On était tous à la maison de Jeanine. Enfin tous sauf Lottie et son absence n'est pas passée inaperçue. L'ainé a essayer de me tirer les vers du nez, mais comme j'en savais rien, je ne pouvais pas l'aider. Elle a le droit de vivre ! On doit pas lui coller au cul toute la journée non plus ! Et puis, s'il y avait un problème, Craig ne serait pas là à glander devant la bouffe, donc tout va bien. L'ambiance au dîner est bonne. Je profite pour manger pour quatre et j'ai la main légère sur l'alcool. Je parle de tout et de rien, je me plains du garage et des heures que cela peut me prendre. Je reçois une pique du plus âgé « Ouais, t'as toujours raison ! » Mais la matriarche est là pour nous stopper dans ce qui allait pourrait la soirée. Et figurez vous qu'on a eu le droit à un compliment de sa part. Je suis pas con, c'est juste pour que tout se passe bien et que je ferme ma gueule, car pour elle rien de tel qu'un bon repas en famille que pour resserrer les liens. On est tous aimé de la même façon, comme elle aime le dire si souvent.  alors quand je râle, j'aime lui demander pourquoi c'est donc Craig et moi qui devant toujours faire le sale boulot ? Elle me sourie et me dit, tout simplement, que c'est parce qu'on est ses bébés. A trente trois ans, il serait temps que je coupe ce putain de cordon, mais la famille, c'est la famille. Touche pas à un Weary, sinon on a tous les Weary sur le dos. On doit donc accepter les bons comme les mauvais côté de cette famille. Enfin de là à dire " Oui, amen !" à tout, c'est autre chose et c'est surtout mal me connaître.

Quelques heures plus tard, Craig est retourné chez lui. ici tout semble calme, je suis couché dans le divan de la maison à cuver un peu, lorsque je reçois un texto de Charlotte. Le temps de le sortir et je me demande quoi ! Le lieu indiqué n'est pas celui que j'aurais choisi pour aller seul ou juste pour faire la fête. Je suis déjà aller là bas, il y a plusieurs années avec une équipe de potes qui partagent le même goût pour le paranormal et l'expérience a été enrichissante, mais effrayante. Je parle rarement à mes frères de ça, car ils se foutent un peu de ma gueule,m ais ce qui est sûr, une amie a été poussée dans les escaliers, alors qu'il n'y avait personne derrière elle. L'ambiance qui y règne me donnait mal au crâne. on ne savait pas à quoi on avait à faire. Alors on a écourté l'enquête et on a pris quelques jours pour s'en remettre.

Je ne trouve pas mes clés de bécane, alors j'ai pris les clés de la bagnole de Jeanine. Une grosse Mercedes dernier modèle. Elle a des goûts de luxe la maman. Puis, je fonce.

Après un peu de temps de route, je lui envoie un message pour la rassurer que je suis bientôt là. Une fois que j'approche, je suis alors surpris de voir une jeune femme courir le long de la route, ce qui n'a rien de rassurant. Je vois le manoir et j'avoue ne pas y avoir envie de remettre les pieds à l'intérieur.

Enfin bon, maintenant que j'y suis, j'avance. A la porte d'entrée, j'ai cru apercevoir une silhouette et je suis surpris que la porte soit bloquée. Je ne sais même pas tourner la poignée. La meilleure solution c'est de faire le tour. J'entends un bruit de verre qui se brise et vois deux jeunes gens sortir par la fenêtre, alors je crie « Oh, vous êtes sur une propriété privée ! » Cela m'a fait sourire l'espace d'un instant. Car j'avais jamais vu des gens avoir si peur. Quand j'entre dans le bâtiment, j'entends un seul bruit venu du haut et là, des frissons me parcourent le corps. Lottie était ma seule obsession sur le moment et après quelques temps à tourner dans le bâtiment, je suis enfin tomber sur elle « C'est toi ? » Il fait très sombre mais je reconnais sa voix. Pendant un instant, j'ai bien cru que j'allais recevoir le chandelier sur la tronche. Je la tiens un instant et lui dis « Des personnes ont briser une fenêtre à l'arrière, t'as fait quoi ici ? C'est pas un endroit qui donne envie de rentrer ! » J'ai pas l'air serein et j'ai l'impression d'être observé. Des bruits de pas se font entendre à l'étage « Tu crois qu'il y a encore d'autres personnes, car il faut les faire sortir d'ici ! » Enfin j'espère qu'elle va dire non ! L'énergie que dégage ce lieux est tellement négatif !  

Ce qui aurait été sympa, c’est qu’elle nous envoie le SMS au début du repas. Je serais venu avec Craig et on aurait fini par un Burger King. C’est le genre de plan qui me botte assez bien et je dois avouer que les fast food, c’est mon kiff. Toujours au rendez-vous quand un nouveau burger fait son apparition. Rien que de penser à ça, mon ventre se met à grogner, mais le plus important pour l’instant, c’est que Lottie aille bien et que l’on se soit retrouvés. Ca ne l’aurait pas fait si ça avait été autrement. J’aurais retourné la maison malgré les craintes que j’ai et si un gars lui aurait fait du mal, j’aurais envisager de séquestrer dans ma cave jusqu’à ce que mort s’ensuive. J’ai jamais tué personne, donc on restera sur mort de peur et ça c’est dans mes cordes.

La question que j’avais posée était, pourquoi être ici ! Le plus marrant c’est qu’elle c’est faite toute belle, mais sa tenue n’est pas du tout appropriée pour ce genre de lieu. Les vieux bois, les moisissures d’humidité et les clous qui dépassent de certains endroits plus délabrés encore que d’autres « Pourtant dire non, c’est la base ! » Surtout pour venir ici « T’inquiète pas, je gère. T’as plus rien à craindre et puis, les regrets on verra ça plus tard ! » Combien de fois, j’ai pas regretté mes choix ? Faut avouer que pour faire des conneries, je suis le meilleur. Si t’as une mauvaise idée, je suis ton homme. Je sens que Lottie sert ma main d’un coup sec. Les bruits qui sont survenus à l’étage n’ont rien de rassurants et puis on est deux à l’avoir entendu « On va monter voir ! » La jeune femme retire ses talons. Je ne sais pas si c’est la meilleure idée qu’elle ait, mais si on doit fuir, vaut mieux. Alors pour la rassurer, vu ce qu’elle vient de me dire « Oh mon Dieu, c’est la dernière chose que je ferais ! » Je suis pas un lâche et encore moins le genre de gars qui abandonne un membre de sa famille.

Je sourie par contre quand elle chope un chandelier « Tout dépend de l’agresseur en face de nous. Si il est de chair, oui, il aura très mal ! » Si c’est l’entité à qui j’ai déjà eu à faire, il y a des années, on ne saura rien en faire. Après être resté ici quelques heures à l’époque, j’avais l’esprit totalement embrouillé et l’un des mes complices donnait l’impression de plus être lui ! Je me souviendrai toujours de son regard. D’ailleurs après cette nuit là, on ne l’a plus jamais laisser venir avec nous. Mais je suis bien d’accord que si on pouvait se téléporter à la voiture, ça serait le pied.

Arrivés en haut de l’escalier, tout semble calme. Je ne lui lâche pas la main pour autant et j’avance le premier, car on ne sait jamais ce que l’on va rencontrer. Quand je regarde sur la droite, la porte ouverte, j’ai l’impression de voir une ombre. Je vous dis pas le coup de stress que j’ai eu. Mon corps a été envahi d’un énorme frisson « On n’est pas fou ! On a bien entendu des pas ! » Alors je prends mon souffle et je crie « Bordel, il y a quelqu’un ici que l’on ne soit pas monté pour rien ! » Après un instant de silence, une porte au loin se met à claquer fortement. Le plus marrant c’est que j’ai fait un bond sur place et en bas, un gars crie « Putain de soirée de merde, toutes les portes sont fermées ! » « Une porte qui claque, un mec qui crie, il n’y a rien de rassurant ici, pourtant c’est le genre d’endroit que je kiff en général ! » J’avoue ne pas avoir envie de continuer, je me sens comme bloqué là où je suis !