porté sur cette ville suite aux échos positifs que j'avais entendu par Ada et Tomas, ainsi qu'au souvenir de courtes vacances passées en celle-ci quelques années plus tôt. Et il faut dire que je ne pouvais simplement plus rester dans le même environnement alors après avoir réglé quelques affaires, j'ai abandonné mon ancien domicile pour m'installer là-bas. Entre les trente-sept années passées dans ce pays qui voulait sûrement mon départ et la désapprobation de mes parents adoptifs concernant ma nouvelle opinion de la religion, prendre la distance restait la seule option envisageable. Ada et Tomas n'ont jamais exprimés leur déception à proprement parlé, mais leur talent pour transmettre leur jugement bienveillant était terni par la tristesse de me voir me détourner avec tant de véhémence des pratiques chrétiennes. J'ai fais l'acquisition du titre de propriétaire de musée dans la ville d'Ottawa, ainsi que celui de conservateur, ce qui n'est pas forcément ce qui sauterait aux yeux par son évidence en vue de mon récent CV, je le concède. »

Aujourd'hui, les portes du second anniversaire d'installation permanente à Ottawa porté à quelques mois, Xander se voit être rythmé par les diverses occupations qu'il mène de front. Contrairement à ce qui semble être la chose la plus évidente au monde, il n'a pas été dévasté par le décès de sa femme et se hait pour cela. Nuançons en soulignant que ce serait un absurde mensonge de dire qu'il vit bien l’événement, seulement que certains faits sont cruellement mit sous une lueur différente. Il n'était qu'un gamin effrayé par ce qu'il était, par ce qu'il est obstinément convaincu d'être. Qui était désespéré de voir une once d'absolution. Craignant d'être abandonné, d'être détesté. Elizabeth avait toujours vue Xander comme cette épreuve supérieure qui lui accorderait le salut si elle le purifiait. Alors il avait pût naïvement et goulûment combler ce besoin de sécurité et de confiance dans la situation qu'apportait un mariage avec elle, créant par ce ressort une relation dont les fondements reposaient sur la co-dépendance. Biaisé. Comme pouvait l'être sa conviction que sa personnalité avait causée la mort d'une personne qui aurait mieux fait de ne pas tenter de changer celui qu'il a toujours été. Quelqu'un qui se sent aujourd'hui indéniablement toxique, capable de planter ses griffes dans une pauvre sainte parce qu'il avait besoin de rassasier sa soif d'affection, plus qu'il n'avait envie de son sincère amour d'être accepté comme il est réellement. Chose que de toute évidence sa femme n'aurait en réalité jamais consentie à faire. En conséquence sa vision de cette période de sa vie lui semble à présent bien moins avoir été portée par un véritable amour, que par un besoin de nier ce qu'il est en se réfugiant dans la première stabilité offerte. Ce qui ironiquement rejoint sa critique sur sa propre personne ; Il est fondamentalement tout aussi monstrueux que certains de ces êtres humains exécrés, pourtant, il n'en a seulement conscience qu'aujourd'hui.


« You see, an idea alone isn’t enough. We have ideas all the time, random thoughts and theories. Most die before they can grow. For a delusion to thrive, other, more rational ideas must be rejected, destroyed. Only then can the delusion blossom into full-blown psychosis. »


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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 13:48

Bienvenue avec ce beau perso ! Il me donne envie de partir pour la Norvège heart
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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 13:52

Ce beau Colin rahlala =) Re bienvenue avec ce perso <3
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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 13:55

@Ezra J. Alexander : Merci beaucoup heart Aah Xander lui fera une visite de la Norvège alors please

@Hope F. Lane : Oui Colin est l'un de mes grands coups de cœur, depuis le temps que je voulais le jouer love eyes
Merci à toi Miss shining eyes
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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 13:55

*fan scream*

Tellement contente de le voir enfin prendre vie hihi heart Hâte de rp avec toi de nouveau avec ce super personnage !!
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Alexander S. Madsen

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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 14:00

@Camille Battenberg : Yeaaah le voilà le Madman Xander superhero hihi
Hâte de pouvoir faire des choses magnifiques ensemble et enfin pouvoir le jouer in love
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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 14:04

@Alexander S. Madsen re bienvenue avec ce personnage qui promet ! Xander † I See Dead People 541666387 Ça fait tellement plaisir de voir Colin ! Il est beaucoup trop rare ! love eyes
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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 14:06

@Alexander S. Madsen avec plaisir ! Elle va passer ses journées à dessiner les paysages luv
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MessageSujet: Re: Xander † I See Dead People Xander † I See Dead People EmptySam 31 Oct 2020 - 15:01

@Nathan J. Carter : Merci ! hug J'espère qu'il plaira tout autant que Seth shining eyes
C'est une injustice de le voir si peu (Je suis même pas certaine de l'avoir déjà vue sur un forum hum  ) alors il fallait que je corrige ça ! hihi

@Ezra J. Alexander : Vue les passions de Xander, ils pourront même dessiner ensemble heart
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