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Lips to Throat // Seth Dante

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Camille Battenberg

Camille Battenberg

† L'amoureux †


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MessageSujet: Lips to Throat // Seth Dante Lips to Throat // Seth Dante EmptySam 28 Nov 2020 - 22:57

Lips to Throat

L’hiver était déjà bien avancé à Ottawa. Noël était bientôt aux portes des maisons, et la neige avait devancé cette fameuse journée. En cette après-midi grise, elle tombait à petits flocons sur les trottoirs de la banlieue. Et quand bien même sa grande soeur de la nuit passée fondait petit à petit, le froid et cette nouvelle arrivée permettait au manteau blanc de garder de sa fraîcheur.

Mais c’est un manteau d’un bleu océan qui nous intéresse ici. Ses souliers venaient avec précaution se poser dans la neige, cherchant à ne pas glisser dans sa maladresse habituelle. Déjà, on pouvait voir les traces de cette dernière dans son dos où la neige venait ci et là se faire traîtresse. Le zoologiste ne s’était heureusement pas fait mal, et la chute quand bien même burlesque n’avait pas mis à mal son état d’esprit, partagé entre bonheur et anxiété.

Bonheur car retrouvant ce chemin devenu habituel jusque chez l’ex-mafieux, la possibilité de le revoir ci et là dans des entrevues aux raisons planifiées. Anxiété par cette raison, à l’idée de revenir dans la pièce de ses méfaits, dans ce doute de cette relation et de ses émotions parfois trop exubérantes. Car plus le temps passait, et plus son pauvre coeur d’artichaut était mis à mal entre ce sentiment de tendresse indicible, et celui de savoir ce destin à jamais rêvé, avec pour seule zeste de réalité un baiser volé. Pourtant, Camille n’arrivait pas à s’arrêter d’espérer.

Le britannique découvrit son nez devenu rouge à cause du froid en arrivant à la porte d’entrée. Son écharpe à moitié défaite trônait sur son épaule. Il prit une longue inspiration puis finit par toquer pour faire acte de présence. Il lui fallait toujours du courage, en particulier pour l’activité qui allait avoir lieu. Quand bien même il ne s’agissait pas de la première fois, il lui était toujours étrange de se retrouver à être dessiné par Seth. Il n’avait jamais été friand d’être mis en avant, observé, analysé… En particulier par le regard perçant du russe. Ce dernier avait cette capacité à le mettre dans un état tremblant d’émotions à chaque regard échangé. Il avait peur, à chaque fois, d’être découvert, lui et ses sentiments.

Mais ces rencontres lui permettaient aussi d’observer son compagnon, permettaient de mieux comprendre cet esprit, d’apprendre de ses habitudes. Il savait désormais sa tendresse pour ses amis à quatre pattes, que sous cette impassibilité résidait une complexité. Il avait aussi remarqué sa façon unique et répété d’allumer une cigarette, laissant sa nuque légèrement se pencher à la fin de cette action. Il s'agissait de petits détails qui rendait le personnage si humain et attendrissant au regard clair du zoologiste.

Camille n’eut pas le temps de s’enfoncer dans ses pensées. La porte s’ouvrit, et il releva le visage, s’engouffrant dans la maison. Ce qui le choqua fut certainement la chaleur terrible du lieu. Le feu de cheminée pouvait être aperçu de l’entrée, tandis qu’il enlevait son manteau en prononçant une salutation timide. Mais ce qui retint son attention fut la mine terrible de Seth, au point de le stopper sur place dans son geste. Ses iris vertes passèrent de cette pétillante nature à celle d’une inquiétude sincère et bénie. Ses mâchoires se serrèrent sur le coup tandis qu’il penchait la tête de côté, suivant l’affaibli jusqu’au salon.

« A-Are you okay? You look sick, Seth… »

Montrer l’évidence n’aiderait certainement pas. Il n’en est que Camille s’inquiétait sincèrement, et que toute anxiété sur l’activité à venir ne lui passait plus à l’esprit. Non, son altruisme prenait le dessus, présent, terrible, prêt à foncer tête baissée, avec ce soutien bien présent de cet amour candide, dans l'idée d'un secours et d'un soin beau dans sa simplicité.

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MessageSujet: Re: Lips to Throat // Seth Dante Lips to Throat // Seth Dante EmptyLun 30 Nov 2020 - 3:15

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La mauvaise graine de maladie s'était insidieusement implantée à son insu, pour ne germer qu'au fil des heures passées au Lovecraft la nuit précédente. À l'éclosion en milieu de matinée, le florilège de symptômes avaient finalement forcés Seth à consentir boucler le derniers sujet traité, pour mieux traîner son corps donnant des impressions ressenties de carcasse jusqu'à son domicile. Lieu où il se terra sur son ordinateur portable, en dépit de l'assurance d'obtenir une marge de progrès qu'il jugeait sévèrement décevante sur des heures d'acharnement. Case déjeuner sautée tant par l'absence d'appétit, manque de talent culinaire, que par pure flemmingite aiguë en phase terminale, l'option la plus prometteuse afin d'espérer un regain de lucidité et d'énergie était de rejoindre la salle de bain. Et la douche fut longue, étendue en durée, tragiquement vaine pour dissiper le brouillard s'épaississant sur son esprit, efficace grâce à la température brûlante décongelant la fausse idée d'être frigorifié. Le propriétaire du Lovecraft ne s'inquiéta certainement pas de croiser son reflet à la sortie d'épreuve, se convainquant en réflexe qu'il avait de toute façon dû avoir plus pitoyable aspect par le passé. Puisqu'encore une fois, rien d'insurmontable en son cas actuel. Sa prochaine place de choix s'avéra être le sol-même face au feu incandescent, plaid couvrant les épaules tranchant surtout avec le rhabillage inutilement complet de costume opéré, automatisme réflexe qu'il avait semblé conserver malgré sa déviance d'esprit. Tâche ayant d'ailleurs heureusement été exécutée quasi-parfaitement, à l'exception passée sous le radar de ce bouton nommé par ordre jeudi volant la place du vendredi. Alors lui resta t-il tout juste le temps de manufacturer un cône chargé de cannabis, avant que ne résonne l'arrivée attendue du fatidique rendez-vous.

À l'annonce distincte de coups frappant à l'entrée, c'est couverture délaissée par terre et joint au coin des lèvres qu'il alla ouvrir la porte, une fois seulement sa seconde d'entraînement mental satisfaite. Celle qui préparait à subir la vague qui serait aussi intense de froideur maudite, qu'il espérait courte et réduite au possible en durée. Raison pour laquelle il ne tarda pas à refermer aussitôt l'homme accueillit dans le but de maintenir son micro-climat semblable à une fournaise. Seth garda cependant sa classique droiture de vertèbres, clairement pas près d'accepter paraître grabataire pour tout l'or du monde, encore moins sous les affres d'une ridicule santé momentanément détériorée. Sa conscience floue avait également laissé filtrer plus tôt l'idée d'avoir garantit à Fenrir un accès au monde extérieur et cette redoutée fraîcheur de température, sachant à quel point les bêtes de son espèce n'étaient que peu attachées aux climats surchauffés. « A-Are you okay? You look sick, Seth… » L'ex-mafieux dirigea ses prunelles cristallines sur le propriétaire de la voix inquiète à ces paroles, scrutant l'expression subitement tracassée par son observation. Cette fois-ci, aucune notification d'un retournement de situation inattendu à remarquer l'aura soudainement soucieuse de son sujet d'art. En cause, le fort soupçon qui avait depuis eut le temps d'être avéré par l'étude prolongée ; Camille était de ceux porteurs de la pathologie d'altruisme à outrance. Regard consterné d'avoir un état d'ores et déjà flagrant relevé par le britannique, il opta à terme pour une réponse teintée de fausse offense.

« What, no 'you look great today' ?.. I'm fine. »

Un ton et une remarque qui se seraient facilement classés dans ses sarcasmes habituels, mais qui malheureusement pour l'auteur à la misérable mine, basculait probablement vers un air transpirant de mauvaise foi. L'handicapante fièvre l'accablant resta combattue par le déni et la volonté de productivité, lui-même accentué par l'absence semi-volontaire d'appareil permettant une transmission de ce qui était plus qu'une certitude dès la main posée sur sa peau. Refus d'aveux personnel tout comme extérieur qu'il avait déjà dû maintenir par d'identiques biais à quelques reprises, parfois plongé dans de plus délicates situations que celle présente. Alors Seth n'irait absolument pas chambouler son organisation ou ses autres devoirs en l'honneur d'un viral virus décidé à lui mener la vie dure. Car il y avait en addition cet intérêt captivant à prendre en modèle un spécimen comme Camille. Une certaine fraîcheur de modèle singulière au personnage. Tel fait qui se débrouilla pour venir étirer avec succès un sourire modeste sur ses lèvres, ravi de poursuivre son travail artistique autant que d'avoir cette parenthèse agréable en compagnie du zoologiste. Des rencontres par coutume dotées de ce don de tranquillité qu'il n'avait pas eut de trouble à apprécier, ni a accepter en habitude. Ce contact lié en un premier lieu fortuit, avec absurdité à une date charnière d'une vie qu'il avait brûlé sans s'interroger, et pourtant, maintenant propice à générer un climat articulant merveilleusement bien une atmosphère attrayante.

« Tu veux boire un verre avant ou on reprend directement ? »


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MessageSujet: Re: Lips to Throat // Seth Dante Lips to Throat // Seth Dante EmptyLun 30 Nov 2020 - 21:46

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Plus Camille l’observait, et plus il pouvait voir les signes d’une maladie aussi présente que soucieuse de rester. Les joues anguleuses du russe étaient un zeste mal rasées, et une sueur légère se reflétait sur son front, signe déjà important que son corps battait la maladie. Mais la remarque de Seth prouvait que son propriétaire n’avait pas dans l’intention de rendre les armes, et de laisser son système immunitaire faire le travail.

Néanmoins, le sarcasme eut la victoire de faire réagir le zoologiste. Il rappelait là sa première phrase de retrouvailles, sa propre rudesse - à ses yeux - et cette fameuse soirée. Il paniqua en silence sur le coup, répondant à la va-vite un :

« Oh no, you-you always look great! »

C’était sincère, pour sûr. Preuve irréfutable d’un Camille charmé par l’ex-mafieux, et surtout incapable de ne pas tomber tête la première dans ce genre de petite taquinerie innocente. Il resta immobile dans son mouvement, s’évitant un facepalm qu’il aurait certainement fait si la conversation avait été au téléphone : c’est-à-dire quand Seth ne l’aurait pas vu.

Le rouquin se racla la gorge, tirant légèrement sur son col roulé blanc qui faisait office de four dans cette chaleur qu’était la maison. Il suivit néanmoins Seth au salon, dans ces volutes de fumée qui ne cessèrent de l’inquiéter. Le propriétaire des lieux était tout bonnement pas en état d’agir, et ferait mieux de se reposer, non pas de boire et fumer. C’était son diagnostic, et la dernière proposition du malade ne fit qu’accentuer cette ordonnance métaphorique.

« Je ne sais pas si tu es en état pour ce genre d’activités… » Répondit-il, son regard se posant ci et là entre le feu de cheminée et les crayons jonchant la pièce.

Camille s’affirmait étonnement plus. On pouvait que le comprendre en connaissant son altruisme. S’il n’aurait pas mouché en d’autres circonstances, avoir quelqu’un auquel il tient dans un tel état lui donnait un zeste de force de caractère.

Après avoir dit bonjour au félin, il se rapprocha d’un pas léger jusqu’à Seth, levant sa main pour la lui montrer. C’était certainement une habitude à force d’être avec des compagnons à quatre pattes : il montrait patte blanche, avant de se permettre une action comme les toucher. Ironie de situation lorsqu’on savait qu’il avait posé ses lèvres sans demander son reste sur les siennes, épisode qu’il gardera bien de dire qu’il s’était souvenu.

Cependant, ce ne fut pas sa main qui vint se rendre compte d’un des symptômes du malade. Cette dernière vint juste se déposer à l’arrière de son crâne pour lui demander d’un geste délicat de se pencher en avant. Camille n’était pas petit, il en était que Seth était un peu plus grand que lui. Il déposa alors sa bouche sur ce front, un geste pour se rencontre compte de la température bien fiévreuse de Seth. La société aurait bien dit qu’une simple paume aurait suffi, mais Marie lui avait inculqué autrement : les lèvres se rendaient bien plus compte de la fièvre, que des extrémités froides.

L’analyse terminée, il recula et remit en place la couverture sur les épaules de son désormais patient. C’était décidé, et son petit froncement de sourcils d’inquiétude et de concentration mêlées parlait pour lui.

« Je crois qu’il est temps pour toi d’aller te reposer… Tu as beaucoup trop de fièvre pour rester debout. » Dit-il de cet accent bien british et de cette intonation un peu trop douce.

Il retint un soupir, et même un sourire en voyant les boutons dépareillés de cet homme. C’était presque comme s’il avait pris son habitude à ne pas faire attention. Il releva son regard vert d’eau sur Seth, ses lèvres un tantinet pincées. Il lui en voulait presque de ne pas faire attention à lui-même, car cela lui faisait sincèrement mal de le voir dans cet état.


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MessageSujet: Re: Lips to Throat // Seth Dante Lips to Throat // Seth Dante EmptyMar 1 Déc 2020 - 21:30

Lips to Throat

Par un petit miracle de la vie, Seth parvint à contrôler et censurer une faible quinte de toux à la réaction -loin d'être subtile- de son invité, étouffant son rire rapidement pour se racler la gorge et presser ses lèvres en un rictus mi-amusé, mi-étonnamment flatté. « Pretty sure I don't, or in a 'great but terrible' kind of way. But i'll take it kindly. » Aurait-il eut le même panache dans les métros russes ? Avec ses haillons, sa peau régulièrement marbrée de suie et de poussière, l'expression morne aussi terne que la station méprisée. Qu'en était-il de son allure dans les ruines louées des bas-quartiers ? Rachitique sac d'ossements connectés aux articulations avec autant de précarité que l'environnement dans lequel il subsistait. Ou encore, aurait-il gardé son soit-disant attrait esthétique une fois couvert d'un vernis écarlate, celui à la nuance incomparable de toutes ces victimes ? À faire pâlir les bouchers par les hectolitres d'hémoglobine bipède l'ayant moucheté et noyé au fil de ses dix-sept années de valeureux services. Une chose éhontée à croire avec la ferveur que Camille semblait vendre.

Au moment où la pièce de vie fut atteinte Seth retrouva le plaid abandonné dans son élan d'action précédent. S'en drapant à l'image d'une cape désaxée l'informateur serra d'une main les deux pans hasardeusement, afin de limiter sur le côté avant la brèche de protection duveteuse. « J'ai eu mon lot d'activités foutrement plus éreintantes dans des états moins glorieux. Et tu ne sais pas le dixième des choses dont je suis capable ou non. » Plaidoirie dont la hargne n'avait aucun poison effectif, sa pétulance ridicule et défaillante s'exacerbant pendant qu'il soufflait un épais nuage de THC aux propos. Un geste circulaire obscur de sens avec sa main libre battant l'air, le brun enclencha une nouvelle prise de parole à visée rhétorique. « En plus, être.. Il mit un instant à trouver sa terminologie faiblement convaincante, Comme ça, me rend déjà assez désagréable. Comme le fait de ne pas fumer ou boire quand j'en ai envie me rend désagréable. Tu ne veux pas d'un cocktail des deux en même temps. » Rétablir la vérité viendrait à avouer à quel point Seth détestait surtout être malade, et s'estimait grand chanceux de n'être que rarement affligé de telles afflictions. La concentration laborieusement ralentie lui donnait envie de grincer des dents. L'étourdissement en cohérence rongeait outrageusement le filtre de prudence mit entre ce qui était et ce qu'il disait, forçant la mise en lumière d'une spontanéité lunatique imprévisible mais également peu affectionné par son tempérament privé. Les réflexes amenuisés fournissaient quant à eux assez d'eau au moulin de sa paranoïa pour le rendre irritable. La globale oppression d'un contrôle tronqué tant physiquement que moralement faisait de lui quelqu'un de généralement plus renfrogné, de puérilement grognon. Ou en tableau plus factuelle ; Seth était un exemplaire sujet du patient bougon et récalcitrant qui va défier quiconque de venir lui administrer son soit-disant remède. Son mantra disait ; S'il n'en avait pas eut l'utilité jusqu'ici, règle dérogé par Anna, il serait tout à fait en mesure de faire fi aujourd'hui.

Dubitatif ou simplement entouré de brume désorientant ses songes, Le russe guetta la paume levée face à lui sans majeure réaction, s'avérant davantage confus par l'action, que saisit d'envie de méfiance ou besoin de recul. Comment faire perdurer ne serait-ce qu'un semblant de suspicion malhonnête devant telle âme, une personnifiant le proverbe d'être incapable de 'faire mal à une mouche'. L'idée unique de blesser devait être douloureuse au cœur du zoologiste, et le plus invraisemblable était qu'il n'y avait probablement pas là une hyperbole de la bonté du britannique. En toute rationalité qu'il lui restait le brun s'était donc conformé à l'indication tactile de son ami, indolent du traitement prévu une fois son consentement implicite donné. C'était à l'en croire tel ces enfants, traité avec toute la prudence et la suave quiétude intimée aux plus proches seulement, un mélange débordant d'une patiente diffusion d'humanité en ce qu'elle avait de plus douceâtre à offrir. Doté bien sûr d'un coup de grâce formé par cet acte attentionné d'égaliser la répartition de tissu sur sa stature. Un soin peut-être un brin trop authentique pour ne pas broncher de défense au diagnostique posé. Et c'est ainsi que le russe renifla finalement un rire à la chute de la condamnation, se retenant de mouvements brusques pour transmettre le ressenti du message, intérieurement relativement douteux de la vivacité de son centre de gravité.

L'intonation tirait suffisamment sur le sentimentalisme pour qu'il ne s'impose le regard vert qu'il devinait fidèle au caractère du zoologiste, fixant à la place la source de chaleur flamboyante non loin. De quoi le distraire, lui rappelant à la fois qu'entretenir un environnement trop chaud n'était guère conseiller en cas de forte fièvre, et qu'il se foutait éperdument de ce principe tant qu'il n'avait pas cette sensation de froid. « Médecins sans-frontières n'a qu'à bien se tenir alors. Ironisa t-il d'un faciès vendu en matière de sarcasme, mordant sa lèvre inférieure en hochant mollement la tête. Il marqua ensuite une pause le temps nécessaire à l'inspiration d'une bouffée de fumée, adoptant teinté d'humour la langue favorite de l'autre homme.

I can assure you, I'm far worse than a little fever. So unless you intend to compel me to, are we going to get any work done anytime soon ? »


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MessageSujet: Re: Lips to Throat // Seth Dante Lips to Throat // Seth Dante EmptyDim 6 Déc 2020 - 16:51

Lips to Throat

Camille avait bien une idée des activités dont Seth parlait. Il était partagé entre la surprise de le voir bien plus ouvert que d’habitude sur celles-ci, et l’inquiétude le voir aussi incapable de faire face à sa propre faiblesse. Car n’était-ce pas le problème, ici ? La force de Seth était aussi son talon d’Achille. Il était un bloc, de ceux qui soutenaient autant qu’arrivaient à bien des prouesses. Et pour être aussi capable de résister la houle et la violence des vagues, l’épaisseur d’une peau et d’un coeur se devait d’être infaillible.

Et par habitude de cette rigueur, si le mal venait de l’intérieur, tout cela prenait au coeur. Comment réagir à une souffrance dont on avait aucun contrôle, à part en faisant le contraire de ce que nous faisions déjà ? Ne rien faire, se laisser aller, avouer ce qui prend au ventre ne semblaient pas être le dictate de cet homme. C’était ce qui rendait Seth si unique et fascinant aux yeux du zoologiste.

Cela ne voulait pas dire que Camille était d’accord avec lui, ou qu’il le laisserait aller dans ce sens. Le côté assez grognon de Seth avait pourtant quelque chose d’adorable à ses yeux, et il n’osait pas tellement aller contre lui. Il ne voyait pourtant pas comment faire autrement pour que le russe aille enfin s’allonger et se reposer.

La phrase prononcée en anglais le laissa hésiter quelques secondes. Pouvait-il avoir la force de caractère de contrer celui qui faisait battre son coeur un peu plus chaque jour ? C’était en soit contre sa façon d’être. Le britannique n’avait jamais été du genre à forcer les choses, il préférait conseiller. Pourtant…

« W-Well, no. »

Le refus de se mettre aux dessins de son interlocuteur se voulait catégorique, et s’il y avait un zeste de cette émotion, son regard se détournant de celui du malade contrait bien vite cet effet. Il continua pourtant dans sa lancée, venant imperceptiblement triturer son col roulé.

« Je ne me mettrai pas sur ce tabouret tant que tu ne te seras pas reposé pour faire passer la fièvre… »

Il se racla la gorge, fronçant les sourcils comme pour se donner un peu plus de force de caractère. Il se servit de sa propre inquiétude pour se donner les moyens de continuer.

« Un jour. Prends juste un jour pour t’allonger et te reposer. Tu-Tu ne peux pas continuer comme ça. Laisse-moi t’aider et faire en sorte de te remettre sur pied… S’il te plaît. »

Sa politesse maladive ne pouvait décidément pas être évitée. Il avait inconsciemment ses yeux de chien battu, venant enfin les poser dans ceux de Seth. D’un geste de main, il attrapa le cendrier sur la table et le tendit vers lui pour qu’il éteignit le bâton de THC. C’était un geste d’acceptation qu’il voulait, et il retenait sa respiration, par peur de l’effet qu’il recevrait à sa demande. Il ajouta sincèrement :

« I-I don’t care if you’re unpleasant. It’s really not what will make me run away… »

Alors qu’est-ce qui pourrait le faire fuir ? À ses propres yeux, rien du tout. Camille était ce canidé dans l’âme, tant fasciné par les défauts et les qualités de l’humanité de Seth, qu’il ne semblait pas même s’horrifier de la noirceur du personnage. À vrai dire, il avait beau l’imaginer dans les pis situations, il ne trouvait pas une once de dégoût ou d’effroi à son égard.


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