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Bite me // Vidarr

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Ruby S. Mastens

Ruby S. Mastens

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MessageSujet: Bite me // Vidarr Bite me // Vidarr EmptyJeu 19 Nov 2020 - 15:30

Bite me

Ruby n’était pas une excellente nageuse, elle n’était pas non plus fan de faire de l’exercice dans une piscine. Ce qu’elle aimait, c’était le silence, la capacité de se focaliser sur sa respiration, de penser, et de ne pas pouvoir entendre ce qu’on lui disait. Les mouvements répétés lui offraient un certain calme avant de faire face à une tempête.

La jeune femme roula sous l’eau, pour repartir vers les escaliers menant jusqu’à la sortie. Venir nager lui permettait en soit de voir son père, et ce qu’il restait de sa mère. Les jumeaux évitaient de faire face à la vérité. C’était la nature humaine que de vouloir ignorer ce qui nous peinait. Ruby n’éprouvait pourtant aucune empathie envers eux. Elle était là, pourquoi pas ces deux têtes vides ?

Néanmoins, si elle sortait de cet étrange état de méditation, ce n’était ni pour une génitrice qui l’avait oublié, ni pour un fiancé certainement en pleine sieste à l’étage. L’aide de maison lui avait fait part de l’arrivée d’un certain énergumène pour lequel elle avait pris encore plus le temps de s’exercer dans l’eau. Peut-être était-ce pour ne pas se précipiter comme elle le voulait, ou peut-être simplement pour agacer le côté bien hyperactif de Vidarr en le faisant attendre. Dans tous les cas, la raison n’était pas justifiable. Mais Ruby n’avait jamais pris la peine de se trouver des raisons.

La sénatrice sortit du sas menant aux pièces à vivre, séchant ses cheveux lâchés d’une serviette, l’entourant ensuite autour de ses courbes. Elle attrapa le paquet de cigarettes, et déposa une dose de nicotine entre ses lèvres pulpeuses, le briquet en main. Ses yeux aux couleurs asymétriques se posèrent sur son invité, qu’elle gratifia de ce sourire intime et charmeur à la fois. Elle ne pouvait tant caché cet instinct, pas face à lui, pas quand ils étaient seuls.

« Regardez qui est toujours en vie et montre enfin sa bouille d’ange ! Je t’aurais bien pris dans mes bras mais je suis un peu trop trempée. »

Il y avait là une certaine ironie. Vidarr était toujours présent, où qu’elle fût. Mais revenant tout juste d’Europe, il est vrai qu’elle avait été frustrée de ne pas le savoir déjà chez elle dès son retour. Une jalousie toute preuve de la princesse trop gâtée qu’elle était.

Elle s’appuya sur le plan de travail de la cuisine, gardant inconsciemment une distance de sécurité. Une autre part de son instinct lui chuchotait une protection égoïste. Vidarr était Vidarr, et c’était bien sa capacité d’électron libre qui la poussait à cette ligne entre ses règles et ses non-règles.

Ruby alluma la cigarette, inspirant une bouffée pour se recentrer. Elle détacha ses yeux des siens. Elle attendait sa visite, en réalité. Et elle devinait en soit que les parents du jeune homme demandaient inconsciemment son aide en l'envoyant ici. Tout restait à savoir comment elle allait s’y prendre.

« C’est à croire que tu m’as oublié ! » Ajouta-t-elle cyniquement, la mine faussement - sincèrement ? - dubitative.

C’était aussi à croire qu’elle était impatiente : seulement une semaine s’était passée depuis son arrivée.


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Vidarr Fletcher

Vidarr Fletcher

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MessageSujet: Re: Bite me // Vidarr Bite me // Vidarr EmptyVen 20 Nov 2020 - 4:42

Bite Me

Certains disaient que son penchant obligeant le perdrait, le principal concerné pour sa part, aimait à ironiser qu'il s'estimerait gagnant de partir dans un tel accord de résonance. C'est cette fameuse serviabilité pesant au caractère de l'ancien avocat qui tenait aujourd'hui encore une nouvelle mission pour lui. Une certes un tantinet dérisoire, mais à laquelle Vidarr s'était plié sans rechigner, notamment grâce aux multiples raisons favorables. La soirée de repos promettait un temps considérable à tuer, rendre un livre n'était pas la tâche la plus insupportable. Devoir partir en excursion jusqu'à Ruby pour y parvenir, c'était un bonus qu'il ne déclinerait probablement jamais. Voilà l'explication claire justifiant cette visite valable et -pour changer- nécessaire chez les parents-même de la princesse ciblée. Dans l'attente désopilante d'une audience avec sa sainteté le jeune homme s'occupa, à se griller une cigarette après avoir été pêcher son portable ainsi que son couteau-suisse au fond de ses poches de jean noir. Clope équilibriste entre les lèvres tandis qu'il désossait méthodiquement la machine électronique de ses mains libres, le Fletcher trouva son confort à rester debout, nonchalamment appuyé d'une hanche presque à l'angle de la cuisine américaine. Au premier faible mouvement d'animation Vidarr releva le nez vers la source incriminée, voyant au travers de la baie vitrée se découper une silhouette qu'il remonta par réflexe des pieds à la tête afin d'ancrer son attention sur cette aisance signature, et ce plaisant sourire pour une fois non souligné de carmin. La vue consciemment dévoilée puis modestement couverte de tissus éponge fut indéniablement scrutée, croire à un acte non délibéré de la part de la femme aurait été ridicule.

« Regardez qui est toujours en vie et montre enfin sa bouille d’ange ! Je t’aurais bien pris dans mes bras mais je suis un peu trop trempée. »

Compte tenu tant de la discipline réglementaire de cette petite personne que de ce qu'elle laissait graviter autour d'elle, Vidarr échouait à défendre l'hypothèse qu'elle puisse avoir été prise de court par sa présence. Alors si douce offrande pour les yeux il y avait gratuitement, lui n'avait ostensiblement aucun scrupule à constater des courbes temporairement visibles et partiellement luisantes d'humidité. Quand bien-même furent-elles malheureusement rapidement enroulées d'une serviette immaculée pour bloquer finalement tout portrait précis. « The Almighty Princess in the flesh ! Puis, prenant à peine le temps de poser ce qui occupait ses mains il poursuivit ; Shame, moi qui me réjouissais d'une étreinte toute mouillée.. J'accepte allègrement l'offre telle quelle tu sais. » Disait-il en joignant gestes aux paroles, écartant largement les bras et opérant dans le même temps un modéré pas en direction de la femme de politique. Prunelles couleur sombre plongées dans celles bi-colore de Ruby, le visage du barman s'orna typiquement d'un regard presque pétillant d'espièglerie, fendu d'un sourire piégé entre malice affectueuse et piquante chaleur. La relative notion de respect en actes par sa présence au domicile familial de la dame l'exempta de toute action plus avancée immédiate, laissant cependant l'opportunité ouverte tout en restant enclin à s'asseoir sur les principes de bienséance si l'envie persistait.

« C’est à croire que tu m’as oublié ! »

Il rit de bon cœur en roulant des yeux à l'exclamation farfelue, comme si les paroles prononcées assuraient une absurdité insondable qu'il ne savait concevoir. « Je t'ai tant manqué ? Quelque chose me dit que même si c'était l'intention et c'est loin de s'en approcher, tu ne me le permettrais pas. » Le brun ramena ensuite sa concentration visuelle et manuelle sur sa tâche interrompue par l'arrivée, guettant toujours du coin de l’œil son hôte. L'ex-avocat posa cette fois-ci ses coudes et avant-bras sur la surface de travail pour être penché vers son interlocutrice, pouvant maintenant s'activer en parallèle sur le téléphone qui n'en avait plus franchement l'air à ce stade. Ses iris marquèrent néanmoins un arrêt un court instant sur le minois féminin face à lui, suffisamment pour la fixer au cours de son expression. « D'ailleurs j'y pense, où est ton ombre ? » Difficile de voir le fiancé autrement lorsqu'on connaissait aussi bien que lui le caractère imposant de la jeune femme, quand on avait en considération l'impérialisme de la sénatrice. « Pas encore lassée ? » Mince sourire amusé au coin des lèvres Vidarr resta focalisé sur les pièces détachées soigneusement ordonnées, venant libérer une main de son labeur juste assez longtemps pour ouvrir son perfecto et en extraire l'objet de sa quête.

« Livraison de livre à domicile. »

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MessageSujet: Re: Bite me // Vidarr Bite me // Vidarr EmptyVen 20 Nov 2020 - 22:30

Bite me

Bien sûr qu’elle avait senti son regard sur son corps. Ruby n’était pas ignorante de ses choses, et de l’effet de sa personne sur autrui, en particulier sur Vidarr. C’était une discussion silencieuse, ces jeux du corps et de l’âme. Quand les mots semblaient si innocents et amicaux, les gestes et attentions mutines prononçaient une chaleur aussi brûlante que certaines froideurs. Ruby jouait, et ce serait mentir que de dire ne pas apprécier ses iris sur sa peau. Elle était ainsi, à l’appâter, sans pour autant expliquer, ou même avérer. Le silence était mère de sûreté, comme le mensonge d’une innocence éhontée.

Ruby ignora tout à fait le surnom, l’ayant accepté depuis belles lurettes et le trouvant plus enviable que ses « naines » parfois trop bien placé. Ses yeux vairons fixaient ces bras ouverts ne demandant qu’à l’accueillir. Elle le cernait, elle se cernait, à savoir si elle pouvait s’aller à cette envie naturelle de le sentir… Tangible ? Elle tapota de l’index la table en granit, avant de s’élancer avec toute la sincérité du monde dans ses bras ouverts. Quand bien même son fiancé dormait à l’étage, il s’agissait de la maison de son enfance, de leurs souvenirs d’enfance, à Vidarr et elle. Six mois avaient été longs, et jamais ne s’avouerait-elle avoir pensé plus à l’ancien avocat qu’à celui partageant actuellement ses draps.

Ses paumes allèrent suavement entourer sa nuque, sa tête se posant dans son cou tandis qu’elle se mettait sur la pointe des pieds pour y parvenir. Elle collait de cette candeur jouée son corps contre le sien, avec ce plaisir mauvais de le rendre aussi trempé qu’elle. L’étreinte fut plus longue qu’elle ne l’aurait voulu, comme si elle retrouvait du bout de ses ongles les fins cheveux noirs de sa nuque après une trop longue attente. Il y avait cette odeur familière aussi, entre l’encens que la mère de Vidarr aimait tant utiliser, et ce zeste de tabac froid. Mais Ruby revint bien vite à la réalité, à cette réalité là tandis qu’elle laissait un baiser froid et au chlore encore présent sur la joue de son cadet. Elle termina sur un sourire ravi, ravi car son veston était bien trempé à cause d’elle.

« Tu as raison, je ne te le permettrais certainement pas. » Assura-t-elle, revenant à sa position première.

Néanmoins, elle aurait aimé une explication. C’était ni le temps ni le lieu pour celle-ci. Si elle n’aurait pas hésité chez elle, entre eux deux, Ruby ne voulait pas aller sur ce chemin chez ses parents. Trop d’oreilles indiscrètes… Son regard parlait pour elle, très consciente de l’expression de ce dernier : qu’il n’ose pas lui faire ce coup-là, elle serait tout à fait rancunière. Elle fit rouler une pomme jusqu’à Vidarr.

« Laisse ce pauvre téléphone tranquille, et rends-toi plus utile en coupant ça plutôt ! »

Car le dit téléphone lui faisait effectivement de la peine, tout comme les autres objets électroniques qui pourraient malencontreusement tombés entre les mains du barman. Elle le jugea gentiment du regard, se faisant un petit mémo mental de réorganiser son lieu de vie pour qu’il ne se mette pas à démonter des choses de valeur.

Le sujet du fiancé vint enfin sur la table. Ruby se doutait qu’un jour où l’autre elle devrait évaluer la réaction de Vidarr à ce sujet. Au fond, ne l’attendait-elle pas ? Ses bras se posèrent sur le plan de travail tandis qu’elle se penchait en avant pour y apposer sa poitrine. Elle haussa un sourcil circonspect. Le terme allait plutôt bien au dit fiancé. Ce terme allait en vérité à toute personne prônant à ses côtés. Jamais ne prendrait-elle quelqu’un de plus charismatique qu’elle. Ce serait du suicide pour son image.

« Mon ombre… Tu veux dire toi ? »

Une boutade oui, directe et peut-être un peu dure. Elle sonnait vraie à son oreille. Vidarr avait toujours été là, plus longtemps qu’aucun autre. Ses yeux le fixaient sans ciller, le perçaient avec cette honnêteté et cette sûreté d’opinion palpable. Elle ne prendrait aucun refus là-dessus. Et cette phrase connaît comme un moyen de justifier son action : son fiancé était son fiancé, point. Personne n’avait à faire de remarque sur ce dernier. Un silence passa, elle reprit plus sérieusement :

« Il dort à l’étage. Et comment pourrais-je me lasser ? Côté en bourse, propriétaire d’entreprise, aimé du peuple. Il a tout réussi. Tout pour plaire. »

Pas comme quelqu’un d’autre. Etait-ce ce qu’elle voulait chuchoter ? Ses yeux se détournèrent. Sa justification sonnait plus comme celle d’une politicienne, d’une chef passant quelques entretiens pour ses employés. Elle n'aimait pas l'homme qui allait partager sa vie. Il n'avait jamais été question d'amour chez elle. Ruby était lassée, et cela l’agaçait prodigieusement que Vidarr arriva si facilement à pointer du doigt cette émotion-là Néanmoins, Ruby ne changerait pas. Depuis l’annonce de ses fiançailles, son image auprès du public avait pris en brillance. Trissia avait analysé les résultats. Tout irait donc pour le mieux.

Ruby attrapa le livre entre ses mains, ses doigts effleurant ostensiblement ceux chauds de son interlocuteur. Encore là il semblait d’un accident. Elle observa la couverture, puis soupira, comme semblant excédée. Le livre reprit place entre eux deux, et ses paumes glissèrent sur chaque coin de la table tandis qu’elle relevait sa stature.

« Tes parents n’ont vraiment pas le don pour trouver une raison de te faire venir ici. »

Ruby alla droit au but. Un sourire mièvre étira ses lèvres, et si ses yeux semblaient sincèrement tendres envers le jeune homme, ses mots ne cherchèrent pas à passer par mille détours.

« Vidarr, qu’est-ce que tu fous ? »

Elle roulait ces deux « r » de ce ton suave, à son habitude. Elle se demandait elle aussi, elle aussi s’inquiétait de le savoir avoir changé si drastiquement de métier. Pourquoi ? Avait toujours était la question ultime qu’elle avait sur ce personnage. Cela la frustrait, de le savoir s’enfoncer, toujours et encore. Et quand elle pensait qu’il avait atteint le fond, il creusait plus encore sa tombe.


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Vidarr Fletcher

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MessageSujet: Re: Bite me // Vidarr Bite me // Vidarr EmptyMar 24 Nov 2020 - 1:54

Bite Me

L'étreinte était parfaitement relaxée, synchronisée par la facilité ayant lentement fleurit de leurs expériences partagées. Symbole d'affection auquel il était un fidèle régulier de tout bords, accoutumé de longue date à une quantité incalculable d'accolades en des rangs divergents d'émotions. Un trait qui était peut-être empreint d'une aisance plus singulière encore avec Ruby. Le grand brun entoura un bras autour des hanches féminines à n'en point douter plaisamment formées, l'autre barrant de travers l'étendue de son dos pour presser une paume entre ses omoplates nues. Menton niché à la jonction du creux de son cou humide et gracile il se délecta comme chaque fois qu'une tendre attention lui était accordée, rayonnant une bonté certaine à la pureté étonnamment juvénile pour quelqu'un considérant ses passifs bagages. C'était une belle démonstration d'unique atmosphère celle de cette bulle privée qui balayait le plus naturellement du monde l'impact de tout faits, jugement ou regard extérieur, dès qu'ils gravitaient dans le même espace. Un sentiment dont les accents exotiques étaient réservés fidèlement à cette dame qui personnalisait probablement la plus addictive des drogues. Une impression à portée familière inespérée qu'elle n'avait en dépit de tout pour rien sur Terre laissé filtrer, et qu'en contrepartie Vidarr s'était satisfait de garder à bout de bras, aussi métaphoriquement que littéralement en certaines occasions. De quoi secouer éveiller d'autres mémoires plus récentes aux États-Unis à l'issue moins glorieuse tronquée. L'adopté exhala un tiède air sous les griffes à la manucure impeccable, récurrent et presque imperceptible hmm résonnant dans sa cage thoracique au geste. Pour réponse il serra un tantinet son emprise câline en appréciation, avant d'aller apposer en miroir à Ruby un baiser plus révérencieux qu'indécent de nature sur une épaule dénudée, lui laissant le loisir de mettre fin au contact. Et il ne fut pas même un brin affecté par le sourire aux notes clairement satisfaites d'en être venu à décharger une partie de cette humidité d'eau chloré sur ses propres vêtements.

Le boxeur clandestin fit la moue peu de temps plus tard devant le fruit roulant dont il stoppa néanmoins la course d'un index, et les propos sur ses activités sonnèrent comme une réprimande presque soucieuse du tas de ferrailles démembrés, exposé tel une procédure de dissection. Typique méthode organisée, qu'il affectionnait grandement dès qu'il noyait sa concentration sur ses analyses matérielles. D’ailleurs, le Canadien de fortune alla jusqu'à froncer le nez en légère offense peu franche, rétorquant en l'honneur de la brave réputation qu'elle lui connaissait pourtant tout à fait. « Hé, tout est toujours remit parfaitement en place, même amélioré le plus souvent. » Sa réponse n'avait pas eut plus de morsure dans les mots que leur simple vocalisation, Vidarr déposant les armes -en trêve- sur la table afin d'exaucer le vœu de la trentenaire. Il tira alors rapidement un couteau de cuisine au classique emplacement apprit au fil du temps passé entre ces murs, non sans s'être lavé préalablement les mains. La découpe selon le goût de son amie de toujours ne fut pas laborieuse, débitant l'aliment en quartier assez fins pour ne pas être désagréable, suffisamment conséquents afin de faire cadeau d'une mesure adéquate de saveur au palais. Pinçant le premier morceau de taille calibrée entre deux doigts le barman fixa un instant son travail, tendant ensuite la main près du visage de Ruby tranche de fruit en offrande muette. Délesté de la portion il ne traîna pas avant de mimer le dernier mouvement, portant cette fois la pièce taillée de pomme à sa propre bouche. Sucré, agréable, frais de goût, c'était à reconnaître, mais pas tout à fait parfait aux papilles de l'ex-avocat.

« Il y aurait moyen de mettre la main sur du sirop d'érable ici ? »

Le songe seul d'une telle bénédiction sucrée le fit humecter et torturer sa lèvre inférieure de ses dents, s'affairant à achever la préparation demandée -ou plutôt ordonnée- lorsqu'elle se mettait à user la table en soutient physique. Seulement tandis que Vidarr rassemblait les morceaux coupés entre eux sur la table eut-il des informations sur le futur époux, les choix d'expressions lui faisant mordre un rictus. « Well, glad to know you actually live on cloud nine, but please, we both know I would never really fit in your shadow, that's where the real trouble lies isn't it ? » Oui, dire qu'il était modestement impressionné par les prouesses énumérées était un euphémisme, et les implicites mises en garde de la Miss ne couperaient probablement jamais sa langue d'en lâcher l'opinion vécue. « Et de mon point de vue tu viens de dresser l'image d'un riche aussi lisse qu'ennuyant. En plus, soyons honnête.. Couché à cette heure ? » Les fesses vissées sur un siège de directeur d'entreprise, tout patronner depuis ses hauteurs ne pouvait point être la plus épuisante des carrière. Une crise du troisième âge qui frappait précocement peut-être ? Un Jet-lag éternel ? Tant d'images et de pensées clairement moqueuses, un amas qu'il se garda d'évacuer. De toute façon, la jeune femme n'aurait pas le moindre mal à percevoir l'ironie mutine au sein de son commentaire d'ores et déjà développé en quantité acceptable. Surveillant de biais sa partenaire de dialogue, le contact à la remise de l'ouvrage le fit relever plus solidement les yeux vers la silhouette, se faisant témoin premier de son mouvement la portant à retrouver toute sa relative grandeur. Son appuie pouvait bien être un plan de travail de cuisine, Ruby avait beau avoir une tenue peu disposée au discours, sa posture comme son faciès et son ton tombaient en revanche définitivement dans l'allure des élocutions significatives. Ce qui n'avait inéluctablement pas loupé sous le joug de mots évoquant un manque flagrant de talent 'parental' en organisation subtile. « Pas mes parents, mes gardiens, à la limite. Il estiment peut-être juste tout autant que je n'ai aucune place légitime à être ici. » Un haussement d'épaules indifférent ponctua son opinion, soulignant l'intérêt qu'il portait aux pauvres manigances prévisibles de parents adoptifs qui n'avaient simplement jamais réussit à mener au succès leurs espérances personnelles. Alors leur capacité en terme de finesse tactique, c'était une histoire au moins aussi fantasque sur laquelle s'attarder serait fastidieux. Cependant, comme le confirmait la phrase suivante coulant des lèvres pulpeuses devant lui, l'embuscade pouvait au final royalement avoir lieu ; Vidarr avait sciemment sauté à pieds joints dans l'échauffourée.

« Vidarr, qu’est-ce que tu fous ? »

Sourire au visage, ses prunelles chocolat se lancèrent quasi-dramatiquement au plafond à l'écoute du ton des juges transpirant des espaces entre ses mots, dans ce timbre de voix qu'elle savait gracieusement rendre agréable et irritant à hauteurs égales. Des éléments de réponse, il avait matière à en fournir. Le barman avait depuis la nuit des temps ce don de trouver des facteurs multiples et variés pour justifier ses choix et ses actions. Qualité -ou tare- qu'il avait ardemment peaufiné et qu'il légitimait avec cynisme en tant que déformation professionnelle. Premièrement, la perpétuelle quête d'évolution constante, qu'elle plonge en des sphères célestes ou impies, positives ou négatives. Passion irrépressible envers les déstructurations quelles qu'elles soient, risque le faisant trépigner et demeurer sur un qui-vive impérissable collant à son énergie à revendre. Aussi, l'ennui d'une routine de vie quotidienne qui le lui sciait pas, qui n'avait plus l'attrait d'antan, ou qui l'avait perdu. Bien sûr qu'à la découverte de cette dimension galvanisante d'importante attention son petit ego s'était comblé, malgré tout le charme s'était notoirement érodé, rongé par les flux acides barbotant à l'épicentre de ces bouillons de cultures qu'il jugeait parasités. « Je me suis lassé, c'était devenu ennuyant. » En tiers, le sentiment, probablement bousculé par certaines racines caractérisées, d'avoir trop longtemps été conciliant avec une image qui n'était pas fidèle à celle que lui voyait en écho. Celle qui rendait traditionnel d'opter pour des changements radicaux au profilage d'eaux troubles. Car les derniers événements au royaume des cow-boys avaient été particulièrement tempétueux, mortifères pour l'âme et les chairs, laissant l'odeur âcre des dépouilles qu'il connaissait sur le bout des doigts. Sans omettre d'aborder la colère et dégoût découlant, revêche exaspération de ce milieu aux secrets tuant sinueusement et pourtant si brutalement les cœurs, poussant les corps à l'auto-destruction avec en porte étendard la seule volonté de protéger les apparences. De maintenir réputation prestigieuse et pouvoir ; Deux piliers établis sur l’asphyxie d'autrui en un but narcissique de respirer au-dessus de la plèbe. Autant de motifs précédemment cités qui alimentaient chacun en des valeurs à la prépondérance variée leur mesure de vérité. À s'en demander pourquoi il avait entreprit d'être un brillant avocat pour commencer. Ah oui, salutation au retour à la case départ nommée serviabilité.

« J'ai peut-être simplement envie d'en revenir au bon vieux temps. La voilà enfin la logique derrière l'embauche de livreur. » De nouveau canalisé par son boulot de mécanique fine sur portable depuis la demande peu printanière de Ruby un moment plus tôt, Vidarr renifla un rire mi-consterné mi-amusé en rajoutant ; « So, are you gonna try to knock some sense into me once again ? Come on, hit me with your best shot Dearest. »

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MessageSujet: Re: Bite me // Vidarr Bite me // Vidarr EmptyMar 24 Nov 2020 - 23:05

Bite me

Comment pouvait-elle résister à cet homme ? Aurait certainement été la question la plus souvent posée par des comparses plus ou moins imaginaires qui auraient pu observer cette étreinte et cette affection trop tendre. Très souvent on lui avait fait part de ce charisme délicat et de cette attractivité chez l’ex-avocat, et très souvent montrait-elle les crocs, rabaissant cette image véridique et qu’elle voulait garder secrète. Car si Ruby s’effrayait de cet aléatoire, de cette absence de plan qu'était Vidarr, cela ne voulait pas dire qu’elle permettrait qu’on la délaisse de cet être. C’était purement possessif, et la sénatrice ne l’assumerait pas.

Elle leva les yeux au ciel, ne se permettant malgré tout de contredire son interlocuteur. Il est vrai qu’il avait beau disséquer tout objet, il les remettait en place. Il n’y avait pas de contestation là-dessus, comme pour sa dent sucrée.

S’adossant au comptoir à côté de lui, ses lèvres se pincèrent en un sourire complice et peut-être un peu jaloux. Vidarr pouvait se permettre ces écarts. Elle, elle n’avait tant le métabolisme pour et se devait pour son image de faire attention à sa diète. Cela ne l’empêcha pourtant pas d’attraper avec volupté le morceau de pomme tendu avec ses dents. Elle en pinça même innocemment les doigts tenant le bout de fruit de ses canines. Quelque chose grinça dans son crâne, un murmure ou un cri, un zeste de chuchotis. Elle était trop proche, dans ce naturel incertain avec cet homme, qu’il valait mieux brider en ces temps de contrôle.

Ruby remit de la distance, une sécurité, un corset de règles et de préjugés. Cela ne fut guère difficile après cet anglais mordant que Vidarr partageait. La trentenaire fixait le placard face à elle, de deux prunelles qui n’attendaient qu’une chose, analyser autant qu’attaquer à l’unisson avec sa verve de serpent. Pourquoi devait-il remettre sur le tapis ce problème entre eux, ce mur qu’elle s’évertuait à construire tout en lui demandant de l’escalader ? N’était-ce pas son rôle à elle que de…

« It’s almost like I could feel jealousy in your words! You could have fit my shadow, if you only knew how to fucking take care of yourself! »

Telle une flamme, un fouet de brutalité, une acidité qui brûlait sa gorge avec la ferme envie de blesser. Ruby se retourna, et prit une longue inspiration avant d’expirer. Elle repensa au lieu, à la situation, aux personnes présentes. Son regard se fit bien plus contrôlé, se plantant dans celui du jeune homme avec la fermeté qui lui était propre.

« Je ne veux pas parler de cela. Pas ici. Pas maintenant. »

Son regard se porta au couloir menant à la chambre du rez-de-chaussée. Là, sa mère dormait paisiblement, une mère qui oubliait si vite que la moindre dispute aurait pu la mettre dans bien des états. Ruby ne voulait pas d’une confrontation avec Vidarr, par couardise, mais aussi par amour. Ses iris asymétriques en vinrent à se baisser sur le comptoir à l’énumération des parents de l’ex-avocat. Un goût amer lui venait en bouche, car quand bien même il ne s’agissait de ses affaires, Ruby avait pour habitude de toujours mettre les pieds là où il ne fallait pas. Une confrontation telle n’amènerait rien de bon, surtout pas dans son objectif de comprendre ce garçon, et de le remettre dans le chemin qu’elle jugeait le plus droit.

Les justifications lui firent hausser un sourcil, là était le sarcasme de la situation. Vidarr s’ennuyait, et cela la surprenait à peine. Pour autant, elle suspectait ce penchant trop autodestructeur chez lui d'être à l'œuvre. Elle pensa au bon vieux temps, à ce temps un peu plus insouciant d’enfants faisant les quatre cents coups, mais aussi à un temps plus noir pour l’un deux. Dans tous les cas, Ruby trouvait les actions de Vidarr un gaspillage inutile, et ses réactions la preuve incontestable qu’une stratégie de brute ne marcherait pas. Elle avait déjà goûté au revers de cette médaille, et en gardait une certaine rancune.

Ruby soupira, un silence passa. Avec toute la nonchalance du monde, ses doigts vinrent ouvrir un placard duquel elle sortit le sirop d’érable qu’elle versa dans un ramequin fraîchement trouvé. Elle s’approcha du barman, faisant glisser la porcelaine sur le granit. Ses doigts vinrent à attraper un autre morceau de pomme qu’elle trempa dans le liquide pour mieux le croquer. Une grimace tirant les traits de son visage parla sans mots : trop sucré pour elle. Ruby garda le morceau en main, levant bien haut son visage pour observer le sien avec toute la défiance du monde. Tout un discours était prêt à être partagé…

« No. I have nothing to say… Deary. »

La phrase tombait, couperet de surprise. Elle déposa avec délicatesse le morceau de pomme non fini entre les lèvres du jeune homme, dans ce silence aux mille mots. Ses doigts revinrent à nouer la serviette autour de son corps tandis qu’elle alla laver ses doigts encore collants. Elle continua d’un ton délibéré :

« J’ai appris depuis un certain temps que je ne peux pas te faire changer d’avis. Je trouve tout simplement dommage que tu jettes tes capacités qui pourraient être si parfaitement utilisées. »

Essuyant ses mains d’un torchon, elle déposa une noisette de crème hydratante sur ses paumes, revenant à Vidarr pour attraper ses doigts. Elle avait dénoté les jointures blessées, sèches, qu’elle massa en continuant, le regard baissé sur sa tâche :

« Je comprends que ce monde d’hypocrisie et de faux-semblants ne t’attire pas, que tu te sentes étouffé par celui-ci, que tu ne veuilles tout simplement pas répondre à ces règles et ces stupidités de luxe et luxure… » Son ton était calme, comme compatissant. Son faciès se releva pour l’observer. « Mais tu as la possibilité d’aider ceux dans le besoin par tes aptitudes. Tu as la possibilité de réellement répondre à ces injustices à la barre… N’est-ce pas mieux que de servir des cocktails dans un bar ? »

Ruby le pensait sincèrement. C'était une vérité enrobée par sa voix de politicienne, si douée pour les discours aux mots bien utilisés. Vidarr pourrait aider autant qu’elle voulait soutenir la cause de ceux non entendus. La pénalité et le milieu de la justice avaient toujours besoin d’un regard neuf. Pourquoi ne pouvait-il pas prendre cette opportunité et changer les choses ? Si cela ne tenait qu’à elle, elle l’aurait embauché, mais quel prix cela lui aurait coûté !


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Vidarr Fletcher

Vidarr Fletcher

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Arrivée à Ottawa : 19/11/2020
Occupation : Ex-avocat pénaliste, il a décidé de bifurquer vers le métier de barman dans un bar miteux et mal fréquenté, l'option videur s'ajoutant si nécessaire
Habitation : Colline du Parlement

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MessageSujet: Re: Bite me // Vidarr Bite me // Vidarr EmptyMer 16 Déc 2020 - 4:40

Bite Me

Au contact lors du rituel de partage, ses propres lèvres s'étaient faite mutines et souriantes par réflexe, prunelles brunes oscillant entre la bouche criminelle et le regard de la jeune femme. Une moue amusée témoignant de son émotion, il avait penché la tête sur le côté avant de baisser les yeux vers le travail de découpage fruité en cours, sourire persévérant après la courte interaction du duo. Le vent de légèreté s'était cependant fait balayé par la prise de parole du videur, forçant une atypique restriction de réponse aux mots acides de son amie d'enfance. « It’s almost like I could feel jealousy in your words! You could have fit my shadow, if you only knew how to fucking take care of yourself! » Vidarr s'en s'était prit à sa langue physiquement, la mordant pour s'abstenir une répartie spontanée, commentaire littéralement au bord de la rupture muette qui n'avait sa place à cette localisation précise. Il n'avait pas franchement eut pour objectif que de soulever un sujet houleux de discorde qui avait gangrené leur relation depuis années auparavant, et qui continuait d'ailleurs d'étendre ses effets secondaires dû à leur mauvaise cicatrisation. Sa bouche elle, accompagnée de son classique goût quant à la rapidité de réflexion s'était chargée de piquer le thème du passé sans préambule. La réaction de Ruby n'avait, avec toute la logique qu'il lui connaissait, guère déçu en crescendo. Et en dépit du sentiment coupable qu'il pouvait avoir à être l'origine d'un tel tour de sang, ces paroles sanguines se faisaient synonymes de l'intérêt qu'elle portait à la chose, à lui par extension. Ça, ce ne pouvait totalement se révéler désagréable à entendre. À croire qu'il était plus aisé de pousser à montrer l'attachement par le biais d'attaques plus ou moins cinglantes. Il y avait ce ridicule petit fractal du 'Pourquoi tu ne peux pas être un bon garçon' qui s'immisçait vicieusement au cœur des sons, des paroles auxquelles Ruby n'avait jamais assistée et qui eurent l'air d'en sonner le même glas indissociable. Car l'ex-avocat aurait pût ironiser, à dire qu'il semblait tenir une forme plus que décente pour quelqu'un soit-disant incapable de prendre convenablement soin de soi. Certes le train de vie n'était sûrement exemplaire qu'aux yeux d'une minorité spécifique, cela dit, le rythme anarchique était un tempo lui seyait amplement.

La pression retomba contre toute attente sans plus de patience, le barman s'étant fait violence pour maintenir son vœu de silence bien affairé à ses bricolages tandis que la sénatrice se détournait momentanément de lui après un souffle. Le saint Graal sous forme d'une coupelle hébergeant le sirop d'érable fut transporté peu plus tard à portée de son allonge, attirant avec franc succès les prunelles sombres du boxeur clandestin. Était alors venue cette grimace comique de celle ne trouvant point l'alliance du sucre au fruit si addictive en comparaison de son congénère, accablant d'une allocution longuement plus brève qu'il ne l'aurait cru. Son expression finement surprise et quasi-suspicieuse n'encombrait point son automatisme acquis sans mal par la singularité de la femme devant lui, faisant accepter volontiers le cadeau de parcelle de pomme en se délectant impunément avec le goût assaillant ses papilles. Acte qui ne s'était néanmoins pas déroulé sans immobiliser la main nourrissant, puisqu'il s'était permit de rapidement saisir son poignet juste l'instant nécessaire à s'emparer du fruit. Relâchant dans la foulée le bras, son esprit resta campé durant la bouchée goûteuse sur l'acrobatie de stratégie opérée par la politicienne, suivant la routine d'hygiène de cette dernière un moment. Le barman prolongea sa focalisation sur l'autre personne dans la cuisine, d'autant plus lorsque celle-ci revint près de lui avec une nouvelle mission à l'ordre du jour. Là fut le créneau d'une développée argumentation dont elle savait tisser la toile excellemment franche et malheureusement enrobée d'une pellicule de professionnalisme. Sa première réponse se formula pendant qu'il étudiait en miroir sa privation de liberté gestuelle, ses mains dans les siennes, levant ses mirettes sur la soigneuse inopinée.

« Je suis certain que quelqu'un de tout aussi compétent a été ravi de pouvoir faire trembler dans l'arène à mon départ. Pour la possibilité, j'ai la possibilité de tout comme ne rien être alors j'ai l'intention d'en tester le plus possible, c'est le sens de la vie non ? Une constante évolution. Et il se trouve que j'aime la mixologie. »

C'était l'idée, que ce soit ironiquement pour le pire ou le meilleur Vidarr se comblait goulûment du chaos des imprévisibles changements tempétueux. Agrémentant le tout d'un sourire, une once d'humour s'était promptement invitée lors de sa dernière phrase pendant qu'il se délectait de la considération, cette douce affection avec laquelle elle appliquait le baume. Des touchers toujours plaisants, minus la retentissante gifle, conférant une proximité devenue quasi-seconde nature. L'intention de baratiner sur son attrait pour la confection de cocktails était inexistante, plutôt une pensée clamant que d'une certaine manière, le barman n'avait toujours existé qu'en faisant des multitudes de cocktails. De tout domaines. Combiner les vices exploitables, mélanger les diverses identités, fondre l’irréel avec la réalité.

« Assez longtemps j'ai joué le jeu de Barbara et Lucas. Le choix d'étude était d'essence égoïste tu sais et j'avais pas même en vue d'exercer. C'était surtout la curiosité des connaissances, puis j'ai été pris par l'exaltation des procès. Jusqu'à me souvenir de tout ça, en décidant qu'il était temps de changer de décors. Je suis désolé de te décevoir encore une fois mais on ne peut pas tous avoir ton esprit de vocation inébranlable, je ne suis pas taillé pour vivre dans l'ordre je me complais trop dans le chaos pour ça, et tout tes talents de sénatrice ne pourront pas empêcher ce 'gâchis'. »

Tout à fait sincère sur la matière prononcée, les guillemets au deux dernières syllabes n'avaient cela dit été à proprement parlé mimés et pourtant ils auraient pût l'être, mentalement soulignés seulement par son intonation. En dépit de ses essais, Vidarr n'avait de cesse de faillir lorsqu'il s'agissait de saisir le fond de ses mœurs apparemment nocives idolâtrant l'inconstance. Il n'avait pas pour coutume d'imposer de ligne de conduite aux autres tant que cela concernait leur propre personne, et jugeait en conséquence qu'il était juste d'avoir un retour similaire. Occasionnellement, suite à sa reconversion, il prenait le temps de s'émerveiller de la durée écoulée à maintenir son poste d'avocat et sardoniquement, songeait à chaque fois qu'il aurait pût décrocher une médaille de mérite. Quatre années de loyaux services, ou plutôt d'assidu apprentissages. À siphonner tout ce qui pourrait lui être utile, savourant chaque seconde à enfouir dans le sable la tête des accusés se croyant assez futés pour gagner contre lui. « Mais t'inquiète, j'ai bien peur que les ressources d'intérêts ne s'épuisent rapidement sur le long terme, mon emploi présent va se ternir d'ennui et ce sera l'opportunité de porter mon attention sur le suivant. Qui sait, un valeureux pompier potentiel ? L'idée de sauver des vies des flammes est magnifique non ? » Là se tapissait ce mauvais refrain, vieille manie à naturellement mêler tant un langage parfaitement construit qu'un autre familier agissant en produit de contraste sur son discours. Peut-être était-ce des résidus naturels de ces situations à s'adapter aux environnements et populations qu'il fréquentait. Ou juste une essence à affectionner les étincelles d'irrévérencieuse nonchalance. Aussi distrayant en activités qu'était son job de barman, principalement grâce à sa localisation piteuse, le jeune homme avait confiance en sa nature électrique afin de raviver l'envie de nouveaux horizons dans un futur prochain. Le climat propice à l'action sur les tableaux statistiques avait beau satisfaire merveilleusement ses attentes, s'enraciner trop longtemps n'était jamais voué à entretenir cette vitesse de croisière éternellement à satiété. Planchant sur sa bonne pensée accompagné d'une dégustation de pomme traînée dans le sirop d'érable, Vidarr vint s'allumer une clope mains libres dès la touche finale venue conclure la résurrection fructueuse de son cellulaire. Maltraitant songeur sa lèvre avant d'absorber une large bouffée de nicotine paupières closes l'espace d'une poignée de secondes, il expira finalement tout en reposant son regard sur l'attrayant minois de la sénatrice canadienne.

« On peut me reprocher mon lot de défauts mais j'ai toujours accepté tes décisions qu'elles soient claires à comprendre et justifiées selon moi ou non, c'est trop que de te demander d'en faire autant ? »

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