J'étais arrivée avec deux grosses valises et un gros sac à dos, rien de plus. Une vie entière compactée en quelques kilos pour en commencer une nouvelle. J'ignorais où j'allais, ce que j'allais faire ou même quelle mouche m'avait piqué. Tout quitter, je n'avais eu que cela en tête. Ma mère craignait que ce ne soit qu'un retour d'hormones et il faut admettre que je m'étais maintes fois posé la question une fois dans l'avion. Et si je faisais une erreur ? Si ma vie n'était pas à Ottawa ? Mais qu'avais-je à perdre ? J'avais perdu John, mon patron était prêt à m'attendre et je connaissais Ottawa comme le dos de ma main. Sans compter ma cousine qui m'attendait de pied ferme et les amis que je m'étais fait au fil de mes visites. Je devais tenter ma chance, me sortir de là pour renaître.
Enfin, on laisse au moins au Phénix un peu de temps pour renaître de leur cendre et ma famille ne m'a pas laissé une minute. Dès que mon petit orteil à touché le sol Canadien, ça n'a pas arrêté. C'était pour mon bien, pour m'éviter de sombrer, parce qu'ils ne savaient pas comment agir autrement. Après tout, que dit-on à une jeune femme qui a fait une fausse couche et qui à tout perdu dans la foulée ? Comment lui remonter le moral ? Ils ont pensé que m'empêcher de respirer était la solution et je dois admettre que c'était une bonne idée. Avec l'installation, le travail dans le "café" familial, les sorties, les projets, je n'ai pas eu le temps de penser. Dieu que c'était agréable ! J'étais épuisée mais cette impression de ne pas toucher terre me semblait salvatrice. Un nouveau départ sur les chapeaux de roues, tout ce que je pouvais espérer.
Une fois la tempête de l'arrivée passée, il m'avait fallut reprendre mon souffle. J'étais déjà installée depuis plusieurs semaines et il était temps que je ressorte un peu du nid. Ce cocon d'attention m'avait redonné confiance mais je sentais qu'il me fallait lâcher du leste, prendre le large. Moins de questions, plus de temps pour moi. Même si ça ne m'enchantait pas je savais qu'il fallait que je réfléchisse à ma situation. Une bonne introspection dans la plaie encore béante, ça allait faire mal mais c'était un mal nécessaire. Pour guérir une blessure il faut s'en occuper et ça pique. Mais si ça pique c'est que ça marche non ? Alors j'avais trouvé une petit colocation sympathique avec des inconnus. Plus de fausse couche, plus de John. Avec eux je n'étais que la petite Abby, la petite Anglaise perdue du mauvais côté de l'océan. Leur Abby du bout du monde. Un vrai départ à zéro.
Ce n'est que quelques jours après mon installation que j'avais décidé de recontacter Craig. Bien sûr, j'aurais pu le faire dès mon arrivée mais je ne voulais pas qu'il soit entraîné dans la tempête. Même si ma famille Canadienne était adorable je ne souhaitais à personne d'être prit dans l'œil du cyclone avec moi. Ce faux calme... Alors j'avais attendu un peu et il l'avait comprit. Nous avions d'ailleurs vite fait de rattraper le temps perdu en nous voyant assez souvent pour manger ensemble ou simplement discuter. Il était un ami cher et ce depuis des années. La distance n'avait pas eu raison de notre amitié et je ne le regrettais pas le moins du monde, surtout en ce moment ! Il était tellement adorable derrière ces airs de dur à cuire. Je ressentais même une certaine fierté à l'idée d'avoir été son amoureuse un jour car il était toujours aussi charmant que dans notre jeunesse. Il n'y avait pourtant plus rien d'ambigu entre nous aujourd'hui, nous avions décidé de cela il y a bien longtemps. Juste des amis, toujours là l'un pour l'autre même à l'autre bout de l'océan. Le retrouver m'avait fait du bien et lui parler aussi. Lui au moins était plus objectif, moins "impliqué" d'une certaine façon. Un vrai bonheur !
Aujourd'hui nous avions d'ailleurs rendez-vous à notre stand habituel pour manger une bonne queue de castor avant d'errer tranquillement dans les rues alentours. Manger, marcher, parler... La recette du bonheur ! Surtout que cette fois n'était pas tout à fait comme les autres : j'avais une idée derrière la tête. Un projet qui me tenait à cœur et dont j'avais beaucoup parlé avec ma cousine. Un chantier pour lequel il pourrait nous aider et que j'étais impatiente de débuter avec eux. Rien de vraiment fou dans le fond mais j'étais réellement aussi excitée qu'une enfant à la veille de Noël... Tout ça pour ajouter au petit salon de thé de notre grand mère un côté librairie. Mais c'était son rêve à elle aussi. Il y avait d'ailleurs beaucoup de livres dans le salon, faisaient office de décoration ou d'occupation pour les clients. Elle adorait lire et raconter des histoires mais n'avait jamais eu les moyens de faire ce que nous allions faire... J'étais tellement fière de nous et j'aurais tellement voulu qu'elle puisse voir ça ! Enfin, il fallait faire quelques travaux d'abord ce pourquoi j'étais on ne peut plus prête aussi ! Du fait main, du familial, l'esprit du lieu.
« Hey ! Désolée j'ai commencé sans toi j'étais affamée ! »
Lançais-je à mon ami alors qu'il arrivait près du kiosque où nous avions nos habitudes. J'avais commandé notre menu habituel mais n'avait pas pu attendre cette fois... Il faut dire que je n'avais pas eu le temps de déjeuner ce matin car nous étions justement allée signer des papiers pour la librairie. Beaucoup de choses à faire et peu de temps pour le réaliser ! Nous avions aussi commandé un nouveau panneau, des stickers pour les vitres, des cartes de visites... Gros projet en fait, ce n'était pas gagné ! Mais nous étions optimistes et volontaires, deux fonceuses que rien n'arrête et nous avions le soutien de toute la famille en plus.
« Et j'ai même failli être en retard tu te rend compte ! »
Plaisantais-je en lui tendant sa part avec un grand sourire. Moi en retard ? Jamais de la vie ! J'étais plutôt du genre à arriver une heure à l'avance... C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais toujours de quoi lire ou écrire sur moi. Prévoyante et organisée, peut-être un peu psychorigide sur les bords d'ailleurs... Mais ça compensait mon côté atrocement bordélique hors de ce cadre ! Personne n'est parfait n'est ce pas ? Et il faut dire que j'étais particulièrement paradoxale comme fille. Chose que les récents évènements n'avaient pas aidé mais je faisais bonne figure. Toujours bien maquillée pour cacher les cernes des terreurs nocturnes, toujours souriantes pour cacher les crises de pleurs incontrôlées... Ceux qui ne me connaissaient pas n'y voyaient que du feu mais les autres ? Pour eux c'était autre chose et je le savais. Leur Abby du passé avait un peu changé même si elle faisait des efforts. Ça non plus ce n'était pas gagné.
Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Sam 22 Aoû 2020 - 18:25
I'm happy you're still here
Abby avait toujours eu mon coeur et cela depuis notre rencontre. Je ne dis pas qu’on a été amoureux, qu’on a eu des sentiments forts l’un pour l’autre, mais je dis qu’on est amis. De vrais amis, une personne sur qui on peut compter, une personne à qui on peut se confier ou justement se taire sans blesser. Je sais qu’elle ne va pas bien, j’ai appris sa douleur, mais je ne dis rien. Pas que je ne veux pas être réconfortant, mais je sais qu’elle m’en parlera si elle le désire. Et si elle préfère rester silencieuse sur cette histoire, ce pan de sa vie, bah je l’accepte et je resterai moi aussi silencieux. Je ne suis pas la meilleure personne pour réconforter, ni encore pour parler de ce que je ressens, mais je crois qu’Abby fait de moi, au final, une meilleure personne que ce que j’ai été avant de la rencontrer. Elle est si naturelle, si vive et gentille, spontanée et psychorigide à la fois. Je l’aime d’un amour fraternel et je dois bien avouer que ça me fait mal de lui mentir sur ce qu’est ma vie en réalité. Elle me voit pas totalement tel que je suis. Ou peut être si justement, qui le sait réellement ? Une chose est sûre, tant qu’on ne se voyait que par de courtes périodes, lui cacher ma vie réelle était beaucoup plus facile. Ici, comment lui expliquer mes yeux rougis par la drogue que je prends bien trop régulièrement, les tremblements que je ressens quand stressé, je n’ai rien pris depuis trop longtemps, comment lui expliquer ma famille borderline et mes silences sur mes activités ? Tout cela fait que je l’apprécie encore plus, elle ne cherche pas à en savoir plus, elle n’écoute pas, j’ai l’impression, les ragots et ce que les gens croient, à tort ou à raison, savoir sur les Weary. Elle est juste là, toujours la même, malgré la douleur !
Aujourd’hui, comme à chaque fois, elle sait me prendre par les sentiments. On me promet de la bouffe et j’accours. Je rigole, mais j’ai l’impression, pour tout ça, d’être comme un gamin. J’aime manger, baiser et … foutre ma vie en l’air. Oui, c’est ça, je suis encore un grand gamin qu’il faut remettre sur le droit chemin assez fréquemment pour éviter qu’il ne s’écroule à force de faire des conneries. Et je sais en faire des conneries, je ne m’arrête pas ! Rien qu’hier soir, j’ai été dans un bar et j’ai beaucoup trop bu, jusque là, rien d’étonnant. Mais quand une jeune femme est venue au bar, à mes côtés pour se commander à boire, je l’ai draguée, encore une fois rien d’étonnant. Elle m’a répondu favorablement, mettant sa poitrine en valeur, rigolant de mes blagues pourries et se trémoussant, jusqu’à ce que son mec vienne reprendre les droits sur sa possession. Et vous imaginez bien qu’on fait pas chier un Weary alors je lui ais foutu mon poing dans la gueule. Juste pour qu’il l’apprenne à la dure. On s’est battu, on a presque démoli le bar à force de s’envoyer valser de toutes nos forces. Et vous savez quoi, bah j’ai fini ma nuit chez la demoiselle ! Ce matin,c’est donc totalement courbaturé et ayant mal aux côtes du côté droit que je me suis levé. Putain, l'hématome que je me tape, j’espère qu’Abby ne le remarquera pas sinon elle pourrait s’inquiéter pour moi. Heureusement mon visage ne montre pas trop de séquelles. Etonnant mais bon, il faut y arriver à mon visage quand on mesure un mètre soixante et moi plus d’un mètre nonante ! Je rigole, mais c’est ce qu’il s’est passé !
Quand j’arrive et que la demoiselle me montre, presque fière d’elle, qu’elle a commencé sans moi, je prends un air outré. « C’est comme ça que tu accueilles ton vieux pote ? » Je prends mon menu après lui avoir fait un clin d’oeil. Je croque dans la délicieuse nourriture avant de l’écouter. Elle en retard ? Non mais c’est qu’elle se fout de moi là ? Je rigole, j’ai même failli m’étrangler en le faisant. Je tousse, j’ai du mal à m’y remettre et une fois que j’arrive plus ou moins à parler sans séquelle, je lui dis « Si tu voulais me faire m’étouffer, c’est réussi ! » Je reprends quelques secondes avant de croquer à nouveau dans la queue de castor. Puis alors que j’ai que trop rapidement avaler la bouchée à peine mise en bouche, je rajoute « Bon dis moi, qu’avais tu de si important à me dire ? » Quand elle m’a proposé cette sortie ci, elle semblait en joie. Elle semblait avoir cette étincelle dans la voix qu’elle n’avait plus depuis son arrivée alors voilà, j’attends de savoir la grande nouvelle. A-t-elle retrouvé un gars ? Il a intérêt à être bien ou je lui fais sa fête à ce type !
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Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Lun 24 Aoû 2020 - 15:16
Bien sûr, je n'étais pas naïve. Pas plus que je n'étais sourde aux rumeurs qu'on entendait souvent concernant la famille Weary. Je me doutais bien qu'il se tramait quelque chose mais j'avais confiance en eux, en lui surtout. Quoi qu'il puisse faire une fois que nous n'étions plus ensemble, ça ne me regardait pas et ça n'influençait en rien mes sentiments pour lui. Notre amitié avait été instantanée, renforcée par les années et à peine écorchée par la distance, je n'allais pas laisser des ouï dire gâcher ce lien si important à mes yeux. Et s'il voulait m'en parler, il savait qu'il pouvait le faire, qu'il pouvait tout me dire.
Malheureusement pour nous, le fait que nous puissions nous voir plus souvent aujourd'hui faisait que je remarquais mieux ses yeux rougis, ses blessures, ses inquiétudes. Il avait pu les cacher jusqu'à maintenant, c'était facile de faire attention quelques jours, le temps que je reparte, mais là ? Il ne pouvait sans doute pas faire attention constamment, pas plus qu'il ne pouvait s'empêcher de faire je ne sais quoi... Bagarre de bar, ça je savais. Il s'était quelques fois battu pour sauver mon honneur ou celui de ma cousine, c'était son genre de s'interposer ou de corriger une injustice par la force des poings. C'est le rouge dans ses yeux qui m'inquiétait, son attitude aussi parfois, ces petits détails qui m'avaient échappé jusque là.
Pourtant je restais silencieuse, espérant qu'il m'en parle de lui-même un jour. Nous nous faisions confiance, nous nous connaissions bien... Mais les Weary n'étaient pas bavards quand ça concernait leur vie privée, pas un pour sauver l'autre ! J'attendais donc sagement, rangeant mon inquiétude dans un coin de mon cœur en espérant qu'elle ne soit pas trop justifiée, lançant quelques perches dans l'espoir qu'il les saisisse et qu'il me laisse entrer dans cette partie de sa vie. Un jour peut-être, chaque chose en son temps. Et mon projet allait d'ailleurs me permettre de l'avoir un peu plus à l'œil. Enfin, s'il acceptait bien sûr ! Ce que j'espérais pour bien plus que cette raison.
« Je t'ai pris tes trucs préférés pour me faire pardonner ! »
Répondis-je avec un sourire plein d'innocence et les yeux brillants d'amusement. Nous aimions nous chercher, nous chamailler. Finalement, il était un peu comme un frère pour moi à présent et j'avais de la chance !
« Oh non pas déjà ! Je voulais te torturer un peu d'abord sinon c'est pas drôle ! »
Plaisantais-je après lui avoir tapé un peu dans le dos pour ne pas qu'il s'étouffe. J'avais ri, amusée par sa réaction face à mon presque retard. Il me connaissait trop bien pour savoir que ça n'arrivait pratiquement jamais. Et il me connaissait aussi assez pour savoir que ce rendez-vous n'était pas aussi innocent que les autres. Je ne pouvais rien lui cacher.
« C'est signé ! Nous avons tout ce qu'il faut pour changer notre petit salon de thé en librairie ! »
M'exclamais-je alors, incapable de retenir la nouvelle davantage. Mon sourire remontait jusqu'à mes oreilles et mes yeux pétillaient comme ils ne l'avaient plus fait depuis fort longtemps. Ma nouvelle vie commençait à prendre tournure, mes rêves avançaient et ceux de ma famille avec eux. J'étais aux anges !
« Nous allons garder le côté salon de thé mais nous allons tout changer pour pouvoir concilier les deux ! Le crédit a été accepté aussi, nous allons bientôt pouvoir commencer les travaux ! »
Enchaînais-je dans un souffle, incapable de parler calmement tant j'étais excité par la nouvelle. J'avais à peine pris ma respiration entre mes deux exclamations et avait donc terminé la phrase à bout de souffle. Une grande inspiration puis un soupir pour me calmer un peu.
« Tu avais raison, le projet était assez solide et il est passé comme une lettre à la poste ! »
Ma cousine avait longtemps hésité et, depuis mon arrivée, nous avions retourné le projet dans tous les sens. Ce n'était pas si simple, il fallait beaucoup de travail et de l'argent aussi. Mais Craig avait cru en nous et il m'avait poussé à me lancer. Grâce à lui, nous avions donc décidé de coucher nos idées sur papier et de le présenter à la banque qui avait accepté sans broncher. La chaîne de librairie avec qui nous allions nous associer n'avait pas hésité non plus, heureuse de pouvoir s'implanter dans un commerce un peu différent et plus chaleureux. Le rêve !
« Nous allons quand même faire le plus gros des travaux seules histoire de garder de l'argent pour le stock et pour le mobilier. D'ailleurs, si tu as un peu de temps pour nous donner un coup de main, je pense qu'un peu de muscle ne sera pas du luxe ! »
Ajoutais-je, toujours avec le même enthousiasme et un petit regard de chat potté. Je savais qu'il n'était pas nécessaire pour le convaincre mais j'aimais le taquiner... Craig était vraiment trop gentil et toujours prêt à aider, il ne faisait pas de doute qu'il allait nous donner un coup de main dans la mesure du possible. Un véritable amour, quoi qu'en dise les rumeurs.
Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Ven 28 Aoû 2020 - 18:31
I'm happy you're still here
Abby, je me souviendrai toujours de notre première rencontre. On s’est retrouvé tous les deux l’un à côté de l’autre, à crier lors de bonnes actions de notre équipe favorite de hockey sur glace. Elle était belle, avec sa longue chevelure blonde, son sourire enjôleur, même si elle rougissait dès que je posais les yeux sur elle. Quoique le pourpre de ses joues était tellement beau, tellement attendrissant. Sa voix me hérissait la peau, mais j’aimais qu’elle soit autant à fond et surtout qu’elle s’y connaisse. Ca se ressentait ! Non parce que généralement les adolescentes n’y connaissent rien et se contente de glousser pour répondre à vos questions. Non, là, elle était intelligente en plus d’être belle, elle connaissait les règles de ce sport qui me tenait à coeur autant que moi et de plus, elle avait une telle passion que je ne pensais plus qu’à une seule et unique chose, l’embrasser et la tenir dans mes bras. D’ailleurs, c’est bien ce qu’il s’est passé le soir-même ! Ses lèvres étaient aussi douces que je me l’étais imaginées. Le pire dans cette histoire est qu’elle était une des peu nombreuses demoiselles que je n’ai pas quitté le jour suivant, au petit matin. Non, en fait, c’est peut être parce qu’elle avait plus de cran et de respect. Le respect pousse le respect ! Et voilà que maintenant, on est amis, de très bons amis. J’aime être en sa présence, l’écouter, la regarder, la prendre dans mes bras quand elle ne va pas bien. Il n’y a rien d’ambigu entre nous, juste une belle amitié. Elle est tellement passionnée qu’on se trouve toujours des points communs, malgré toutes nos différences.
Aujourd’hui, dès qu’elle m’a appelé, je suis venu. Et oui, c’est ça l’amitié non ? Et puis, dans un sens, elle m’a intriguée avec les mots qu’elle a employés et le ton aussi. Je commence à la connaître. Et elle aussi. Tout le monde me voit comme un ours mal léché, mauvais langue, violent, dangereux, mais je suis surtout amical, sociable et loyal. On me prend pour un con tellement souvent que j’oublie qui je suis au final, sauf quand je suis avec Abby… Abby ou Ellie, mais disons que j’oublie les choses de manière bien différentes ! Enfin là, je ne dois pas penser à ça. Il faut que je me concentre sur la blondinette qui vient de me prendre par les sentiments ayant commandés, bien trop de choses délicieuses à manger. « Non mais tu me fais peur là miss ! Tu me connais par coeur ! » Et je commence à manger directement. Putain que j’aime manger, ça serait presque aussi bon que le sexe. Ok, j’ai dis presque aussi bon, faut pas exagérer non plus !
A sa réponse, je la pointe du doigt et je finis par lui dire « Tu comptes me faire des cachotteries ? » Puis je rigole. Le pire est que je ris, mais qu’en réalité, elle m’intrigue de plus en plus ! J’ai envie de savoir ce qu’elle me cache si mal ! Non parce qu’il faut bien avouer une chose, elle me cache mal ses secrets, je ressens toujours qu’il y a quelque chose qui cloche, quelque chose qui la turlupine ou quelque chose qui la fait devenir folle ! De joie ou de tristesse ! Me torturer ? Je lève les doigts plein de graisse et de sauce pour la menacer « Je suis sûr que si je te torture, moi, je te tire les verres du nez très facilement ! » Combien de fois, je ne l’ai pas chatouillé pour avoir mes réponses. Une fois de plus ou de moins, ça gênerait qui ? Je m’approche d’elle, mais dans un autre sens, j’aime bien qu’elle joue ! Comme à chaque fois !
Mais voilà, elle m’avoue la grande nouvelle et j’ai un sourire jusqu’aux oreilles; Je ne suis pas un grand parleur, je ne cause pas, je ne pose pas de questions de trop, mais quand je suis content ça se lit sur mon visage. Je passe mon bras autour de ses épaules et je l’écoute tout me raconter en détails. Je suis tellement fier d’elle et de ce qu’elle est devenue. Putain, elle est la meilleure, je savais qu’elle y arriverait, je savais qu’elle pourrait faire tout ce qu’elle désire, car elle est unique ! Et je suis content qu’elle me propose de l’aider dans ces démarches. Je lui aurais même avancer de l’argent si elle le voulait. Même si j’en ai besoin pour Lottie, ainsi que pour mes soirées bien trop alcoolisées et shootées, pour elle j’aurais fait une exception. J’aurais juste bossé plus d’une fois dans le mois prochain. Si vous voyez ce que je veux dire ! En attendant, je lui ferai des petits cadeaux, j’arriverai avec du matos ou quoique ce soit qui pourra l’aider. Et puis pourquoi pas rameuter quelques gars, des amis à moi qui n’auront pas le choix que de venir donner de la main d’oeuvre gratuite si ils ne veulent pas de problèmes avec les Weary ! « Je suis fier de toi, Abby ! Je savais que tu y arriverais ! Et bien sûr que je viendrai aider, je vais pas manquer de mettre ma pierre à l’édifice de ton succès. Compte sur moi ! » Puis après avoir fini de manger, car oui, je sais tout faire en mangeant, même féliciter les gens. Je lève mes bras pour montrer mes muscles et mes tatouages en même temps « Faut bien que ces biceps servent à quelque chose ! »[/b Moi, faire le malin et le frimeur, pas du tout ! « Bon par contre, on va fêter ça ce soir. Tu veux faire quoi ? Une soirée en boite ? Une soirée à nous deux devant un repas de dingue et un bon verre ? Dis moi, je suis à tes ordres gente demoiselle ! » Putain qu’est ce que ces mots de bourgeois font cloche dans ma bouche !
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Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Mar 1 Sep 2020 - 15:56
Je le connaissais par cœur en effet, assez pour savoir que je ne pouvais rien lui cacher. Il avait forcément entendu mon ton, il avait vu l'étincelle dans mon regard. Depuis notre rencontre, il y avait quelque chose de fort entre nous, quelque chose que nous avions prit pour de l'amour à l'époque mais qui n'était qu'un profond respect et une profonde loyauté l'un envers l'autre. Un coup de foudre amical en quelque sorte, le genre de relation que le temps ne peux faner, pas comme l'amour justement.
« Rho à ce point ? Je te pensais plus solide quand même ! »
Le taquinais-je sans me détacher de mon enthousiasme. J'aimais trop le taquiner et il me le rendait bien en général. Nous étions souvent comme deux enfants quand nous étions ensemble : batailles de chatouilles, piques, chamailleries... Pas un pour sauver l'autre mais c'est ça qui était génial. Pas de prise de tête, juste nous, sans faux semblants. Ce n'était pas pour rien que j'allais souvent vers lui quand quelque chose changeait dans ma vie, aussi bien dans le positif que dans le négatif. J'avais besoin de partager avec lui, de me jeter dans ses bras où je me sentais bien.
« Moi !? Faire des cachoteries !? Jamais de la vie allons ! »
M'exclamais-je avec un air faussement innocent qui se voyait à mille kilomètres à la ronde. Du grand n'importe quoi, comme toujours ! Et mon sourire jusqu'aux oreilles camouflait très mal la nouvelle que je retenais encore tant bien que mal. Lui mentir était une des choses les plus difficile à faire car il savait lire en moi comme dans un livre ouvert... Ce qui était réciproque et heureusement car il n'était pas du genre loquace contrairement à moi qui avait une légère tendance moulin à parole une fois lancée... Complémentaire finalement, nous l'avions toujours été.
« Si tu fais ça je te fourre ma queue de castor dans le pif ! »
Me défendis, serrant déjà mes coudes contre mes côtes pour me protéger d'une potentielle attaque. J'étais chatouilleuse et il savait y faire en plus ! Autant dire qu'une attaque maintenant finirait en catastrophe et ça ne nous dérangeait même pas en fait ! Combien de t-shirt avions nous pourrit comme ça ? De vrais gosses vraiment ! Même ma cousine n'en pouvait plus de nous et pourtant elle n'était pas beaucoup plus mature parfois... Mais il faut avouer que nous étions deux spécimens ! Quoi qu'il en soit, je finis par cracher le morceau pour éviter la catastrophe et car je ne pouvais plus le retenir ! Trop heureuse et sa réaction me rendit plus heureuse encore.
« Je ne suis pas la seule à féliciter pour ce succès mais j'avoue que j'ai mis un bon coup de pied dans la fourmilière pour faire bouger tout ça ! C'était un rêve depuis trop longtemps, pour ma grand-mère et pour ma cousine après elle, il était temps que ça devienne concret, à deux c'est plus simple à gérer et, surtout, à financer. » Expliquais-je, toujours avec le même enthousiasme. J'étais toujours humble et, cette fois, j'avais raison de l'être. Ma cousine avait fait beaucoup, elle était extra. « En tous cas merci de m'avoir boosté et d'accepter de m'aider. » Ajoutais-je avec un sourire plein de reconnaissance et les yeux brillants de sincérité. « Pfff... Range-moi ça espèce de m'as-tu-vu ! » Plaisantais-je ensuite, pinçant ses biceps avec amusement. Il ne mentait pas sur la marchandise... Mais hors de question de lui dire, il serait trop fier ! « Ah ben carrément ! Pourquoi pas un bon burger de La Senate Tavern sur Clarence ? Ça nous rappellera le bon vieux temps ! » Notre rencontre, notre passion pour le Hockey, l'ambiance chaleureuse de la Taverne où nous étions souvent allé et aux burgers délicieux. Que demander de plus ? « Puis après on peut aller faire quelques pas de danse pour éliminer tout ça ! Ou alors on peut prendre nos patins pour nous déchainer un peu à la patinoire ? » Ajoutais-je, déjà impatiente d'y être. « Et Dieu comme ça sonne cloche dans ta bouche cette fausse bourgeoisie ! »
Le taquinais-je avec un gentil coup de coude dans les côtes. Il avait toujours été mon bûcheron Canadien, l'homme solide au franc parlé. Un peu trop franc parfois mais c'est comme ça que je l'aimais. Pas le temps de niaiser entre nous et das la vie ! Autant dire les choses telles qu'elles sont, c'était un de nos points communs. Un parmi tant d'autres. Une réelle âme sœur amicale, un jumeau retrouvé.
Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Mar 8 Sep 2020 - 14:50
I'm happy you're still here
Tout est trop facile entre nous. On est amis depuis tellement longtemps et ce n’est pas la distance qui y a changé quoique ce soit ! Mes mensonges ? Je le fais pour son bien, elle n’a pas à savoir ce que je fais réellement de ma vie et c’est mieux comme ça. Mais elle, quand elle me cache un truc, je le vois directement et je lui fais savoir. Comme maintenant. Elle est mignonne à tenter de tout me cacher, à retourner la situation pour ne rien me dire de suite. Mais je sais comment la faire parler, mes doigts sont déjà prêts à la chatouiller si besoin est. Je fais une grimace quand elle me parle de foutre de la nourriture dans mon pif. Je serais prêt à tout manger en une fois pour ne rien gâcher. Mon rapport à la nourriture est tel que je pourrais manger toute la journée. Je crois que je suis du genre accro à tout et même à la bouffe. Je rigole alors, reculant ma queue de castor d’elle et en disant « Si tu fais ça, tu sais que tu vas le regretter ! » Non ce n’est pas une menace comme j’en ferais à qui que ce soit d’autre. C’est plutôt un jeu entre nous. Les chatouilles, les fous rires, ça m’étonne même quelques fois qu’on a même pas fait de batailles de polochons. On est de tel gamins qu’on en serait capable !
Toujours aussi humble ! Toujours aussi gentille ! Elle l’est tellement qu’elle risque surtout d’un jour se faire avoir par sa gentillesse. N’importe qui serait capable d’en profiter et de lui faire du mal à cause de ce tempérament qu’elle a à toujours aider les autres, toujours les valoriser et s’en oublier au passage. Mais je jure sur ma vie que le premier qui s’en prend à elle, je le dégomme ! Je n’ai jamais tué personne, mais Dieu m’en est témoin, je tuerais pour les personnes auxquelles je tiens. Elles sont très peu, mais elles existent et je ferais tout pour elles. « Ok ok, j’irai aussi féliciter comme il se doit ta cousine ! » Et je lève les sourcils comme si j’étais super intéressée par l’autre jolie blondinette. Attention, je ne dis pas qu’elle n’est pas jolie,mais il faut absolument que j’apprenne à tenir mon engin dans mon pantalon. Si je fais du mal à l’une, l’autre pourrait m’en vouloir et c’est hors de question !
Je n’ai pas besoin de lui dire, je crois, mais je le referais si je le devais. La booster ainsi n’est qu’une partie de plaisir. Elle a toutes les cartes en main pour réussir tout ce qu’elle désire, il me suffit de lui rappeler une fois de temps en temps, ce que j’ai toujours su, elle est exceptionnelle. Pour l’aider, bien sûr que je le ferais, je lui montre même d’ailleurs avec quels muscles, je compte le faire et je grimace quand elle vient me les pincer. Tout en disant « Arrête comme si tu n’avais jamais apprécier mes muscles saillants ! » Et là, elle semble s’emporter quand je lui parle de fêter ça à notre manière. Et oui, à notre manière veut dire que je dois tenir debout en fin de soirée et que surtout je ne dois pas lui faire honte. Car croyez moi, j’en suis totalement capable si je m’y mets. Non là, on va juste manger, beaucoup manger et nous amuser. Et sa dernière idée me tente particulièrement « Va pour le burger et la patinoire. Ca fait trop longtemps que j’en ai pas fait et j’aimerais me dégourdir les jambes ! Tu veux qu’on passe chercher ta cousine pour fêter ça avec nous ? » Quoi ? C’est pas une mauvaise idée et elle m’a bien fait la morale tout à l’heure sur le fait qu’elle aussi était à féliciter non ?
Mais quand elle me donne un coup dans les côtes, je tente de ne rien montrer,mais j’ai un petit sursaut. Comme si j’avais le souffle coupé juste quelques secondes. Et c’est un peu ce qu’il se passe. Putain l’échymlose que j’ai sur le côté est douloureux et mal placé. Je ne veux pas qu’elle voit cette partie de moi même si je suis sûre qu’au fond d’elle, elle me connaît ! Avant qu’elle ne pose de question ou quoique ce soir, je tente de noyer le poisson « Faudra faire en mon honneur, une petite partie dédiée au sport que je puisse moi aussi venir feuilleter les bouquins ! »
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Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Mer 9 Sep 2020 - 11:36
Même si nous avions rompu d’un commun accord à la fin de mes vacances, je l’avais regretté. Il y avait quelque chose de fort entre nous, quelque chose d’unique. Ce n’est que quand nous nous sommes retrouvés par hasard quelques mois plus tard que j’avais compris : ce n’était pas notre couple qui me manquait mais lui. Lui tout simplement, notre amitié si spéciale qui ressemblait presque à de la fraternité aujourd’hui. Un énorme coup de chance, tout comme notre rencontre d’ailleurs.
« Ah ouais ? » Le défiais-je, tentant en vain d’attraper la queue de castor qu’il éloignait habilement de moi. Pas dur, j’étais un poids plume. « T’es une asperge c’est pas juste ! »
Bougonnais-je ensuite sans grande crédibilité, mimant une moue enfantine plus amusante que réaliste. Pas un pour sauver l’autre, c’était tellement bon de pouvoir faire n’importe quoi sans criante d’être jugé ! Avec lui je pouvais être moi sans complexe, la Abby douce mais un peu folle sur les bords, souriante mais fragile. Il savait tout de moi depuis si longtemps.
« Ça lui fera plaisir. C’est avant tout son bébé après tout. »
L’héritage de notre grand-mère, le trésor familial qu’elle avait récupéré et que nous voulions faire fleurir. C’était important pour nous, aussi bien l’une que l’autre. Il faut dire que les Summers aiment leur famille, ils sont tous unis comme les doigts de la main. La preuve, la distance n’arrive jamais à défaire leur liens, que ce soit mon père ou moi. D’ailleurs ma cousine est plus comme une sœur pour moi maintenant, nous sommes tellement proches !
« Et bas les pattes monsieur le grand séducteur ! Ma cousine c’est chasse gardée ! »
Le taquinais-je ensuite, bien consciente de ce que sous-entendait ce petit haussement de sourcil malicieux. Je savais aussi qu’il nous respectait trop pour tenter ce genre de chose. Mais, s’il avait été amoureux d’elle et que ça avait été réciproque, ils auraient eu ma bénédiction. Même juste pour se faire plaisir à la rigueur, ils étaient grands et je n’étais pas jalouse, je n’avais plus à l’être.
« Pfff, que de la gonflette ça ! Puis c’était il y a tellement longtemps ! »
Le narguais-je après avoir pincé ses muscles. Mais il avait raison, j’avais été impressionnée et attirée par sa musculature à l’époque. Jeune déjà il avait un corps à tomber, que du muscle ! Et il n’avait rien perdu de sa superbe mais il était hors de question que je lui fasse le plaisir de l’admettre, il serait trop fier même s’il le savait sans doute déjà très bien.
« Ça marche alors ! Et je vais lui envoyer un texto mais il me semble qu’elle est déjà prise ce soir. »
Nous avions d’ailleurs prévu de fêter ça toutes les deux le soir suivant mais elle était restée vague sur son programme du jour... Un rencard peut-être ? Je le saurais bien assez tôt de toute façon, je n’étais pas intrusive. Quoi qu’il en soit le sujet n’est pas là et je remarque sans mal que mon petit coup lui a fait plus mal que prévu. Encore des bleus ? Là aussi je ne cherche pas, ce ne sont pas mes affaires. S’il veut me le dire il sait que je suis prête à tout entendre mais s’il estime que ça ne me regarde pas alors soit. « Oh t’inquiète c’est déjà prévu ! J’ai même pris des abonnements à quelques magasines de sport pour la partie café si les gens veulent les feuilleter en prenant leur goûter ! »
J’étais moi-même une fan alors il y allait avoir ce qu’il faut de toute évidence ! Des livres, des magasines... Je n’avais pas réussi à mettre des poster mais j’aurais aimé arriver à faire venir quelques sportifs connus pour des événements divers. Des musiciens aussi, faire un truc vivant et jamais monotone. Il y avait du travail mais notre motivation n’avait pas de limites. Et j’avais des aides précieuses. Une chance folle !
Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Mer 23 Sep 2020 - 11:42
I'm happy you're still here
Etre avec Abby est un plaisir, alors quand en plus, une bonne nouvelle tombe telle que celle-ci, c’est vraiment encore plus agréable. Je ne vais pas mentir, quand on s’est quitté, je pensais que ça serait comme avec les autres, que je l’oublierais et que je passerais à autre chose. Une de perdue, dix de retrouvées. Je l’oublie et basta ! Mais non, elle est restée dans mes pensées. A deux, on est plus fort ! On rigole, on s’amuse, on se cherche, on joue, on pleure, on se dispute, on crie, mais jamais on ne se laisse tomber. Deran rigole souvent en disant qu’on ne peut pas avoir une amie féminine, bonne de surcroît, avec qui on ne veut pas coucher. Et là, je ne fais que lui prouver le contraire ! Enfin je tente, car il croit toujours qu’un dérapage va arriver un jour ou l’autre ! Et pourtant même ici, plus proches que le seraient beaucoup de personne, aucune idée mal placée ne me passe dans l’esprit, on joue juste tel deux frères et soeurs.
Par contre, sa cousine, je ne dirais pas non. Là, on est dans une autre cours. D’ailleurs Abby le sait, elle me demande de baisser les pattes face à cette belle blondinette. Comment ? Je serais incapable de dire non à la demoiselle. Elle est belle, gracieuse et … Non faut que je pense à autre chose. Bon par contre en attendant, je lui propose d’aller chercher cette même demoiselle pour fêter l’ouverture de leur commerce. Et oui, je ne vais pas oublier l’autre patronne des lieux. Mais je fais alors la tête de chien battu, je lui fais de grands yeux tristes et je lui dis après un long soupire « Pourquoi ? Tu sais très bien que je suis un ange et qui sait, on pourrait finir par être vraiment de la même famille toi et moi ! » Puis je m’approche d’elle et lui pose la question, comme si tout était normal dans cette conversation, comme si je n’étais pas un enfoiré de première avec les femmes et comme si elle ne me connaissait pas bien « A part si tu es juste jalouse et que tu veux me garder juste pour toi ! » Je rigole alors, je sais que ce n’est pas ça. Mais elle me connaît, je suis obligé de tout tirer à la dérision sinon je ne serais plus Craig Weary ! Il y a toujours soit la dérision, soit la force qui parle pour moi. Je n changerai plus, je crois !
« Que de la gonflette ? » Je la regarde outré « Que de la gonflette ? » Elle va voir, je finis ma nourriture, car c’est trop important pour moi que pour l’oublier, puis je vais lui montrer si c’est juste de la gonflette ! Je vais la soulever du sol et elle ne touchera terre que lorsqu’elle avouera ma superbe et je peux la taquiner de la sorte très longtemps, croyez moi. Car justement ce n’est pas que de la gonflette !
Mon coeur a mal d’entendre que sa chère cousine préfère un autre à moi. Enfin je dis ça, mais ça m’arrange, j’ai envie d’être seul avec Abby, de profiter d’être juste nous deux, comme avant. On va se faire une soirée à notre sauce, on va s’amuser, on va vraiment fêter ça dignement ! Je le sens bien. Mais son coup, oui me fait plus mal qu’il ne le devrait en temps normal. Je suis content qu’elle ne pose pas de questions et en même temps, je ne me vois pas lui dire que je me suis encore une fois battu. Elle n’est pas idiote et sais comment je suis. Elle sait que je part au quart de tour, juste un mot ou un regard et je serais prêt à foncer dans le tas !
« Je sens que je vais passer plus de temps que prévu dans ton endroit ! Je vais feuilleter tous tes magazines. Bon par … Y a une chose … Que de la gonflette tu as dit ? » Je rigole et j’attrape par la taille. Ses pieds ne touchent déjà plus terre. Je la vois tenir tout ce qu’elle a en main, comprenant que je ne la lâcherai pas aussi facilement. Et hop, je la fais basculer sur mon épaule. Elle se retrouve transportée comme un sac à patate. La tête en bas, les cheveux pendant dans mon dos et les pieds pendant devant. Et là, je lui dis, en rigolant « Allez, avoue que tu me trouves séduisant tout de même avec mes muscles. Et je parle bien de muscles pas de gonflette ! » Autour de nous plein de personnes rigolent, s’amusent à nous voir jouer comme des enfants. Et je finis par ajouter « Si tu ne me l’avoues pas, tu finis dans une fontaine ! Et pour une fois, je ne suis pas sûr que je te suivrai !» Et je rigole de ma connerie !
AVENGEDINCHAINS
Abigail L. Summers
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Pseudo : Lily Cat Avatar & Copyright : Rose McIver Arrivée à Ottawa : 31/07/2020
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Sujet: Re: I'm happy you're still here ❀ Craig Sam 26 Sep 2020 - 11:49
Aux yeux de certains nous devions être comme chien et chat, toujours à nous chamailler et à nous chercher des poux. Mais la réalité était toute autre : nous nous adorions profondément. Assez pour avoir cru à de l'amour dans notre jeunesse, faute tout à fait légitime quand on voit à quel point nous sommes encore proches aujourd'hui. Un coup de foudre amical, Craig était bien vite devenu le frère que je n'avais jamais eu et dont j'avais toujours rêvé. Entre lui et ma cousine, je ne m'étais donc jamais réellement considérée comme une enfant unique et je n'avais donc pas souffert comme certain de cet état de fait. Quoi qu'il en soit et autant que je puisse les aimer, je ne pouvais néanmoins pas me résoudre à les imaginer ensemble. Beurk ! Ça ressemblerait à de l'inceste à mes yeux...
« Yeuk ! On est pas dans Game of Thrones gros cochon ! » Le taquinais-je, donnant un petit coup de coude dans son gros bras musclé en riant joyeusement. « Mais oui, bien sûr ! Tu aimerais bien hein ? » Ajoutais-je en mimant une voix sexy et un air séducteur. Très mal mimé bien sûr... Du grand n'importe quoi ! « Ouais mon gars, que de la gonflette ! » Ajoutais-je sur un ton de défit, parfaitement consciente des risques encourus. Même pas peur ! « Ah mais j'espère bien ! Et tu seras le... »
Souriais-je ensuite avec un peu plus de sérieux. J'étais réellement impatiente de voir enfin le projet terminé, ça me tenait tellement à cœur ! Tout comme le fait de pouvoir fêter ça seule avec lui sans léser ma cousine. C'était un évènement important de ma vie et je tenais à le fêter avec eux, quitte à le fêter trois fois. Surtout que ma cousine n'avait pas réellement les mêmes délires que nous sans être diamétralement notre opposée. C'était mieux comme ça en fait : trois fête au lieu d'une ! Que demander de plus ? À part peut-être de pouvoir terminer ma phrase avant d'être littéralement soulevée du sol ? Je m'y étais attendue remarque, agrippant fermement ce que je tenais dans les mains et riant à nouveau à gorge déployée. Un grand malade cet homme ! Et qu'est ce que je pouvais l'aimer pour ça !
« Lâche moi grosse brute ou je te tartine le dos de sucre ! » Le menaçais-je, gigotant inutilement entre ses grands bras. Je tentais de ne pas le salir tout de même, pour l'instant du moins. « Séduisant ? Tu ressembles à un ours mal léché ! » Grognais-je entre deux rires, secouant mes jambes sans la moindre efficacité. « Ah ouais ? Ben vas-y, tente toujours pour voir ! »
Sur ce, j'entourais mes bras autour de son torse, et mes jambes le plus possible autour de sa taille. J'étais assez souple pour être bien accrochée à lui, rendant toute manoeuvre de lestage difficile. Pour me mettre dans l'eau, il allait sûrement devoir y aller lui aussi ou alors il allait devoir redoubler d'astuce... Je ne doutais pas de ses talents là dessus remarque, nous avions fait tellement pire ! En tous cas, les gens appréciaient le spectacle et riait beaucoup de nos bêtises. Deux vrais gamins bien trop heureux de se retrouver. Pas un pour sauver l'autre.
