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Eyes to lips // Seth

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Camille Battenberg

Camille Battenberg

† L'amoureux †


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MessageSujet: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyMer 4 Nov 2020 - 12:19

Eyes to lips

Presque était le mot. Au moins Camille savait-il qu’il n’était pas fait pour sauter des balcons… Ou tout du moins pas quand Seth le regardait. La situation lui venait enfin à l’esprit, une atmosphère un peu plus chaude à laquelle il répondit par une moue qui se voulut la plus impassible possible mais transparaissait toute sa gêne.

Il sentit le bras adroit du brun contre ses côtes, avant d’enfin poser ses souliers aux lacets commençant à se défaire sur l’herbe humide. Le contact corporel lui était presque électrique, semblable et plus agréable que ceux étrangers. Si cela avait quelque chose de plaisant, il se doutait tristement que ce rapprochement n’avait pas la même importance ou sentiment pour Seth. Camille était un romantique fini, baissant les yeux pour ne pas laisser cette tristesse se dépeindre sur son faciès. Ah, le champagne faisait de plus en plus son effet, tout en déguerpissant assez vite ses veines grâce à l’adrénaline de tout à l’heure. Le comique de situation lui riait au nez aussi terrible que ses faux espoirs.

Le britannique se racla la gorge, accélérant son pas pour suivre Seth. Sa mère lui avait répété de ne pas suivre les étrangers, petit. Seulement, il n’était plus petit, et Seth n’était pas si étranger, n’est-ce pas ? Il monta dans la voiture, appréciant le chauffage, bien plus que l’accélération subite de la voiture.

« Donc tu… »

Ses mains vinrent automatiquement s’accrocher à ce qu’il pouvait. C’est-à-dire, rien… Il hésita même à s’accrocher à l’épaule de Seth mais se ravisa pour sa propre survie. Son état d’ébriété n’était pas encore trop haut pour lui faire oublier ses instincts de survie.

« I’m gonna start to think you want to kill zoologists! » Réussit-il à bafouiller en un anglais bien british.

Il aurait aimé finir sa phrase de tout à l’heure. Seth était bien le Seth qu’il connaissait, n’est-ce pas ? Celui de Russie ? Le Brun ne lui avait donné que de brèves précisions, ce qui intriguait le zoologiste plus encore.

Enfin, la voiture s’arrêta, et Camille expira un soupir de soulagement. Il n’était toujours pas mort. Plus encore, il se sentait vivant. Un rire nerveux s’extirpa de ses lèvres face à cette bonne surprise que son compagnon de route lui faisait. Il n’en est qu’il ne resta pas dans la voiture plus longtemps. Lui et la mécanique ça faisait deux, alors il préférait les vélos…

Camille suivit Seth jusque chez lui, se rendant enfin compte d’un petit détail qui lui avait échappé avec les dernières émotions : son manteau n’était pas avec lui, donc ses clés et son portefeuille non plus. Il en pinça les lèvres, pour mieux mettre le problème de côté. Certains seraient bien inquiétés, lui… Avait un peu la tête ailleurs.

Tel un chat dans son nouvel environnement, il posait des pieds précautionneux sur le parquet, regardant de cette candeur bien visible la décoration des lieux, mais aussi les odeurs. Une maison était comme le cœur de quelqu’un, il voulait donc tout voir.

La chaleur du lieu lui fit juger de la bonne action d’enlever sa veste de costume, son nœud de nouveau de travers et lui faisant d’ailleurs un peu mal. Il resta à l’entrée du salon, observant Seth s’afférer de cet œil pétillant et intimidé à la fois.

« Donc… Russie, n’est-ce pas ? Je me sens confus. Je pensais que tu étais ce Seth là, hum… »

C’était le mot. Confusion. Camille ne savait pas trop où se mettre entre ses sentiments bien désorganisés. En attendant, comme par magie, il s'était retrouvé avec un verre d'alcool entre les mains, et ne chercha même pas à refuser. L'alcool semblait lui permettre d'assimiler la situation avec un peu plus de confort.

Il sentit quelque chose caresser sa cheville, baissa les yeux pour découvrir un Maine Coon absolument splendide. Ses yeux s’émerveillèrent, et tout son corps sembla enfin se sentir chez lui.

« Aren’t you a lovely lady! » Murmura-t-il au chat tout en grattant derrière ses oreilles.


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyJeu 5 Nov 2020 - 14:54

Eyes to lips

L'exclamation proclamant qu'il allait finir suspecté de meurtre volontaire sur ceux de sa profession le fit hausser un sourcil. Une apostrophe qui n'en fut cependant pas assez perturbante pour détourner son attention de devant lui, rétorquant un unique mot. « Nonsense. » Même s'il se passa de commentaire plus abouti, le demi sourire amusé -plus proche du rictus- étirant ses lèvres faisait d'ores et déjà plus que sa part en matière de communication. Et il devait bien l'avouer, Seth avait certainement accentué un tantinet la hauteur de sa vitesse de conduite comparé à ses habitudes, l'expression du zoologiste étant trop précieuse pour ne pas en avoir goulûment profité, quitte à avoir instauré une petite dose de peur au passage. Un spectacle ambiant qui avait efficacement rendu le trajet plus court au ressenti qu'il n'était, jusqu'à ce qu'ils finissent par arriver à destination. Ainsi moteur tût l'ex mafieux satisfait s'abstint, de justesse, de rire à la manière par laquelle Camille relâchait cette pression provoquée des suites de cette vive escapade qu'ils venaient d'avoir. Au lieu de ça il pinça ses lèvres, actionna la poignée conducteur en mimant le geste de son malheureux co-pilote, et délaissa l'habitacle d'un claquement de portière presque synchronisé.

De retour sous son cher toit confortable, Seth balaya le lieu du regard par expérience instinctive dès le premier faisceau de lumière frappant l'intérieur du domicile. L'endroit était relativement spacieux, sobre, non dénué de touche personnelle et pourtant loin d'être un musée sur la vie du Russe. Pas de photos illustrant des proches dans l'entrée, le salon ou la cuisine, quelques plantes et fleurs harmonieusement placées, presque comme avec une avisée empreinte féminine. Loin d'un désordre d'amoncellement d'objets conservés par sentimentalisme, mais un ou deux livres ci-et-là, une couverture d'un vert sombre et un piano à queue. « Donc… Russie, n’est-ce pas ? Je me sens confus. Je pensais que tu étais ce Seth là, hum… » Le prix de persévérance pouvait décidément lui être attribué au compte du nombre de fois où ce fil précis de discutions s'était fait tranché, et l'informateur y avait sa nette part de responsabilité. À la différence près où maintenant, il n'était plus si contraint par le silence à perpétrer entouré d'oreilles étrangères, même s'il n'en restait pas moins mutin pour autant.

« Lequel ? Parce que je suis intimement convaincu que tu ne pourrais pas trouver la moindre existence de 'ce Seth' en Russie. Mais la personne qui a humblement prit une balle pour toi, c'est moi. »

Priorité à l'allumage de la cheminée, il défit seulement ensuite son manteau ainsi que sa veste de costume, conservant présentement le gilet qui surmontait sa chemise et accrochant les vêtements sur l'accessoire immobilier prévu à cet effet, n'omettant point également d'y ajouter les affaires de l'invité au cours de l'action. Orientant sa trajectoire sur la cuisine, le brun ramena deux verres d'une main et une bouteille de rhum arrangé café-vanille de l'autre, breuvage qu'il affectionnait, où la température frappée à souhait se montrait évidente avec la mince pellicule de givre couvrant le réceptacle à alcool. « Aren’t you a lovely lady! » Le service de liqueur effectué il guetta la réaction de Camille du coin de l’œil, s'interrogeant avec humour sur l'appréciation que ce dernier aurait en goûtant le contenu du verre qu'il n'avait ni demandé, ni questionné, autant qu'il usa du moment en tant qu'observateur d'interaction entre le félin et l'humain. « Hela. Elle aime mettre en confiance pour mieux sauter dans le dos. Fenrir lui n'est pas aussi fourbe. » Propos à la véridicité mesurable, en l'honneur de ces fois où Hela attendait tapis à l'angle d'une pièce ou sous un meuble avant de bondir sur l'arrière des chevilles, avec une espièglerie heureusement privée de griffes. Sans parler des premiers mois d'éducations qui avaient été loin de tout repos. À croire que le canidé tendait l'oreille depuis l'arrivée du duo, le chien-loup à la robe grise argenté où quelques nuances de sable se distinguaient sortit par l'entrebâillement d'une pièce. Espace, la chambre, dont Seth ferma la porte peu après en berçant la bouteille dans son coude pour libérer une main. Ostensiblement plus méfiant Fenrir jaugea du regard l'inconnu bien qu'il démontra un bonheur certain au retour de son maître, suivant prestement tandis que Ruvik guidait pour sa part le convive jusqu'au salon et ultimement, le canapé.

« Je peux savoir comment tu connais mon prénom ? »

Le fétiche fauteuil tiré au plus proche de la cheminée sans aller au risque d'embrasement lui fit de l’œil un instant, telle tentation face à laquelle le brun résista, afin de mieux choir dans l'un des côtés du sofa. Installant la recharge en alcool sur la table basse, il tira d'une boîte sculptée en bois un caractéristique cône roulé et en incendia l’extrémité pour une salvatrice bouffée de THC. Le coude lié au bras gardant le rhum perché sur le dos du mobilier d'assise, le propriétaire du Lovecraft fixa l'ambre liquide balancer doucement contre les bords du verre grâce au faible mouvement destiné à faire tournoyer la substance. « Tu as très visiblement des questions, et j'en ai également. Qu'est-ce que tu dirais d'un équitable échange de réponses ? » Finissant par incliner le verre vers le britannique dans le but de trinquer et implicitement sceller l'idée proposée, le Russe focalisa à nouveau ses prunelles bleu pâle sur le visage de sa compagnie singulière.


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyJeu 5 Nov 2020 - 19:29

Eyes to lips

Ses paroles le rendaient plus confus encore. Il fallait dire que Camille avait beau se douter que le Seth de ces temps-là traînait dans des affaires louches, il n’imaginait en rien toute l’histoire derrière, toute la complexité. Pourtant, il voulait savoir, et c’était bien sa curiosité qui l’extirpait de son cocon doré. La noirceur ne lui faisait pas peur, en soit il trouvait toujours que cette dernière apportait une lumière sur les êtres. Il aimait comparer les vices humains à ceux des animaux. Un chat cherchera toujours à griffer car blessé. Mais dès qu’on le connaissait, il y avait une vague de beauté dans ce félidé. Camille était un altruiste invétéré.

« Je vois… » Balbutia-t-il.

Il avait ce besoin au cœur. Celui de questionner, mais surtout de remercier. Il se souvenait de cet instant, éberlué, en Russie, perdu dans la neige. Le Brun l’avait sorti d’une telle panade et d’une possible mort. Quelle étrange manière de se rencontrer. Oui, il voulait montrer sa gratitude, celle qu’il n’avait su exprimer sur le moment, face à un homme qui savait quel était ce monde dont il ignorait absolument tout, en devinant seulement la violence.

Le zoologiste laissa la Dame s’éloigner de lui, gardant quelques poils délicats entre ses doigts. Il étira même un sourire à la description que le propriétaire des lieux lui offrait de l’animal.

« Tu sais, il parait que les animaux ressemblent à leur maître… »

Une boutade, bien légère, qu’il n’osa pas forcément assumer vu comment il regardait le chien plutôt que son maître. Le zoologiste montrait un zeste de ce côté pétillant, un peu plus en confiance dans cet environnement moins bondé. La présence d’animaux le rassurait d’ailleurs. Il n’osa pourtant toucher Fenrir, l’observant de loin, de cette fascination candide. Il laisserait au canidé le temps de s’adapter à sa présence, avant d’oser le toucher. Le zoologiste respectait la réaction de l’animal, il n’irait pas contre ses envies.

Camille leva de nouveau son regard sur Seth à cette question. Il n’avait pas pensé à cela : le russe ne connaissait rien de lui, ni d’Anna, ni de Marie, n’est-ce pas ? Ses mâchoires se serrèrent sous ce manque d’informations de sa part. Tout cela lui était paru bien naturel. Il suivit Seth jusqu’au sofa, sentant l’odeur du rhum dans son verre d’un coup de museau incertain. Vue sa gêne, il préférait continuer à boire un tantinet en sa compagnie. Cela lui était même amusant. Il goûta donc, et si cela ne valait pas le vin, il trouvait la saveur intéressante, entre café et vanille.

Il humecta ses lèvres de sa langue par réflexe après avoir goûté le breuvage, s’asseyant dans l’autre coin du canapé. Le britannique enleva d’ailleurs ses souliers, laissant apparaître ses chaussettes de deux gris différents. Il n’avait jamais su jeter les chaussettes orphelines… Il en oublia même ce détail bien incongru, venant s’asseoir en tailleur, dans une position plus confortable.

« Ça te fait déjà deux questions. »

Un mince sourire taquin fit théâtre de cette phrase, il trinqua avec hésitation sur cette entente malgré tout. L’odeur de THC hantait l’air, il n’en était guère un fan mais il trouvait cela bien amusant de voir cet homme semblant si sérieux fumer du cannabis. Un silence se posa, tandis qu’il évitait le regard de Seth pour se concentrer sur son cou, et la découverte de sa clavicule, se prêtant à imaginer son torse. La vue le fit se racler la gorge. Il défit le nœud papillon bien inconfortable et reprit une gorgée du liquide doré pour évacuer cette pensée.

« Hum… Je connais Anna. E-Enfin… Ma mère Marie connaît ta mère Anna. Et elle nous a montré une photo de toi, et nous a parlé de toi… » Une pause, il confia un peu intimidé : « C’est étrange d’avoir deux facettes bien distinctes de la même personne. Je ne dois pas faire sens… » Noya-t-il dans un murmure.

Anna avait dépeint un portrait de tendresse et d'amour de Seth, si bien décrit. Quant à lui, il avait cette autre version plus brutale et pourtant jolie à ses yeux. Deux facettes opposées et qui lui donnait envie de comprendre le lien entre elles. Camille jeta un coup d’œil au brun, c’était à son tour de poser cette question qui lui brûlait les lèvres :

« Why... W-why did you take a bullet for me?... Did it hurt? »

Il ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam, pourtant Seth n’avait pas hésité. Si Camille était un altruiste fini, il se demandait comment un personnage aussi imperturbable et semblant si loin de son toucher aussi physique que mental, pouvait avoir eu l’envie de le sauver.  Une part de lui pensait que la destinée lui offrait cette histoire sur un plateau d’argent, et que cette rencontre était faite pour se faire ; un zeste de romance dans l’esprit d’un romantique fini. Une autre part, quant à elle, s'inquiétait, et s'en voulait d'avoir causé une telle blessure à cet homme. En gardait-il une cicatrice ? Camille détestait l'idée d'être la cause de sa douleur. Son regard se releva, on aurait dit celui d'un chiot prit en faute, sincèrement attristé par cette pensée.


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyVen 6 Nov 2020 - 15:37

Eyes to lips

La raillerie articulée qui mit en parallèle le tempérament d'Hela et Fenrir à celui du propriétaire du Lovecraft fut une inédite prise de position, une provoquant la fausse mine consternée à se manifester sur les traits de l'informateur tandis qu'il répondait. « Espérons que ce ne soit qu'une rumeur. » Ses iris s'étaient attardées un instant supplémentaire sur la silhouette du British, avant que les deux humains ne migrent au salon, Fenrir sur les talons de Seth et Hela déambulant plus indépendamment dans la demeure. À ce moment seulement pût-il constater de l'absence de grimace au goût de la boisson imposée, son invité ne paraissant pas rebuté outre-mesure par son choix. C'était une amusante distraction en soi ; Voir à quel point quelqu'un d'aussi frileux au lien social en communauté et hésitant plus globalement, avait cette aisance-là à s'installer dans le canapé comme s'il en avait la coutume de longue date. Telle une routine bien huilée qu'il était habitué à mettre naturellement en place. Le brun en avait même reniflé discrètement un rire à vue des chaussettes en nuance différente, commençant d'ores et déjà probablement à ne plus être interloqué des excentricités vestimentaires de l'autre homme. « Ça te fait déjà deux questions. » Haussant nonchalamment les épaules en jetant une seconde un regard de côté, sa moue concéda la cohérence des mots, taisant ses lèvres de rétorquer quelconque cynisme pour accorder à l'être devant lui la victoire sur sa réflexion. La curiosité de l'attention portée sur sa personne manqua en revanche d'être exprimée peu après, mais fut coupée dans son élan par le scrutateur. Lui, éternellement incommodé par son nœud papillon maintenant ôté, qui, suite à la consommation de ce qui semblait être une once de courage alcoolisé, justifiait finalement son savoir. Ainsi apprit-il que Camille et sa génitrice étaient en contact avec Anna. Alors typiquement, sa tendre mère n'avait pût se retenir d'évoquer son fils auprès d'eux. S'il y avait peut-être lieu de paniquer à cette information pour certains, l'informateur n'en resta pas moins serein. Son annotation verbale supplémentaire, troublée et mentionnant la description d'Anna, sûrement aux antipodes de celle qu'avait d’emblée côtoyé le britannique, fit naître un quiétude sourire en nature. Aussi bascula t-il momentanément le visage en arrière pour considérer le plafond, torturant d'une canine le coin de sa lèvre inférieure pensivement.

« Je peux comprendre, Anna a ce talent pour mettre en relief mes plus reluisants aspects. »

Dans ses jeunes années de services, le Russe aurait certainement assimilé la nouvelle biaisé d'un handicap de raisonnement. Mais le recul prit au jour d'aujourd'hui votait, indéniablement, la réalisation que si cet individu avait soufflé mot à Anna sur l’événement, sa mère n'aurait pas été en mesure de cacher pareille connaissance confrontée à son fils. Un tel mutisme conservé qu'apprécia véritablement Ruvik, facilitant de plus la volonté d'être enclin à fournir des données aux interrogations de son interlocuteur. « Why... W-why did you take a bullet for me?... Did it hurt? » La question avait le mérite de relever les faits déviants de la logique qui l'avait conduit à ce résultat. Car sous la conjecture qu'il y avait eut une occasion, une seule, durant laquelle Seth aurait dû instinctivement s'asseoir sur son farouche principe de ne mêler aucune victime civile au business, ça avait été celle-ci. Néanmoins l'incongru timing avait poussé Seth à omettre de questionner mentalement sa décision, jusqu'à ne pas raviver l'incohérence pour l'enterrer avec le passé. Ce qui soulevait l'élément clef et absurde venant d'un planificateur tel que lui ; Ne pas avoir songé une fois à cette altercation, ni s'être assuré qu'aucune conséquence néfaste n'avait potentiellement le pouvoir de revenir lui gifler le visage. Et pourtant, le risque avait été là. Mieux, ou justement pire, il était toujours hasardeusement d'actualité. Toujours est-il qu'il lui fallait formuler une réponse, malgré le manque de réflexions préalables profondes, en dépit des lacunes sur les raisons exactes. Expirant un opaque nuage de fumée en se promettant d'ultérieurement étudier davantage l'épineuse attitude passée par sa racine inconnue, ses iris céruléennes se posèrent d'abord sur les flammes vacillantes de la cheminée, reportant leur concentration sur Camille en prenant la parole.

« I'm not sure, I didn't truly take time to thought about it, besides timing was even kind of nasty. I was distracted, you've pop up, and against the odds, I just made sure you dodge it. And obviously it hurts. But not as much as the first time so I suppose you get used to it. I'd show you the scar if you ask nicely enough. »

Conclusion faite teintée de malice, l'ex mafieux tira sur le calumet de la paix, arquant un sourcil dans une presque illustration de défi à l'encontre du zoologiste, portant l'alcool à ses lèvres en une patiente dégustation. Seth n'avait jamais perçu l'utilité de prétendre qu'une blessure de ce calibre pouvait être essuyée sans souffrance. Celle-ci en particulier n'en était pas une exception, quand bien-même l’extraction plus tard au cours de cette fameuse nuit s'était avérée plus délicat encore. Dire qu'il avait rendu un fier service publique en évitant de se lancer dans une carrière médicale était un flagrant euphémisme, en témoignait ses talents de boucher qui avaient marqués sa peau d'une cicatrisation douteuse en terme d'aspect clinique. Les conditions particulièrement impropres à s'enquérir d'aide extérieure à l'époque ne lui avait malheureusement guère laissé grandement d'autre alternative, sa fatidique trahison effective ayant été prévue sur l'identique date, à peine quelques heures au futur. Sûrement aurait-il sut montrer plus de patience, de précise minutie, et moins d'insouciante virulence dans la tâche, s'il avait dû récupérer le poids d'un plomb dans la chair de quelqu'un d'autre. « Don't look so grim, i've been willingly through worse for far less. » Même s'il n'était pas nécessaire de souligner les traits visiblement foncièrement émotif et charitable qu'il soupçonnait hautement d'être offert à tout vivant sur cette planète bleu, non, l'expression si soucieuse du zoologiste n'avait pas la moindre saveur délectable. Assez pour qu'il en soit venu à vouloir alléger la conscience de Camille, autant que pour révéler à demi-mot l'idée que les inquiétudes à son encontre étaient superflues. Il avait par ailleurs rapidement focalisé son regard pâle au fond de son verre plutôt que sur celui de l'homme, drainant une lampée de rhum sucré avant de poser à son tour une question.

« As-tu déjà parlé de notre rencontre à qui que ce soit ? Ta mère par exemple, ou peut-être une âme sœur. »

Aurait-il été moqueur de sa part de dire qu'il s'attendait quasiment à ce qu'il avoue avoir déversé des révélations à toute une abondance d'animaux ?


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyVen 6 Nov 2020 - 18:08

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Camille reprit une gorgée du fameux liquide. Plus il en buvait, et plus il prenait goût à la liqueur étrangement réconfortante. C’était du courage en bouteille, et certainement qu’il aurait dû ralentir sur sa consommation. Mais il ne savait tant où se mettre, c’était un nouvel environnement, avec une personne mystérieuse qui influençait bien trop sa façon de réagir. Il émit néanmoins un rire, bref et pourtant bien vrai à la réponse de Seth. Ses yeux étincelants évitaient les siens, se fixant sur les flammes, avec cette tendresse au cœur à la mention d’Anna. Ses lèvres s’entrouvrirent, comme pour exprimer une pensée qu’il avait du mal à sortir :

« N’est-ce pas le propre des mères que d’avoir ce talent ? »

Lui-même savait Marie bien à l’aise pour compter ses qualités, celles-mêmes qu’il n’arrivait guère à voir. Il osa un regard sur Seth, pour mieux se poser sur Fenrir. À chaque fois qu’il l’observait, il sentait une certaine chaleur le prendre au cœur, et l’envie de fixer de trop certaines parties de son visage. Il ne voulait pas se faire prendre sur le fait. Mais le regard de Seth lui brûlait la peau.

Dire que Camille avait peur d’entendre la réponse à sa question était un euphémisme. Son cœur battait à vive allure, par attention oui, par inquiétude, par effroi d’avoir laissé une cicatrice. Il n’avait jamais aimé faire du mal à quelqu’un. Ses lèvres se pincèrent, visiblement peiné et intrigué par cette révélation. La fin de la sentence lui fit tourner vivement le regard vers Seth qui semblait… Le défier ? Le zoologiste bafouilla un rire, bien plus embarrassé qu’autre chose. Il aurait pu le pousser à lui montrer. Seulement sa pudeur était à l’échelle de sa timidité, en pure britannique qu'il était. Et déjà qu’il avait du mal à ne pas l’observer, un peu plus serait trop pour l’homme qu’il était.

« Oh I-I’m fine, maybe next time... Thank you though… »

Pourquoi le remerciait-il de cette proposition ? Il sentait le rouge lui monter aux joues, et avant qu’il n’y pensa, une gorgée de rhum alla dans sa gorge dans un réflexe incongru. Le verre fini d’ailleurs vide, sans qu’il ne le remarqua.

Quand bien même Seth ajoutait une phrase pour le rassurer, cela ne faisait que peser sur l’esprit du zoologiste. Il garda le silence un certain temps, semblant plus peiné encore à cette vérité. Par où était passé cet homme pour arriver devant lui ? Quelles étaient ces différences de chemin creusant ce ravin entre eux ? Étrangement, Camille aurait aimé l’avoir rencontré plus tôt, il aurait aimé l’avoir pris dans ses bras pour le protéger de toute cette violence qui avait semblé sculpter le Russe. Une autre part de lui était même blessée, car finalement, ce geste était un réflexe, rien de plus. À quoi s'attendait-il ? Seth ne le connaissait même pas ce jour-là.

Sa question lui fit tourner la tête et il mit plus rapidement que prévu à rire ironiquement, et à répondre :

« Pas d’âme sœur non… Je n’ai pas de chance à ce niveau-là. »

Peut-être aurait-il dû prendre un peu plus de temps à répondre… Mais il voulait être clair sur son statut, dans toute la sincérité du monde. Il n’avait jamais réellement eu de chance avec ses partenaires humains. Il se surprit lui-même à ne pas hésiter sur sa réponse. Quel pataud faisait-il !

Ses doigts tapotaient sur le verre. Ses pensées fusèrent. Avait-il parlé de cette rencontre ? Ses mâchoires se serrèrent, et il se pencha naturellement vers Seth, dans un rapprochement menant à la confidence :

« … Est-ce que mes chats comptent ? »

Car oui, Camille se confiait à ses animaux, et il le demandait tout à fait sérieusement. À part Abigail, ils étaient les seuls à qui il osait avouer ce qui se passait dans son esprit aux pensées maladroites.

« Et toi ? À part ta mère Anna, tu es seul ? »

Avait-il parlé trop vite ? Oui. Mais sa rationalité commençait à lui jouer trop de tours, et à ne plus lui apposer ses limites adultes.

Ses yeux verts d’eau bien émotifs vinrent à fixer ceux trop perçants du Russe, pour mieux se poser sur cette étrange chose entre ses doigts. On aurait dit un chaton curieux. Il n’avait jamais essayé cela, mais la situation lui chuchotait qu’il se sentirait moins tendu… Sa main se tendit donc, hésitante, vers le poignet de l’ex-mafieux, dans une demande silencieuse de lui donner cette odeur de THC, juste pour essayer… Dieu, que sa tête lui tournait.


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptySam 7 Nov 2020 - 9:08

Eyes to lips

À en écouter le zoologiste, l'ex mafieux réalisa mieux la candeur innocente attribuable à l'autre homme. Ce dernier cochait assidûment toutes les cases correspondant à l'archétype du bon samaritain. Sincère de conception inaltéré, loin de toutes les impuretés injectées par les vices d'un monde dont Ruvik connaissait trop intimement le squelette. Un privilégié pour les envieux, une proie facile à déchirer de part en part pour les vicieux. « Peut-être. J'ai souvent put constater du fossé entre ce qui est censé être propre à quelqu'un et ce qu'ils sont. » Son premier exemple étayant sa thèse avait vraisemblablement été son géniteur, où la figure paternelle s'était révélée être à des années lumières du 'propre des pères'. À moins qu'il ne soit de traditions chez ceux-là d'avoir pour devoir de faire preuve d'absentéisme, de maltraitance, d'abus divers répétés et d'une multitudes d'autres joyeusetés du même acabit. Il était impossible de ne pas songer aux palettes d'ecchymoses dignes de peintres négligés laissées sur les peaux fragiles, ou de se remémorer à quel point l'injustice avait prit le pas sur toute autre justification quant à de telles récompenses. Mais Andrei Vasily, son bienheureux défunt paternel, n'avait fait qu'esquisser le prélude de si nombreuses déceptions des standards. En résultait présentement que le fils prodigue avait très vite arrêté de considérer qu'un rôle d'implication de toute origine, père, mère, ami, amant, conférait de quelconques stables véracités sur la nature profonde de l'être en question. Autant de leçons inculquées à ses dépends qu'il n'était enclin à remettre en cause ; Les parents d'Anna avaient fait d'elle une paria, son époux en avait fait une esclave, Galya avait fait de Seth un sujet d'expériences, un outil sur-mesure. Alors sous l'éclairage de cette lumière blafarde il échouait à voir ce qui était supposé être inné à autrui.

Égaré dans les méandres de ses songes l'interrogation de Camille avait eut l'effet bénéfique de ramener Seth au présent, facilitant l'orientation de pensées vers d'autres horizons. Le merci lâché de son accent britannique s'était soldé d'un regard amusé du brun, l'immanquable gaucherie de l'un faisant le bonheur en terme de distraction pour l'autre. Détaillant l'attitude tandis qu'il achevait le fond de son verre avant-même que Seth n'en ait fait autant, celui-ci se contenta diplomatiquement de proposer une recharge plutôt que de relever ouvertement la descente, terminant le sien dans la foulée afin de s'en verser une deuxième dose. La fébrilité de son interlocuteur palpable ne s'était malheureusement guère allégée grâce aux palabres du propriétaire du Lovecraft, jusqu'à dire que son faciès dénotait davantage encore de cette expression désagréable de tristesse. Une que Seth avait préféré évité d'accentuer avec d'autres tentatives visant à soulager la conscience, concentrant son attention sur un sujet différent.

« Pas d’âme sœur non… Je n’ai pas de chance à ce niveau-là. »

Ces paroles n'avaient pas demandé grand effort de patience avant d'être entendues, la réactivité de l'homme attirant les prunelles du Russe sur cette seconde présence installée dans le sofa. Bien qu'être étonné n'était pas un événement excessivement rare chez lui quand il s'agissait du témoin à son côté, l'informateur officieux aurait facilement put supposer d'un résultat contraire à celui obtenu. Peut-être cette 'malchance' auto-proclamée était simplement dû au comportement appréhensif qu'il exultait. Quelle que soit la raison, Seth ne s'en permit aucune remarque ou mise en cause, son avis tranché en matière de relations n'ayant pas lieu à étouffer les espoirs du plus tendre. Comme il fallait s'y attendre, évidemment, le British s'était bel et bien épanché auprès de ses collègues tout en fourrures, concédant l'information une fois la distance réduite tel le secret que l'on partage au confident. Affirmation faisant finement rire l'hôte scrutant son approche, hochant négativement la tête pour signaler que non, s'être confessé à ses chats ne se rangeait effectivement pas dans le décompte des aveux. La preste demande suivante intrigua néanmoins, laissant un instant perplexe sur l’intérêt d'une curiosité à chercher cette connaissance-ci. Ceci dit, renvoyer la question de façon si partielle rendait la réponse à fournir plus qu'aisée en construction, un fait sur lequel Seth ne formulerait aucune plainte.

« Anna est l'unique femme de ma vie et la seule qu'il m'importe d'avoir. »

Certes, il y avait eut en effet cette illusion ayant perduré un temps difficilement négligeable, vue son apport au long terme, mais l'erreur de la prise de risque avait sèchement sut recadrer la réalité de ses ambitions sur ce thème. Toujours était-il que Ruvik soutint le regard verdâtre si vivant venu croiser le sien, guettant ensuite le déplacement des doigts prudents jusqu'au joint dopé de cannabis coincé entre l'index et le majeur de l'ex mafieux. Et en complaisant personnage qu'il savait être, après une rapide bouffée octroyée, le brun offrit le cône à la fumée récréative à Camille, non sans commentaire exprimé à haute voix.

« Je ne t'aurai pas pris pour un consommateur illégal, fit-il, pour reprendre dès que la passation fut faite ; Comment quelqu'un comme toi s'est retrouvé là-bas ce soir-là ? »


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyDim 8 Nov 2020 - 18:12

Eyes to lips

Il trouvait cela plaisant de le voir rire. Il y avait quelque chose de plus vrai dans le personnage. Camille avait beau être alcoolisé, il sentait toujours que cette couverture qu’était Seth ne s’ouvrait qu’à demi devant lui. Et il n’avait pas assez confiant en lui-même pour oser croire qu’il pourrait en savoir plus. Mais il voulait, par curiosité, par candeur, par protection, par tendresse aussi. Anna avait parlé d’un homme qu’il n’avait pas eu la chance de rencontrer, et il fallait le confesser : il aurait aimé le côtoyer. Le rouquin se mit donc simplement à rire en concerto, tout de même soulagé que ses chats ne soient pas un souci à cette idée.

« Anna est l’unique femme de ma vie et la seule qu’il m’importe d’avoir. »

Il ne le releva pas cette phrase, quand bien même elle lui enserrait le cœur. Elle chuchotait une vérité qu’il avait déjà deviné sans vouloir se l’avouer. Ses chances avec ce personnage étaient proches de zéro. L’alcool lui permettait de ne pas trop penser à cette amertume. Il opina donc simplement du chef, ne se voyant pas approfondir le sujet par peur de montrer son émotivité.

Camille prit avec précaution le joint entre ses deux doigts, tel un objet fragile dont il fallait prendre soin. Si une part de lui restait un tantinet dubitatif, l’autre lui dit que cela serait plus facile qu’il n’en avait l’air. Il posa donc le joint entre ses lèvres minces, aspirant avec hésitation tout en cherchant à ne pas se concentrer sur le fait qu’il s’agissait d’un baiser indirect. Pourtant, le goût de vanille, café et tabac rappelait que trop ce fait à son cœur d’artichaut.

L’hésitation fut fatale, il toussa en sentant un mauvais goût âcre dans sa gorge, et rendit aussitôt la THC à Seth :

« C’est la première fois. » Avoua-t-il dans une quinte de toux maladroite.

Il attrapa le verre de nouveau rempli, cherchant à passer ce goût terrible. C’était une mauvaise idée, quand bien même il sentait quelques effets étranges sur son corps… À moins que ce ne fût autre chose ?

Camille reposa le verre, grattant distraitement son cou à cette question. Il se remémora cette nuit, ses lèvres pincées, ses mâchoires contractées, ses boucles venant caresser son grand front.

« Hum… J-J’avais vu un chien errant… Et je l’ai suivi pour tenter de le soigner. »

Du Camille tout craché. Marie n’avait rien su de cette rencontre, elle lui aurait certainement hurlé dessus d’inquiétude. La question du Russe ne fit qu’approfondir cette nostalgie se lisant sur ses traits. Il y eut un certain silence, durant lequel Camille semblait vouloir dire quelque chose, sans savoir par où commencer. Ses lèvres s’entrouvraient se pinçaient, rentraient dans sa bouche d’un air pensif, tandis que ses yeux un peu rouges se posaient dans celles trop claires de Seth. Il triturait désormais son verre pour enfin s’exprimer dans sa langue natale :

« I-I don’t know how to say this. It might be stupid… But I always felt grateful for what you did that day. If-If you haven’t helped me, I might be dead today. I wouldn’t have been able to help more animals… And people would have been sad… I always thought about you, from time to time. Always wished to say thank you… And regretting not saying it that day. So… Thank you. »

Il osa enfin son regard vert d’eau vers Seth, un regard de biche dont il n’avait pas tant conscience. Tout cela sentait l’hésitation, la candeur mais surtout la sincérité. Son regard se fit de nouveau fuyant, pour ne pas se focaliser sur la réaction de Seth. On le trouvait souvent bizarre, étrange, et il était vrai qu’il se sentait hors de son élément.

Le zoologiste avala une autre gorgée du fameux rhum, peut-être celle de trop. Il sentait sa vision divaguer, mais un certain sentiment de bien-être le parcourir. Il avait enfin avoué cette pensée qui le parcourait depuis qu'il avait revu Seth en photo chez Anna.

Sa paume osa enfin, avec toute la délicatesse du monde, se tendre vers Fenrir. Il laissa le chien-loup sentir son odeur, pour mieux le caresser entre ses grandes oreilles, avec tout l’amour du monde peint sur son visage. Aucune question pour l’instant. Quand bien même il en avait des milliers à poser, il trouvait le moment plus propice au silence.


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:15

Eyes to lips

En un jour où l'humeur aurait été portée sur les moqueries chez l'hôte du lieu, il aurait aisément pût lui dire que l'information vocalisée après une telle démonstration était superficielle. Cette expression et la toux perceptible avaient d'ores et déjà fait un travail plus qu'explicite, achever l'autre homme en insistant sur son incompétence n'était guère grandement productif. Préserver le silence fut l'attitude favorisée par l'ex-mafieux, convaincu que son regard qui aurait put être navré pour les poumons du zoologiste s'il n'était pas si amusé, traduisait tout autant le ressentit face à l'exploit en délinquance dont il était témoin. Seth récupéra le cône de drogue roulée en contenant un rire derrière des lèvres fermement scellées, lâchant la pression afin d'à son tour emplir ses voies respiratoires de cannabis avec une habitude outrageusement évidente. Car comme souvent il nourrissait en motivation les effets thérapeutique de ce traitement auto-prescrit, celui qui délivrait à son humble et très personnelle opinion un pouvoir certain de plénitude. Soufflant la dose au-dessus du duo installé confortablement au salon le brun écouta l'explication de la poursuite, l'aide bénévole hivernale d'un animal à quatre pattes, partiellement distrait par l'image mentale d'un Camille dans les glaciales neiges de Russie à patauger pour secourir un chien. À le regarder, Seth eut la conviction qu'à retracer au pinceau la scène devant lui, un excellent exposé de nature humaine aurait dégorgé du tableau. Une vivante émotion fluctuante d'incertitude qui provoquait une réponse physique traduite par sa légère agitation flagrante. Telle représentation fine qu'il en arma sa déclaration suivante d'une sincérité inattaquable. En effet maintenant les vannes du doute desserrées, il s'épanchait en un discours de gratitude sur-dosé en sentimentalité pour ne pas être fichtrement authentique. Tout ça pour que le propriétaire du Lovecraft laisse mourir toute réflexion et se taise au moment où il pût soutenir le regard clair de Camille, s’apercevant avec illogisme que s'il en était rendu à ouvrir la bouche, ç'aurait été pour articuler un remerciement. Feed-back parfaitement absurde sagement privé de son.

Première réaction placée sous contrôle Ruvik prit une gorgée d'alcool givré, continuant malgré tout de scruter l'autre homme avec cette curiosité qu'il réservait aux plus fascinants paradoxes. Il stagnait là, à se questionner sur le miracle ayant permit à une âme foncièrement si pure et influençable de passer au travers des filets, de demeurer non-entachée ou corrompue par les noirceurs des êtres humains. En d'autre termes, comment avait-il cette nuit telle étrange bête siégeant dans son canapé avec toute l'innocence d'un saint, un qui s'en était risqué à tirer sur le calumet de la paix en un passé bien proche. Camille. Ce personnage unique capable de courir après un chien abandonné en tout altruisme, et débouler à l'épicentre parfait d'un règlement de compte avec mafia Russe impliquée. On lui faisait miroiter l'assurance de réponses à ses candides interrogations et il était prêt à s'élancer de hauteurs, au moins assez en confiance -ou inconscient- pour confier son intégrité physique à quelqu'un qu'il n'avait vu qu'en des temps violents et impitoyables. Quelques verres non exactement forcés mais implicitement instaurés pour le soulager de sa retenue, ce vernis quasi-craintif qu'il dégageait, et il prenait l'initiative de vouloir s'essayer à l'illégale molécule, aussi douce puisse être catégorisée cette drogue. Péripéties formant l’entièreté de sa base de références qui tenait en l'espace de deux malheureuses dates, deux nuits, poignée d'heures au cumule. C'était à en redouter ce qu'il pouvait y avoir comblant cette immensité de temps où Seth n'avait rien à cataloguer, se contentant uniquement de rachitiques certitudes en connaissances.

Ce n'en était plus même surprenant de voir Fenrir poser gueule et museau dans l'espace entre les hommes sur le sofa, enclin à accepter gracieusement la main du British. C'est voir Camille même en tant qu'ombre de menace aux yeux du canidé qui aurait été source d’inattendu à ce stade. Lui, l'informateur d'usage consciencieux des sabliers du temps s'égrainant avec la précision d'un chronomètre réalisa qu'il venait d'en perdre la notion, clignant alors des paupières deux fois en conséquences en brefs clignements de phare. Ses iris azurs opérant une succincte mise au point visuelle sur Fenrir une dernière fois, il descendit la large moitié de rhum restante d'une traite, pour se courber juste le temps d'aller faire glisser le verre vide sur la table basse. « I'll teach you how to smoke without spitting your lungs. » Conservant une position assise légèrement plus droite qu'auparavant il tira sur le joint, puis s'orienta pour aisément faire correctement face au novice de la délinquance. « For starters ; Don't breath by the nose only by the mouth, and not like in one of those western movies. » Bien qu'il ait peu prit jusqu'ici l'occasion de gaspiller des heures à visionner le septième art en long et en large, certains classiques ne lui étaient néanmoins pas totalement connu, comme le suggérait la remarque énoncée. À en avoir le ridicule souvenir de scènes où ces acteurs de Far West fumaient à la mode des sauvages en concours, compétitions pour savoir lequel achèverait le plus vite le bâton de cancer avec le moins d'inspirations.

« Just keep breathing air even when there's no more smoke. Only after that you can breath out, preferably not while talking. Now, for the practice. »

Ruvik expira la dose inhalée de THC au début de son cours improvisé, se faisant ainsi piètrement irrespectueux de ses propres consignes par l'accomplissement de l'action au fur et à mesure de ses indications contraires. Fait qui ne le fit pas ciller, signifiant d'un geste de sa main libre qu'il exigeait de l'homme qu'il fasse sa part en suppression de distance. Un mouvement initié aussi dans la finalité d'éviter d'acculer le précieux zoologiste au coin du canapé, tout en soumettant un sens de consentement à l'expérience. Enfin seulement le Russe vint tirer une modeste bouffée toxique, se gardant bien pour sa part d'emmagasiner d'oxygène supplémentaire afin de ne pas diluer la volute, et mieux l'expirer au Britannique. Les lèvres en un o serré, le brun exhala le mince filet de fumée continue sur celles de son invité en apprentissage incongru, ces dernières séparées maigrement de quelques centimètres ténus. Exercice complété Seth recula modestement le visage, simplement le tantinet nécessaire pour jauger d'iris céruléennes curieuses le faciès de Camille en arquant un sourcil.

« So, still that bad ? »


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptyJeu 26 Nov 2020 - 22:15

Eyes to lips

Le silence se faisait long, et pourtant, peut-être par le miracle de l’alcool dans ses veines et de la molécule dans sa gorge, Camille ne semblait pas si embêté par cette absence de mots. Peut-être dans une autre réalité se serait-il senti bien dans l’inconfort, dans le regret d’avoir énuméré sa pensée sans filtre aucun. Mais dans cette réalité-là il n’aurait rien dit du tout.

Sa main continuait de caresser le pelage rêche de l’animal, étirant ce sourire mince, intime, et d’un zeste libéré. Ce n’était pas cette libération extravertie d’un homme ne voyant plus ses limites, mais celui d’un rêveur éprit de cette réalité où il avait prononcé une vérité oui, et il se sentait plus léger, sur l’instant, mais aussi plus courageux. Pourrait-il réessayer ? Était-il tant capable d’un tel prodige ?

Le mouvement du russe lui fit relever son visage vers lui. Le zoologiste observa les mouvements, lui semblant plus gracieux que d’ordinaire, plus lents aussi. Ses yeux humides observaient encore les lèvres de Seth, puis son visage en entier, finissant par lâcher ce zeste de rire à ses mots. Il n’avait vraiment pas donné la plus belle des impressions en fumant pour la première fois. Et à vrai dire la THC ne lui avait pas fait le meilleur des effets non plus.

Quand bien même tout son corps semblait se décontracter, il se méfiait de cette seconde fois, arrivant à écouter la voix grave de l’ex-mafieux sans pour autant arriver à retenir tous les mots prononcés. Il pouvait seulement sourire, à vrai dire, imaginant l’expert tel un de ces cowboys américains. N’en avait-il pas un air, une atmosphère ?

« You seem like a good teacher! » se permit-il d’ajouter d’un zeste d’ironie.

Le zeste ne voulait pas dire mensonge. Seth semblait dans son élément, et si cela pouvait inquiéter, il existait là encore quelque chose de fascinant. Car il y avait un contrôle dans cette absence de contrôle, et une tangibilité aussi sincère qu’étrangement légère. Camille pencha la tête de côté, voyant tout ce charisme chez cet homme, mais aussi tous ces traits bien cachés qu’Anna avait prononcé.

Le geste de Seth l’intrigua oui, l’intimant de se rapprocher. Le britannique n’y vit pas d’inconvénient, et tel un animal docile, il se rapprocha sans contester. Il commençait peut-être à prendre un peu trop l’habitude et l’envie d’être près du russe. Il pouvait voir un peu plus amplement les détails de son faciès, son épiderme et sa délicatesse.

Certainement que Camille mentirait honteusement en disant qu’il s’était préparé à voir ce visage se rapprocher du sien. Lui qui était un romantique plus qu’un amateur de soirées dans son adolescence, s’attendait plus à un baiser partagé qu’à cet échange de fumée. Ses iris s’écarquillèrent, fixées dans celles céruléennes de Seth pour ne pas se noyer. Cela eut l’effet contraire.

Près, trop près. Et c’est par mimétisme seulement que Camille suivit le mouvement. Ses lèvres s’ouvrirent, et il suivit miraculeusement les conseils du russe. Il inspira cette fumée chaude avec toute la lenteur du monde, cette fois-ci sans sentir le goût de brûlé dans sa gorge. Il continua d’inspirer cet air, observant ce visage s’éloigner d’un zeste de trop de distance. Enfin, expira-t-il, délivrant toute cette tension dans ses muscles pourtant bien décontractés.

« No… » Murmura-t-il, toujours cette fumée entre eux.

Il y eut un silence, un de trop. Ce n’était même plus une pensée, plus une noyade, un geste d’une envie aussi sincère que poussée par cette absence de frontières. Les lèvres de Camille étaient un aimant cherchant son contraire. Elles trouvèrent ce contact chaud, au goût de café et de vanille, sa paume venant épouser le contour aiguisé de la mâchoire de Seth. C’était un baiser, gracile et voluptueux à la fois, plein de cette tendresse affamée de donner, et de cette fermeté tremblante. Il se remémorait chaque saveur et chaque détail dans ce mouvement passionné et alcoolisé. Lui si hésitant semblait trop certain. Le baiser aurait pu être bien plus passionné et fiévreux si la molécule n'avait pas planté ses griffes avec profondeur. Et pourtant, le désir était là, la sincérité aussi, et le soulagement d'un geste trop longuement retenu.  

La tête lui tournait tandis qu’il détachait ses lèvres dans une expiration fébrile, ses iris brumeuses semblant ravies dans leur ébriété, cernant sans s’ancrer dans celles claires du russe. Son cœur battait à tout rompre. Il ne se rendait pas compte des mille et une questions à venir dans son crâne le lendemain. Il voulait juste se rapprocher, physiquement, mentalement, de cet homme qu’il trouvait beau dans ce calme et cette sérénité.

Si l’alcool eut raison de lui pour ce geste, la fatigue vint égoïstement et burlesquement déposer son voile sur son âme. Il déposa son front sur l’épaule de Seth, le temps de reprendre son souffle à peine perdu, pour mieux relever son visage et faire ce geste incertain de la main, allant avec la parole :

« Not bad. » Reprit-il dans cet humour fabuleux et aussi équilibré qu’une tasse de thé, comparant ce baiser à un brin de THC. « Oh… And you’re welcome! »

Un sourire taquin découvrit son exubérance, ses doigts dessinant dans l’air pour soutenir le burlesque de la situation. La THC avait entièrement fait de lui son chez elle, et il l’accueillait à bras ouverts, loin des regrets et conséquences de ses actions. Il avait toujours eu envie de l’embrasser, depuis le début de soirée. Et enfin avait-il eu ce courage forcé de le faire.

Le zoologiste ne donna aucune explication à ce geste passionné, vrai et fou d’amour. Il attrapa le coussin le plus proche et sembla s’allonger dans tout le confort du monde dans une maison à peine connue. Un dernier murmure rêveur tandis qu’il observait le feu de cheminée encore présent :

« If that’s okay, can I sleep on your coach? It’s comfy. »


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MessageSujet: Re: Eyes to lips // Seth Eyes to lips // Seth EmptySam 28 Nov 2020 - 3:42

Eyes to lips

Seth n'aurait sut dire s'il avait les capacités communes à prodiguer de quelconques enseignements. La scolarité n'avait jamais été un banc sur lequel il avait siégé ne serait-ce qu'une fois, alors seulement pouvait-il imaginer et théoriser l'emploi du corps de pédagogie en question. En revanche lorsqu'il était question de faire rentrer des règles dans des cerveaux et s'assurer qu'aucun ne s'étripent ou dérogent au moule, sa précédente affiliation aurait brillé sur un CV. « I might just have a degree in bad things. » Ruvik en avait inculqué des directives à suivre aux personnes en cette époque mafieuse. Mais l'enseignement déviant d'actualité quant à lui, à défaut d'avoir visiblement interloqué l'élève par la proximité et les méthodes, s'était conclut sur une syllabe, deux lettres prouvant le succès. Malgré ça le propriétaire du Lovecraft eut à peine l'opportunité de s'amuser de la réponse, fronçant les sourcils en sentant le vent tourner au mouvement du British, l'attaque portant son coup face à un brun prit de court. En conséquence les prunelles stupéfaites, il y avait bien eut cet irrépressible, faible et subreptice son de surprise à l’initiation du contact. Un qu'il nierait ardemment avoir émit, sur plusieurs générations, s'il fallait en venir jusque-là.

L'illusion n'avait point sa place, Camille avait assurément mit sa volonté à s'emporter dans un élan de langueur ; Il l'embrassait. Plus tragique était l'idée que la stupeur sournoisement mais brusquement instillée n'était pas tant dû à la réalité d'embrasser un homme, que d'avoir été le réceptionniste d'un tel baiser. Les traditions Russes avaient fort faites leurs offices en rendant le geste, également entre hommes, loin de la salutation sujette aux exceptions. Même si présentement il se devait de concéder la différence d'implication de cœur tendre à l'ouvrage. Approche suffisant à justifier au moins partiellement l'origine de cette résolution de participation active, avec une mesure de retard à noter, expliquant la réaction d'avoir finit par accueillir la pression des lèvres de Camille par les siennes. Peut-être aussi était-il affecté par l'impensable sensibilité -d'autant plus compte tenu des circonstances- transpirant du moment ; Un autre sujet sur lequel il n'avait de souhait de se pencher en songe même équipé d'une tenue de ski et d'une perche de trois-mètres renforcée. Une fébrilité fragile plus-que-tout spécifiquement inappropriée à offrir à quelqu'un de son acabit. Oui lui, qui était efficacement sanglé par cette main solide sur son visage à laquelle il n'osa se dérober, où il aurait pût être tenté de mordre l'invasion, s'il n'avait été désarçonné par l'affection transmise. Mais au lieu de ça désamorcé de toute réponse brutale devant l'instant, Seth avait, dépourvu de résistance, embrassé la saveur sirupeuse du cadeau impulsif jusqu'à la rupture de liaison.

Une bouche finalement pincée rendit son expression plus désagréablement -à son avis- déconfite par la tournure de la leçon, résigné à l'espérance de ne pas avoir tant l'air d'un poisson hors-de-l'eau qu'il n'en avait l'impression en son fort intérieur. Si bien qu'il s'était presque enquit de demander à quoi se rapportait le 'you're welcome', seulement arrêté par sa langue changée en une pierre de poids déclinant toute possibilité d'usage par paroles. Pourtant, après tout, à l'addition des mélanges d'alcools, de la quantité absorbée, et des premiers essais au cannabis, l'informateur s'avérait en réalité assez stupide d'avoir cru que la capacité à surprendre du zoologiste n'en serait pas exponentiellement grandie. Aussi s'était-il donc contenté de servir d’appui sans broncher, gracié de ces prunelles vertes par intermittence qu'il fixait avec perplexité. De fait, il resta trop stupéfait par la dernière minute écoulée pour trouver la présence d'esprit d'assimiler en temps réel le commentaire ou l'humour, d'ores et déjà incapable de répondre avec cohérence jusqu'à ce que l'invité ne s'écarte plus franchement avec le repos en ligne de mire.

« That's okay. » Avait-il rétorqué machinalement à la demande d'emprunt de mobilier pour dormir.

Toujours possédé par la même immobilité, le Russe termina de fumer fixant le plafond, note mentale prise et rejetée du palpitant retrouvant un rythme calme qu'il n'avait pas réalisé un brin hors-tempo. Distraitement, il chercha d'un semblant de cynisme à établir les statistiques les plus fidèles, celles venant déterminer les chances que Camille n'ai guère sa mémoire blanchie des derniers événements nocturnes. C'est au début d'agonie du feu de cheminée que le brun finit par reprendre vie, guettant l'autre humain endormi afin de s'extraire du sofa sans perturber le repos entamé, même s'il doutait qu'un orchestre symphonique aurait suscité le moindre éveil à en considérer l'expression criant être dans les bras de Morphée. Lançant d'abord un regard accusateur sur l'âme aux pulsions semblait-il irréfrénables, il digéra le savoir classant le souvenir pour sa part indélébile, puis vint porter pour la seconde fois ce soir l'homme squattant le confort relatif du sofa.

Le parcours ne fut grandement éprouvant de par la destination déterminée, soit la chambre, permettant ainsi de rapidement juger l'état actuel de l'homme en tant que parfait indisposé aux complaintes sur la literie inconnue. L'ex-mafieux installa ensuite l'être insouciant dans une remarquable contradiction vacillante entre prudence de gestes et mots maugréés, récupérant au passage l'arme trônant sous l'oreiller. « Don't get sick in my fuckin' bed. » Assuré par le silence que toutes les substances dans son corps le rendait inopérant, l'éveillé dégagea les deux premiers boutons de chemise au col serré, avant de tirer drap avec couverture épaisse et molletonnée pour couvrir le zoologiste parfaitement plongé d'un sommeil induit de psychotropes. Le reste de la nuit libre fut scrupuleusement consacrée au travail, rhum sagement rangé au froid, envie de peinture mise de côté pour une fonction plus pragmatique en exigences. Heures de labeurs n'ayant pas été dénuées de visite à mi-parcours, vérifiant qu'il n'avait pas définitivement tué son témoin du passé par l'alcool et la drogue. Ça, ainsi que pour laisser un verre d'eau et cachet sur la table de chevet, deux éléments que le Britannique pourrait trouver salvateurs au réveil d'une soirée d'excès tant physiques qu'émotionnels.


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